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Guerre 14 - 18

01876

Des bombes sont tombées dans la nuit

 du 28 au 29 juillet 1917,

à minuit et 10 minutes, au 44, rue des écoles

 (actuellement Gustave Desmettre).

 (photo n° 1876)

Historique chiffré de la Grande Guerre.

Lazare Ponticelli, le dernier poilu survivant de la première guerre mondiale, est mort à l'âge de 110 ans.  Doyen des Français et dernier légionnaire de la Grande guerre, est décédé le mercredi 12 mars 2008 à 12h45 au domicile de sa fille, sept semaines après Louis de Cazenave, disparu le 20 janvier 2008, également à 110 ans.  

Avec Lazare Ponticelli  disparaît le dernier combattant français de la guerre de 1914-1918, qui fit dix millions de morts , dont 1,4 million de soldats français : paysans, employés, instituteurs, ouvriers, bretons ou auvergnats, tirailleurs marocains ou sénégalais, tués sur les coteaux de la Marne, dans les tranchées de Verdun ou du Chemin des Dames.

 

Avec 1,4 million de soldats "morts pour la France", la France a connu une saignée sans précédent : 900 morts en moyenne par jour durant les 51 mois de guerre, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918, avec 20.000 tués pour la seule journée du 22 août 1914 en Lorraine.

 

1,4 million de morts et aussi 3 millions de blessés, dont 1 million d'invalides, amputés ou gazés et 15.000 "Gueules cassées", ces soldats défigurés qui vont rappeler durant des années ce conflit aux Français.

 

1,4 million de morts et aussi des centaines de milliers de veuves et d'orphelins. Des centaines de milliers de femmes qui remplacent les hommes, partis au front, dans les usines d'armement, les écoles et les hôpitaux.

 

1,4 million de morts et presque autant de noms inscrits sur les monuments aux morts des 36.000 communes de France, dont une quinzaine seulement n'érigèrent pas de monument car aucun soldat du village n'avait été tué. Mais aussi les mots "Tu ne tueras point" inscrits sur le monument aux morts d'Avion (Pas-de-Calais), ou "Maudite soit la guerre" sur celui de Gentioux (Creuse).

 1,4 million de morts, dont des milliers de disparus ou jamais identifiés dans la boue de la Marne ou de Verdun, symbolisés par le Soldat Inconnu qui repose sous la voûte de l'Arc de Triomphe.

1,4 million de morts, la grande majorité dans la "zone rouge" allant de la Mer du Nord à la Suisse avec ces noms gravés dans l'Histoire de France : la bataille de la Marne et ses taxis (septembre 1914); le Bois des Caures, les forts de Douaumont et de Vaux, la "Voie Sacrée" à Verdun (février-décembre 1916); le Chemin des Dames (printemps 1917) et l'échec sanglant de l'offensive Nivelle suivis de mutineries.

 

1,4 million de morts et les 675 soldats fusillés sous l'uniforme français pour désertion, mutinerie, refus d'obéissance, ou crimes de droit commun, dont 49 au printemps 1917 au Chemin des Dames.

1,4 million de morts, dont le soldat Pierre-Auguste Trébuchon, tué sur les bords de la Meuse le 11 novembre 1918 à 10h50, dix minutes avant la sonnerie du cessez-le-feu à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de 1918. 

"Plus jamais ça", dirent alors certains poilus. D'autres affirmèrent que cette guerre serait "la der des ders".

Les huit derniers survivants... en 2008.

Huit vétérans de la Grande Guerre de 1914-1918, ayant pris part aux combats sont encore en vie après le décès de Lazare Ponticelli, qui était le dernier poilu français.

Le dernier soldat allemand de la Première guerre mondiale, Erich Kästner, est décédé le 1er janvier 2008, à l’âge de 107 ans.

Dans l’Armée britannique, Henry Alligham, 111 ans est le doyen des vétérans, il est le seul à avoir combattu du début à la fin du conflit. Harry Patch et Claude Choules sont les deux autres derniers combattants britanniques de 14-18.

Deux autres vétérans ont combattu pour l’Italie : Delfino Borroni et Francesco Chiarello, tous deux 109 ans.

Pour l’armée américaine, Franck Buckles, 106 ans est le dernier vétéran de l’armée américaine à avoir servi en zone de combat.

Franz Kûnstler, 107 ans, combattait pour sa part dans les rangs de l’armée austro-hongroise. Il vit actuellement dans le sud de l’Allemagne.

Enfin Yakup Satar, 109 ans s’était pour sa part engagé dans l’armée ottomane en 1915. Dernier vétéran de l’Empire Ottoman, Yakup Satar vit aujourd’hui en Turquie.

 

8/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

 

 Le 11 Novembre 1961 au Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.

Au 1er plan de gauche à droite : Henri-France Delafosse Président d'Honneur,

Albert Tierrie Président Actif et Gabriel Vervacke Secrétaire

de l'Association halluinoise des Mutilés de Guerre.

(Photo NE DD 22071  n° Img 868)

 

01934

Recueillement au Monument aux Morts, rue de Lille Halluin - en 1968.

UNC - Halluin, la Municipalité et les anciens combattants

au 50ème anniversaire du 11 Novembre.

Albert Tierrie, le 3ème en partant de la droite.

(photo n° 1934)

 

Albert Tierrie, le plus vieux « Poilu » d’Halluin

 en 1983, à 97 ans… Il raconte sa vie !

 

Entretien avec Philippe Martin journaliste, en Décembre 1983.  

 

(…) « Ici on est vraiment bien soigné ». D’une voix douce, mais qui ne chevrote pas le moins du monde, M. Albert Tierrie m’a entraîné dans la visite de son univers. La maison de repos de Ledeghem, près de Dadizeele (B) à quelques kilomètres de Menin. 

Ici, Albert Tierrie s’y sent bien. « Ca fait plus de onze ans que je suis là » rappelle-t-il sans effort apparent pour retrouver la date, « et je ne m’ennuie jamais ».

  

(...) La main droite pend inerte le long de son corps. Ce bras-là justifierait un roman à lui seul. Un roman aux odeurs de canonnades, aux rumeurs de tranchées boueuses aux couleurs d’obus qui explosent dans un fracas de fin du monde.  

De cette balle « dum-dum » qui, un matin d’octobre 1918, lui éclata le bras du côté de Soissons. C’était comble d’ironie, trois petites semaines avant l’Armistice. Mais ce sont deux longues années qu’il allait passer à l’hôpital, ne revenant à Halluin qu’en 1920, avec un bras « raccroché » par miracle, mais définitivement inutilisable.

 

« Quand il est parti faire son service, j’avais six mois ; Quand il en est revenu, j’avais six ans. Je ne l’avais jamais vu » explique sa fille. A-t-elle conscience qu’elle vient de raconter, d’une petite phrase toute simple, combien les horreurs de la guerre se vivent pas seulement sur les champs de bataille ? 

Tandis que j’essaie d’imaginer quelle a pu être la vie de ce bon ouvrier (il était contremaître en tissage chez Defretin) soudainement privé de son meilleur outil, Albert Tierrie a continué à avancer d’un pas régulier à travers les couloirs au sol brillant. Il y a intérêt à s’accrocher pour le suivre ! La suite, ses difficultés à retrouver du travail et à se réinsérer dans la vie « civile », sa réembauche comme concierge chez Defretin, où il travaillera jusqu’à l’âge de 72 ans, ce sont ses enfants qui le racontent.

 

Lui, il est déjà installé près d’une large baie vitrée donnant sur la campagne environnante et il m’interpelle : « Vous voyez ces arbres, là-bas ? (Je chausse mes lunettes de myope, faut-il préciser que lui n’en porte pas ?) Ca y est, vous les voyez ? Eh bien, juste à cet endroit, c’est le terrain d’aviation de Ledeghem, à deux kilomètres d’ici. Tous les dimanches, il y a des ballons qui viennent, des gros dirigeables, et puis des avions qui lancent des parachutistes. Tous les dimanches, je m’installe dans ce fauteuil et je regarde les parachutistes, ça fait une belle distraction ». 

Je viens à peine de repérer le fameux bouquet d’arbres - ne parlons pas des éventuels parachute – qu’il est déjà reparti, marchant à peine voûté, sans canne ni appui d’aucune sorte : on m’avait prévenu mais il est quand même bien difficile de croire que cet homme là aura 98 ans au mois d’août ! 

« Venez voir le beau sapin », me lance-t-il. Délaissant l’arbre « naturel » installé à son étage, il nous entraîne à travers couloirs et ascenseurs jusqu’au grand hall d’entrée où trône un sapin artificiel, tout doré, Ca c’est un beau sapin », s’émerveille-t-il, tel un enfant en adoration devant tout ce qui brille. Mais voilà ses infirmières qui passent. Il les accroche. Droit comme un « I » il pose fièrement pour une photo de famille devant l’arbre, toutes d écorations en bataille.

 

Ses décorations… Si je ne les cite pas toutes, je vais me faire appeler Arthur ! Allons-y :

Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Médaille de Verdun, Médaille du Combattant, Médaille des Grands Blessés de Guerre, de la Ville d’Halluin, pour n’en citer que quelques-unes. Et la Croix du Combattant, avec palmes et étoile ; 

« C’est noté, les palmes ? », vérifie-t-il d’un air un tantinet soupçonneux en scrutant une nouvelle fois mon bloc-notes…

 

Ne croyez surtout pas qu’Albert Tierrie, est un de ces « petits vieux » acariâtre et jamais satisfaits de son sort. C’est au contraire un homme plein d’humour, facile à vivre, content de tout, visiblement adoré de tous ceux et de toutes celles qui s’occupent de lui à Ledeghem. 

D’autant que son grand âge en fait le doyen des Halluinois mais aussi de Ledeghem et du foyer-logement. Une maison qui n’a jamais compté de centenaire ! Inutile de dire qu’on le soigne aux petits oignons, l’Albert… 

Notre mini-marathon est terminé, et nous sommes enfin attablés dans sa jolie chambre. Albert Tierrie allume un petit cigare (il fume une douzaine de cigarettes et trois cigares par jour depuis près de 70 ans !) et une fumée bleue et odorante emplit la pièce, faisant tousser le non-fumeur que je suis, à son grand étonnement.

 

« Vous voyez, d’ici j’aperçois le terrain de sport, et puis un peu plus loin c’est la Maison des Jeunes. Des fois, le samedi, quand je me lève la nuit pour boire un verre d’eau, il est au moins trois heures du matin, eh bien c’est encore tout illuminé, et on entend de la musique. Ah, ce sont de sacrés gaillards », apprécie-t-il en sirotant une menthe à l’eau.

 

Parfois l’émotion vient voiler son regard, quand il évoque ses parents, ses frères et sœurs dont une superbe photo est accrochée aux murs. Tous sont morts depuis des décennies, et pourtant quand il parle son œil s’humecte légèrement. Alors de lui-même, il change de sujet et « rattaque » sur quelque chose de plus gai. 

Sa santé, tient parlons-en. Il vient d’avoir un mauvais rhume. Vous comprendrez qu’à 97 ans (il est né à Halluin, le 7 Août 1887) on ne plaisante pas avec ces choses-là. Mais le médecin de l’établissement l’a bien soigné, et ça va mieux : il a retrouvé sa tension de jeune homme, 16,5.

 

Non vraiment, en dehors de l’ouïe, tout « fonctionne » vraiment bien chez Albert Tierrie. On a peine à imaginer en le voyant téter énergiquement sur son cigare, que cet homme-là avait déjà 27 ans à la déclaration de guerre (14 bien sûr), qu’il a échappé à la plus sinistre boucherie de l’Histoire de l’Humanité (malgré deux années de front à Verdun et trois graves blessures), qu’il a ensuite connu  encore quatre générations d’Halluinois en passant au travers des maladies qui guettent le grand fumeur, et on en passe…

 

Et on s’en veut un peu de prendre congé, surtout lorsqu’à son annonce, son regard s’ouvre d’une discrète perle. Dans le hall de sa grande maison Albert Tierrie m’a tendu la main gauche. Puis il m’a embrassé, en me demandant de saluer tous ses amis d’Halluin, de leur souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, un joyeux Noël. 

Au fait, il a quel âge, le Père Noël ? Ne serait-ce pas dans les… cent ans ? 

 

 

Albert Tierrie (1887 - 1984)

(Photo NE DD 22070 n° Img 866)

 

Les salutations du Doyen.

 

M. Albert Tierrie profite de cet interview pour remercier en son nom et celui de ses enfants M. Maurice Ducastel et M. Albert Desmedt respectivement président d’honneur et actif du groupe des mutilés de guerre d’Halluin, ainsi que les membres de la commission, pour leurs fréquentes visites, toujours accompagnées de douceurs et d’encouragements.

 

M. Albert Desmedt, en tant que premier magistrat de la ville d’Halluin, est allé plusieurs fois déjà saluer celui qui est actuellement le doyen d’Halluin, le plus âgé également de la maison de repos.  

Grand merci également à M. l’abbé Lommez,  doyen de Saint-Hilaire, qui régulièrement vient lui apporter un précieux réconfort et ce depuis son arrivée à Halluin. 

Il remercie grandement la supérieure, la communauté, ainsi que tout le personnel de la maison de repos pour les bons soins et leur grand dévouement qui permettent à M. Tierrie de conserver cette excellente forme dans sa 97ème année. 

                                                                                                                                     

Quatre mois après, Albert Tierrie s’en est allé le 10 Mai 1984, il sera inhumé au cimetière d’Halluin.  

Le dernier Halluinois de 14-18,  Fernand Boucherie est décédé le 9 Novembre 1987 à Menin (Belgique).

 

7/12/2010.

Commentaire : Nord Eclair - Daniel Delafosse

  

 

01915

Guerre 14/18. Le Maréchal Pétain

 en visite dans le Nord.

La photo serait prise devant l'entrée

 de l'hôpital militaire de Lille.

 (photo n° 1915)

 

Philippe Pétain,

 le "Vainqueur de Verdun". 

 

Philippe Pétain (1856-1951) militaire et homme d’Etat fait maréchal de France en 1918.

Né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais), il décède le 23 juillet 1951 à Port-Joinville, durant son internement sur l’île d’Yeu (Vendée), où il est inhumé.

Comme chef militaire, le maréchal Pétain est considéré comme le « vainqueur de Verdun » et comme chef de l’armée qui jugula la crise du moral et des mutineries en 1917.

Comme dernier chef de gouvernement de la Troisième République, son nom est associé à l’Armistice du 22 juin 1940 retirant la France défaite de la guerre contre Hitler.

Comme fondateur et chef de l’Etat du Régime de Vichy, il a dirigé la France pendant l’occupation, du 10 juillet 1940 au 19 août 1944. Il a engagé la Révolution nationale et la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Jugé à la Libération pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison par la Haute Cour de Justice, il est, par arrêt du 15 août 1945, frappé d’indignité nationale et condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort.

Il est gracié par le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République, sa peine est commuée en prison à perpétuité.

 

3/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse
 

 

05410

Guerre 14/18. Des infirmiers halluinois.

 (photo n° 5410)

 

Le Groupe Halluinois des Mutilés

de la Grande Guerre.

 

 Liste des 14 – 18   (Incomplète)

 

Anelair Antoine

Bonnaert Hector

Boucherie Fernand

Bosquart Jules

Brouckaert Arsène

Buysschaert Richard

Cats Julien

Castelain Jean-Baptiste

Coppens Albert

Coopman Emile

Criton Julien

Debonne Emile

Debruyne Théophile

Declercq Etienne

Declercq Etienne

Declercq Joseph

Degeeter Joseph

Delahege Gustave

Delafosse Henri-France

Deleye Camille

Delmotte Emile

Demerlier Julien

Desmettre Delphin

Dessein Pierre

De Weirdt Jules

Dhalluin Jules

Dhalluin Alfred

Dhalluin Louis

Decherf Lucien

Desseaux Julien

Dewalle Julien

D’Hont Joseph

Everaert Henri

Houset Emile

Huard Louis

Jacquens Constant

Job Nestor

Leenknegt Noé

Lepers Henri

Lesage Jules

Lignian Alphonse

Mackielsens Victor

Malfait Albert

Messiaen Emile

Nollet Cyrille

Nollet Paul

Nollet Jules

Ostyn Albert

Saquet Joseph

Six Arthur

Splète Edouard

Steenhuyse Arthur

Tierrie Albert

Vandalle Achille

Vandermeeren Emile

Vandevelde Henri

Vandewalle Arthur

Vanhenille Joseph

Vansteenkiste Joseph

Verstraete Ernest

Verfaillie Jules

Verkindère Henri

Vervacke Julien

Vigier Jean

Vinckier Alphonse

Warnez Arthur

Withouck Pierre

 

30/11/2010

Document : Daniel Delafosse

 

02087

Un groupe halluinois d'anciens combattants de la guerre 14/18.

(photo n° 2087)

L’Amicale des Combattants de la Grande Guerre,

U.N.C. Halluin.

 

Liste  des 14 – 18   (Incomplète). 

 

Acquette Henri                       Chemin des Meurins, 75                            Halluin

Bauwens Henri                        Rue de la Libération, 9 Bis                               -

Beckaert Léonard                  Avenue Marcel Vyncke, 61                             -                           

Beel Georges                            Rue Henri Carette, 33                          - 

Beel Edmond                           Rue de la Lys, 341                                          -

Biervoye Louis                       Rue Emile Zola, 15                                          -

Bergé Marcel                           Rue Henri Ghesquière, 54                               -

Beys Prosper                           Rue de Lille, 233                                             -

Biesbrouck Georges             Rue Joseph Hentgès, 28                                   -

Biesbrouck Albert                Rue Gustave Desmettre, 10                             -

Bossaert René                         Rue Maurice Simono, 55                                 -

Broutin Julien                        Rue Emile Zola, 93                                          -

Caboor Gustave                     Rue Henri Carette, 27                                     -

Canar Jules                              Rue Joseph Hentgès, 33                                  -

Carette Joseph                        Rue Pasteur, 13                                              -

Coone Joseph                         Rue Danièle Casanova, 14                              -

Coone Emile                            Rue de Lille, 18 (Noir Pignon)             -

Coisne Emile                           Rue Maurice Simono, 13                                 -

Coquerel René                        Rue Gustave Desmettre, 32                             -

Cousinne Jules                        Rue Francis de Pressencé, 14                          -

Couzineau Alfred                   Rue de l’Abbé Bonpain, 5                               -

Cuvelier Joseph                     Cité Louise Michel, 38                        -

Cracco Charles                        Rue de Lille, 59                                               -

Crombez Oscar                       Rue Jacquard, 5                                              -

Danset Albert                          Rue Joseph Hentgès, 37                                  -

Décamp Gustave                    Rue de la Rouge Porte, 4                                -

Décamp Henri                         Rue Jean Jaurès, 72                                        -

Declercq Théophile               Rue du Docteur Pierchon, 36                          -

Declercq Gilbert                     Rue de Lille, 171                                             -

Deceuninck Jean                     Rue Camélinat, 17                                           -

Dedieker Joseph                      Rue du Docteur Pierchon, 24                          -

Defretin Coisne Raymond    Rue Marthe Nollet, 67                            -

Degavre Alphonse                   Rue Arthur Dennetière, 21                               -

Degavre Jules                            Rue de Lille Vert Gazon, 28                            -

Degroote Polydore                  Ruelle Saint Jean, 1                                         -

Dekeyser Robert                       Rue Joseph Hentgès, 15                                  -

Delafosse Henri-France         Rue Marthe Nollet                                             -

Delannoy Albert                       Chemin de Linselles, 17                                   -

Delangue Georges                    Rue de Lille, 275                                             -

Delesalle Henri                         Chemin du Billemont, 51                                 -

Delrue Emile                              Cité Emile Verroye, 2                                      -

Demassiet Adrien                    Rue Arthur Houte, 5                                        -

Demeestère Antoine              Rue de Lille, 14                                               -

Deroy Jean                                 Chemin de Linselles, 150                                 -

Dervaux Charles                      Avenue Anatole France, 2                               -

Dervaux Paul                            Chemin de Linselles, 103                                 -

Descamps Lucien                    Rue Arthur Houte, 16                                      -

Descamps Léon                       Rue Emile Zola, 55                                          -

Desprez Camille                      Rue de la Libération, 40                                  -

Desplanque Charles              Chemin de Neuville, 107                                 -

Desseaux Jules                        Rue de Lille, 90                                               -

Desprez Valéry                        Rue Arthur Houte, 33                                     -

Destombes Julien                   Rue de la Libération, 8                         -

Develdère Emile                     Rue du Docteur Pierchon, 19                          -

Devroé Jules                            Rue de la Libération, 4                        -

Dhalluin Camille                     Rue Arthur Houte, 12                                     -

Dhalluin Jean                           Avenue Marcel Vyncke, 69                             -

Dhondt Maurice                      Chemin du Colbras, 18                                   -

Drouart Adrien                         Impasse Marignan, 24                         -

Drouart Achille                        Rue Arthur Houte, 7                                        -

Dubus Jules                               Rue Jean Jaurès, 163                                      -

Duhamel Henri                         Rue Sainte Barbe, 26                                      -

Dumortier Raphaël                 Rue de la Paix, 58                                            -

Dupont Jules                            Quai du Halot, 92                                    Tourcoing

Florin Jean                               Chemin des Meurins, 121                       Halluin

Gheysen Jules                          Rue de la Lys, 95                                            -

Gheysen Joseph                       Rue Edgard Quinet, 22                                    -

Gombert Firmin                       Rue Gustave Desmettre, 3 Bis              -

Graye Henri                               Rue Maurice Simono, 28                                 -

Hemelaere Henri                     Rue Auguste Blanqui, 3                                   -

Herman Paul                             Rue Gustave Desmettre, 49                             -

Hurst René                                 Rue Gustave Desmettre, 99                             -

Joncquiert Henri                     Rue Gustave Desmettre, 79                             -

Kesteloot Alphonse                Rue de la Lys, 220                                          -

Kindt Emile                                 Impasse Inkerman, 25                         -

Knockaert Achille                    Rue Gustave Desmettre, 74                             -

Lahousse Edmond                   Cité Louise de Bettignies, 18                            -

Laurent Camille                       Rue de Lille, 186                                             -

Lannoo Julien                          Rue Camélinat, 47                                           -

Leclercq Henri                         Rue de Lille, 108                                             -

Lescluyse Pierre                      Rue de la Lys, 11                                            -

Lefebvre Pierre                        Rue de Lille, 119                                             -

Leconte Jean-Baptiste          Chemin de Neuville, 20                                   -

Lefebvre Louis                          Chemin d’eau, 7                                              -

Lesage Ernest                           Rue Danièle Casanova, 7                                -

Lencknecht Joseph                 Rue de Lille, 261                                             -

Lehoucq Edouard                    Rue de Lille, 244                                             -

Louf Albert                                 Rue de Lille, 82                                               -

Loridan Henri                            Rue Gabriel Péri, 86                                        -

Maertens Arthur                      Rue Jean Fiévet, 2                                           -

Maret Alfred                              Rue de la Libération, 12                                  -

Mercy Albert                            Rue de la Lys, 425                                          -

Messiaen Auguste                    Rue Joseph Hentgès, 54                                  -

Mestdag Arthur                       Ruelle Saint Roch, 6                                        -

Milbéo Arthur                          Rue de Lille, 189                                             -

Morel Henri                               Rue Gustave Desmettre, 139                           -

Nollet Pierre                              Cité Barbare, 17                                             -

Nuyttens Lucien                      Rue Jacquard, 12                                            -

Olivier Arthur                           Rue Jacquard prolongée                                  -

Olivier Henri                             Rue Gabriel Péri, 24                                        -

Olivier Valentin                        Rue Edgard Quinet, 12                                    -

Onraedt Cyrille                         Rue de la Libération, 36                                  -

Parmentier Henri                     Rue du Cimetière, 2                                        -

Parmentier Victor                   Cour Windels, 39                                            -

Penet Joseph                            Rue Danièle Casanova, 6                                -

Poursuira Gabriel                    Rue Marthe Nollet, 8                                      -

Pressoir Henri                          Rue de la Lys, 381 Bis                        -

Provost Emile                           Cité Cornil, 4                                                  -

Quartier Alphonse                   Rue Gabriel Péri, 74                                        -

Quivron Georges                     Rue Pasteur, 57                                              -

Quivron Emile                          Rue Gabriel Péri, 19                                        -

Quivron Achille                        Cité Cornil, 11                                    -

Robaeys Henri                          Rue de la Paix, 95                                           -

Raquet Joseph                         Rue Maurice Simono, 71                                 -

Roman Alphonse                     Rue Maurice Simono, 92                                -

Scherpereel Henri                    Rue Henri Ghesquière, 34                               -

Sion Jean                                      Rue Marthe Nollet, 26                         -

Somet Charles                             Rue de Lille, 304                                             -

Strypsteen Charles                   Rue du Molinel, 37                                          -

Tierrie Albert                             Rue Joseph Hentgès, 104                                -

Toebat Henri                               Rue de Lille, 52                                               -

Vast Julien                                   Rue de Lille, 196                                             -

Vanbeele Henri                         Rue Maurice Simono, 9                                   -

Vandalle Alphonse                   Rue de la Paix, 64                                           -

Vandenbulcke Emile                Rue Jules Watteeuw, 10                                  -

Vandepitte Henri                       Chemin du Colbras, 11                                    -

Vanderhaeghe Cyrille               Rue Emile Zola, 106                                        -

Vandermeeren Henri                Rue Emile Zola, 56                                         -

Vandebeulque Jean                  Rue Marthe Nollet, 35                         -

Vandewynckele Louis              Rue de la Lys, Villa Sainte Agnès                    -

Vandewynckele Auguste        Rue de la Lys, Villa Sainte Agnès                    -

Vanhée Jules                               Rue du Docteur Pierchon, 30                          -

Vanhoutte Henri                        Rue de la Lys, 87                                            -

Vanoverschelde Abel               Rue Danièle Casanova, 19                              -

Vanseveren André                     Cité Barbare, 7                                               -

Vanhullebusch Emile                Rue de Lille, 174                                            -

Verras Victor                               Rue Michelet, 31                                             -

Verbrugge Polydore                Rue Guy Mocquet, 7                                       -

Vercruysse Edouard                Chemin du Colbras, 8                                     -

Verhaeghe Antoine                  Rue de la Lys, 202                                          -

Verhaeghe Joseph                   Rue des Arts, 22                                        Roncq

Verhulst Julien                          Rue Emile Zola, 112                                  Halluin

Vermeersch Paul                     Chemin de Neuville, 29 Bis                             -

Verstraete Emile                      Rue du Forage, 11                                          -

Vervacke Octave                      Rue Francis de Pressencé, 15                          -

Vervacke Gustave                   Rue de Lille, 245                                             -

Vervacke Polydore                  Rue Jean Jaurès, 10                                        -

Verschave Louis                      Rue de la Rouge Porte, 44                              -

Verschae Pierre                       Route de Linselles, 27                         -

Verroye Alphonse                   Rue du Vert Gazon, 20                                   -

Villers Jean-Baptiste               Rue Gabriel Péri, 69                                        -

Vynckier Jules                           Rue Jean Jaurès, 134                                      -

Vanhorne Hubert                     Rue Emile Zola, 70                                          -

Walbron Léon                            Rue des Prés, 9                                               -

Wastyn Emile                             Rue Maurice Simono, 100                               -

26/11/2010

Document Famille : Daniel Delafosse
 

 

01980

Le 24/02/1974. Commémoration anniversaire de la bataille de

Verdun à Halluin. Dépôt de gerbe par M. Auguste Doleans.

Sur cette photo, on aperçoit de gauche à droite :

 MM. Van Garsse, Palmier, Depuydt, Lacante, Daels, Haese,

 Strobbe, Vervacke, Simono, Ducastel.

(photo n° 1980)

 

Les Mutins de 14 – 18. 

 

Durant la Première guerre mondiale, 675 soldats français ont été fusillés pour désertion, mutineries ou refus d'obéissance. La plupart d'entre eux l'ont été durant la première année de la guerre, en 14 et 15. Plus connues, les mutineries de 17, à la suite de l'échec de l'offensive Nivelle se traduisirent par 49 exécutions, selon les dernières recherches. Il y eut alors 554 condamnés à mort, mais la plupart furent graciés par le président Poincaré.

 

Le général Pétain joua un grand rôle dans la résolution de cette crise. Les mutineries de 17 exprimaient d'abord le refus d'une partie de la base de la stratégie de Haut Commandement qui se solda par l'échec sanglant du Chemin des Dames. Les soldats refusèrent de monter en ligne, mais ils restèrent sur leur position. L'armée allemande ne put donc en profiter pour percer le front. Rien à voir donc, avec les débandades constatées sur les fronts russes et italiens.

 

Le temps est sans doute venu d'aborder sereinement cet épisode, propre à déchaîner les passions. La priorité est de savoir de quoi on parle. Les travaux de Guy Pedroncini, qui y a consacré sa thèse en 1967, puis ceux du général André Bach, ancien directeur du service historique de l'armée de terre, font autorité en la matière.

 

En 1998, Lionel Jospin, alors Premier ministre de cohabitation, avait proposé la réhabilitation des mutins, mais Jacques Chirac, alors président, avait jugé ses déclarations «inopportunes».

 

En mai 2008, l’actuel secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a affirmé, qu'il réfléchissait à une réhabilitation, "au cas par cas", de mutins de la première guerre mondiale, afin que Nicolas Sarkozy puisse "prendre une orientation d'ici le 11 novembre". Une telle décision serait "un geste de réconciliation", a-t-il ajouté.

 

 Il a poursuivi : "Nous sommes en train d'examiner l'ensemble du dossier de façon extrêmement précise [...] Sur les 600 personnes condamnées à mort, toutes ne l'ont pas été pour l'exemple. Il y a eu un certain nombre de droits communs et tous ceux qui l'ont été pour des raisons de refus de combattre ou de mutinerie n'ont pas été des mutins de 1917. Il y en a qui l'ont été dès 1914".

 

4/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

    

 

Photos de Henri-France Delafosse en 1916...

dans les tranchées, lors de la Bataille de Verdun.

(Photo DD 22819  n° Img 288)

 

01933

Commémoration de Verdun, au Monument aux Morts, 1964 :

Dépôt de gerbes par M. Charles Vanoverschelde Maire,

et à sa gauche par M. Henri-France Delafosse (1894-1966) Médaillé de Verdun,

Derrière eux, on aperçoit de g. à d : MM. Albert Tierrie, Antoine Demeestère,

François Bisbrouck, Adrien Verkindère et Gabriel Vervacke.

(Photo  n° 1933)

 

En 1964, soit 50 ans après le début de la Première guerre mondiale, Henri-France Delafosse, l'ancien Poilu et rescapé de l'enfer, commémore la bataille de Verdun avec la Municipalité halluinoise, en déposant une gerbe au Monument aux morts, rue de Lille. 

 

4/12/2010 - 13/12/2014

Commentaire et Photos :  Daniel Delafosse
 

 

01861

Guerre 1914-1918 - tranchées allemandes.

(photo n° 1861)

 

La Bataille de Verdun... Historique. 

     

VERDUN doit à sa situation géographique exceptionnelle d'avoir servi à travers les âges, de camp retranché ou de forteresse. En effet, elle commande la vallée de la Meuse et les collines qui l'entourent de toutes parts lui servent de protection naturelle. VAUBAN lui donna son enceinte bastionnée. Après 1871, cette enceinte fut complétée par une ceinture de forts détachés à deux ou trois kilomètres (Tavannes, Souville , ...) puis vingt après par une deuxième ceinture de forts distants de 6 à 8 kilomètres (Douaumont, Vaux, ...).

 

- Le 1er Août 1914 au soir, la mobilisation générale est ordonnée.

- Le 3, l'Allemagne déclare la guerre à la France. A partir du 7 août, les corps de la 3é Armée débarquent et s'installent dans la vallée de la Meuse : 4éme CA, 5éme CA, 6éme CA.

- Dès le 8 Août, les allemands réunissent un demi-million d'hommes derrière les ARDENNES.

- Le 14, les 3é et 4é Armées Françaises s'avancent vers le Nord en vue d'une offensive générale vers le LUXEMBOURG. Brusquement, l'ennemi contre-attaque et le 22 Août, la Bataille des ARDENNES est perdue.

- Le 25 Août, toute la 3é Armée est en retraite. Les corps regroupent leurs régiments après 3 jours de combats incessants. Tel est le début de la Grande Bataille de VERDUN.

- Du 6 Septembre au 30 Septembre, nous perdons SAINT-MIHIEL, CHAUVONCOURT et le Fort du Camp des Romains.

- Le 6 septembre, le général SARRAIL donne l’ordre d’attaquer au matin des rives de la Saul à Blercourt, sur un front d’une cinquantaine de kilomètres. Toute la 3éme armée, orientée face à l’Ouest va heurter sur leur flanc gauche les troupes du Kronprinz en marche vers le sud. Les Allemands ont en effet, devancé notre offensive avec des forces presque doubles, un peu avant 6 heures du matin.

 

- Du 1er Octobre au 31 Décembre, les deux adversaires cherchent un front de stabilisation.

- Le 25 Décembre, sur de nombreux fronts, il y eut, de la part des Allemands, des tentatives de fraternisation. En ces derniers jours de 1914, les lignes se stabilisent en Woëvre, comme elles se sont stabilisées en Hauts-de-Meuse. Les Allemands ont tout lieu d'avoir confiance en l'année qui vient. Leurs premiers mois d'offensive les ont portés très loin en avant du territoire français. Ils ont devant eux des adversaires valeureux mais pauvres démunis d'artillerie lourde, pauvres en mitraillettes, pauvres en munitions. Le courage et l'abnégation du poilu sont incomparable mais ne peuvent triompher de la formidable organisation allemande.

 

- En ce début de l'année 1915, la pluie et le froid humide sont les deux fléaux du défenseur de Verdun. Dès les premiers jours de Janvier, nos troupes se fortifient sur les points d'observation conquis et creusent des abris pour mieux se préserver.

- En février, le calme persiste devant Verdun, l’amélioration de nos positions se poursuit dans la boue glacée. L'artillerie allemande ne demeure pas inactive. Les villages en arrière du front sont régulièrement bombardés. Il n'est pas une église du front qui, une fois par mois, ne soit criblée de blessures. Ces bombardements systématiques confirment la supériorité allemande en canons et en munitions. De notre coté, la fabrication des canons et des obus est poussée avec célérité, mais il manque à de nombreux fournisseurs d’obus, soit la conscience, soit la compétence.

- Dans le premier trimestre 1915, de nombreux canons sont détruits par l’explosion des projectiles dans l’âme même des pièces. Il y a des victimes et les artilleurs perdent confiance en leur matériel. La supériorité allemande s'affirme sur deux autres points : la liaison entre l'infanterie et l'artillerie et sur les travaux de protection.

 

- En avril 1915, la guerre des tranchées, pratiquée cependant depuis six mois déjà, semble toujours à nos grands chefs, une monstruosité tactique. Les Allemands, eux, fortifient leurs positions de béton. L'attaque des Eparges, permet d'enrayer l'avance des Allemands. La région de Verdun se fortifie. De part et d'autre, des combats provoquent des milliers de morts, souvent pour quelques mètres gagnés sur l'ennemi.

- Mai 1915, voit l'entrée en guerre de l’Italie du coté des Alliés. En Octobre sont distribués, les premiers casques.

- Le front est stabilisé.

 

- De janvier 1916 au 20 février 1916, les Allemands préparent une grande offensive. Une certaine émotion s’empare des combattants de Verdun à la nouvelle que des mouvements importants de troupes sont signalés au nord-est dans l’armée du Kronprinz. Depuis plusieurs semaines, en effet, on s’attend à une grande offensive allemande sur le front occidental ; Verdun serait-il choisi pour cette offensive.

- Le 14 et le 15 janvier, brume, neige, froid : chacun se recroqueville dans sa coquille. Cependant, de nouveaux bruits inquiétants arrivent à Verdun. Une grande activité règne chez nos adversaires. Des pièces de marine ont été déchargés en gare de Pierrepont. On installe des pièces de gros calibres. Les clochers de Rouvres, Grémilly, Mangiennes, points de repère de notre artillerie ont été abattus.

- Le 10, un de nos agents confirme formellement la " prochaine offensive de Verdun ". Les soldats allemands disent qu’il va se passer quelque chose de terrible.Il a fallu attendre le 9 février pour que nous consentions à admettre une grande offensive sur Verdun. Le mauvais temps a retardé cette attaque prévue le 14 février par le Kronprinz.

- Le 21 février, un bombardement sans précédent couvre le front, de la Meuse à la Woëvre. Le bois des Caures est occupé par les chasseurs de Driant. La "voix sacrée" transporte des milliers de tonnes.

- Le 22, nous perdons le village d’Haumont, le bois de Brabant, le bois des Caures et le bois de Champneuville. Le colonel Driant est tué ce jour.

- Dans la nuit du 23 au 24, l’artillerie française continue son repli mais doit abandonner la plupart de ses pièces, faute d’attelage. Tombe le 24, Brabant, la Wavrille et l’Herbebois.

- Le fort de Douaumont tombe le 25 février vers 17 heures, le village quand à lui, tombe le 5 mars.

- Mars 1916, le commandement français attendait, d’un jour à l’autre, le déclenchement d’opérations offensives importantes devant l’aile gauche de l’armée de Verdun. Cette attente s’accompagnent d’anxiété et même de quelque nervosité, si l’on en juge par les ordes nombreux, contradictoires parfois, qui parvenaient aux troupes en ligne. La lutte est âpre aux bois des Cumières, Vaux, Mort-Homme et Douaumont.

 

- A partir du 9 avril, les Allemands poussent leur offensive sur les deux rives de la Meuse.

- Le 22 mai, ordre est donnée de reprendre le fort de Douaumont. Les plans initiaux prévoyaient d'attaquer avec 4 divisions en ligne, mais le GQG n'en accordât qu'une. " Préparation insuffisante du terrain, dotation en obus insuffisante. Cependant, l'ordre d'attaque fut donnée ".

- Le commandement du fort de Vaux changea le 24 mai, il fut pris par le commandant Raynal. Ce même jour, le village de Cumières tombe aux mains des allemands.

- Du 20 au 30 mai, bataille au Mort-Homme. Après un fabuleux déluge d'obus qui dura plusieurs jours, le fort de Vaux tombe le 7 juin.

- Le 12 juin, une cinquantaine d'hommes tombe dans la célébre " Tranchées des Baïonnettes".

- La crête Thiaumont-Fleury tombe le 23 juin.

- Attaque française le 24 juin aux abords de Fleury.

- Contre-offensive pour dégager la crête de Souville et reprendre Fleury, du 13 juillet au 31 juillet.

 

- Le 1 août 1916, nouvelle attaque allemande sur Souville et poussée ennemie vers la sortie est du tunnel de Tavannes.

- En septembre 1916, les préparatifs de reprise des positions perdues sont engagés.

- Attaque générale le 24 octobre 1916. Le fort de Douaumont est repris sans combat.

- Le 28 octobre, le général Nivelle décide de reprendre l'attaque du fort de Vaux.

- Le lendemain, il commande la relève des divisions d'attaque et renforce le nouveau front. Une préparation d'artillerie est mise en place le 1 novembre sur le fort de Vaux et elle s'intensifie le lendemain.

- Le fort de Vaux est reconquis le 2 novembre 1916.

- A l'attaque du 15 décembre 1916 succède devant Douaumont une longue période de stabilisation. Sur le front de la rive gauche, une certaine agitation persiste à la côte 304. Le froid très rigoureux ne permet pas cependant des opérations importantes. Les Allemands agissent surtout par canons. Nos divisions renforcent leurs positions défensives des deux rives de la Meuse. 

 

 

  Photo de Henri-France Delafosse... en 1916 :

l'intérieur d'une tranchée française, lors de la Bataille de Verdun.

(Photo DD 228"&  n° Img 305) 

 

- En février 1917, la température devient plus rigoureuse. Le thermomètre descend jusqu'à -20°. La neige tombe en abondance.

- Offensive générale le 16 avril 1917, celle-ci échoue malgré quelques succès locaux.

- Le général Pétain est nommé le 17 mai 1917, commandant en chef.

- Quelques opérations qui débutent en juin 1917, éveille l'inquiétude des allemands qui rallument brusquement, le 28 juin, la bataille sur le front de la rive gauche.

- 7 jours de préparation annonce une attaque le 20 août, nous avons tiré pendant cette préparation, 110400 obus le 13,  320300 le 14,  346000 le 15,  330000 le 16,  300000 le 17,  325000 le 18 et 425000 le 19.

- Le tunnel du Mort-Homme est conquis le 20 août. Le 21, la côte 304 est à nous.

- Dès le début de décembre 1917, les rigueurs d'un hiver précoce provoquent une détente générale sur les deux rives.

 

- Le 4 février 1918 sont distribués les premiers masques R.M. Ils permettent de se mouvoir et même de courir sans être suffoqué.

- En mai 1918, les adversaires s'observent. Le calme est rompu de temps en temps par des coups de mains accompagnés d'actions d'artillerie prolongées et meurtrières.

- Mi-juillet, l'attention générale est concentrée sur les rives de la Marne et Champagne où l'adversaire a ramassé tous ces moyens d'actions dans son assaut du 15 juillet. La résistance française puis la contre-offensive brisent cet effort suprême.

- Le 6 août, Foch est nommé maréchal de France et Pétain reçoit la médaille militaire. Le calme dure toujours. Mais voici qu'affluent les divisions américaines. De nouveau le canon va tonner à Verdun.

- Offensive générale le 26 septembre 1918 en Argonne Meuse. L'ennemi est refoulé sur la ligne Hindenburg. 

 

LE 11 NOVEMBRE 1918 VERS 5 HEURES EST SIGNE L'ARMISTICE, LES COMBATS DOIVENT CESSER A 11 HEURES. 

"Quand les coups de canons annoncent 11 heures, nous sautons par dessus les tranchées et allumons un grand feu de joie. Tout ce qui peut brûler y passe, même les fusées éclairantes. "

 

La bataille de Verdun fut une bataille de la Première Guerre mondiale du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun (France) entre les armées française et allemande.

Les pertes ont été effroyables pour un gain en territoire conquis nul. Après 10 mois d'atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté 378 000 hommes (62 000 tués plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands, 22 millions d'obus, dont un quart au moins n'ont pas explosé.

 

Les hommes ont fait preuve de la pire des sauvageries durant dix longs mois. Ils on subi la pluie, le froid, la neige, le feu et le fer. Nombreux sont ceux qui ont témoigné que seul devant la mort, ils se sont sentis ravalés à l'état de bêtes. Tout cela pour rien ? Tout cela pour quelques kilomètres carrés d'une terre devenue morte et sans vie.

 

Rétrospectivement, Verdun apparaît comme le lieu d'une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'homme s'est livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre et mourir dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.

 

3/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

01828

Le comité de ravitaillement à l'usine Huet,

rue de Lille, pendant la guerre 14/18.

 (photo n° 1828) 

 

Un Regard Humain sur la Première Guerre Mondiale,

 

par l'historien local Roland Verkindère. 

 

« La grande oubliée de la guerre de 14-18, c'est la population civile. » C'est cette « petite histoire », celle des anonymes qui ont vécu la Première Guerre mondiale dans son village d'Halluin, que Roland Verkindère, ancien professeur d'histoire, partage aujourd'hui dans des publications ou lors de conférences.

 

« Ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'aspect militaire de 14-18, mais les populations civiles. C'est aussi un travail de deuil. Mon grand-père maternel est l'une des victimes civiles de cette guerre. C'est normal qu'à un moment, j'ai voulu comprendre : je ne crois pas au devoir de mémoire, mais au travail de mémoire. Il ne faut pas considérer la mémoire officielle comme étant toute la vérité. »

 

 Roland Verkindère trouve donc ses sources à l'état civil, dans des documents d'époque ou des témoignages. Il a ainsi lu, il y a une quinzaine d'années, les carnets du secrétaire de mairie de l'époque, qui raconte au jour le jour la vie dans la commune pendant la guerre. Des carnets aujourd'hui perdus. 

 

Si Halluin n'a pas autant souffert de la Première Guerre mondiale que Comines ou Armentières, par exemple, la petite ville a quand même eu son lot de difficultés. Celles d'une «  ville otage », comme la qualifie Roland Verkindère.  «  En août 1914, 2 500 hommes sont mobilisés. En octobre 1914, les troupes ennemies occupent la ville. »

 

 Une occupation qui dura 1500 jours. Halluin devient une zone de cantonnement. Dans un premier temps, la population civile est « gardée » sur place afin de servir de bouclier contre les attaques alliées. Les hommes sont employés comme main-d'oeuvre. Les réquisitions de logements, de vivres, de fourrages... se multiplient. «  La population a incontestablement souffert de la faim, du froid et du rationnement. »

 

À partir de 1917 et en 1918, les populations, notamment les femmes, les enfants et les plus âgés, sont évacuées vers la Belgique ou le sud de la France. «  Il faut vider Halluin des "bouches inutiles". On garde les hommes et les jeunes filles, officiellement pour tenir propres les maisons. »

 

 La commune est passée ainsi de 15 800 habitants en 1914 à 6 500 en décembre 1918.

 

À la « délivrance », mi-octobre 1918, le bilan est lourd : 400 morts parmi les soldats, auxquels s'ajoute une cinquantaine de morts civils 300 maisons ont été détruites, un tiers des habitations endommagées.

 

Après la guerre, la reconstruction a été très difficile. Les usines étaient détruites. Les habitants, en majorité des ouvriers, ont eu beaucoup de difficultés à obtenir des dommages de guerre. Les esprits sont, eux aussi, marqués à tout jamais par ces épreuves, ceux des soldats, mais aussi ceux des femmes et des enfants.

 

2/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

img343

 (photo JD. DD 14248   n° Img 343)

Ci-dessus : Une longue bande parallèle à l'avenue de l'Hôpital accueillit les soldats allemands tombés au front.

 Etape de l'armée allemande, Halluin comprenait bon nombre d'hôpitaux militaires pour les blessés.

 Parmi les croix diverses, celle d'un soldat mort en 1914 dans un lazaret d'Halluin.

 On remarque aussi que 5 soldats, tués au front de l'Yser, sont enterrés ensemble.

Au total, 1397 soldats et officiers ont été inhumés à Halluin.

 

p1040811 

Le cimetière militaire allemand d'Halluin en Mai 2012.

(Photo DD 14253  n° p1040811) 

 

Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin,

et Ceux de la Vallée de la Lys... Historique. 

 

Les cimetières militaires allemands de la vallée de la lys ont tous été construits pendant la Première Guerre mondiale. Ainsi le cimetière de Quesnoy a été installé en 1914 par l’armée allemande, qui y a enterré ses morts, essentiellement des Allemands du sud ( Saxe, Bavière) jusqu’en novembre 1916. Une grande partie des soldats reposant là sont des victimes des grandes batailles qui ont eu lieu au sud d’Ypres en octobre et novembre 1914. Il y a aussi beaucoup de pertes en 1915 et 1916 ; Les batailles ses sont ensuite déplacées.

 

Plus vers le front de la Lys, les premières victimes du conflit ont été enterrées dans les cimetières militaires de Bousbecque et Wambrechies, jusqu’en 1917. Le cimetière d’Halluin, s’il date de l’automne 1914, rassemble en majorité des soldats tombés entre juillet 1917 et juillet 1918, victimes des attaques aériennes britanniques entre Saint-Eloi et Messines.

 

Parfois des soldats russes sont enterrés avec des Allemands, car ils avaient été fait prisonniers et étaient décédés dans les hôpitaux militaires. Autres anecdotes : le monument dans le cimetière de Bousbecque a été déplacé, il se trouvait auparavant dans le jardin d’un particulier. Quant à Wervicq, il existe un monument allemand loin du cimetière perdu dans la campagne, dans le bois Dalle… c’est celui qui contient le plus de morts.

 

Le 11 novembre 1918, l’Armistice mettait fin à la première Guerre mondiale. Dans la vallée de la Lys, les combats ont été âpres, comme le rappelle la présence de 4 cimetières germaniques. Ils sont entretenus par une association qui dépend de l’Allemagne.

 

Le Cimetière Militaire Allemand d’Halluin.

 

Entre deux rangées de tombes du cimetière civil, derrière un muret à hauteur d’épaule, s’ouvre la petite porte du cimetière militaire allemand d’Halluin. Juste derrière, sous des grands arbres, s’étire déjà la première rangée de croix en pierre qui témoignent comme des vigies du sommeil des soldats fauchés par la mitraille

 

p1040812

 Cimetière militaire allemand d'Halluin en Mai 2012.

(photo DD 14252   n° p1040812)

 

Les Allemands ont eux aussi payé un lourd tribut à la guerre sur cette ligne de front qui a marqué notre région. Les dates de célébration sont proches, mais toujours différentes : en France,  c’est le 11 novembre qu’on se souvient des morts de la Première Guerre Mondiale, car c’est le 11 novembre 1918 qu’a été signé l’armistice ; en Allemagne, c’est le 3e dimanche de novembre que l’on commémore les morts au combat.

 

01854

Funérailles à Halluin, le 24/2/1916, d'un lieutenant aviateur allemand.

Cette photo a valu 60 marks d'amende à son auteur... A voir : l'hélice sur son corbillard.

(photo n° 1854)

 

p1090568

Le cimetière militaire allemand d'Halluin - Mai 2012.

(Photo DD 16672  n° P1090568)

 

Durant le mois de novembre, le SESMA, Service d’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes passe beaucoup de temps dans les cimetières, pour poser sur les tombes les fleurs et couronnes commandées par les familles allemandes adhérentes de l’association.

 

Basée à Pérenchies, cette antenne gère l’entretien d’une quarantaine de cimetières allemands de la côte d’Opale à l’Avesnois, ainsi que de quelques-uns en Belgique. Le SESMA, dont le siège français est à Metz, vit grâce aux cotisations des adhérents, à des fonds allemands, et à des dons. C’est une émanation du Volksbund créé en 1919, pour entretenir les sépultures militaires, en France et dans d’autres pays.

 

Le travail des salariés est accru fin octobre et début novembre. Ils ont à cœur de présenter une image nette des cimetières à une époque où ils sont très fréquentés. Peu avant la Toussaint, on peut les croiser à Halluin, rassemblant les feuilles mortes, entretenant la pelouse. Même si deux ou trois soldats sont souvent rassemblés dans une sépulture, les croix sont plus difficiles à entretenir, on l’imagine : 1397 corps sont enterrés à Halluin, 2330 à Bousbecque, 2498 à Wervicq-Sud, et 1964 à Quesnoy. C’est pourquoi chaque année, entre mai et septembre, les militaires allemands et des camps de jeunesse viennent donner un coup de propre aux stèles et aux croix.

 

Mais ces cimetières n’ont pas toujours été aussi bien entretenus. Il a fallu du temps pour que les Allemands deviennent des partenaires européens et des amis. 

C’est en juillet 1966, grâce au traité entre la France et l’Allemagne, qu’a été crée le SESMA.

 

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Personnel d'entretien en Octobre 2012... Cimetière militaire allemand  d'Halluin.

(Photo DD14293  n° p1090591)

 

Avant, les cimetières dépendaient du ministère de la Défense… français. Heureusement,   les temps ont changé, même si ces cimetières, comme d’autres d’ailleurs subissent parfois les graffitis ou le vandalisme. 

Entretenir un cimetière, évoquant une guerre ancienne soit-elle, n’est jamais vain. L’esprit général du Volksbund, et donc du SESMA, est que « les sépultures militaires n’empêchent pas les guerres, mais elles sont la meilleure manière d’exhorter à la paix, en nous incitant à réfléchir ».

 

Les cimetières militaires allemands font d’ailleurs réfléchir d’une autre manière que leurs homologues anglais ou américains. Ici, pas de grande étendue plane destinée à impressionner.

« Quand ils ont été réaménagés, les architectes allemands ont voulu que les cimetières intègrent le paysage environnant. Il y a toujours beaucoup d’arbres. Et l’entretien se fait de manière écologique. Les pissenlits dans la pelouse font partie de la physionomie ». explique, en 2002, la responsable du SESMA.

 

Dans la vallée de la Lys, on peut même dire qu’on repère le cimetière allemand parce qu’à côté du cimetière civil, il contient beaucoup plus d’arbres. Celui de Quesnoy est même presque entièrement ombragé par des résineux qui empêchent  hélas le gazon de pousser. 

En cette période commémorative, qui penserait croiser un Allemand serait cependant déçu. Ceux qui viennent encore se recueillir « de moins en moins », le temps passant, reconnaît la responsable du SESMA, le font en été, à l’occasion des vacances.

 

Mais un des aspects les plus enthousiasmants de son travail reste de retrouver des sépultures pour des descendants de soldats tués au combat. Et de regretter : «On n’est pas assez connu alors qu’on possède beaucoup de documents ».

 

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 Le cimetière militaire allemand d'Halluin - Mai 2012.

(Photo DD n° p1090585)

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inhumations des soldats dans le cimetière allemand  BD16157

Voir aussi... cliquez ci-dessous 

Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin en Novembre 2012.

 

2/12/2010 - 9/11/2012 - 9/11/2017

Commentaire et Photos : Presse - Daniel Delafosse