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En juillet 1940, la famille De Gaulle quitte l'hôtel trop onéreux,

et s'installe dans une modeste villa à Pettswood, dans le Kent.

Photo : le cottage restauré après la guerre.

(Photo DD12567  n° Img 566) 

 

A Londres, il ne reste presque plus de traces. 

Récit du Journal "La Voix du Nord" du 13 Juin 2010. 

Archives Photos : Daniel Delafosse.

 

« Les Anglais ne sont pas comme nous, pour tout cela. Nous conservons les lieux, mais eux les recyclent plus facilement. » À la fondation De Gaulle, on sait aussi que l'appel du 18 juin n'est pas resté dans la mémoire collective anglaise comme il est ancré dans l'histoire de la France. ...

 

Alors, on ne s'étonne pas qu'il n'en reste quasiment aucune trace physique, à Londres. Tout au bord de Portland place, le vénérable immeuble de la BBC donne toujours sur une petite place charmante et animée. C'est là que De Gaulle s'est présenté, un peu avant dix-huit heures, le 18 juin 1940. Mais le studio 4C n'existe plus. Il a été bombardé quelques mois après la première intervention.

 

Pas de plaque, pas même de mémoire transmise par les anciens : quand il a fallu envisager de reconstituer le petit studio avec le micro d'époque, pour célébrer le soixante-dixième anniversaire, ce fut à la grande surprise des employés d'aujourd'hui.

 

Quel appartement ?

 

C'est un peu la même chose au petit appartement de Seymour place, où le général s'est installé lors de son arrivée, le soir du 17 juin, où il a rédigé et fait taper son texte. La rue a été rebaptisée Curzon street, mais le bâtiment est toujours à quelques pas de Hyde Park, pimpant, tranquille et totalement anonyme. Il y a ici une quinzaine de locataires et personne ne semble savoir quel est exactement l'appartement où s'est posé l'ancien chef de l'État français. On s'accorde à penser que ça peut être au premier étage, mais pour le reste...

 

Une statue.

 

Il n'y a guère qu'à Carlton gardens que le général a laissé une trace. Face au numéro 4, une statue trône sur un socle frappé de la croix de Lorraine. La légende dit que c'est sur l'insistance de Mme Churchill qu'elle a été érigée en 1993. On est ici à trois cents mètres de Piccadilly Circus, dans l'un des quartiers les plus chics de Londres, et c'est là que Churchill avait décidé de faire installer le quartier général des forces françaises libres et de leur chef.

 

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Winston Churchill et Charles de Gaulle.

(Photo DD 12568  n° Img 560) 

 

Sur le mur, une reproduction en pierre de la fameuse affiche « À tous les français » (« La France a perdu une bataille  ! Mais la France n'a pas perdu la guerre ! ») rend hommage à la volonté de De Gaulle et, juste à côté, un petit panneau bleu dit que c'est bien de là qu'il a préparé son retour.

 

C'est un des plus gros cabinets d'avocats d'affaires londoniens qui occupe aujourd'hui ce majestueux bâtiment de pierres blanches. Des gens pressés qui ne se retournent plus depuis longtemps sur le visage un peu pincé du général français.

 

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Monument aux Morts d'Halluin (Centre ville).

Le 18 Juin 2012.

(Photo DD 12595  n° p1050534)

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21/6/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse