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Souvenirs de bancs d'école...
En mars 2006, l’Estaminet de la Mémoire halluinoise était consacré aux souvenirs d’école, de 1900 à aujourd’hui. Dans une salle pleine, une demi-classe de 6ème du Sacré-Cœur était présente comme d’anciens maîtres d’ école, Roland Verkindère, ancien professeur et Michel Régnier, ancien directeur de l’école Michelet.
Roland Verkindère ancien enseignant
et historien local (1936 - 2011).
(Photo DD 12209 n° Img 391)
L’école gratuite laïque et obligatoire est un « fondement de notre république démocratique », a rappelé M. Verkindère en exergue. En 2006 près d’un quart des 20 000 Halluinois (es) vont à l’école, de la maternelle à l’université.
Vers 1906, rue de la Gare (depuis 1944, rue Marthe Nollet),
Le Cercle Catholique (actuel Collège du Sacré-Coeur).
(Photo n° 3983)
En 1906, « les écoles se répartissaient en trois groupes : celui, privé et catholique, de la place de l’église où les garçons étaient enseignés, avec en annexe, l’Asile (la maternelle) de l’Enfant Jésus (qui est la MJC de nos jours !).
Il y avait celui, privé et catholique, dit du Cercle, fondé au XIXème siècle, qui est en fait le Sacré-Cœur et s’est construit en trois fois, avec une annexe au Mont d’Halluin, à la chapelle de la route de Neuville.
Asile Maternelle en 1913 :
Les lauréates du certificat d'études primaires
avec Soeur Anne au centre.
(Photo DD 13806 n° Img 417)
Et finalement, le groupe public de Jean Macé rue du Molinel auquel s’est adjointe l’école Jules Guesde ». A cela s’est ensuite ajouté le groupe scolaire de la Rouge Porte. Aujourd’hui encore, on retrouve cette configuration et 15 établissements scolaires enseignent sur la ville.
(Photo DD 13805 n° Img 233)
En 1906, la municipalité devant le nombre trop important d'élèves à l'école Jean Macé, décide de créer une école de garçons dans le quartier de la Pannerie. En 1909, quatre classes sont ouvertes. En 1923, on crée deux classes supplémentaires. Depuis 1920, cette école a pris le nom de Michelet.
Ecole de la Rouge Porte, la classe de M. Morel en 1921.
(photo n° 10658)
Comme le rapporte un ancien élève du Sacré Cœur, scolarisé entre 1928 et 1935, il y avait au sein même de l’école un cloisonnement : « il y avait l’école des riches et l’école des pauvres ». En effet, il y avait des écoles « à 10, 5, 2 ou 1 franc et les écoles gratuites ».
Une classe de l'école du Sacré-Coeur en 1935.
(Photo n° 4249)
Idem pour le sport : c’était l’époque du sport ouvrier et du sport olympique dans cette ville où l’empreinte des Frères Maristes et du Parti Communiste se sont fait durement ressentir. Par ailleurs, explique Roland Verkindère, « 70 à 80 % des élèves catholiques étaient de parents flamands. Comme la base de l’enseignement résidait sur le Français, le niveau était abaissé et les enfants français de parents riches étaient lésés ».
Ecole Michelet - Année scolaire 1975-1976 :
La classe de CM2 et M. Michel Régnier.
(Photo n° 10609)
Un jeune élève se demande pourquoi les sexes étaient séparés… L’ancien directeur Michel Régnier prend le micro : « avant 1968, ç’aurait été un scandale. Mais l’enseignement savait se montrer très dur avec les garçons et les filles en pâtissaient ».
Jean-Claude Hazebroucq, ancien directeur du Sacré Cœur, rappelle toutefois que la cour d’école en 1969, séparait encore filles et garçons.
Une classe de 5ème de l'école du Sacré-Coeur Halluin,
en 1991/1992 - Titulaire M. Catrisse.
et à gauche Jean-Claude Hazebroucq, Directeur.
(Photo n° 2171) )
Devoirs et punitions.
« Il y avait les sanctions bénéfiques, comme la médaille du samedi et les images ». D’autres étaient effectivement plus dures : « dans notre classe, il y avait le bonnet d’âne en carton, pour ceux qui ne comprenaient rien ; puis la bavette rouge, une grande langue à mettre au cou des bavards.
Autrement, les garçons turbulents étaient accrochés à la grille du poêle pendant une heure ou couraient dans la cour et dans le froid ! Mais je n’ai jamais rien connu de tout ça » se rassure une ancienne. « Il y avait aussi les lignes à copier, ou les dictionnaires dans chaque main, à genou sur des règles », ajoute une seconde. Des punitions d’un autre âge. Une dernière personne rajoute : « Autrefois, les élèves avaient de la discipline, et ils respectaient le maître qui savait se faire obéir ».
Une classe de l' école Anatole France,
au Mont d'Halluin, route de Neuville, en 1949-1950.
(photo n° 3728)
L’enseignement allait prioritairement « au français et au calcul mental », se souvient Roland Verkindère, « on allait à l’école jusqu’à 14 ans pour la plupart des élèves ». Michel Régnier reprend : « On enseignait en 1958-68 la morale, les calculs, l’histoire géographie et les sciences pour les meilleurs en français et surtout la lecture et l’écriture, avec une dictée chaque jour et des récitations obligatoires. Ainsi que du chant avec les hymnes.
Ecole de la Rouge Porte - Louise Michel -
Fête de l'école en 1957.
(Photo n° 10606)
Cela tous les jours de 8 h à 16 h, du lundi au samedi sauf le jeudi ». Et Roland Verkindère de poursuivre : « Le français était une priorité pour l’Etat qui voulait effacer les langues régionales. Et apprendre des langues étrangères était difficile ». Le bac ? « En 1955, il y avait 20 bacheliers par an sur Halluin. Aujourd’hui ils sont 200 ».
Ecole Sainte Marie, avec (à gauche) Soeur Marie :
Classe du certificat d'études en 1961-1962... Il y a déjà 50 ans !
(Photo n° 5053)
Beaucoup apprenaient déjà le métier de leurs parents, sur le tas, avec eux. A Sainte-Marie on apprenait le ménage et la couture, la sténo-dactylographie, la comptabilité et le commerce afin d’obtenir un diplôme en trois ans », raconte une ancienne élève. Ailleurs on apprenait encore la mécanique et la maintenance des machines industrielles. Ou encore la musique !
Cet Estaminet de la Mémoire a aussi ses limites : « On voit bien souvent les mêmes personnes ici... Or, toute la mémoire d’Halluin n’est pas présente ! ».
Petits rappels...
"Depuis 1881, toutes les petites communes étaient obligées d'avoir une école. Elle était obligatoire à partir de 6 ans et jusque 12 ans. L'école maternelle s'appelait alors l'asile.
La leçon de morale systématique a disparu des programmes dans les années 1971. L'Instruction Civique complétait la morale pour que les élèves deviennent de bons citoyens".
9/7/2010 et 4/10/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
Classe de Mme C. Verkindère en 1965-66,
au C.E.S. Robert Schuman Halluin.
(Photo DD 13786 n° Img 693)
C.E.S. Robert Schuman Halluin en 1968.
(Photo DD 13807 n° Img 030)
en Octobre 2012... C.E.S. Schuman.
(Photo DD 13809 n° p1090090)
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le 6 octobre 2012 : Conférence
présentée par André Louf de l'ARPH...
(Photo DD 13830 n° p1090311)
et exposée par Christiane Verkindère,
(Photo DD 13828 n° p1090317)
avec l'aimable participation de
l'instituteur "maison" André Dutoit.
(Photo DD 13829 n° p1090318)
devant une assistance très attentive.
(Photo DD 13831 n° p1090315)
2ème rangée à gauche : Michel Vancraeynest, de l'ARPH,
présente un livret illustré à chaque exposition, destiné au public.
Conférence animée par Christiane Verkindère le 6 Octobre 2012.
(Photo DD 13835 n° p1090322)
Une exposition comme celle présentée sur l'école, du 6 au 14 octobre 2012, n'est possible que par un travail fourni toute l'année par l'ensemble des membre de l'Association "A la recherche du passé d'Halluin".
Jacques Mahieu secrétaire... très actif de l'ARPH,
lors de l'ouverture de l'exposition du 6 Octobre 2012.
(Photo DD 13834 n° p1090358)
Raymond Parmentier... toujours présent pour l'organisation des expos,
et la publication hebdomadaire des photos sur le site de l'ARPH.
(Photo DD 13832 n° p1090356)
Au centre de la photo : Bernard Denorme, à gauche,
et Jean-Pierre Polnecq de l'ARPH... fort utiles
pour le montage et le démontage des expositions.
(Photo DD 13833 n° p1090361)
Les Archives Municipales et l'Amicale Philatélique d'Halluin nous apportent aussi leur concours, ainsi que l'association Hier Wervicq et le Centre d'Histoire Locale de Tourcoing qui nous ont prêté du matériel.
Nous tenons à remercier également Monsieur le Maire et son personnel pour l'aide très importante qu'ils nous apportent, sans laquelle nous ne pourrions pas maintenir cette manifestation annuelle.
André Louf
Président de ARPH.
7/10/2012.
L'instituteur face au tableau noir...
(Photo DD 13844 n° p1090343)
le bureau d'époque et la serviette...
(Photo DD 13850 n° p1090292)
Les frères maristes des écoles privées.
(Photo DD 13843 n° p1090344)
Le poêle, les anciennes cartes... et les échasses.
(Photo DD 13849 n° p1090284)
Une petite partie d'objets et documents divers d'autrefois.
(Photo DD 13847 n° p1090278)
André Dutoit (ARPH)... dans le rôle de l'instituteur,
lors de la conférence de Christiane Verkindère,
le samedi 6 Octobre 2012.
(Photo DD 13851 n° p1090319)
Documents anciens.
(Photo DD 13845 n° p1090336)
Consultation des albums photos.
(Photo DD 13842 n° p1090347)
Les photos de classe sont toujours très appréciées...
(Photo DD 13846 n° p1090346)
(Photo DD 13937 n° p1090294)
Laurent Caure Adjoint d'Halluin à la Culture..
et Professeur spécialisé des Ecoles.
(Photo DD 13848 n° p1090276)
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9/10/2012.
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
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Les visiteurs peuvent se replonger dans l'atmosphère
d'une salle de classe reconstituée à l'ancienne.
(Photo DD 13840 n° p1090341)
Les livres scolaires d'autrefois...
(Photo DD 13836 n° p1090337)
Les anciens diplômes du Certificat d'Etudes.
(Photo DD 13841 n° p1090324)
Anciens registres municipaux écrits à la plume.
(Photo DD 13838 n° p1090349)
Consultation des centaines de photos
d'écoles à la disposition du public.
(Photo DD 13839 n° p1090362)
Des membres de l'ARPH: Jacques Mahieu et Raymond Parmentier développent les photos commandées.
(Photo DD 13837 n° p1090351)
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9/10/2012
Commentaire et photos : Daniel Delafosse
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L'enseignante Christiane Verkindère
comme au bon vieux temps...
lors de la Dictée du 10 Octobre 2012.
(Photo DD 13877 n° p1090293)
Compte-rendu des journalistes de Nord-Eclair
présents à l'épreuve de Dictée, niveau CEP,
du Mercredi 10 Octobre 2012.
Juste une 'tite faute...
(Photo NE DD 13864 n° Img 394)
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Bravo aux participants !
Ambiance... Deux élèves dissipés.
Dans une salle de classe reconstituée, lorsqu'une sonnerie de téléphone retentit en plein milieu de la dictée, un des deux journalistes n'a pu s'empêcher de s'écrier : "C'est l'heure de la récré, M'dame" pendant que son compère avait la (bonne) idée de préparer quelques boulettes de papiers. On ne se refait pas. (NE).
Une partie de l'exposition sur l'Ecole d'autrefois,
organisée par l'ARPH - Octobre 2012.
(Photo DD 13866 n° p1090280)
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(Photo DD 13868 n° p1090283)
(Photo DD 13869 n° p1090285)
(Photo DD 13867 n° p1090281)
(Photo DD 13870 n° p1090286)
(Photo DD 13871 n° p1090287)
(Photo DD 13872 n° p1090288)
(Photo DD 13873 n° p1090289)
(Photo DD13874 n° p1090290)
(Photo DD 13875 n° p1090291)
12/10/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
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(Photo DD 13878 n° p1090363)
"Puisqu'on ne peut être universel et savoir tout ce qu'on peut savoir sur tout,
il faut savoir un peu de tout. Car il est bien plus beau de savoir
quelque chose de tout que de savoir tout d'une chose ;
cette universalité est la plus belle".
PASCAL, Pensées.
Suite et Fin... de la Conférence du samedi 6 Octobre 2012,
sur l'évolution de l'école de 1840 à nos jours,
(Photo DD 13879 n° p1090309)
sous la présidence active de André Louf,
(Photo DD 13880 n° p1090312)
et animée par Christiane Verkindère...
Membre de l'association "A la recherche du passé d'Halluin".
(Photo DD 13881 n° p1090314)
Récit journal "La voix du Nord"... du 12 octobre 2012 :
A la ferme du Mont Saint-Jean, un parfum de nostalgie régnait parmi la centaine de personnes venues assiter à la conférence de Christiane Verkindère sur l'évolution de l'école de 1840 à nos jours. Organisée par l'association "A la recherche du passé d'Halluin", une exposition de matériels scolaires et de photos de classe sur le thème "Au temps de notre école" restera un moment fort pour bon nombre de visiteurs...
Partagés entre bons et mauvais souvenirs, entre anecdotes croustillantes qu'une mémoire déficiente ne permettait plus de situer dans le temps, la plupart d'entre eux se félicitaient de la qualité de l'exposition et du nombre impressionnant de documents présentés.
(Photo DD 13886 n° p1090367)
(Pour un agrandissement instantané,
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Durant plus d'une heure, Mme Verkindère a captivé son auditoire... Au gré des mutations industrielles ou selon la couleur politique du moment, des écoles se créent, fusionnent, changent de nom ou carrément de lieu. Avec la loi Combes de 1903, puis celle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, le bras de fer s'engage entre école privée et publique.
(Photo DD 13887 n° p1090365)
(Photo DD 13882 n° p1090316)
Les collèges ne sont apparus à Halluin qu'au début des années soixante, tandis qu'un collège technique voit le jour en 1979 et remplace l'école ménagère de la rue Gustave Desmettre.
"Qui savait que du temps où l'on parlait presque exclusivement flamand à Halluin, des élèves meninois suivaient la classe à Halluin " précise C. Verkindère.
(Photo DD 13883 n° p1090366)
avec l'mprovisation surprise, en instituteur d'autrefois,
de André Dutoit membre de l'association ARPH.
(Photo DD 13885 n° p1090321)
(Photo DD 13884 n° p1090320)
A l'issue de la conférence, le public a pu se transporter dans le temps et ouvrir la boîte à souvenirs. Grâce aux prêts consentis par les archives municipales, l'association Hier-Wervicq, le centre d'histoire locale de Tourcoing et le club philatélique d'Halluin, les organisateurs de l'ARPH ont mis à la disposition du public toutes sortes d'objets, à même de réveiller un passé d'écolier trop vite oublié.
(Photo DD 13900 n° p1090348)
(Photo DD 13904 n° p1090323)
(Photo DD 13903 n° p1090333)
Une ancienne classe reconstituée par l'ARPH,
et filmée par deux membres de l'association Cinélys Halluin.
(Photo DD 13865 n° p1090354)
(...) "Outre le fait de retrouver quelques amies d'enfance sur les photos, ce qui me frappe le plus ce sont les odeurs particulières qui se dégagent des documents et objets qui sont exposés. Il y a maintenant plus de 60 ans que j'ai quitté l'école des filles du Colbras et les souvenirs d'une enfance heureuse ressurgissent d'un coup" livre Marcelle.
Documents et objets divers de l'école d'autrefois...
(Photo DD 13906 n° p1090339)
(Photo DD 13901 n° p1090355)
(Photo DD 13905 n° p1090328)
Pour Marc, fringant septuagénaire, cette période est plutôt à classer dans la catégorie "Faut bien que ça se passe". "Entre les farces qu'on faisait entre nous et les tracasseries qu'on faisait subir à nos instits, il y avait les séances de "maraude à gogues" (NDLR : ce sont des noix), les chutes dans le fossé bordant l'école et les petites bagarres improvisées dans la cour de récré, comme dirait l'autre, c'était le bon temps" affirme-t-il en riant de bon coeur (VdN).
Samedi 6 Octobre 2012 :
Ferme du Mont Saint-Jean, chemin d'eau Halluin.
(Photo DD 13902 n° p1090360)
13/10/2012.
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
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