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Textile : autres entreprises

JM 0034

Une salle de tissage mécanique aux Ets Delangre Frères.
Atelier situé 2, rue Jean Jaurès Halluin.
Il fut repris par les Ets Vanhalst-Deroo, tissage de coutils à matelas.
(Photo n° jm 034) 
 
Les Fabriques Halluinoises de Châles... Historique. 
 
 
La plus ancienne fabrique de châles, oubliée aujourd'hui, est celle de M. Dumont-Grimonprez, fondée vers 1850, située au n°75, de la rue du Château (l'actuelle rue Jean Jaurès) tout à côté de la gendarmerie. Mais était-elle là à cette époque ?
 
On y fabrique des châles de toutes natures et de toutes dimensions. Les femmes les plus âgées surtout, portent l'hiver un châle sur un caraco, ce n'était pas encore la mode de porter un manteau. Ce sont des châles tartans, carrés fabriqués en un tissu très léger, souple.
 
La maison Dumont obtient une médaille d'argent au cours d'une exposition à Paris en 1878. Peu avant la guerre de 1914, M.F. Deworst reprend l'affaire et, pousuit les mêmes fabrications.
 
Vers 1930, à nouveau l'usine est vendue, aux Ets Charles Ducarin, peut-être à cause de la concurrence ou d'une désaffection du châle. Difficile d'en connaître les raisons.
 
Les Ets De La Royère ont été les plus connus. Créés avant 1900, ils étaient encore en activité en 1950. Les riverains les plus anciens de la Cité Windels (la Cité Devos autrefois) se souviennent du mouvement incessant des femmes qui venaient le matin prendre elles-mêmes livraison de leur paquet de châles, pour les franger à domicile, à l'aide d'une brouette lorsque la fourniture concernait plusieurs jours.
 
Dans les temps les plus anciens, les châles que les femmes portaient avaient des franges très longues, savamment ouvragées.
 
C'était un travail à domicile facile qui fournissait un salaire à des mères de famille nombreuse, dans l'impossibilité d'aller travailler en usine. Les fabrications ont évolué. De ces grands châles anciens, on en vint à façonner des châles tartans.
 
En 1996, au 10, rue de Lille, on aperçoit encore les étages de l'usine De La Royère, l'usine n'a jamais été démolie, seul le rez-de-chaussée a été loué en tant que local commercial.
 
Autre fabricant de châles : les Ets Delangre Frères dont le tissage était situé au 44, rue des Ecoles, à l'angle de la rue de l'Eglise.
 
Des bombes, pendant la guerre 1914-1918, en ont fait une ruine. Quelques années plus tard, le tissage s'installe dans un ancien atelier des Ets Demeestère, au n° 2, de la rue Jean Jaurès, jusqu'à la cessation définitive.
 
On y fabrique des châles et écharpes de couleurs vives pour l'Algérie, la Tunisie.
 
19/6/2011.
Commentaire : ARPH - Daniel Delafosse
 

01166

Ets Autem, en Juillet 1974, fête pour les deux Médaillées :
 Denise Rosseel et Mérina Coine. 
 Assis de gauche à droite : Marthe Deltoer, Albert Autem, Mérina Coine, Denise Rosseel,
Roger Deltoer. Au second rang, de gauche à droite : Joseph Riolo, Claudine Van Gorp,
 Yvette Autem, Judith Mazeda, Carmen Gucciardo, Emilia Mazeda, Laurence Gryson,
 Arminia Ribeiro, Anny Pissoort, Ilda Mazeda,  Corinne Deprez, Carole Ocman...
 Puis derrière : Gisèle Delebecque, Jocelyne Delebecque, Nicole Turpin,
 Solange Vanderplaeste, Mireille Tanghe, Emmanuel Autem, Patricia Ocman,
Viviane Dumortier, Lilo Riolo, Ariane Gryson.
    (photo n° 01166) 
 
Ets A. Autem & Cie... Historique. 
 

L’entreprise Autem est créée dès la fin de la guerre 1914-1918 par Clément Albert Autem (Décédé en 1939). 

 

Cette fabrique de casquettes anglaises (type casquettes d’uniforme) connaît un rapide développement, mais dans les années 35, sous les effets capricieux de la mode et face à un marché en régression, Clément Albert Autem et son fils Gaston qui allait lui succéder, entreprennent la première reconversion de l’entreprise, orientant celle-ci vers la fabrication de lingerie masculine, principalement  la chemise de travail destinée à l’exportation.

 

Les débouchés les plus importants se concrétisent en Afrique du Nord où la firme développe rapidement une forte clientèle de grossistes en Algérie et au Maroc. La marque de fabrique « La Panthère » y connaît un très grand succès.

 

L’entreprise paye un lourd tribut à la guerre 1939-1944. Le 3 septembre 1944, la maison d’habitation de Gaston Autem est incendiée par les troupes allemandes, suite aux attaques de la Résistance sur les colonnes en retraite venant de la direction d’Armentières. 

Si la maison d’habitation est complètement détruite en une heure de temps (d’où la disparition des archives), l’atelier de fabrication, situé nettement en retrait de la rue n’est pas atteint, et l’entreprise reprend progressivement son activité en 1945.

 

Pendant cette période d’après guerre, Denise Rosseel, qui est entrée en 1946 dans la société et qui y est restée 40 ans, se souvient d’avoir confectionné des chemises avec épaulettes et des cravates kaki pour l’intendance militaire. On fabrique également des caleçons courts ou longs, des casquettes jockey, des bleus de travail et même des chéchias de 7 mètres de long…

 

L’évolution des mouvements d’indépendance dans les années 50, laisse déjà planer le doute sur la fiabilité des marchés d’Afrique du Nord : aussi Gaston Autem entreprend-t-il une nouvelle phase de reconversion en transférant sa fabrication vers la confection de linge de maison.

 

Cette reconversion est poursuivie et développée par son fils Albert qui transforme l’entreprise en S.A.R.L. en 1965. Avec son nouvel associé Roger Deltoer (1920-2000), Albert Autem (1935-2007) développe à fond la production de linge de lit et de maison et crée en 1976 un développement « broderies automatisées » qui constitue un élément important dans le cadre de l’élargissement de son domaine d’activité.

 

D’un effectif de 50 personnes, très bien équipé dans le domaine technique par des investissements importants et continus dans le domaine de l’automatisation, la Société Autem & Cie a conquis une très bonne notoriété dans la profession du linge de maison « haut de gamme ».

 

L’effectif, essentiellement féminin, comprend beaucoup de jeunes filles, aussi pendant de très nombreuses années, la Sainte Catherine est fêtée dans l’atelier et se termine par un repas dans un restaurant. 

Les associés n’ayant pas de successeur intéressé, l’affaire est cédée fin 1993. 

 

 16/6/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

  

 

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 "Le Chaland" Société Declercq-Jonckheere Halluin. 

Direction et Personnel pour la Ste Anne Patronne des Couturières. 

A l'extrême-gauche : Georges Declercq, à l'extrême-droite : Guy Jonckheere. 

   (ARPH DD 31837  n° cha)
 
"Le Chaland"...
 
 Société Declercq - Jonckheere
 
 (1931 - 1996).
 
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(ARPH DD 31831  n° Img 858)
 
La société est créée le 1er janvier 1931 par Georges Declercq et René Jonckheere, "Le Chaland" est choisi comme marque de fabrique.
Au début  la société comprend un tissage situé rue des Ecoles (rue Gustave Desmettre) et un atelier de confection à l'emplacement actuel rue de l'Abbé Bonpain.
La teinture des pièces tissées est confiée à des entreprises extérieures. En 1960, le tissage qui comprend huit métiers, s'arrête. On confie le tissage à d'autres entreprises halluinoises comme Winckels ou Vanhalst. On travaille le croisé que l'on tisse partout et la longotte plus solide et plus rarement tissée.
Après le tissage, les pièces sont teintes en bleu et confiées à l'atelier de confection où travaillent une dizaine d'ouvrières.
 

chaland 01186

Confection "Le Chaland", lors d'une fête de la Sainte Anne,

patronne des couturières, chez Declercq-Jonckheere.

(ARPH DD 31836  n° cha)

 
M. Guy Jonckheere, le fils de Roger, intègre la société en 1960, et en devient responsable à la mort de son père en mai 1966.
La vente de la marchandise se faisait autrefois dans les magasins et sur les marchés. Les collectivités et entreprises sont les principaux clients. La gamme s'est diversifiée : à côté des "bleus de travail", on confectionne des blouses pour hommes et pour femmes avec des tissus de couleur ou à rayures.
L'effectif de l'entreprise fut de 11 personnes dont 7 à la production.  
En 1996, il ne restait qu'un magasin de négoce.
 
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(ARPH DD 31832  n° Img 861)
 
 
Voir aussi... cliquez ci-dessous : 
 
15/6/2011 - 21/3/2019
 
Commentaire et Photos : ARPHalluin - Daniel Delafosse
 

0273902740

Le Tissage Vanhalst-Deroo, Négociant en toile à matelas,
rue Jean Jaurès Halluin.
  (Photo n° 2739-2740) 
 
 Tissage Vanhalst - Deroo... Historique. 
 
 
M. Raymond Vanhalst, négociant en toile à matelas, décide de créer un tissage. Installé au lieu-dit "Le Caoutchouc", il achète 11 métiers à tisser aux Ets Mille, puis 7 aux Ets Lemaitre-Demeestère.
 
Le local devenant trop petit, il s'installe rue Jean Jaurès, à la place de la fabrique de châles Delangre. Avec l'aide de son beau-père M. Samyn, ancien contremaitre aux Ets Gratry, il modernise les anciens métiers. Puis M. Vanhalst achète des métiers automatiques d'occasion chez Coboitex, chez Urgé mais également des nouveaux métiers à navettes.
 
La marche du tissage est assurée par deux équipes de deux tisserands. Avec leurs aides, la maîtrise et le personnel de bureau, une quinzaine de personnes travaillent dans ce tissage.
 
Le tissage Vanhalst-Deroo est spécialisé dans la fabrication de toile à matelas de laine ou à ressorts. Ce coutil est d'un prix élevé car il doit être très solide pour assurer le maintien des capitons. Il est à rayures grises ou de couleur, mais aussi à fleurs damassées.
 
Avec l'apparition des matelas synthétiques, notamment de mousse, la toile peut-être moins solide et coûte beaucoup moins cher.
 
La S.C.O.A. (Société Commerciale de l'Ouest Africain) est cliente. Elle commande chaque année de 30 à 40 000 mètres de toile destinés à ses comptoirs. Les africains changent la toile de leur natte tous les ans, ils sont donc gros utilisateurs de cet article.
 
Un client particulièrement connu, à cause de ses fameuses colonnes, est M. Buren. Cet artiste décorateur utilises de la toile à matelas, rayé noir et blanc, pour la décoration de ses expositions à travers le monde.
 
Halluin est spécialisée dans la fabrication de cette toile. A une certaine époque, sur une quarantaine d'usines qui la fabriquent, une quinzaine y sont situées.
 
En 1991, à l'arrêt du tissage Vanhalst-Deroo, il en reste trois. En 1996, seuls les Ets Gratry-Lorthiois-Huet et une autre usine située dans l'ouest, tissaient encore cette toile.
 
10/6/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
 

 01148

Avant 1962 ,Confection Danset aménagée
dans les petites maisons, rue Lucien Sampaix Halluin.
photo n° 01148

 

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Agrandissement des locaux  en 1962.

  photo n° 1151

01149

Agrandissement de l'atelier textile,
en 1962, après la démolition des petites maisons.
photo n° 01149

01162 

Atelier chez Danset Confection, aménagé

dans les petites maisons rue Lucien Sampaix Halluin.

photo n° 01159

01159 

Atelier chez Danset Confection, aménagé

dans les petites maisons rue Lucien Sampaix Halluin.

photo n° 1162

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Entrepôt dans l'ancien bâtiment Lamaire, vers 1970.
photo n° 01158

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Après 1970 : Une vue du nouvel atelier,  de la Confection 
Photo n° 01150

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Sainte Catherine, en 1962, photo n° 01165 

01156 

Sainte Catherine, en 1962, photo n° 01156

   

01186

Confection  "Le Chaland", lors d'une fête de la Sainte Anne,
patronne des couturières, chez Declercq-Jonckheere.
     (photo n° 01186)
 

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Confection "Le Chaland", lors d'une fête de la Sainte Anne,
patronne des couturières, chez Declercq-Jonckheere.
     (photo n° 01187)

01186

confection   le Chaland,    lors d'une fête de la Sainte Anne, patronne des couturières, chez Declercq Jonckheere     photo n° 01188

L'Émancipation Ouvrière fabriquait des chaises, un de ses ateliers faisait du textile

et de ce fait elle a pris le nom de COBOITEX(coopérative+bois+textile)

pour regrouper l'ensemble, elle entreprend vers 1920 la construction d'habitations à loyer modéré

une grande partie des maisons de la rue Michelet date de cette époque.

BD8138

BD8138

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Émancipation ouvrière du textile tissait des coutils à matela, équipe de tisserands  avant 1914    
photo n° 2352
 
C AL 00094
 
C AL 00095
Fact AL00094, 00095
 

00796

Famille Libert, concierge du tissage DuboisCharvet, rue de Saint André
,on y fabriquait de la toile fine.cette usine a été bombardées pendant la guerre de 14-18
Photo prise le 10 août 1924  . Derrière la grand porte c'était le rassemblement pour les funérailles symboliques de Désiré Ley.    
 photo n° 00796