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Le drapeau olympique arrive au stade pour être hissé

durant toute la durée des J.O. Londres 2012. 

(Photo DD 12999  n° p1060870)

 

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Jean Debuf Ancien Haltérophile Halluinois : 4 Sélections Olympiques.

(Photo n° 258)

 

Jean Debuf, Ancien Haltérophile Halluinois,

Porte-Drapeau et le Bronze aux J.O de 1956...   

 

Jean Debuf est l’aîné d’une famille ouvrière de sept enfants. Il est né le 31 mai 1924 à Bousbecque (Nord)  où une salle porte son nom. Jean Debuf fut licencié, à partir de 1944, au club d’haltérophilie d’Halluin. Durant sa carrière, il régna sans partage sur la France, avec un palmarès impressionnant :

 

- Quinze titres de champion de France

 

C’est l’occasion de rappeler, que l’année 1951 fut exceptionnelle pour les couleurs du club d’haltérophile d’Halluin puisque les deux copains d’entraînement devenaient champion de France, dans deux catégories différentes, moyens pour André Dochy et mi-lourds pour Jean Debuf.

Cet élogieux palmarès était dû aussi au dévouement inlassable du Président du club halluinois Jean Nolf et de l’entraîneur Jules Dutilleul professeur d’éducation physique compétent et dévoué.  

 

- Deux médailles d’or aux Jeux Méditerranéens (1951, 1955)

- Trois victoires aux championnats d’Europe, catégorie mi-lourds, (1949, 1951, 1956) 

 

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(Photo DD 13026  n° Img 662)

 

- Trois sélections aux championnats du Monde

(2ème en 1949 à La Haye et en 1951 à Milan, et 3ème sélection en 1954)

 

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Jean Debuf plus bel athlète français en 1950.

(Photo DD 13028  n° Img 902)

 

Cet haltérophile exceptionnel, surnommé « l’Hercule de la Vallée de la Lys »

fut sacré aussi plus bel athlète de France en août 1950 à Nice.

L'ancien halluinois fut distingué auparavant 

par un premier prix du meilleur style du Monde en 1949.

 

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 (X DD  n° Jea)

 

Il n’a pas roulé sur l’or...

 

À 14 ans, Jean Debuf s’entraînait à cinq heures du matin avant de partir à l’usine. En 1948, il décroche son diplôme de moniteur d’haltérophilie et de culture physique, avant de devenir maître d’éducation physique. « On n’était pas des pros, se souvenait Jean Debuf en 2012 dans La Voix du NordMais on se débrouillait. (…) Je partais à l’entraînement avec deux litres de lait dans le corps. (…) La viande, on ne pouvait pas s’en payer. Parfois, à la ducasse, on tuait un lapin ou un poulet. »

« On n’était pas des pros. Je partais à l’entraînement avec deux litres de lait dans le corps »

C’est pourquoi le moment le plus douloureux de sa carrière sportive reste sa médaille d’or aux Jeux méditerranéens, en 1951. S’il fait retentir La Marseillaise en Égypte, il se voit retirer sa solde de moniteur d’éducateur physique par l’Éducation nationale parce qu’il a été absent un mois. Il en gardera une certaine rancune et refusera la légion d’honneur.

 

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Affiche des J.O. Londres 1948.

(Photo DD 13036  n° Img 196)

 

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Médaillé olympique, vice-champion du monde, champion d'Europe, champion de France,

Jean Debuf dispose d'un palmarès hors du commun.

(X DD  n° Jea)

 

 Mais surtout, il est l’un des rares sportifs français à avoir été sélectionné à quatre Jeux Olympiques.

En 1948 à Londres, il termine 4ème avec 370 kg.

Il se classe 5ème en mi-lourds (400 kg) en 1952 à Helsinki. 

C’est lors des J.O. de 1956 à Melbourne (Australie) que Jean Debuf a l’honneur d’être le Porte-drapeau

de la délégation française et de remporter la médaille de bronze en haltérophilie catégorie mi-lourds (entre 75 et 82 kg).

 

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Le médaillé de bronze Jean Debuf, à droite,

sur la  3ème marche du podium olympique en 1956.

(Photo NE DD 13035  n° Img 006)

 

À Melbourne, Jean Debuf prive un Iranien du bronze. « Il pleurait dans le vestiaire. S’il avait remporté une médaille, il aurait eu une voiture neuve. Moi, je n’ai même pas eu la roue de secours ! » 

Cette année-là, les Français ramenèrent quatorze médailles. Jean Debuf se souvient de la victoire de Mimoun au marathon (en 2 h 25) ; de la réception du président Coty à l’Elysée ; du podium, des discours et des cadeaux des religieuses Bernardines chez qui il était professeur d’éducation physique, boulevard Vauban ; ainsi que d’une lettre ministérielle qui le félicitait « pour sa victoire en course de vitesse ». Sans doute le cycliste français Michel Rousseau (médaille d'or en vitesse) fut-il salué comme champion haltérophile !

 

Jeux Olympiques Melbourne 1956...

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Affiche des J.O. Melbourne 1956.

(Photo DD 13030  n° Img 908)

 

Les Jeux olympiques de Melbourne marquèrent une date importante à bien des égards. Premiers Jeux disputés dans l’hémisphère Sud, ils causèrent bien des difficultés aux athlètes de l’hémisphère Nord (les plus nombreux) qui durent résoudre le problème d’une forme optimum à l’entrée de ce qui pour eux constitue le début de l’hiver.

La distance en fut un autre handicap car à cette époque il fallait trois jours d’avion pour se rendre de Londres à Melbourne. Une loi australienne interdisant l’importation, même provisoire des chevaux, les épreuves d’équitation ne purent se dérouler dans la même ville que le reste des Jeux. Le C.I.O. eut beau faire de protester, les chevaux et cavaliers durent finalement aller disputer leurs Jeux olympiques en Suède.

Les Jeux de Melbourne réunissaient 3 184 participants représentant 67 pays. 

 

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Arrivée du 4x100 m, la 3e médaille d'or en sprint (au 1er plan) 

pour l'américain Bobby Morrow.

(Photo DD 13033  n° Img 958)

 

Quelques athlètes marquèrent ces Jeux de leur personnalité ou de leurs performances : le triple vainqueur du sprint l’Américain Bobby Morrow. Tom Courtney, le vainqueur du800 m, par son courage et sa capacité à aller jusqu’au bout de ses forces (il fallut le raccompagner, à demi inconscient, au vestiaire, où il tarda à reprendre ses esprits). Le pasteur Bob Richards, vainqueur à la perche, remercia le Seigneur à genoux dans la fosse.

On se souvient encore de Harold Connolly (marteau) et d’Oga Fikotova (disque) non seulement parce qu’ils furent champions olympiques, mais parce qu’ils se fiancèrent sur le stade. Des huit médailles d’or enlevées en natation par l’Australie et les seize médailles d’or en athlétisme par les Etats-Unis.

 

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Alain Mimoun, dossard 13, au Marathon de Melbourne

 pénètre sur le Sidney Cricket Ground, en vainqueur.

(Photo DD 13034  n° Img 001)

 

Du doublé 5000 et 10 000 m du soviétique Vladimir Kuts. Bien entendu du fabuleux exploit du français Alain Mimoun vainqueur du marathon et attendant son ami Emile Zatopek sur la ligne d’arrivée pour l’applaudir. Sa décision de s’aligner dans cette course fut prise au dernier moment et confortée par l’accumulation des signes favorables du destin auxquels il croyait : il porterait le dossard n° 13 ; un Français avait gagné en 1900, un autre en 1928, en 1956, c’était donc au tour d’un troisième, vingt-huit ans plus tard ; enfin, un télégramme lui annonça la veille du grand jour la naissance de sa fille. La médaille d’or du cycliste sur piste le Français Michel Rousseau remportant la vitesse. 

 

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Michel Rousseau... l'Or en vitesse J.O. 1956.

(Photo DD 13032  n° Img 953)

 

C’est aux Jeux de Melbourne que les athlètes, défilant pour la cérémonie de clôture, rompirent spontanément les rangs et pour la première fois, pour continuer le défilé dans un joyeux désordre, bras dessus, bras dessous. On vit aussi des centaines d’Australiens et d’Australiennes, jusque-là réservés, franchir les barrages après la clôture des Jeux et ramasser sur la piste en cendrée, dans des récipients de toute sorte, un peu de cette terre qui avait vu tant d’exploits, mais aussi tant de fraternité.

Jean Debuf participe à ses 4e Jeux Olympiques à Rome, en 1960 (il termine 11e).

 

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Médaillé olympique, vice-champion du monde, champion d'Europe, champion de France,

Jean Debuf dispose d'un palmarès hors du commun.

(X DD  n° Jea)

 

La tête et les jambes...

 

Malgré cette moisson de médailles, les fins de mois sont difficiles et Jean Debuf se lance dans le… catch. Dans un reportage à la télé, Roger Couderc, la voix du rugby, le présente comme l’homme qui « a soulevé tout au long de sa carrière plus de 48 millions de kilos. » Il participe aussi en janvier 1958 à l’émission populaire La tête et les jambes, présentée par Pierre Bellemare, sur l’unique chaîne publique de l’époque

 

Plusieurs Salles à son Nom :

 

Aussi, ils ne sont pas bien nombreux, les athlètes qui peuvent se vanter d’avoir inauguré de leur vivant, une salle portant leur nom. 

Depuis le 11 septembre 1993, Bousbecque (Nord) a en effet immortalisé dans la pierre son plus célèbre enfant.  

A Wattignies (Nord), une salle de musculation porte également son nom.

 

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A gauche, Jean Debuf  médaillé de bronze à Melbourne en  1956,

 et Vincelas Dabaya médaillé d'argent (Haltérophilie) à Pékin en 2008.

réunis à Comines, le 29 novembre 2008.

(Photo NE DD 13027  n° Img 740)

  

Le samedi 29 Novembre 2008, une nouvelle salle de sports « Jean Debuf »

fut inaugurée à Comines (Nord) en présence du médaillé de bronze à Melbourne. 

 

Lorsqu’il s’agit de trouver des noms pour les nouvelles salles du complexe sportif de la Victoire, Jean-Claude Defrance, le président du club d’haltérophilie cominois, propose celui de Jean Debuf. L’Hercule de la vallée de la Lys était présent lors de son inauguration en 2008. 

La salle d’haltérophilie cominoise a été base arrière des Jeux olympiques de Londres en 2012 ; elle le sera à nouveau pour les J.O. de Paris en 2024. Treize ans après son inauguration, avec ses 535 m² et ses seize plateaux, la salle Jean-Debuf est toujours la plus belle salle d’haltérophilie de France, sinon d’Europe, assure même Jean-Claude Defrance. 

 

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Lors de l'inauguration de la salle cominoise à son nom le 29 Novembre 2008. 

(VdN DD  n° jea)

 

Jean Debuf est décédé le 6 Octobre 2010,

à Marcq-en-Baroeul, il avait 86 ans.

 

Voir aussi... cliquez ci-dessous :  

Les Olympiades et Halluin 7/7 (Deux Halluinois aux J.O. Pékin 2008). 

Les Olympiades et Halluin 6/7 (Francis Ampe - Lille 2004).

Les Olympiades et Halluin 4/7 (André Dochy 10ème J.O. Helsinki 1952).

Les Olympiades et Halluin 3/7 (Charles Rampelberg Médaillé de Bronze en 1932). 

Les Olympiades et Halluin 2/7 (Cérémonie d'ouverture Londres 2012). 

Les Olympiades et Halluin 1/7 (Allez la France !). 

Haltérophilie-Culturisme vers 1945/50 (Historique du Club Halluinois de 1942 à 1956).

Haltérophilie-Culturisme (Jean Debuf 1924 - 2010).

Haltérophilie-Culturisme - Section halluinoise vers 1950 (Roger Delet et Jean Nolf Historique). 

 

5/8/2012 - 29/7/2021

Commentaire et Photos : ARPHalluin - Presse - Doc - Daniel Delafosse