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Evénements

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Libération de la ville d'Halluin en septembre 1944.

Le jeune garçon posant pour la photo est Donat Saint Venant

(photo n° JM 422)

 

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(photo n° JM 404)

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(photo n° JM 399)

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(photo n° JM 400)

Septembre 1944,quelques photos de la libération de la ville d'Halluin,

les troupes britanniques traversent la ville rue de Lille, et reçoivent un accueil enthousiaste.

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Septembe 1944, la libération d'Halluin par les troupes anglaises.

Ci-dessus, un char anglais, rue de Lille.

(photo n° JM 358)

  

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A côté du Maire d'Halluin Alexandre Faidherbe, 

Réginald James Smith (béret vert) et John Webster (Médailles)soldats britanniques

présents à Halluin en 1944... et pour le 50ème anniversaire de la Libération.

Ils sont entourés de collectionneurs d'uniformes, de véhicules alliés,

et (au centre) de Marie-Antoinette Delafosse-Danset

(Ancienne Présidente des Madelons d'Halluin), le 11 septembre 1994.

(Photo DD 13576  n° Img 348)

 

Venus du Royaume-Uni... de 1944 à 1994.

Récits parus dans la Presse locale en 1994. 

 

Ils sont de passage à Halluin, à l’occasion du cinquantenaire « Ils », ce sont deux Anglais venus à Halluin en deux occasions différentes.

Le « premier » se nomme Réginal James Smith de la 42ème division, sergent d’intelligence, et il est le dernier anglais à avoir quitté la base de Roncq le 14 mai 1940. Il venait de North-Tyneside, en passe d’être jumelée en 94 avec Halluin.

Coiffé du béret vert qu’il portait en 1940, il arrivait tout droit de North-Tyneside, pour apporter, avec un savoureux accent anglais, le témoignage de son passage dans notre ville :

 

« Ma connaissance des alentours commençait le 29 avril 1940, quand mon détachement de l’armée britannique était établi au château Lagache, à Roncq. 

Notre séjour dura 16 jours avec quelques petites visites agréables à Halluin… 

Le 10 mai votre monde était bouleversé, le mien aussi. Nous étions réveillé au son des bombes et du bourdonnement de beaucoup d’avions.

Nous ouvrions la radio pour apprendre que les Allemands avaient envahi la Hollande et la Belgique. De notre bureau nous pouvions voir une rougeur et des grandes vagues de fumée noire.

C’était l’aérodrome de Wevelgem en feu. Quatre jours après nous quittions le château pour la Belgique, mais pas pour longtemps. Trois jours après nous étions à Orchies et sur la défensive…

 

En quittant Roncq, il ne se doutait pas que la guerre serait aussi longue et aussi terrible…

Ni que plus d’un demi-siècle plus tard, il appellerait avec humour, les jeunes Halluinois à ne pas oublier :

« Que les générations, pour lesquelles ces mémoires ne sont que des contes de grand-père, auront le bon sens à bien écouter et en déduire la moral ».

 

Réginald Smith qui faisait partie de l’Intelligence Service est (en 1994) âgé de 80 ans. Journaliste retraité, il fut le dernier anglais à quitter Halluin et Roncq.

 

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Réginald Smith et son béret vert, à sa gauche John Webster,

et Alexandre Faidherbe Maire d'Halluin,

pour le 50ème anniversaire de la Libération d'Halluin, 

le Dimanche 11 septembre 1994.

(Photo VdN DD 13575  n° Img 304)

 

Le « second » Allié et Ecossais se nomme John Webster, âgé de 71 ans et vient de Gillingham, au sud de l’Angleterre, malgré le sang écossais qui coule dans ses veines. Directeur de collège secondaire en retraite, il garde en mémoire cette avancée qui le fit déboucher à Halluin.

 

C’était Le 6 septembre 1944 et il était agent de transmission dans une unité écossaise. Son épouse travaillait aussi dans les transmissions, dans la Navy…

 

Une résistance très enthousiaste.

 

« Nous remontions de Bretagne, Montgomery avait fait une sorte de poche et les journalistes anglais se demandaient pourquoi il ne foutait pas tout de suite les Allemands à la porte.

Mais Montgomery plutôt que d’amener les Allemands dans une situation féroce leur a laissé la possibilité de s’échapper et d’épargner les populations civiles. Les grandes routes de Falaises et d’Argentan jusqu’à la Belgique étaient pleines de ruines allemandes. Notre brigade était en avance sur la division écossaise mais en une journée nous n’avions parcouru que 25 km.

La résistance était très enthousiaste et cela créait un bouchon énorme de camions allemands incendiés ».

 

Une promenade de santé.

 

« Pour progresser plus vite mon chef de brigade envoya une équipe qui parlait le français pour dénicher les routes secondaires. J’ai trouvé que c’était très dangereux et en fait c’était remarquable, une promenade en auto pour le chauffeur et moi !

 

Nous avons passé la Seine et atteint Saint-Pol en un jour. J’ai passé les champs de bataille de la première guerre à toute vitesse. Jamais je n’ai osé le dire à mon père, lui qui a progressé au même endroit de 200 m en quatre ans ! Les oiseaux chantaient. Nous devions rejoindre Courtrai et avons passé Lille par l’ouest.

 

La ville attendait un régiment, on était deux.

 

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Char anglais, rue de Lille Halluin, le 6 septembre 1944.

(Photo 7309) 

 

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Au même endroit en septembre 2012.

(Photo DD 13577 n° p1080575)

 

« A un moment j’ai vu une barrière, j’ai pensé que c’était le chemin de fer. J’ai dit à « Joc » étrange il n’y en a qu’une. En fait nous étions à la frontière d’Halluin.

 

C’était le 6 septembre 1944 à 3 h du matin et en trois minutes, la rue était remplie de monde dans le centre ville. Je me suis retrouvé comme un joueur de rugby dans la mêlée. Ils criaient « vive les Anglais », alors qu’on aurait voulu qu’ils n’oublient pas les Ecossais…

 

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 Les Halluinois accueillent, dans la liesse, les soldats britanniques

à leur arrivée, le 6 septembre 1944.

(Photo n° 2966) 

 

Mon passage à Halluin était émouvant, on a ri beaucoup. Les Halluinois s’attendaient à plein d’infanterie et de chars et ont vu arriver un petit moi, dit-il dans un français improvisé, charmant, et le conducteur de la jeep en reconnaissance dans le secteur.

 

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A l'angle de la (future) rue de la Libération et de la rue de Lille,

face au Monument aux Morts d'Halluin...

Des Halluinois entourent les soldats britanniques, le 6 septembre 1944.

(Photo n° 3018)

 

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Au même endroit, en septembre 2012, soit 68 ans plus tard. 

(Photo DD 13515  n° p1080480)

 

Nous voulions traverser la Lys, mais le pont étant détruit, nous avons rejoint Courtrai (B) par le chemin du halage le long de la rivière.

Sur la place de Courtrai, il y avait les résistants français, et les Chemises Blanches célébraient la libération de la ville, que j’ai pu annoncer à la radio. Alors nous sommes repartis discrètement à Halluin.

 

Le lendemain nous étions à Bruxelles, mais un autre bataillon, plus prestigieux, était attendu avant nous… » raconte cet écossais qui passa à Halluin voici 50 ans, l’espace d’une heure et demie… mémorable.

 

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John Webster et Réginald Smith présents à Halluin en 1944... et 50 ans après en 1994,

entourés de Guy Desreveaux et Bertrand Vangaeveren (à droite) de l'UNC.AFN d'Halluin.

(Photo NE DD 13565 n° Img 429)

 

Ils seront tous les deux présents le Dimanche 11 septembre 1994

lors des manifestations officielles de ce 50ème anniversaire.

 

 9/9/2012 - 16/4/2021

Commentaire et Photos :  ARPHalluin - Presse -Daniel Delafosse

 

 

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Monument aux Morts - Cimetière Halluin en 2011.

Mémorial des Victimes des Guerres de 1870 à 1954.

(Photo DD 13478  n° p1020781)

 

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Bulletin Halluinois" du 15 Septembre 1944.

(Photo DD 13568  n° Img 902)

(Pour un agrandissement instantané,

cliquez sur la loupe et ouvrez le lien).

 

Mémorial des Victimes de la Libération

 et de la Déportation.

Cimetière d'Halluin - 2012. 

 

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(Photo DD 13476 n° p1020779)

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(Photo DD 13477 n° p1020780)

 

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Henri Deceuninck.

(Photo DD 13468  n° p1020768) 

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Emile Verhoye.

(Photo DD 13469  n° p1020769)

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Georges Vanlaere.

(Photo DD 13470  n° p1020770)

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Walter Dumoulin.

(Photo DD 13471  n° p1020771)

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Marcel Vyncke.

(Photo DD 13472  n° p1020774)

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Marthe Nollet.

(Photo DD 13473  n° p1020776)

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Maurice Simono.

(Photo DD 13474  n° p1020777)

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Charles Windels.

(Photo DD 13475  n° p1020778)

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(Photo DD 13579  n° p1020775) 

 

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Mémorial des Victimes de la Libération d'Halluin

et de la Déportation - Novembre 2009.

(Photo DD 12168  n° p1010155) 

 

9/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

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Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.

Juillet 2012.

(Photo DD 13489  n° p1060214)

 

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(Photo DD 13501  n° p1060215)

 

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(Photo DD 13502  n° p1060216)

 

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Août 2012, rue de Lille Halluin...

Voirie rénovée pour le passage de la "Liane". 

(Photo DD 13490  n° p1060213)

 

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Carré du Commonwealth - Cimetière Halluin - 2012.

(Photo DD 13578  n° p1040815)

 

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Stèles anglaises Guerre 39-45  Cimetière Halluin en 2012. 

(Photo DD 12428  n° p1040957) 

(Pour un agrandissement instantané,

cliquez droit sur la loupe et ouvrez le lien).

 

 

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Sépulture de M. Gaston Petit

Maire d'Halluin de 1941 à 1944.

Cimetière d'Halluin - 2011.

(Photo DD 13573  n° P1020784)

 

Durant la Guerre 39-45, M. Gaston Petit qui était le Président de la Délégation Spéciale en 1939, devient officiellement Maire d'Halluin en octobre 1941.

 

A son décès le 23 janvier 1944, c'est son Premier adjoint Joseph Wanquet qui lui succède le 25 janvier 1944 jusqu'au 25 septembre 1944.

 

 

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Sépulture de M. Joseph Wanquet

Maire durant la Libération en septembre 1944.

Cimetière d'Halluin - 2011.

(Photo DD 13574  n° p1020786)

 

A la Libération de la Ville, la Délégation Spéciale emmenée par le Maire Gaston Petit, puis le nouveau conseil municipal nommé par le gouvernement de Vichy et l'Etat français en 1943 ont laissé place à une délégation municipale pluraliste représentant toutes les sensibilités patriotiques locales.

 

Par arrêté préfectoral en date du 26 septembre 1944, le communiste Gustave Casier est nommé Président de la nouvelle Délégation Municipale jusqu'au 14 mai 1945.

 

Les membres qui composent cette délégation sont : Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille, vice-présidents, Amez Robert, Lenez Victor, Rousseau Arthur, Mme Dujardin Monique, Mittenaere André, Delafosse Henri-France, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerkhove Julien, Huyghe Constant, Delattre Etienne, Bekaert Marcel, Verkindère Gérard, Detaevernier Pierre.

 

 Elle émane largement du Comité local de Libération. Celui-ci constitué dans la clandestinité dès le second semestre 1943, apparaît publiquement à l’ancienne mairie, rue de l’Eglise, en septembre 1944.

 

Il comporte notamment des hommes comme Gustave Casier, Charles Dereus (Président), Gérard Verkindère, Albert Myngers. André Verkindère remplacera ce dernier dans la délégation municipale, Albert Myngers ayant été nommé au Comité départemental de Libération.

 

A noter, par ailleurs, que pendant toute cette période 1939-1944, Stéphane Dubled, secrétaire général de mairie et Edouard Penasse receveur municipal, tous les deux proches de la municipalité d’avant 1939, ont assuré leur tâches de gestion et tenu administrativem ent la mairie.

 

8/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

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"La Voix du Nord" du 5 septembre 1944.

(Photo DD 13561  n° Img 162)

(Pour agrandir, utilisez la loupe).

 

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La vague joyeuse de la Libération soulève l'enthousiasme

des Bousbecquois regroupés sur la grand'place.

(Photo VdN DD 13461  n° Img 399)

 

 Libération d'Halluin et de la Vallée de la Lys - Septembre 1944.

 

 Bousbecque à Halluin, la libération sanglante… 

 

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 La carte de F.F.I. de M. Henri Leuridan. 

(Photo VdN DD 13463 n° Img 415)

Récit en septembre 1984, dans la presse locale, de M. Henri Leuridan,  à partir de ses souvenirs et de ses archives personnelles… Evénements qu’il a intensément vécus en ces premiers jours de septembre 1944, avec en particulier son camarade Albert Desmedt, élu Maire d’Halluin en 1983.

 

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Albert Desmedt (1916 - 1987) 

(Photo VdN DD 12629  n° Img 951)

 

« Le dimanche 3 septembre 1944, vers 18 h, une colonne, d’une cinquantaine d’Allemands, qui se repliait vers la Belgique, débouchait à Bousbecque par la rue de Wervicq, portant leurs armes en position de tir.

 Albert Desmedt se tenait sur le trottoir de l’usine Leurent, sans armes apparentes. Par signes, il demanda aux Allemands s’ils voulaient parlementer.

 Le chef de la colonne ennemi, un lieutenant S.S. fit lever les bras aux premiers de sa troupe pour marquer son accord. Et Albert Desmedt s’avança alors, un mouchoir blanc à la main escorté par deux autres F.F.I., Robert Debuf et Henri Leuridan. Mais les Allemands baissèrent soudain leurs armes, mirent en joue les jeunes Français et les alignèrent contre un mur en menaçant de les exécuter séance tenante ».

 « Dans les rues voisines, les Bousbecquois regardaient atterrés, s’attendant au pire. Les autres F.F.I., trop peu armés, se tenaient dans l’usine, avec la consigne de ne pas intervenir sans ordre, de façon à éviter les représailles dont pouvait être victime la population civile.

 Quand un Allemand ouvrit la porte de la cour de l’usine, en tirant un coup de fusil, Albert Desmedt assura qu’il n’y avait plus personne et referma la porte cependant que ses deux camarades confirmaient ses dires.

 Les Allemands placèrent alors en tête de colonne les trois F.F.I. avec Léon Six, également trompé par l’attitude conciliante des soldats, qui était descendu du clocher où il se trouvait en observation.

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Terrifiés, les Bousbecquois regardèrent défiler la colonne précédée par les quatre jeunes gens, les mains en l’air, comme des vivants boucliers. Ce fut un calvaire pour eux, sur quatre kilomètres, harcelés par les Allemands qui leur faisaient comprendre le sort cruel qui les attendait au bout de la route.

 

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Sur ce groupe de F.F.I. bousbecquois photographié

le jour de la libération, voici de gauche à droite :

Noël Huyghe, Albert Catteau, Henri Leuridan, un Anglais,

un autre Anglais, Gérard Haquette, Georges Hughe

 et Raymond Vandenbussche.

(Photo VdN DD 13462  n° Img 408) 

 

Alertés par les F.F.I. de Bousbecque, les groupes d’Halluin et de Tourcoing s’organisèrent pour sauver leurs camarades. Et c’est au poste de douane à Halluin, rue de la Lys, que la colonne ennemie fut attaquée.

 Les Allemands tirèrent sur les otages qui s’écroulèrent tous les quatre. 

Le combat fut féroce et seule l’intervention d’un tank ennemi permit à la colonne de déguerpir ».

 «L’abbé Vuylsteke s’était précipité en pleine bataille auprès des quatre Bousbecquois. L’aumônier de la Jeunesse Catholique en trouva deux à peu près indemnes, Robert Debuf et Henri Leuridan, ce dernier légèrement blessé d’une balle dans le dos et d’un éclat. Mais Léon Six et Albert Desmedt étaient grièvement atteints.

 Ils furent transportés par la Croix-Rouge au Cercle catholique.  

Le foie et les intestins perforés, Léon Six était inopérable, il mourut dans la soirée. 

Touché de plusieurs balles au ventre et à la poitrine, Albert Desmedt put être soigné et se rétablit ».

 

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La foule des Bousbecquois fête un char libérateur,

au coin de la rue de Menin (actuelle rue Léon Six).

(Photo VdN DD 13464  n° Img 464)

 

5/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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