:

02384

Bénédiction de la Chapelle rénovée de Notre-Dame des Fièvres,

rue de la Lys, Halluin, en 2000.

(Ph. n° 2384, 4025)

  

La Chapelle Notre-Dame des Fièvres d'Halluin,

 restaurée en 1999 et bénie en 2000. 

 

La dévotion à Marie au Colbras remonte à 1490, selon des documents anciens. Ils parlent d’une chapelle à Nore-Dame-du-Tilleul ; une statue de la Vierge était probablement placée sur un arbre de 1377 à 1490, à l’emplacement dit de « l’capelle à berlires », route de la lys, au lieu-dit le Malplaquet. La statue est abîmée pendant la Révolution puis restaurée.

Et sur un plan d’Halluin datant de 1590 apparaît déjà la « chapelle des Fièvres » sur la route de Bousbecque.

Elle est reconstruite en 1955 par des industriels de la commune. Elle a été restaurée une dernière fois en 1999. Elle fut bénie le 2 juillet 2000 par M. le Doyen René Motte Curé de Notre-Dame de la Lys en présence de M. Alexandre Faidherbe Maire d'Halluin, des membres de l'ARARCO et d'une nombreuse assistance recueillie.

En bordure de la route, entouré de verdure, ce petit oratoire est construit en briques sous un toit pentu dont les planches de rives sont peintes en bleu clair. Un parvis dallé de pierres bleues le précède. Il est bordé par un mur de briques qui dessine au sol avec la chapelle un hexagone. Le dernier pan laissé ouvert permet l'accès des fidèles et des visiteurs.

Une belle croix en fer forgé surmonte cet oratoire. Au-dessus d'un ressaut de briques posées de champ, la niche centrale, grillagée en arc brisé saillant, abrite une statuette de la Vierge, Notre-Dame des Fièvres et une statuette du Sacré-Coeur.

Tout au long de l’année, des mouchoirs ou des rubans (« berlouffes » ou « berlires ») sont accrochés pour se protéger de la fièvre.
Superbement éclairée la nuit, la chapelle attire le regard des passants. 

 

La Chapelle provisoire Notre-Dame des Fièvres,

 de 1928 à 1931. 

 

En 1997, l’ancienne salle paroissiale Notre-Dame des Fièvres était entièrement rénovée par la Ville, pour servir de restaurant scolaire (où l’on pratique désormais la formule du self-service), et doter le Colbras d’une salle supplémentaire accessible à la population halluinoise.

 

Ce nouvel équipement municipal était baptisé salle « Pierre Declercq » en hommage à cet halluinois assassiné en Nouvelle-Calédonie, pour être allé jusqu’au bout de son idéal.

 

Tandis qu'un nouvel avenir se profile pour cette salle ; l'Halluinois Emile Dansette nous en conte le passé :

 

En 1928, l'abbé Dondeyne est chargé, par l'évêque, de la paroisse Notre-Dame des Fièvres. En attendant que l'église soit érigée sur un terrain appartenant à la famille Vandewynckèle, on construit une chapelle provisoire qui servira pendant 2 ans 1/2. Après la bénédiction de l'église en 1931, cette chapelle est devenue salle paroissiale.

 

Les anciens y évoquent le patronage des filles, celui des garçons, les répétitions de la chorale, les réunions de la JOC, du catéchisme ainsi que des cercles d'études du temps de l'abbé Dehont, curé pendant 23 ans. Au début de la guerre, en 1940, c'est là que les Anglais y installent leur cantonnement. La paix revenue, pendant de longues années, cette salle sert de classe maternelle, de cantine scolaire, de salle de gymnastique à "La Colbrasienne", de théâtre pour les comédiens halluinois ou de local aux scouts qui attendent un préfabriqué.

 

Et puis au fil des ans, les réunions de catéchisme, les vins d'honneur se font rares car la salle n'est plus fonctionnelle. Après certains travaux urgents (toiture et portes) effectués par la paroisse, la mairie en fait l'acquisition en 1997 et aménage l'intérieur.

 

Désormais les enfants y trouvent une cantine, les associations une salle accueillante. Une convention municipale règle l'utilisation de cette salle, qui, en 2011, est âgée de 83 ans.

 

13/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse