:

Guerre 14 - 18

  

Photo de Henri-France Delafosse... de sa tranchée en 1916.

(Photo DD 22821  n° Img 290) 

 

img019 3

L'UNC de la Guerre 14/18 d'Halluin créée en 1920.

Assis :MM. Henri-France Delafosse, E. Decottignies, P. Petit,

 Gaston Danset, Alfred Maret, C. Bue, Victor Walbron, 

 Debout : Julien Verhulst, Wittouck, Delesalle Albert, A. Montreuil,

Adrien Demassiet, Cornard, Dervaux, Parmentier, G. Lion, Bisbrouck,

 Bartolomeus, Vervacke, Boone, S. Coone.

(Photo DD 8592  n° Img 19)

 

La Création de l'Union Nationale

des Combattants d'Halluin... en 1920 : 

 

En 1920, sous l’impulsion de MM Gaston Danset et Henri-France Delafosse, était fondée la première  section halluinoise de l’Union Nationale des Combattants. 

Lors de cette toute première réunion, et après la désignation du 1er président de l’association M. Gaston Danset, une photo de groupe (ci-dessus)  rassemblait les personnes présentes.  

 

Le drapeau de l’association était officiellement présenté, et porte la devise :

 « Unis comme au front ».

 

img062 2

(Photo DD 8629  n° Img 062)

 

img656 1

Drapeau exposé le 11 Novembre 1998,

avec la réplique du Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.

(Photo DD 8647  n° Img 656)

 

"En 2010-11, soit 90 ans après et malgré les nombreuses conséquences du temps, 

ce 1er drapeau de l'UNC Halluin est toujours conservé précieusement dans mes archives".

 

21/11/2011 - 9/12/2014

Commentaire et Photos : Daniel Delafosse 

 

img044 

Henri-France Delafosse (au centre avec la chéchia)  caporal instructeur,

au 205e d'infanterie, en décembre 1916.

(Photo DD 8502  n° Img 044)

 

Henri-France Delafosse, Zouave Halluinois

de la Grande  Guerre… pendant 42 mois. 

 

De la plus terrible guerre de notre Histoire, des millions de combattants sont morts, les autres sont revenus vivants, mais blessés dans leur chair et dans leur esprit à jamais. 

Voici donc le récit, raconté par son fils Daniel des quatre années de guerre vécues par l’Halluinois Henri-France Delafosse  « miraculé » de la bataille de Verdun :

 

Henri-France Delafosse, père de vingt enfants, fut l’un des fondateurs de la section halluinoise U.N.C., en 1920, avant de devenir président des Anciens combattants en 1937, ainsi que membre fondateur du groupe halluinois des Mutilés de guerre, dont il était président d’honneur jusqu’à son décès en 1966. 

Il fut aussi le créateur, dès le 2 septembre 1939, du premier Comité d’entraide français aux combattants et prisonniers de guerre.

 

Fils d’un ancien combattant de 1870-71, il est né le 1er octobre 1894 à Saint-Florent-sur-Cher, puis il est devenu Halluinois à l’âge de 5 ans.

 

img021

Henri-France Delafosse Zouave Halluinois

à Alger (Algérie), en 1915.

(Photo DD 8503  n° Img 021) 

 

Alger – L’Yser – Nieuport – Popincourt - Montdidier

 

Après avoir vu partir successivement au front ses cinq frères aînés, Henri-France Delafosse, sur sa demande, le 27 août 1914, quitte sa famille et  Halluin à l’époque de la ruée allemande ; la bataille de Dinant était achevée et les conquérants avaient franchi la Meuse, le 26 pour tenter d’égorger Paris.

 

Le 10 septembre 1914, alors que les soldats français étaient accrochés dans les plaines de la Marne, Delafosse prenait contact dans Alger la Blanche avec le corps d’élite des Zouaves, dont les hommes intrépides ont inscrit dans les cadres de l’armée française les services les plus brillants. En effet, c’est au 1er Régiment de marche de Zouaves qu’il fit d’abord quelques semaines de classe et ensuite campagne dans le sud-Oranais.

La ligne de feu s’était dès l’automne cristallisée dans le cadre des barbelés et des tranchées. Tapis comme des taupes dans ce labyrinthe de boyaux et de sapes, les soldats silencieux observaient le Molosse accroupi d’en face qui regardait alors la France de travers ses créneaux. 

Les plaines du Nord se prêtaient encore à l’activité débordante des uhlans et, dans ces heures tragiques, chacun s’interrogeait avec angoisse sur la menace d’un débordement. 

C’est dans cette course à la mer que le 15 janvier 1915, Henri-France Delafosse, en compagnie des Zouaves du 1er Régiment de marche, prenait le contact avec l’ennemi dans les marais de l’Yser.

L’histoire nous dira que le corps spécial des hommes à la chéchia, au symbolique pantalon garance, se retrouvera dans ces jours sombres et incertains, dignes émules des Diables bleus du commandant Driant et, bien plus tard, des hommes des commandos. 

De la mer du Nord à l’Alsace, les Diables Rouges seront au premier plan pour les tâches audacieuses.

 

Vers le 10 juillet 1915, le 1er Régiment de marche de Zouaves quitte Nieuport et s’embarque à Dunkerque pour la région de Montdidier. Il retourne prendre sa place à la 75e Brigade qui appartient à ce moment à la 25e D.I. 

Dès lors, le régiment travaille à l’organisation du secteur de Plessier-de-Roye, face à Lassigny et au Plémont. Courant septembre, il fait des travaux offensifs considérables en avant de Tilloloy-Popincourt, une action d’assez grande envergure devant avoir lieu dans ce coin du front.

L’attaque de Champagne ne donne pas ce qu’on avait espéré et l’attaque projetée n’a pas lieu. 

Le régiment est relevé, mis au repos un mois dans la région de Mireuil et de Moyenville, et prend ensuite le secteur de Canny-sur-Matz. Tout l’hiver 1915-1916 se passe en travaux dans un terrain difficile. 

Le régiment lutte beaucoup plus contre l’eau et la boue que contre le « boche », peu actif dans ce secteur.  En janvier, le régiment est relevé et cantonne pendant plusieurs jours à Montdidier et environs. 

L’ennemi, qui prépare déjà l’offensive de Verdun, donne de nombreux coups de sonde sur différents points du front. Fin janvier, le plateau de Nouvron paraît particulièrement menacé et le régiment quitte brusquement Montdidier pour Coeuvres et Lavercine.

 

Verdun 1916 – Cumières – Chattancourt.

 

Lorsque le 25 février 1916, l’ennemi déclenche son offensive sur Verdun, le régiment embarqué précipitamment à Villers-Cotterets est amené dans la région de Souilly. 

Le 8 mars il bivouaque à Fromereville, reçoit quelques bombes d’avions, passe dans le bois Bouchet et Bourrus la nuit du 8 au 9, et est engagé le 9 au soir en avant de Cumières. Jusqu’au 21, il se maintient aux lisières sud du bois des Corbeaux et de Cumières, la droite appuyée à la Meuse.

Débordé sur sa droite et sur sa gauche par l’ennemi qui occupe, d’une part, Champ, Champneuville, la côte du Talou, et d’autre part, la côte 265 et la crête N du Mort-Homme, recevant des coups de fusil et des obus dans le dos, il brise néanmoins par ses feux toutes les attaques ennemies et peut passer à ses successeurs le secteur dans des conditions meilleures qu’il ne l’avait pris. 

Il l’a, en effet, sillonné de tranchées, couvert de réseaux de fils de fer, et plus tard, c’est sur la « tranchée des Zouaves » que viendront échouer les attaques contre Chattancourt.

 

Au cours de l’héroïque bataille de Verdun, dans les sanglants combats de Cumières, dans la défense mémorable du Mort-Homme, dans les corps à corps de la côte 304, Henri-France Delafosse était là. Il resta même l’un des huit survivants de la 4e section de l’adjudant Fourreau de la 16e compagnie, section dont tous les membres seront cités collectivement à l’ordre de l’armée.

 

Dans les coups durs, c’est l’Halluinois que l’on rencontre : mais hélas, l’esprit de sacrifice se paie cruellement, et Delafosse subit de terribles souffrances, après avoir été blessé par éclats d’obus à la tête et soigné sur place. 

Le Colonel du régiment Rolland, qui fût l’âme de la résistance, est fait officier de la Légion d’honneur. 

La Division est félicitée par le Général de Bazelaire, et quelques jours plus tard, le Général Debeney, quittant son commandement, adresse très ému cet adieu touchant au 11e bataillon qui leur rend les honneurs : « Adieu aux Zouaves de Cumières ».  

 

 

Photo de Henri-France Delafosse en 1916 :

soldats français et prisonniers allemands dans les tranchées.

(Photo DD 22827  n° Img 297) 

 

Somme 1916 – Bois de Chaulnes – Pressoire – Chilly.

 

Plus tard Delafosse avec le même régiment, participe à l’offensive de la Somme dans les combats de Chaulnes et de Pressoire. Après quelques jours de repos et de préparation dans la région de Crépy-en-Valois et du camp de Crève-cœur, le régiment est engagé dans la bataille. 

Le 21 octobre, le 4e Bataillon, encadré à droite par le 9e Tirailleurs et à gauche par le 11e Bataillon, attaque les Bois de Chaulnes et s’empare du Bois 4. 

Une violente contre-attaque est enrayée après un combat acharné et le 4e Bataillon (commandant Simondet) et la 42e Compagnie (lieutenant de Tourdonnet) sont cités à l’ordre de la 10e Armée.

Il pleut sans arrêt. Le terrain est transformé en marécages. Le régiment ne peut sans repos fournir un plus long effort et est retiré du front pour quelques jours. Ramené en ligne les premiers jours de novembre, il attaque Pressoire le 7. La distance à parcourir est près de 2.000 m, la pluie ne cesse de tomber, la marche est on ne peut plus difficile, on s’enlise dans les trous d’obus, enfonçant parfois jusqu’à la ceinture et ne pouvant sortir de cette situation que grâce au secours de plusieurs camarades. 

Néanmoins, à l’heure fixée, les vagues d’assaut s’ébranlent et quarante minutes plus tard, après un combat acharné  aux lisières ouest du village, les 5e et 11e Bataillons se sont, respectivement, emparés de Pressoire et du Bois Kratz. 

 

Pour la première fois, le régiment est cité à l’ordre de l’armée. Delafosse sera cité à l’ordre du régiment pour avoir entraîné crânement ses hommes à l’attaque du 21 octobre 1916.

 

En novembre 1916, Le jeune soldat Delafosse fut atteint d’un jet de liquide enflammé et atrocement brûlé. 

Le Lieutenant-Colonel Poirel, commandant le 1er  Régiment de marche de Zouaves, citera, à nouveau, à l’ordre du Régiment : 

« Delafosse Henri-France, caporal de la 15e compagnie, lors de l’attaque du 20 mai 1917 et les jours suivants, étant agent de liaison, a assuré la transmission des ordres sous des tirs de barrage d’une violence peu commune : gradé courageux, faisant preuve du plus grand mépris du danger et de beaucoup d’initiative. Déjà cité ». 

 

img024

 Henri-France Delafosse (assis) en juin 1917, à la côte 202 en Champagne :

Baptême de la Fourragère du 1er Zouaves.

(Photo DD 8504  n° Img 024)

 

Arrivent ensuite les offensives de Champagne au mont Corillet. Puis l’armée allemande, ivre de ses exploits, dans une nouvelle marche sur Paris, se heurte au Corps des Zouaves dans l’Aisne.

 

Longpont – Villers-Hélon – Bois Mauloy.

 

Le régiment de marche entame immédiatement la lutte. Du 11 au 16 juillet, par des actions de détail particulièrement brillantes, s’empare successivement de Longpont, de la ferme Lagrande, du tunnel et des carrières de Longpont, du hameau de Catifet et prend pied sur le plateau de Violaine.

Dès le 16 au soir, le 1er Zouave a vaincu toutes les résistances ennemies et « montré qu’il est toujours le régiment d’élite dont l’éloge n’est plus à faire ».

 

Le 18 juillet 1918, malgré des pertes sensibles et la fatigue résultant de plusieurs jours de combat et du violent bombardement à ypérite du 17 juillet, les effectifs combattants réduits des deux tiers, en liaison à droite avec le 9e Tirailleurs, à gauche avec le 4e Zouaves, le régiment dans un bel élan, avec l’aide de quelques chars d’assaut, s’empare de Villers-Hélon et progresse jusqu’à la lisière ouest du Bois de Mauloy qu’il enlève dans la matinée du 19. Dépassé le 19 au soir, il est ramené à Vivières pour y goûter un repos bien gagné.

Sous le commandement du Lieutenant-Colonel Pompey, Henri-France Delafosse, en compagnie des Zouaves du 1er Régiment de Marche, est cité à l’ordre de l’armée : 

« Après une série de dures actions de détail exécutées avec succès du 11 au 18 juillet, et dont la réussite a eu une importance de premier ordre pour les opérations ultérieures, ce régiment a participé, les 18 et 19 juillet, à l’offensive générale avec une bravoure et un allant admirable, brisant, après des combats acharnés, toutes les résistances ennemies. 

Au cours de neuf jours de combats, a capturé 350 prisonniers, 13 canons et 130 mitrailleuses. Signé : le Général Mangin, commandant la Xe Armée ».

 

Après avoir tant de fois vu rôder la mort, c’est le 17 juillet 1918, après 42 mois de guerre, qu’Henri-France Delafosse est atrocement blessé et intoxiqué par des gazs brûlants ; les expérimentateurs de la science germanique inaugurent sur les poitrines des méthodes nouvelles, le courage surhumain demeure vain sur un terrain ypérité. 

Le jeune caporal Delafosse restera sur le champ de bataille dans le coma, parmi les morts, pour n’être ramassé que 24 H après par des ambulanciers américains. 

 

Toujours sans connaissance, transporté jusqu’à Tours où il n’est revenu à lui que huit jours après. Aveugle durant trois semaines, brulé sur toutes les parties du corps, les poumons attaqués, il a, durant des mois, enduré les pires souffrances et n’a été rendu à la vie civile qu’un an après, comme grand mutilé de guerre à 100 %. Entre-temps, il sera affecté comme secrétaire à l’Etat-Major de Foch. 

 

Voilà dans quel état, ce dernier retrouva ses vieux parents,

qu’il n’avait pas vus et dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis cinq ans !

 

img022

Henri-France Delafosse, à la fin de la guerre en 1918,

en convalescence à Paris. 

(Photo DD 8505  n° Img 022)

Le caporal Delafosse recevait le 16 juin 1920 la Médaille Militaire,

la plus haute distinction pour un  soldat...

 

Le Colonel Canavy, commandant de compagnie du 1er Zouaves de Marche avait, dans un rapport conclu en ces termes son appréciation sur sa croisade guerrière : 

(...)  L'intéressé arrivé à mon unité, comme volontaire, en Janvier 1915 et resté au front jusqu'à son évacuation pour intoxication grave par ypérite en Juillet 1918, s'est toujours fait remarquer par sa brillante conduite, faisant preuve, dans les circonstances les plus difficiles, de la plus grande bravoure et du plus large esprit de dévouement. 

A Verdun, en particulier, lors de la première offensive allemande, le caporal Delafosse a fait preuve du mépris le plus absolu du danger, en assurant nuit et jour, pendant une période des plus critiques, sous un bombardement extrêmement violent, la liaison entre mon poste de commandement et une section placée dans une situation extrêmement périlleuse. 

 La conduite pendant la guerre du Caporal Delafosse représente à mes yeux, un des plus nobles exemples de l’accomplissement du devoir militaire ».

 

Henri-France Delafosse était aussi titulaire

de la Croix de Guerre 1914-18 avec palmes et citations

 Croix du Combattant – Médaille de Verdun – Médaille de Nieuport 

Médaille commémorative 1914-18 – Médaille Intérallié.

 

img487

  Il recevait la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur

 à titre Militaire le 14 juillet 1954, au Foyer des Combattants.

Au 1er plan, de gauche à droite :

Le Docteur Albert Louf vient de décorer Henri-France Delafosse,

 aux côtés de MM. Maurice Toulemonde et Joseph Declercq.

(Photo DD 8580  n° Img 487) 

 

                                                                                                                                   Voir aussi... cliquez ci-dessous :                                                                                                                              

Delafosse Henri-France 1894 - 1966 (Un Homme de "Devoir").

Historique du 1er Comité d'Entraide aux Combattants Français - Septembre 1939 à Halluin (Réunion du Comité d'Entraide Halluinois en 1943).

Henri-France Delafosse Combattant de 14/18 Légion d'Honneur (Henri Deblauw et Henri Duhamel Médaille Militaire - 1954).

Delafosse Henri-France - Funérailles (Septembre 1966).

CIC Nord Ouest - Banque Scalbert Dupont Halluin (Historique 1924 - 2014).

Delafosse-Danset Marie-Antoinette (1914 - 2008)

Place Général de Gaulle - Rénovation en 2010 (Hommage des Halluinois - Charles de Gaulle Décès)   

Maurice Schumann et les Halluinois (Rétrospective de 1945 à 2002).

Guerre 14/18 - Commémoration de la Bataille de Verdun en 1964.

Libération Halluin 1944 : Michel Danset "Mort pour la France" à 16 ans (Funérailles et Eloge Funèbre).

Guerre 14/18 - Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre en 1931 (Historique).

Guerre 14/18 - Création de l'UNC Halluin en 1920 (1er Drapeau).

Delafosse Nicolas Receveur Buraliste (1904 et 1920)

16/11/2011

Commentaire et Photos : Daniel Delafosse                                              

 

img652

Le Monument aux Morts

rue de Lille - Halluin, en 2000.

(Photo DD n° 8642  n° Img 652)

 

Les Derniers de la « Der des Ders ». 

 

Agé de 110 ans, l’Australo-Anglais Claude Choules né dans le centre de l’Angleterre le 3 mars 1901 est mort en Australie le mercredi  4 mai 2011.

Le "poilu" était le dernier survivant connu des 70 millions de soldats engagés dans cette guerre.

 

Les derniers vétérans :

 

France : Le dernier Poilu français Lazare Ponticelli est décédé le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans.  

         

Etats-Unis : Franck Buckles, le dernier vétéran américain de la Première Guerre mondiale, est décédé le 27 février 2011 à l’âge de 110 ans.

 

Grande-Bretagne : Le vétéran britannique Henry Allingham, qui était aussi doyen de l’humanité, est décédé le 18 juillet 2009 à l’âge de 113 ans.

 

Allemagne : Le dernier soldat allemand de la Grande Guerre, Erich Kästner, est décédé le 1er janvier 2011, à l’âge de 107 ans.

 

Italie : Delfino Borroni, le dernier survivant italien du conflit, est décédé le 26 octobre 2008 à l’âge de 110 ans.

 

18/11/2011

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

 

img655

Le Monument aux Morts,

Cimetière d'Halluin, en 2011.

(Photo DD 8645  n° Img 655)

 

Le soldat français  Pierre-Auguste Trébuchon est tué sur les bords de la Meuse le 11 novembre 1918 à 10h50, dix minutes avant la sonnerie du cessez-le-feu à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de 1918.  

 

Le Décès en 2008 de Lazare Ponticelli

 dernier "Poilu" français...

 

Né le 7 décembre 1897 Lazare Ponticelli, franco-italien naturalisé Français en 1939, est décédé le mercredi 12 mars 2008 au domicile de sa fille, sept semaines après  Louis de Cazenave, mort le 20 janvier 2008  à 110 ans également. 

 

Les Funérailles de Lazare Ponticelli,  dernier soldat français de la Première Guerre mondiale, se sont déroulées le lundi 17 mars 2008  en l'église Saint Louis des Invalides à Paris, en présence du Président de la République Nicolas Sarkozy. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

 

Lu dans la presse locale des 20 et 21 mars 2008 :

 

Un Halluinois nous fait part dans un mail de son étonnement face à l’absence à Halluin d’hommage rendu au dernier Poilu :

 

 « Même si toutes les pensées étaient encore fixées sur le résultat des élections municipales, concernant l’hommage national rendu à Lazare Ponticelli et à tous les combattants de 14-18, à ma connaissance et à l’exception du drapeau en berne, on peut déplorer l’absence de toute manifestation publique ou recueillement au monument aux morts rue de Lille ou au cimetière de la Ville ! 

8, 5 millions de soldats français de la Grande Guerre ont combattu pour notre Liberté, mais ce lundi 17 mars, le souvenir des Halluinois aurait pu être davantage présent ».

 

Dans notre précédente édition, nous vous faisions part de l’étonnement de cet Halluinois qui n’avait pas remarqué à Halluin d’hommage au dernier poilu, Lazare Ponticelli. En mairie, on nous précise que :

 

« Conformément à la demande du Président de la République, les drapeaux ont été mis en berne et la sirène du réseau national d’alerte a été déclenchée.

Le personnel municipal a observé à 11 h une minute de silence. Ce moment de recueillement, hommage public aux combattants de la première guerre mondiale s’est déroulé devant l’hôtel de ville, autour de Christiane Verkindère, première adjointe au maire ».

 

18/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

        

 En 1916, Henri-France Delafosse

(au second plan à droite, à côté d'un brancard),

parmi les prisonniers allemands, dans une tranchée.

(Photo DD 22059  n° Img 015)

 

Le "Poilu" Halluinois... Des Tranchées de 14 - 18,

à l’Etat-major du Maréchal Foch. 

 

Le 11 novembre 2003, pour la commémoration du 85ème anniversaire de l’Armistice, la presse locale publiait « L’enfer vécu par un Halluinois » : 

Du Sud-Oranais (Algérie) à Nieuport (B), sur le front de  l’Yser, de la Mer du Nord, aux offensives de la Somme, Champagne, Aisne, en passant par les tranchées de Verdun jusqu’à l’état major du Maréchal Foch,  ce « Poilu » halluinois a tout connu. De cet enfer vécu dans cette grande région Nord de la France, où les maisons aux murs noirs s’adossent au ciel assombri par les combats incessants et meurtriers.

Le 11 novembre 1918, le cessez-le-feu définitif et général fut annoncé à 11 h 10, six heures après la signature de l’acte d’armistice dans le wagon de Rethondes.

 

Le dernier témoin oculaire de cet instant historique, Henri Deledicq, natif de Lille, était alors secrétaire du PC du Maréchal Foch. Il décéda à Valenciennes en 1985. 

En effet, dans un réduit du wagon-bureau du train français travaillaient les deux secrétaires-dactylographes de Foch : l’un Henri Deledicq retapera à cinq heures, dans la nuit du 10 au 11, les exemplaires de la dernière page de la convention d’armistice. Etait-ce la pression, l’émotion ? Il plaça le carbone à l’envers. Aucun des signataires des deux parties, en paraphant, à 5 h 10, ne s’en aperçut…

 

Un Halluinois se retrouvera également au commandement en chef des armées alliées du Maréchal Foch, c’est cet épilogue que nous retrace succinctement Daniel Delafosse, amateur d’histoire locale, rendant ainsi hommage à  tous les Poilus qui ont vécu l’enfer sur la terre et sacrifié leur vie pour notre liberté. 

 

P1220797

La chéchia conservée par la famille Delafosse.

(Photo DD 22066  n° P1220797) 

 

Les zouaves portaient la chéchia de couleur garance, une veste bleue foncé courte et sans boutons, un gilet sans manche en drap bleu foncé, une large ceinture de toile bleue longue de trois mètres enroulée autour de la taille, un pantalon bouffant, des guêtres blanches et des jambières.

Ils pouvaient en outre porter le turban blanc en plus de la chéchia. Leur pantalon bouffant à la turque est en drap garance pour l'hiver et la grande tenue, en toile blanche pour l'été et les marches. La couleur à l'intérieur du nœud hongrois sur le gilet différencie les régiments de cette Arme.

 

img021

Le zouave halluinois Henri-France Delafosse à Alger, en Janvier 1915.

(Photo DD 22057  n° Img 021) 

 

Ce jeune appelé Halluinois de 19 ans quitte son domicile, sous la pression de l’ennemi, le 27 août 1914 et rejoint son corps à Alger le 10 septembre, affecté à la 67ème compagnie. Volontaire pour le front, il quitte l’Algérie le 15 janvier 1915 et reçoit le baptême du feu à Nieuport (Belgique) dans les rangs du 1er régiment de marche des zouaves.

 

L’héroïque bataille de Verdun.

 

img325

Document : Henri-France Delafosse.

(Photo DD 22863  n° Img 325)

 

img323

( DD 22862  n° Img 323)

 

img044

Henri-France Delafosse caporal instructeur (au centre avec la chéchia),

au 205e d'Infanterie - Décembre 1916.

(Photo DD 22058  n° Img 044) 

 

Dès lors et sans interruption il participe à toutes opérations où se trouve engagé son régiment de la mer du Nord aux Vosges. Notamment dès le 22 février 1916 lors de l’héroïque bataille de Verdun, dans les sanglants combats de Cumières, dans la défense mémorable du Mort-Homme, dans les corps à corps de la côte 304 où il restera l’un des huit survivants de la 4e section de la 16e compagnie. Il subit de terribles souffrances, après avoir été blessé par éclats d’obus à la tête et soigné sur place.

 

En novembre 1916, le jeune soldat halluinois fut atteint d’un jet de liquide enflammé et fortement brûlé. Il sera cité à l’ordre du Régiment et de l’Armée. 

 

img024

H.F. Delafosse (assis) en juin 1917 :

Baptême de la Fourragère du 1er Zouaves à la côte 202 en Champagne.

(Photo DD 22060  n° Img 024) 

 

img023

 Le zouave Henri-France Delafosse, en permission à Paris en 1917.

(Photo DD 22061  n° Img 023) 

 

En 1918, il participe à l’arrêt de l’offensive allemande sous Compiègne de mai à juin, et ne quitte plus l’action, jusqu’au 17 juillet 1918, où après avoir pris part à plusieurs attaques en forêt de Villers-Cotterêts, il est atrocement blessé et intoxiqué par l’ypérite. 

Le poilu halluinois évacué du front, aveugle et dans un état comateux est hospitalisé durant huit mois successivement à Tours, Paris et Tarascon. Invalide temporaire à 100 % des sites d’intoxication par gaz, il est reconnu inapte à tout service armé.

 

img022

En convalescence à Paris, à la fin de la guerre en Décembre 1918.

(Photo DD 22062  n° Img 022)

 

Il est alors détaché à la 20e section des secrétaires d’Etat-major à Paris,

où il occupe différents emplois y compris celui de secrétaire à l’Etat-major du Maréchal Foch.  

 

img470

  Laissez-passer de l'Etat-Major du Maréchal Foch, 17 Juin 1919.

(Photo DD 22063  n° Img 470) 

 

img863

Défilé des Zouaves à Paris, le 14 Juillet 1919.

(Photo X DD 22067  n° Img 863)

 

Henri-France Delafosse au retour de la guerre en 1919. 

(Photo X DD 22868  n° Img 333) 

 

Il retrouve ses parents en 1919... Cinq ans après ! 

 

Mobilisé depuis cinq ans, dont 42 mois de guerre, la démobilisation l’atteint le 15 août 1919,

où il retrouve à Halluin ses vieux parents, pour la première fois, depuis son incorporation ! 

Cet ancien zouave et caporal halluinois recevait, le 16 juin 1920,

la Médaille Militaire, la plus haute distinction pour un soldat.  

En 1954, fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre Militaire,

Il  décéda à Halluin, le 16 septembre 1966 à l’âge de 72 ans. 

 

img014

Henri-France est décoré de la Croix de la Légion d'Honneur à titre Militaire,

 le 14 Juillet 1954 entouré de son épouse et de sa très nombreuse famille.

(Photo DD 22064  n° Img 014) 

 

Devant sa tombe, lors de l’éloge funèbre, Antoine Demeestère président en exercice de l’UNC d’Halluin rappela ces mots que répétait souvent le défunt : 

« Nous agaçons, parfois, avec nos revendications, avec nos défilés, avec nos décorations, mais nous devons continuer à être les témoins du devoir accompli, nous devons continuer à élever une protestation contre le péché du monde que sont les guerres, nous devons continuer à être un reproche contre l’oubli et l’ingratitude ».   

 

H.F. Delafosse 1894 - 1966.

(Photo x DD 22065  n° Img 867) 

 

Ce « Poilu Halluinois »

s’appelait Henri-France Delafosse, mon père.   

 

                                                                          Voir aussi... cliquez ci-dessous :                                                                                      

Delafosse Henri-France 1894 - 1966 (Un Homme de "Devoir").

Historique du 1er Comité d'Entraide aux Combattants Français - Septembre 1939 à Halluin (Réunion du Comité d'Entraide Halluinois en 1943).

Guerre 14/18 - Henri-France Delafosse Zouave pendant 42 mois.

Henri-France Delafosse Combattant de 14/18 Légion d'Honneur (Henri Deblauw et Henri Duhamel Médaille Militaire - 1954).

Delafosse Henri-France - Funérailles (Septembre 1966).

CIC Nord Ouest - Banque Scalbert Dupont Halluin (Historique 1924 - 2014).

Delafosse-Danset Marie-Antoinette (1914 - 2008)

Place Général de Gaulle - Rénovation en 2010 (Hommage des Halluinois - Charles de Gaulle Décès)   

Maurice Schumann et les Halluinois (Rétrospective de 1945 à 2002).

Guerre 14/18 - Commémoration de la Bataille de Verdun en 1964.

Libération Halluin 1944 : Michel Danset "Mort pour la France" à 16 ans (Funérailles et Eloge Funèbre).

Guerre 14/18 - Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre en 1931 (Historique).

Guerre 14/18 - Création de l'UNC Halluin en 1920 (1er Drapeau).

Delafosse Nicolas Receveur Buraliste (1904 et 1920)

                                                                        

16/11/2011 - 1/10/2014

Commentaire et Photos : Daniel Delafosse  

 

 

img654

Les Zouaves défilent à Paris, le 14 Juillet 1919.

(Carte DD 8644  n° Img 654)

 

"La Marche des Zouaves".

 

Refrain

 

Pan ! Pan ! l’arbi !

Les chacals sont par ici,

Les chacals et les vitriers

N’ont jamais laissé les colons nu pieds !

Trente-cinq sous la pair’ de souliers !

Vous y trouverez chaussures à vos pieds,

 Tout est payé !

 

Premier couplet 

 

Sous le soleil brûlant de l’Algérie

Notre étendard flottait calme et vainqueur,

 Au cri d’appel de la mère patrie,

Du Nord il vole affronter la rigueur.

 

Va déployer au vent de la Crimée

Tes plis sacrés, ô mon noble drapeau !

Déjà noirci de poudre et de fumée.

Au premier rang, tu seras le plus beau !

 

Hourrah ! Hourrah ! mon brave régiment !

Le clairon résonne et le canon tonne !

Hourrah ! Hourrah : Zouaves, en avant !

Hourrah ! Hourrah ! En avant ! En avant !

 

Deuxième couplet

 

Par tout pays, sur l’ordre qu’on nous donne,

Du fier drapeau nous portons les couleurs,

Et nous savons le prix d’une couronne

Quand, devant nous, l’on prodigue les fleurs.

 

Le seul récit d’une belle bataille

Fait, au retour, et par tous admiré,

Un bout d’étoffe où pend une médaille,

Paient au chacal le sang qu’il a versé.

 

Hourrah ! Hourrah ! mon brave régiment !

Le clairon résonne, et le canon tonne !

Hourrah ! Hourrah ! Zouaves, en avant !

Hourrah ! Hourrah ! En avant ! En avant !

  

                             Jean AUGIS

 

16/11/2011

Commentaire et carte postale : Daniel Delafosse  

 

 

img653

Laissez-passer en date du 17 Juin 1919,

Commandement en Chef des Armées Alliées

du Maréchal Foch Paris.

(Photo DD 8643  n° Img 653)

 

Laissez-passer provisoire... 

 

Le Caporal Delafosse Henri, classe 1914, Secrétaire d'Etat-Major du Maréchal Commandant en Chef des Armées Alliées, est autorisé à circuler librement de nuit, pour les besoins du service.

 

16/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

img059

Le Monument aux Morts

Cimetière d'Halluin 

et la Plaque des "Poilus" de 14/18.

(Photo DD 8608  n° Img 059)

 

Au centre du cimetière d'Halluin, se situe le Monument érigé à la mémoire des soldats halluinois morts pour la Patrie. Il fut inauguré le 13 Octobre 1895.

 

Aussitôt après 1918, les corps de plusieurs soldats rapatriés des champs de bataille furent inhumés au pied de la colonne.

Les "Poilus" halluinois de la Guerre 1914-1918 ont scellé une plaque en souvenir de leurs camarades disparus.

 

16/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 img621

En 2010 : Le Cimetière Militaire Allemand de la Guerre 14-18 - Halluin.

(Photo DD 8633  n° Img 621)

 

Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin :

et son entretien... en 2010.

 

Entre deux rangées de tombes du cimetière civil, derrière un muret à hauteur d’épaule, s’ouvre la petite porte du cimetière militaire allemand d’Halluin. 

Une longue bande de terrain parallèle à l’avenue de l’Hôpital accueillit les soldats allemands tombés au front. Etape de l’armée allemande, Halluin comprenait bon nombre d’hôpitaux militaires pour les blessés. 

 

Le cimetière d’Halluin, s’il date de l’automne 1914, rassemble en majorité des soldats tombés entre juillet 1917 et juillet 1918, victimes des attaques aériennes britanniques entre Saint-Eloi et Messines. Même si deux ou trois soldats sont souvent rassemblés dans une sépulture, les croix sont plus difficiles à entretenir, on l’imagine... 

Parmi les croix diverses, celle d’un soldat mort en 1914 dans un lazaret d’Halluin. On remarque aussi que 5 soldats, tués au front de l’Yser, sont enterrés ensemble.

 

Au total, 1397 corps sont enterrés à Halluin, 2330 à Bousbecque, 2498 à Wervicq-Sud, et 1964 à Quesnoy. C’est pourquoi chaque année, entre mai et septembre, les militaires allemands et des camps de jeunesse viennent donner un coup de propre aux stèles et aux croix. 

 

p1090839

La grille d'accès (fermée) du cimetière d'Halluin

  donnant sur la rue des Frères Martel - Novembre 2012.

(Photo DD 14254  n° p1090839)

 

Ils travaillent pour la Paix !

 

 Dans le cimetière allemand d'Halluin, 20 jeunes Allemands, deux Russes et quatre  Ukrainiens sont venus en Août 2010 nettoyer et entretenir les tombes. Ils travaillent pour la paix.

 

« C'est très émouvant, on ne peut pas imaginer le nombre de jeunes de notre âge qui sont morts pendant la guerre », souffle Anne Friedrich, jeune allemande de l'est, âgée de 19 ans. Avant cela, ils sont passés au cimetière allemand de Bousbecque, pour entretenir les 2 330 tombes des soldats allemands morts au combat. 
 On s'occupe des cimetière allemands en Europe, pour faire le nettoyage des croix, des tombes. Ce n'est pas seulement des travaux, c'est l'éducation, l'Histoire, la politique ».

 

Tous font partie de Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, qui est une organisation humanitaire chargée par le gouvernement de la République fédérale d'Allemagne de recenser, préserver et entretenir, à l'étranger, les sépultures des victimes de guerres allemandes. 

Le Volksbund prête assistance aux familles pour tout ce qui relève de son oeuvre en général, il conseille des organismes publics et privés, soutient la coopération internationale pour l'entretien des sépultures de guerre et s'emploie à promouvoir la rencontre de jeunes sur les lieux des sépultures.

 

Au cimetière allemand halluinois, le labeur n'a pas manqué : nettoyage et entretien de l'espace vert, nettoyage des croix, réinscription des noms sur les stèles des soldats allemands d'origines israélites.

 

p1040819

Le cimetière allemand d'Halluin en Mai 2012.

(Photo DD 14251  n° p1040819)

 

Immense travail.

 

Pour Anne et Griscka, deux des trois responsables du chantier, c'est un immense travail qui aura été effectué dans la région : « Nous sommes des jeunes âgés de 15 à 22 ans et nous avons consacré quinze jours de vacances, pour effectuer ce travail, c'est une forme de devoir de mémoire. 

Quand nous nettoyons une sépulture, une croix nous regardons le nom du soldat et avons une pensée pour cette personne, une sorte de contact. Nous avons été très bien accueillis en France et n'avons manqué de rien, que ce soit à Halluin ou à Bousbecque les employés municipaux nous ont facilité la tâche ».

 

Après tout cela Anne retournera à Dresde avant de rejoindre l'Angleterre pour continuer ses études sur le commerce international et Griska reprendra ses cours de physiothérapie. Le groupe, installé dans un gîte cominois, est  reparti le 28 août .


Une visite à Vimy-Lorette.


Au fil de leur périple, ils iront également au cimetière allemand de Carvin. « Nous allons aussi visiter les cimetières de Vimy Lorette », explique Anne. Le 12 août 2010, ils ont aussi participé à la cérémonie de Last Post aux portes de Menin à Ypres (B). « C'est important que le souvenir des guerres restent dans la mémoire des jeunes générations. », souligne Dorothee Krase, directrice du camp. C'est sa quatrième participation au camp de Voklbund. « Il y a des jeunes de 15 à 25 ans qui partent dans toute l'Europe », poursuit Dorothee.

 

A l'issue de leur voyage en France, l'ensemble des camps de l'association Voklbund se réunira à Ysselsteyn, un village dans la province du Limbourg neérlandais aux Pays-Bas où se trouve un cimetière allemand de 31 585 tombes de soldats. « Ça nous fait fait quelque chose d'être là pour oublier les mauvais souvenirs de la guerre. On travaille pour la paix ».

 

p1040377

Le Drapeau Européen.

(Photo DD 12259  n° p1040377)

 

L’Hymne Européen...

 Historique et Paroles.

 

L'hymne à la joie est l'hymne européen.

Paroles: Schiller, Fr: J.Folliet. Musique: Ludwig Van Beethoven

 

Le Conseil de Ministres des pays de l'Europe a officialisé l'hymne européen le 19 janvier 1972 à Strasbourg : le prélude de "l'Ode à la joie", 4e mouvement de la IXe symphonie de Ludwig van Beethoven.

 

L'introduction instrumentale de ce mouvement a été ensuite adopté en 1985 comme hymne officiel par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union. L'interprétation officielle fut confiée à Herbert von Karajan qui en réalisa trois arrangements : un pour piano, un autre pour instruments à vent et un troisième pour orchestre symphonique.

 

Hymne à la joie.

  

Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.

Si le sort comblant ton âme,
D'un ami t'a fait l'ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exultation à la nôtre!
Viens, même si tu n'aimas qu'une heure
Qu'un seul être sous les cieux !
Mais vous que nul amour n'effleure,
En pleurant, quittez ce choeur !

Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de
la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
L'ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.

Heureux,
tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la victoire!

Qu'ils s'enlacent tous les êtres !
Ce baiser au monde entier !
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
Pressens-tu ce créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.

 

Vous désirez écouter la musique :

youtube.com/watch?v=wXNvDaWcxbw 

 

 14/11/2011 et 9/11/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse