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03904

Photo prise en 1963-1964, Café "Aux Vieux Amis".
 pour la remise de Médailles de M. Albert Mathys :
 
De gauche à droite : Camille Valcke, Eugène Onraedt fils, Mme Honnevault, Hector Melis, Mme Opportune
mère de M. Onraedt père, Monique Vervloedt, Albert Lambert, André Verlinden, Mme Berthe ?, Pierre Motte,
Jules Vanheulle, Mme Serge Motte, ?, Albert Mathys, Georges Decouttère, Robert Deroo, Mme Verhamme,
M. Haddid, ?, Marcel Wychuyse, ?, M. Francisco, Eugène Onraedt père,
 Fernand Verschueren, Jean-Claude Vanheulle.
(photo n° 03904)
 
 
Chocolaterie Confiserie Franco-Belge
  Frabel... (1936 - 1996).  
 
 
Cette entreprise est créée en 1936. Elle est le résultat de l'association de deux familles. Une famille belge, originaire de Menin et l'autre française, originaire de Roncq. La famille belge possède un petit atelier de chocolaterie artisanale à Menin (B) : "Alpha-Omega".
 
MM. Deroodeman et Deschepper la représentent et prennent 50 % des parts dans la nouvelle société halluinoise. La famille française est représentée par M. Pierre Motte-Duprez qui est industriel textile à Roncq et à Mouscron (B). M. Motte songe à une petite diversification avec l'un de ses cousins Duprez, alors dans la filière du bois à Halluin. Ils prennent ensemble 50 % des parts de la société qui s'appelle naturellement : "La chocolaterie Franco-Belge". Cette appellation disparaît dans les années 70 pour devenir Frabel : un artisan parisien ayant l'antériorité de ce nom à un an près !
 
L'usine s'installe au 246, rue de la Lys. Le site est celui d'une ancienne blanchisserie implantée au bord de la Lys. Elle est entourée de champs de lin et assez isolée des autres industries. Les bâtiments sont en briques ; de nombreuses anciennes cuves de rinçage en béton armé vont permette d'y loger les chaufferies et les locaux annexes recevant les compresseurs à ammonniaque.
 
Il s'agit de créer les zones froides nécessaires à la bonne préparation du chocolat et à leur stockage, même si avant la guerre les livraisons étaient immédiates. Seule la période des fêtes nécessite un peu de stockage.
 
Les premières fabrications sont essentiellement des produits complémentaires à la gamme développée dans l'atelier de Menin (B) : petits rochers trempés à la fourchette et enrobés de chocolat. Rapidement les premières tablettes vont venir compléter la gamme. Les ventes se font essentiellement aux épiciers en gros des départements du Nord et du Pas-de-Calais.
 
Dans les années 50, le fils de M. Pierre Motte, Serge, prend la fabrication de l'usine et, en collaboration avec ses associés et l'appui de M. Onraedt, donne une nouvelle orientation à l'usine en la modernisant. On installe de nouvelles conches à chocolat (2 de 5  tonnes et 2 de 3 tonnes), des broyeuses, un pétrin et tout un atelier de traitement de la fève de cacao.
 
La chocolaterie développe ainsi ses fabrications de tablettes de chocolat noir, au lait, au lait noisette ou praliné sous les marques Bon Goût, Minerva, Elite et Pralinor. Des confiseries complètent la gamme : Rocher, Souris Diable au caramel, fondant au sucre.
 
Les produits se vendent alors beaucoup aux marchands ambulants pour les marchés, et dans les boulangeries. On se souvient de l'anecdote des tablettes cassées : lors du démoulage, certaines tablettes se cassent inévitablement. On décide non pas de les refondre, car à l'époque le moulage est trop long et délicat, mais tout simplement de les vendre sous l'appellation "Tablettes cassées" au prix de "déclassées". Le consommateur flaire la bonne affaire. La demande en "Cassées" augmente et il faut fabriquer des "Cassées" c'est-à-dire mouler, démouler et enfin casser les tablettes !
 
Pour accroître l'activité en été, une nouvelle diversification se réalise avec la création d'un atelier de production de confiserie gélifiée et surtout en coulant les fameuses guimauves enrobées de chocolat dont Frabel a toujours la recette. Elle sont à l'époque enrobées à la main.
 
En 1958, Monsieur Serge Motte décide de franchir une nouvelle étape pour rester dans la course face à la concurrence et dote l'usine d'une ligne complète de moulage et démoulage automatique. La première machine installée en France est livrée par la firme italienne Carle et Montanari, qui jouit d'une réputation mondiale dans sa spécialité.
 
Les premières boîtes de chocolats assortis, apparaissent sur le marché, les décors se raffinent. Une équipe de représentants multicartes se développe. L'usine compte alors 35 personnes et 50 en saison. La production avoisine les 450 tonnes.
 
Malheureusement M. Serge Motte décède en 1962, à l'âge de 32 ans. Son épouse lui succède, assistée de MM. Lambert, Onraedt et Decoutère.
 
En 1996, la société Frabel est dirigée par son fils Monsieur Eddy Motte. Elle produit alors 1400 tonnes de chocolats et confiseries, dont 25 % sont exportées en Europe, aux U.S.A., au Porche et Moyen Orient.
 
22/4/2011.  
Commentaire : Daniel Delafosse