:

Evénements


 

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Années 1900 - Rue de Lille - Bureaux des Douanes.

A gauche, le bâtiment des douanes vient d'être construit à l'emplacement de la propriété Frasez.
A côté, le café Danset, l'entrée de la cour Devos, la Recette Municipale et une herboristerie.

 (photo n° 3992)

 

L'Halluinois Charles Windels...

Abattu par les Allemands, en 1944. 

 

Charles Windels, ancien combattant de la Guerre 1914-1918, était couvreur zingueur, rue de Lille, depuis 1913.

En 1930, il reprend le café situé 5, rue de Lille auquel il donne son nom.

 

Septembre 1944... c'est la Libération d'Halluin. Les Allemands refluent vers la Belgique. Rue de Lille, c'est un immense convoi de camions militaires, de véhicules blindés, de motos, de chevaux même. Les Halluinois se serrent au fond de leurs maisons ou dans leurs caves.

 

En passant devant le café Windels qui s'appelait dans les années 1990 "Les Caves de France", les Allemands repèrent sa silhouette, d'autant plus visible qu'il porte une blouse blanche. Les soldats  entrèrent dans le café en le menaçant de leur mitraillette et voulurent l'emmener, pour le hisser comme otage à l'avant de leur véhicule automobile.

 

L'Halluinois protesta et refusa d'obtempérer à cet ordre barbare... Il fut abattu, ce 2 septembre 1944, dans sa propre maison.

 

La Cour Devos était située à côté de la maison qui était le domicile de M. Charles Windels. Le 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue son nom à la Cour Devos, qui est devenue  la Cité Charles Windels.. complètement rénovée depuis la fin des années 1990.

 

 2/9/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 


00385

Equipe d'athlétisme : arrivée d'une course,

 au stade, rue de l'Abattoir,

 devenue rue des Frères Martel en 1944. 

(photo n° 385)

Rue des Frères Martel... en 1944.

Il s'agit des deux fils de M. Martel, ancien Mineur et Député du Nord : Aimable-Henri (né à Sin-le-Noble (Nord) le 1/6/1920, décédé le 14/4/1942) et Germinal (né à Sin-le-Noble (Nord) le 20/11/1921, décédé le 28/5/1943),  qui, malgré leur jeune âge, furent fusillés, le premier dans le Nord et le second à Poitiers.

Etudiants, ils firent partie des Francs Tireurs Partisans, car ils étaient tous deux d'actifs militants de la Résistance, responsables des jeunes communistes.

Ne pouvant atteindre le père qui était détenu dans un camp de concentration de l'Algérie, la sauvagerie nazie se vengera sur ces deux jeunes qui surent mourir en Français... Chantant la Marseillaise et la Jeune Garde en se rendant au poteau d'exécution.

 

Leur père Henri Martel, lui aussi, va vivre une aventure à la même époque. Il est arrêté d'abord le 8 octobre 1939 et déchu de son mandat de député communiste à Douai. En 1940, il est condamné à cinq ans de prison pour reconstitution de ligue dissoute. Il est incarcéré dans plusieurs prisons avant d'être transféré à la prison de Maison-Carrée à Alger, où il est libéré en 1943 par le débarquement des alliés. C'est là qu'il apprend la mort de ses deux fils.

Henri Martel, ancien ouvrier mineur, reprend sa tâche plus que  jamais. Il reconstitue après la guerre la Fédération CGT du sous-sol, et fut l'un des signataires de la loi des nationalisations des Houillères.

Il meurt en 1982 à Sin-le-Noble où il était Maire. Il aurait déclaré "Je pense avoir laissé plus qu'un souvenir quand je disparaîtrai".

 

Lors de sa séance du 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue le nom des Frères Martel à l'ex rue de l'Abattoir  (qui  prolonge la rue Pasteur, le long du cimetière et se continue jusqu'à la rue de la Rouge Porte).

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

0289502900
L'église Saint Hilaire,

Rue et Place de l'Abbé Bonpain Halluin.

(ex, rue et Place de l'Eglise).

(photos n° 2895 et 2900)

Rue et Place de l'Abbé Bonpain... en 1944.

Né le 15 Octobre 1908 à Dunkerque (Nord), l'Abbé René Bonpain, jeune prêtre, particulièrement connu pour son dévouement aux enfants, aux malades, aux infirmes et aux vieillards dans la commune sinistrée de Rosendaël, près de Dunkerque  où il était vicaire dès 1932, a fait preuve d'un patriotisme ardent pendant l'occupation allemande.

René Bonpain fait de la résistance depuis qu'il a été démobilisé en 1940. D'abord avec Henri Gurgelot et Marcel Petit qui seront fusillés dès 1942 au champ d'aviation, à Marquette. Le vicaire aide aussi des Anglais et des volontaires  à passer en Angleterre. Puis il lance le courrier "France-Libre", entre Dunkerque et Toulouse où Paul, son frère, réceptionne des documents grâce à une valise à fond double. 

Il dirige également des réfractaires au STO vers la France libre. Des anciens élèves du catéchisme, des moniteurs, beaucoup de jeunes le suivent et le paieront comme lui, de leur vie.

En juin 1942, le réseau de renseignement Alliance forme une équipe à Dunkerque et contacte l'abbé Bonpain qui y adhère. Chaque mètre de côte française doit être surveillé et cartographié en vue d'un débarquement, y compris Dunkerque. Tout un réseau organisé se charge du travail.

Mais en octobre, tout bascule. L'abbé Bonpain est à Paris, quand les Allemands perquisitionnent la maison des vicaires. Tout est fouillé et l'ouvrage qui sert de code pour le Réseau Alliance : le tome IX des Oeuvres de Bossuet a disparu, preuve que les Allemands sont au courant de tout.  Plusieurs résistants du Réseau sont arrêtés. Le jeudi 19 novembre 1942, à 13 h 30, vient le tour de l'abbé Bonpain. Le lendemain, il est transféré à la prison de Loos, dans la cellule 101. 

Il subit des interrogatoires terribles qu'il décrira comme "une terrible préparation à paraître devant Dieu". Les Allemands n'ont pu lui arracher le moindre aveu qui puisse compromettre ses compagnons. Ils n'ignoraient pas qu'à côté des distributeurs de tracts et des saboteurs, il y avait l'abbé Bonpain qui, par sa mentalité française et chrétienne, résistait à l'influence nazie et qu'il avait, sans doute, une personnalité trop rayonnante. 

 

Pendant sa détention, il avait gagné l'estime de ses compagnons de captivité et réconforta ceux d'entre eux qui devaient être exécuté avec lui.

 

 Le 19 mars 1943, il est condamné à mort, ainsi que trois autres camarades : Herbeaux, Lanery et Rousseau, un Lillois. Le 23 mars, ses parents et sa soeur, Jeanne, sont autorisés à lui rendre visite : 10 minutes ! mais croient porter une bonne nouvelle : le commandant de Paris est favorable à une grâce.  Le 29 mars, le cardinal Liénart confirme. Seulement, entre temps, le commandat de Bruxelles, Von Falkenchausen, mécontent d'un prêche du cardinal contre le STO décide une répression : il envoie un officier pour exécuter le prêtre et ses camarades avant le recours en grâce.

Le mardi 30 mars 1943, les quatre hommes ont 2 heures et demi pour les adieux. Bonpain célèbre une messe et écrit des lettres. Détail atroce : ce jour-là, les deux soeurs de l'abbé arrivent à la prison pour une visite, ainsi que les enfants de Lanery mais ils ignorent tout du funeste destin et voient s'éloigner la voiture des condamnés, sans savoir qu'ils se trouvent à l'intérieur. Il avait 34 ans.

Dans une dernière lettre particulièrement édifiante, il dit sa tranquillité devant la mort, et pardonna à ses bourreaux.

Ils sont fusillés tous les trois, en même temps, mais ce n'est qu'en 1944, à la Libération, lors de la découverte de 68 tombes, et d'un document allemand où figurent les noms des condamnés à côté d'un numéro, que l'on connaîtra le lieu du drame : le fort de Bondues.

Le 19 septembre 1944, a lieu l'exhumation. En attendant la libération de Dunkerque, le cercueil est entreposé au cimetières de Bondues. Les funérailles ont lieu à Dunkerque le 8 octobre 1944.

Le 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribua son nom à l'ancienne rue et Place de l'Eglise.

 

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse


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Funérailles des Résistants FFI et FTP, le 7 septembre 1944,

tués par les Allemands, le 2 septembre 1944.

(photo n° 3678)

Recueillement annuel depuis 1947...

au Calvaire du "Labyrinthe"

Ce samedi 1er septembre 2012 à 18h30 au Calvaire, carrefour du Labyrinthe à Neuville-en-Ferrain (Nord) : 68ème anniversaire de la Libération d'Halluin et de Neuville, "à la mémoire des personnes qui se sont battues pour la liberté"...

 

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Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

rue du Dronckaert à Neuville-en-Ferrain.

(Photo DD 13451  n° p1080429)

 

Des événements tragiques ont marqué

 la journée du 2 septembre 1944.

Le  calvaire érigé au lieudit « Le Labyrinthe », rue du Dronckaert, à Neuville-en-Ferrain (Nord) sortie d’Halluin, rappelle qu’à cet endroit trois résistants, Jean Fiévet, Jules Devos (deux Neuvillois) et Maurice Simono (un Halluinois), ont payé de leur vie notre liberté.

 

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Maurice Simono, Jean Fiévet, Jules Devos (F.F.I.)

Membres du groupe gaulliste de la Résistance d'Halluin.

"Morts pour la France" le 2 septembre 1944.

(Photo VdN DD 13441  n° Img 058)

Jean Fiévet était du Risquont-tout et exerçait la profession d’instituteur libre à Halluin.

Jules Devos, dont l’épouse tenait une mercerie rue de Tourcoing à Neuville-en-Ferrain, était professeur de gymnastique dans les écoles et à la Pro-Patria.

Maurice Simono domicilié 55, rue Emile Zola à Halluin, était employé de commerce.

Le 7 septembre 1947, les sections franco-belge du W.O. d’Halluin et française de Neuville-en-Ferrain inaugurent une plaque commémorative au calvaire du Labyrinthe à la mémoire du lieutenant Maurice Simono, du sous-lieutenant Jean Fiévet et de l’adjudant Jules Devos.

 

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La plaque a été scellée au Calvaire du "Labyrinthe".

(Photo VdN DD 13440  n° Img 302)

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Le Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

(Photo DD 13449  n° p1080423)

Sur cette plaque est inscrite :

« Passant,  Arrête-toi ! Prie ! Réfléchis !

 

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Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

(Photo DD 13450  n° p1080424)

La messe en plein air autorisée par le Cardinal Achille Liénart est célébrée par l’abbé Louis Floridant, Curé de la paroisse Saint-Quirin. La Pro-Patria et l’harmonie municipale participent à cette manifestation, au cours de laquelle s’expriment les chefs du réseau Sylvestre et des sections W.O.

Depuis, à cet endroit, chaque année en septembre, les communes de Neuville-en-Ferrain et Halluin s’associent pour commémorer le souvenir des trois résistants tombés le 2 septembre 1944.

1/9/2011 et 1/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse 


04012

Café-tabac "Le Rallye", rue Gabriel Péri (Années 1970).

(ex : Chemin de Loisel, rue Saint-André, rue Edouard Vaillant).

(photo n° 4012)

 

La rue Gabriel Péri... en 1944.

Né à Toulon en 1902, Gabriel Péri adhéra au Parti Socialiste en 1939. Il fut Secrétaire de la Jeunesse Communiste de la Région Marseillaise en 1921 et  fut arrêté et emprisonné une première fois. Secrétaire des Jeunesses Communistes de France en 1923 ; emprisonné une seconde fois, il fit la grève de la faim pendant 16 jours.

De 1924 à 1939, chef de l'Information Internationale au journal "L'Humanité" jusqu'à l'interdiction de celui-ci. Journaliste au talent mondial. Député de Seine et Oise en 1932, il lutte pour la Paix, il combat les pacifistes bêlants. Il se dresse contre la non-intervention en Espagne qui laisse les mains libres à Hitler et Mussolini, qui étranglaient l'Espagne républicaine avant d'attaquer la France.

Il lutte contre les Munichois qui capitulèrent devant le fascisme et ont de lourdes responsabilités dans la déclaration de Guerre, une année plus tard. La Guerre déclarée, Gabriel Péri lutte dans la clandestinité, contre la cinquième colonne qui avait livré la France à Hitler.

Arrêté en Mai 1941 par la Police Française, il fut livré aux Allemands par le traître Pucheu. En prison on lui offre la vie, la richesse, les honneurs, s'il accepte de trahir son idéal.

Il part à la mort en chantant "La Marseillaise". Il avait écrit "Je vais mourir pour que la France vive". "J'irais dans la même voie si j'avais à recommencer ma vie". "Je crois que le communisme est la jeunesse du monde, qu'il prépare des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l'heure des lendemains qui chantent. Je me sens fort pour affronter la mort. Adieu et que vive la France".

 

Le Résistant Gabriel Péri  fait partie des 92 otages fusillés par les Allemands, le 15 décembre 1941, au Mont Valérien.

Le 20 décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin donne le nom de Gabriel Péri, à la rue qui commence rue Gustave Desmettre pour aboutir Chemin de Loisel.

 

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

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Danset Textiles, Rue Lucien Sampaix,

 avant les travaux vers 1962.

La vieille maison flamande a été détruite

 pour laisser place à la nouvelle usine.

(Photo n° 1147)

 

La rue Lucien Sampaix... en 1944.

 

Lucien Sampaix est né à Sedan en 1899.

Ancien mécanicien-ajusteur et membre du Parti communiste français, il deviendra journaliste et Secrétaire Général du journal « L’Humanité ».
Il fut clandestin dès le jour de l'interdiction du journal.

Dès Juillet 1940, il organisa la rédaction, l'impression et la diffusion clandestine de l'Humanité, qui affirme hautement qu'il n'acceptera jamais le joug de l'envahisseur. Les Allemands, dès qu'ils purent se saisir de Lucien Sampaix, lui firent un semblant de procès au cours duquel l'accusé s'érigea en accusateur, dénonçant le régime nazi, mettant à nu le néant des doctrines de ses dirigeants. Chantage, menaces, promesses n'eurent aucune prise sur lui.

 

Lucien Sampaix fut traité en héros dès son exécution, et son nom associé à toutes les luttes patriotiques du Parti. Son nom fut donné à de nombreuses rues et places en France.


Arrêté le 19 décembre 1940 lors d’une rafle anticommuniste, Lucien Sampaix sera fusillé par les nazis, avec douze otages, le 15 décembre 1941 à Caen. A la même heure, son ami Gabriel Péri est fusillé au Mont Valérien.

 

Le Conseil Municipal d'Halluin, en date du 20 Décembre 1944, attribuera son nom  à l’ancienne rue d’Arcole. On y pénètre par la rue Henri Ghesquière, elle traverse la rue de la Pannerie, et s’achève dans la rue Polydore Delaere.

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse


02938

Années 1970, course cycliste organisée par l'U.H.Section Cyclisme, 

à l'angle des rues Marcel Vyncke et des Frères Martel.

Le 1er assis est Charlot Lesage.

(photo n° 2938)

L'Halluinois Marcel Vyncke...

Massacré par les Allemands, en 1944.

Né à Halluin en 1923, Le jeune Marcel Vyncke, ouvrier agricole  âgé de 21 ans, était requis au titre du Service du Travail Obligatoire par les Allemands.

 Franc-Tireur et Partisan Français, il était Membre de la Première Compagnie Corbie, sous le nom de guerre de Raymond.

Après avoir refusé de travailler, il fut arrêté à Bonnay (Somme) le 18 Août 1944. Et sans avoir délaté un seul de ses camarades, Marcel Vyncke fut massacré par ses gardiens dans le Bois de la Gentelle, près d'Amiens, le 27 août 1944.

Son corps fut retrouvé, affreusement mutilé, dans un charnier où reposaient également 26 de nos Compatriotes.

Le 20 décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin donne son nom à l'Avenue de l'Hôpital, cette rue où le jeune Marcel Vyncke résidait.  

27/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

0200901896

01743

Congrès Eucharistique de 1952.

 La foule est rassemblée sur la Place Général de Gaulle,

 où le kiosque sert de reposoir.

 (Photos n° 1743, 2009, 3244)

 

En 1944 – 1945 : La Place Jean Jaurès d’Halluin

est dénommée Place Général de Gaulle. 

 

Lors de la réunion du Conseil Municipal d’Halluin, du 20 décembre 1944, une importante délibération proposait de changer les noms de 29 rues, afin d’honorer la mémoire des héros de notre pays, de notre région, mais aussi les fiers combattants de notre cité qui se sont intégrés dans cette guerre de Libération de la Patrie.

 

Etaient présents : MM Casier Gustave, Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille, Amez Robert, Lenez Victor, Rousseau Arthur, Mme Dujardin Monique, Mittenaere André, Delafosse Henri, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerckhove Julien, Huyghe Constant, Delattre Etienne, Bekaert Marcel.

Excusé : M. Verkindère Gérard,  Absent : M. Detaevernier Pierre.

 

Parmi ces changements, figurait celui de la Place Jean Jaurès (au centre ville) en Place Général de Gaulle.

 

Dans cette délibération, le Maire communiste Gustave Casier disait notamment ceci :

« Nous sommes persuadés, en agissant de la sorte d’interpréter fidèlement les sentiments de notre population qui ne manquera pas d’associer à cet hommage le grand Jaurès, la première victime de l’impérialisme allemand et des trusts français et internationaux en 1914, et en la mémoire duquel elle conservera précieusement le nom à la rue qui part de la rue de Lille jusque la rue de la Lys ».

  

Hommage public au Général de Gaulle.

 

En la séance du Conseil Municipal d’Halluin du  13 avril 1945, le Maire Gustave Casier donne lecture de la lettre du 5 mars 1945, par laquelle M. le Préfet du Nord rappelle la délibération  du Conseil Municipal du 20 décembre 1944 qui propose de donner le nom du Général de Gaulle à la Place Jean Jaurès.

 

M. le Préfet fait connaître que le Général de Gaulle n’est pas favorable en principe à l’octroi de son nom aux rues et places publiques.

Au terme d’un échange de vues auquel prennent part plusieurs membres présents, M. Henri-France Delafosse souligne que :

 

« La décision du Chef du Gouvernement est dictée par un sentiment de modestie qui grandit celui qui en est animé, mais il pense que le Conseil Municipal peut, en maintenant la délibération susmentionnée, manifester le désir d’honorer l’action du Général de Gaulle qui est à l’origine de la libération de notre Pays ».

 

Les Membres présents sanctionnent cette proposition par leur approbation : ADOPTE.

 

Lors de la réunion du Conseil Municipal d’Halluin du 20 décembre 1944, les autres changements de noms des rues halluinoises étaient les suivants :

 

De donner le nom de la rue de Libération à la rue du Moulin.

 De dénommer rue Gabriel Péri la rue Victor Hugo.

 Les rue et Place de l’Eglise seront appelées rue et Place de l’Abbé Bonpain.

Le nom de Lucien Sampaix sera donné à la rue d’Arcole.

Le nom de Georges Guynemer sera donné à la rue de la Montagne.

 

Le nom de Félix Cadras à la rue Palestro.

La Cité St Paul, précédemment Sacco et Vanzetti, deviendra rue Lanoy-Blin.

La rue de l’Est deviendra la rue Guy Möquet. 

La rue Traversière deviendra la rue Danielle Casanova. 

La rue de l’Abattoir deviendra la rue des Frères Martel.

 

La rue Turbigo deviendra la rue Joseph Hentgès. 

La rue de la Gare deviendra la rue Marthe Nollet. 

La rue ded Flandre deviendra la rue Henri Deceuninck. 

Place St Martin – Place Michel Danset.

La rue de la Liberté deviendra la rue Walter Dumoulin. 

 

Avenue de l’Hôpital – Avenue Marcel Vyncke.

La Cité Montebello sera dénommée Cité Emile Verroye.

La Cité Devos s’appellera Cité Charles Windels.

Rue du Nord – Rue Polydore Delaere.

Les rues Haute et Basse qui ne forment en réalité qu’une seule voie porteront le nom de Georges Vanlaere.

 

La rue Française portera la rue de Jean Fiévet.

La rue du Midi deviendra la rue Maurice Simono. 

Le Chemin de la Grand’Ville sera la rue Arthur Dennetière. 

La rue Camélinat qui était devenue rue Georges Guynemer et qui redeviendra rue Camélinat.

 Et la rue Georges Guynemer en lui dédiant la rue de la Montagne.

 

Il en est ainsi de la rue Henri Barbusse qui avait été débaptisée, et était devenue rue Georges Clémenceau.

La rue de la Limite redeviendra la rue Auguste Blanqui. 

La Cité St Pierre deviendra Cité Louise de Bettignies.

La rue Neuve deviendra la rue Arthur Houte.   

 

29/9/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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Cortège de la Libération . Défilé de la victoire le 11 Novembre 1944.

Le défilé passe rue de Lille. A droite, la maison du docteur Dereu,

 puis l'école maternelle P. Minck, un peu plus loin, le siège de la coopérative de l'Epi,

puis à l'extrême gauche, les bains-douches (actuelle bibliothèque).
(photo n° 3027)

La Libération d'Halluin - Septembre 1944

Le 60ème anniversaire de la Libération d'Halluin,

célébré le Dimanche 12 Septembre 2004.

Le 6 septembre 1944, après une nuit et une matinée mouvementée, Halluin se réveillait dans une joie exaltante. Soixante ans après, ce Dimanche 12 septembre 2004, les Halluinois parmi lesquels de nombreux enfants, ont commémoré ensemble cette journée historique en rendant hommage à ceux qui combattu pour la liberté.

 

Le 2 septembre 1944, alors que les Allemands tentent de fuir par la Belgique, une fusillade éclate entre FFI et Allemands dans les rues de Lille et de la Gare.

Les deux jours suivants sont marqués par l’attente des Anglais dont l’arrivée serait imminente. Le 5 septembre, Menin est repris par les Allemands, les Forces françaises de l’intérieur (FFI) lancent un S.O.S. et la nuit est marquée par de nombreux affrontements.

 

Le 6 septembre, à l’aube, une détonation retentit, ce sont les Allemands qui ont fait sauter le pont mais quelques heurs plus tard, 5 chars anglais arrivent de Menin, la joie peut enfin éclater.

 

Symboles de la mémoire qui se transmet de génération en génération, les enfants ont tenu une place importante dans les cérémonies qui ont commémoré cette libération, ce dimanche 12 septembre 2004 au matin.

 

Regroupés au centre de la place Général de Gaulle, les représentants du conseil municipal des enfants et des jeunes tiennent une lettre dans la main. Ensemble, ces lettres forment le mot « Liberté ». L’un d’entre eux s’exprime :

« Il faut donner un sens au mot Liberté. La Liberté, c’est la loi, l’idéal, le bonheur, l’espoir, les rires, pour tous l’égalité ».

 

Un envol de colombes symbolise cette liberté retrouvée à la fin de l’été 1944. 

 

Un appel

Puis l’harmonie municipale et les sapeurs-pompiers ouvrent le défilé, suivis des associations patriotiques, du maire Jean-Luc Deroo, du député Christian Vanneste, d’une délégation de Machelen (B), des élus ainsi  que de l’ensemble des Halluinois venus se souvenir.

 

En costumes d’époque, les membres de l’association « Auto-rétro », garnissent le défilé de véhicules militaires.

 

Trois cérémonies et hommages fleuris ont lieu au monument aux Morts, au Mémorial des victimes de la Libération et de la déportation puis aux tombes du Commonwealth.

Lors de chaque cérémonie, des enfants déposent symboliquement une rose sur les monuments des victimes.

 

Une réception à la salle du Manège achève les commémorations. Au cours de celle-ci, un texte sur l’histoire de la libération d’Halluin a été lu par les enfants. Le maire Jean-Luc Deroo met en évidence l’importance des témoignages :

 

« Nous avons fait nôtre cette volonté de garder mémoire et de transmettre cette mémoire…

 Je lance un appel, il serait bon que, en vue de la préparation des futurs anniversaires, quelques-uns se retrouvent historiens de notre vallée de la Lys, pour prendre les archives, les compulser et rédiger cette mémoire ».

 

Ce fut l’occasion de remettre la médaille d’or de la ville à quatre résistants très émus : Pierre Desmedt déporté, Albert Verhellen ancien FFI, André Deprétère, membre du comité de Libération :

 « Ce jour-là, je suis resté bloqué tout le samedi dans le café « la Taverne ». J’ai essayé de participer à la Libération, mais je n’avais pas d’arme ».

 

Ainsi qu’Alfred Simono 21 ans en 1944. Membre des FTP puis des FFI, il s’est ensuite engagé dans l’armée, il se souvient :

« J’ai occupé le commissariat de police sans trop de problèmes puisqu’ils ne demandaient qu’à se rendre.

 

Après quatre ans d’occupation, nous avions besoin d’air frais, besoin de retrouver notre identité. De dire haut et fort ce que nous murmurions depuis longtemps et ce pendant ces journées exaltantes par la volonté de libération, mais aussi dramatiques par les pertes humaines.

 

Nous avons un devoir de mémoire vis-à-vis des victimes : les honorer, c’est se souvenir et Halluin n’est pas près d’oublier. Il faut l’apprendre aux enfants ».

 

 17/9/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

Amicale 02060 

Le comité de l'UNC d'Halluin vers 1953.

Debout 1er rang ,de g à d : Georges Paux, Henri Mannessier, Charles Cracco,

 Fernand Graye,Mme Degryse-Cracco, Mme Devos, ?, Albert Fievet, ?, Henri Joncquiert,

Adrien Demassiet, ?, Pierre Desprez (3ème en partant de la droite)

 ?,  Kindt, Julien Verhulst, Firmin Gombert.

Accroupis : René Mulleman, Louis Lammelin, Ernest Boudeau, Gilbert Vandamme.

(DD 29534  n° ami)

 

Pierre Desprez, Fondateur de l’Amicale Halluinoise

des Anciens Combattants UNC 39-45. 

 

M. Pierre Desprez est né le 3 juin 1909 à Comines (Nord).

Il travailla d’abord comme chimiste dans l’industrie. A son retour de captivité en 1945, il s’occupa avec son épouse, de la pharmacie située rue de Lille à Halluin, que celle-ci avait ouverte en 1938. Ils ont travaillé dans cette officine jusqu’en octobre 1974, date à laquelle M. et Mme Desprez cessèrent leurs activités professionnelles.

 

C’est en 1945, que M. Desprez fonda, avec quelques amis,

l’Amicale halluinoise des Anciens Combattants 39-45

. Elu président à l’époque à titre provisoire, il l’était encore 45 ans plus tard. 

Il devint plusieurs années après président d’honneur de l’Amicale UNC-AFN.

 

LC 0848

 En 1970, Pierre Desprez lors d'une assemblée des anciens combattants.

(DD 29541  n° LC 084)

 

img923

 Le 11 Novembre 1988, M. Pierre Desprez

reçoit la Médaille de la Ville par le Maire d'Halluin Didier Desprez.

(NE DD 29532  n° Img 923)

 

M. Pierre Desprez avait reçu la médaille de la Ville d’Halluin,  le 11 Novembre 1988, des mains de M. Didier Desprez Maire d'Halluin.

Le récipiendaire déclarait alors : « Au soir d’une vie que l’on espère avoir réussie, on peut prétendre avoir réalisé une partie de son idéal, dans la poursuite d’un généreux apostolat ».

Pierre Desprez décéda le jeudi 13 décembre 1990, dans sa 82e année. Son épouse Louise Pierson s’en est allée, en juillet 2009, à l’âge de 95 ans.

 

 15/9/2010 - 5/5/2017

Commentaire et Photos : ARPH - Presse -Daniel Delafosse 

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