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Cortèges des Allumoirs d'Halluin :

 Années 1957, 1958,  1959,  1964,  1965,  1966. 

 (photos n° 2018, 2019, 2020, 2013, 2014, 2018)

 

La Fête des Allumoirs… Origine. 

 

La fête des allumoirs marque l’arrivée de l’automne et le retour des soirées à la lumière des lampes.

On attendait la fin de la ducasse de Mouvaux, le dernier lundi de septembre, pour donner le départ des réjouissances à Roubaix et Tourcoing.

Ce n’était pas rien, la fête des allumoirs d’autrefois. Une sorte de kermesse où chacun prenait son plaisir. Les fabriques chômaient trois jours et jusqu’à une semaine entière.

 

Le grand moment c’était le cortège à la nuit venue. Les enfants se servaient de pots de terre cuite ou bien creusaient des betteraves et des citrouilles. Ils plaçaient dedans du « carbon de fau », c’est-à-dire des braises de bois de saule qu’ils saupoudraient de grains d’encens.

 

Au moment où le cortège se mettait en route, on allumait la braise de ces sortes de lanternes appelées des « énonces » ou des « cafotins ». Les gamins et les gamines balançaient les « énonces » au bout d’une corde pour entretenir le feu et parfumer leur passage.

 

Ils chantaient à qui mieux mieux :

 

« Vive les allumoirs

Pour ouvrer du soir

Vive les cafotins

Pour ouvrer du matin ».

 

Dans les deux villes et dans les villages tout autour, les tisserands « à l’otil » ne reprenaient le travail à la lumière de la lampe qu’à partir du dernier mardi de septembre.

Les jours d’avant, ils arrêtaient le métier à la tombée du soir, « à l’brenne » comme ils disaient. Chez les artisans, dans les manufactures et dans les rues, on s’éclairait à l’huile, ensuite au gaz, et pour finir, à l’électricité.

 

Le cortège parcourait les rues, tambours et fifres en tête. Pendant ce temps, les parents attendaient dans les estaminets, le retour des enfants. La cabaretière leur servait un plat de haricots et de saucisses à bon marché. La viande des saucisses craquait comme des pierres entre les dents, d’où l’origine du nom des « Ducasses à Pierrot ».

 

Roubaix et Tourcoing et les cantons des deux villes ont gardé la fête des allumoirs dans leurs coutumes. Les lanternes vénitiennes ont remplacé les betteraves, mais la fête est bien présente.

A chaque cortège la foule se presse et les quartiers s’animent de ces retraites aux flambeaux.

 

Après 55 éditions, le cortège folklorique et carnavalesque des Allumoirs d’Halluin s’est interrompu en 2004.

Depuis 2005, la fête des Allumoirs d’Halluin est remplacée par celle des Tisserands.

 

La calèche napoléonienne comme principale attraction.

 

La grande nouveauté de ce 5e millésime de la fête des Tisserands en septembre 2009, c'était la première sortie de la calèche polonaise achetée du côté de Pneuwy, la ville jumelée, pour la coquette somme de 9 500 euros. « C'est une réplique d'une calèche napoléonienne », précise Jean-Claude Klimanek adjoint à l'animation et président du nouveau comité de cette fête des Tisserands.

 

Sous une pluie de confettis mais sous un soleil estival, la 5e fête des Tisserands a développé ses atouts, costumes bigarrés, calèche royale, intronisation arrosée et public bon enfant.

Une trentaine de groupes, associations locales, géants, sociétés extérieures ont fusionné pour donner à cette fête des tisserands ses lettres de noblesse. Bien sûr, les 5000 navettes ont été rapidement avalées.

 

Le carrosse royal étrenné par le maire en personne, Jean-Luc Deroo, a apporté un lustre supplémentaire à la manifestation qui, lorsqu'il y a eu bouchon, était forcément de champagne !

 

Les flammes n'étaient pas celles de Lucifer dont les Amis du cabaret ont malicieusement endossé le costume, mais elles étaient crachées par un drôle d'homme en noir perché sur des échasses.

Les géants ont fait forte impression du haut de leurs plus de 4 mètres ! Venus d'Halluin, de Neuville, de Roncq ou de Belgique, ils ont tournoyé autour des enfants pris soudain de vertige.

 

Julie, miss vallée de la Lys, avait choisi le carrosse alors que ses dauphines, Aline et Alicia, ont fait étalage de leur grâce depuis le char Rigobert.

Pour Julie, c'était une première et pour Aline, c'était déjà la 3e édition ! Et de lancer autant de navettes, ces délicieuses gourmandises concoctées par des boulangers halluinois, que de sourires à vous faire chavirer. La magie de ce cortège carnavalesque a opéré et le public badin n'en a fait qu'une délicieuse bouchée !

 

La Confrérie des Chevaliers

 de la navette halluinoise…

 

C'est une cérémonie joyeusement protocolaire qui s'est déroulée ce samedi 18 septembre 2010, rue Marthe-Nollet. C'est que l'événement était important : on intronisait cinq nouveaux membres de la Confrérie des chevaliers de la navette halluinoise.

 

Les deux nouveaux boulangers de la ville Martin Tennier et Frédéric Debruyne ainsi que trois dames de l'ombre membres du Comité de la fête des tisserands, Thérèse Hasebroucq, Françoise Vandenbussche et Danièle Klimanek ont donc prêté serment devant la population avant que le cortège ne se mette en route dans les rues de la ville.

 

Pour la 6e année, la fête des tisserands honore l'histoire textile de la ville avec un emblème : la navette. Un hommage à l'ustensile de tissage, mais aussi un clin d'oeil gourmand à la pâtisserie, confectionnée par les boulangers halluinois il y a six ans, à l'occasion de la première édition.

D'ailleurs les Halluinois ont eu l'occasion de pouvoir apprécier les talents des deux nouveaux maîtres du pain puisque des navettes étaient distribuées tout au long de la parade. Pour que la fête soit belle et drôle, le comité de fête des tisserands s'était bien entouré. Pas moins de vingt-huit associations se sont mis en quatre et en couleurs pour l'événement.

 

Les écoliers halluinois ont paradé, aux côtés des quinze géants d'Halluin, de Zulte, de Menin. Tous étaient ravis d'ailleurs d'accueillir pour la première fois les quatre géants wervicquois. Poignée de confettis ont volé au rythme de la musique au fur et à mesure du défilé long de plusieurs kilomètres. Après avoir traversé la rue Marthe-Nollet puis celle de Lille, Desmettre, Péri et Martel, tous se sont retrouvés à la salle du Manège pour le bal populaire. L'édition 2010 aura été une réussite.

 

18 et 19/9/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse