:

Guerre 39 – 45

 

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Funérailles des Résistants tués le 02 septembre 1944.

(photo n° 3680)

 

Décès de M. Floris Castro à l'âge de 92 ans.

Ses Funérailles se dérouleront à 9 h 30 le Jeudi 15 septembre 2016,

en l'Eglise Saint Hilaire Halluin (centre). 

 

La Libération d'Halluin - Septembre 1944

Témoignage de l'Halluinois Floris Castro,

en 2009 (65ème anniversaire de la Libération).

 

Floris Castro avait 18 ans le 2 septembre 1944, dans les jours qui ont précédé la libération d'Halluin, il y a 65 ans. Ce jour-là, il a vu partir vers Tourcoing Maurice Simono, Jean Fiévet, Jules Devos et Marcel Freys. Trois d'entre eux ont été abattus au Dronckaert.

Les larmes de Floris font émerger la douleur du passé. Les mots trébuchent, pas l'émotion. Dans le salon de sa pimpante habitation de la rue du Mont Fleuri, il fait revivre des images cruelles qu'il voudrait chasser en pleurant, sans pouvoir corriger le cours de l'histoire.

 

« Pour ne pas être ramassé par les Allemands, j'ai souvent dû cavaler sur la toiture des Ets Baudwin, près de l'impasse Dupont où je résidais à ce moment-là » , se souvient-il. « Je n'étais qu'un petit résistant même si j'avais combiné certaines affaires, j'allais porter à Menin les messages que mon oncle, Maurice Simono, me confiait. Je devais traverser la frontière, parfois à travers champs. Pour me cacher, il m'est même arrivé de traverser la Lys à la nage, avec mes habits sur la tête. »

 

Et puis, il y a ce terrible 2 septembre 1944, avant midi. Une journée indélébile dans la mémoire meurtrie de Floris :

« Je descendais avec une mitraillette vers la cité Louise de Bettignies, j'aperçois du côté de la rue Camélinat le marchand de paille avec mon oncle, Jean Fiévet, Jules Devos et Marcel Freys. Mon oncle voulait réunir les différents groupements de résistance tout en veillant à ne pas risquer des vies. Ils partaient tous les quatre à Tourcoing pour y chercher des armes. C'était de la foutaise, il y avait déjà des armes à Halluin. Je me suis dit qu'ils allaient à la mort. »

 

Vers midi, dans le secteur de la rue du Dronckaert, ils ont été mitraillés par une colonne allemande qui repartait vers la Belgique. Seul Marcel Freys a survécu, Maurice Simono a été abattu dans un champ. 65 ans après, Floris Castro n'accepte pas ce carnage.

 

La libération d'Halluin, lue dans la presse... 

 

Dans Nord Eclair, daté du mercredi 6 septembre 1944, le récit des combats pour la libération d'Halluin est circonstancié, comme celui, terrible, du samedi 2 septembre :

« A 14 h, les F.F.I. entrèrent en action (...). Ils commencèrent par occuper la mairie, la poste et le commissariat de police, où ils prirent les armes. M. Brunel, commissaire et son personnel prirent rang parmi les F.F.I.

 

Dès les premiers engagements, les gars de la Résistance se trouvèrent maîtres d'une voiture. L'attaque, qui avait été déclenchée avec quelques revolvers seulement, put être poursuivie avec des mausers pris aux Allemands. Tous les véhicules allemands qui descendaient la rue de Lille furent dès lors attaqués.


Un convoi venait de passer et se trouvait aux abords de la frontière quand une automobile de tourisme se présenta. Une salve des F.F.I. l'obligea à stopper mais donna l'éveil à un motocycliste allemand qui suivait le convoi dont nous parlions plus haut. Le soldat avertit son chef de groupe.

 

Aussitôt, auto-mitrailleuse, auto-blindées et tanks remontèrent la rue de Lille, mitraillant partout. Un canon de 77 fut mis en batterie et son tir causa de sérieux dégâts aux habitations de la rue de Lille, entre la douane et la place de l'Église et sur la place elle-même. Puis le convoi passa. 

Les troupes allemandes qui suivirent prirent à revers les gars de la Résistance. Mais ceux-ci ne tardèrent pas à recouvrer l'avantage. Embusqués au carrefour des rues de Lille et de la Gare, ils dirigèrent un feu nourri sur les éléments allemands qui résistaient et les obligèrent à s'enfuir.


Pour se venger des coups de feu qui les avaient accueillis à la hauteur du terrain de football, les soldats lancèrent des grenades explosives et incendiaires dans les immeubles. L'un de ceux-ci, le n°195 de la rue de Lille fut entièrement détruit par l'incendie.

Ils pénétrèrent dans les habitations voisines du terrain de foot, s'emparèrent de vieillards, de femmes et de jeunes filles et les lièrent sur les garde-boues de leurs véhicules. Et, protégés par ce bouclier humain, ils descendirent la rue de Lille, en tirant, traversèrent Menin et gardèrent ainsi leurs victimes jusqu'à Wewelghem (...). »

 NE.05/09/2009.BD9264

Voir aussi : 

Libération d'Halluin en Septembre 1944 - 2014 (70ème Anniversaire 1/4).

Libération d'Halluin 1944 - 2014 (70ème Anniversaire 2/4).

Libération d'Halluin 1944 - 2014 (70ème Anniversaire 3/4).

Libération d'Halluin 1944 - 2014 (70ème Anniversaire 4/4).

Les Résistants FFI et FTP à la libération (Alfred Simono Chevalier du Mérite National).

 

6/9/2010 - 11/9/2016

Commentaire et Photo : Presse - ARPH - Daniel Delafosse

 

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Funérailles des FFI et FTP,  le 7 septembre 1944,

tués à la Libération d'Halluin.

(photos n° 3024 -3028 -3681)

La Libération d'Halluin - Septembre 1944

Halluinois Morts – Victimes de la Guerre 1939 – 1945.

  

Militaires

Ameye Rémi                              Duynslaeger Médard                      Parmentier Henri

                                                                                     

 Bonenfant Alphonse                Feys Victor                                      Pergoot Eugène                                      

 

Cordy Albert                             Fourmantrouw Emile                    Provost Roger       

 

Danset Emile                             Ghekière Marcel                            Pynaert Eugène

 

Debusschere Walter                 Ghesquière Paul                            Roelens Maurice

 

Decouter Claude                       Grimonpont Léon                         Six Joseph

 

Degryse Alphonse                     Hazebrouq Antoine                      Vandamme Maurice

 

Delesalle Edmé                          Herpol Georges                            Vandeputte Julien

 

Descamps Jean                          Goerlandt Henri                           Vandeweghe André

 

Destailleur Paul                        Demenez  Joseph                          Vansteenkiste Alphonse

 

Depuydt Emile                          Louage Albert                              Verhaeghe Julien

 

Devos Henri                               Malaquin Louis                           Verhaeghe Pierre

 

Dubois Henri                             Mourice André                            Verrode Gérard

 

Vervaeke Rémi                          Vlieghe Achille                            Vuylsteke Achille

                                                                                                         

                                                                                                          Wulgaert Achille

 

 

F.F.I. – F.T.P.

Christiaens Lucien                    Desreveaux Alain                         Simono Maurice       

 

Danset Michel                            Dumoulin Walter                         Vanhof Edouard

 

Deceuninck Henri                      Feys Ernest                                   Vanlaere Georges

Declercq Gilbert                         Nollet Marthe                                Vanwymelbeke Hilaire

 

Delaere Polydore                        Ribaux Armand                              Verroye Emile

 

Verstraete Léon                          Vyncke Marcel                                

 

 

Disparu

 

                                                      Ottebaert André

        

 

Déportés Civils

 

Bekaert Julien                           Mollet Firmin                                Valcke André        

 

Desseaux Aimé                          Tomme Arthur                              Vandamme Oscar

 

 

Disparus

                                                    Kindt Georges

 

 

Civils

Bultinck Simone                        Dennetière Arthur                       Raes Roger

 

Debrauwère Philémon              Heyman Elisa                              Vandeweghe Adolphe

 

Declercq Roger                          Lecoutre Achille                         Vermote Suzanne

 

                                                                                                          Windels Charles 

 

 9/9/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

 

Grimonpont 00757

Ets Sion, rue Pasteur, en 1930.

 Une nouvelle machine  allemande  de teinturerie

 avec M. Achille Grimonpont à droite.
(ARPH DD 33150  n° gri)
 
La Libération d'Halluin - Septembre 1944 :
 
 

Un samedi tragique : le 2 septembre 1944,

raconté par un otage, M. Achille Grimonpont. 

 

Comme toutes les villes du Nord de la France, Halluin a connu son occupation et bien entendu sa Libération, au matin du 6 septembre 1944. Les quatre jours qui précédèrent cet évènement furent eux aussi exceptionnels dans l’histoire de la ville.

 

Le retour, sur ces évènements inoubliables, nous permet de se remémorer ou découvrir le visage de la ville à cette époque.  C’est pourquoi, il me semblait essentiel de retranscrire l’histoire de la Libération d’Halluin, grâce aux différents témoignages de plusieurs Halluinois qui ont vécu cette période douloureuse.

Voici le récit (presse locale) très détaillé de  M. Achille Grimonpont qui habitait alors au 193, rue de Lille, et qui fut pris comme otage avec son épouse et ses deux filles Marie-Louise et Denise.

M. et Mme Achille Gimonpont  sont aussi  les parents des trois frères  : Achille, Augustin et Paul.

 

Grimonpont img135 2

 De gauche à droite : Paul et Augustin Grimonpont

accompagnent leur frère Achille (chapeau)

dit "Chilot" le peintre halluinois invité de l'émission

de Patrick Sabatier sur TF1, en novembre 1991.

(Photo DD 13467  n° Img 135)

 

Faits décrits dans le carnet personnel

de M. Achille Grimonpont :

 

 

«Halluin les 29, 30, 31 août et le 1er septembre 1944. L’armée allemande fuit à toute vitesse sur les grandes routes du Nord pour fuir vers la Belgique. Les Allemands sont pressés et ne demandent qu’à regagner l’Allemagne quoique trop tard.

Ils étaient déjà cernés de partout à la grande joie de toute la population du Nord, joie qui ne faisait qu’augmenter à la vue du nombre de voitures, et de différentes troupes qui fuyaient par nos routes.

Malheureusement, le 2 septembre fut pour nous un samedi tragique. Vers 10 heures, deux camions allemands sont en panne, l’un face à la rue Pasteur, l’autre au coin de la rue du Forage. Ils ne pouvaient plus être réparés, les Allemands ayant fait sauter les moteurs à la grenade, ce qui a mis le feu aux deux véhicules.

Celui qui faisait face à la rue Pasteur devient la proie des flammes, vision assez lugubre à observer, mais ce n’était rien à côté de ce qui devait se passer quelques heures après.

Vers 13 h30, les FFI commencèrent à tirer dans toutes les directions, de quoi paniquer tous les habitants du quartier. Les Allemands devinrent plus menaçants. Des coups de feu furent tirés alors que ni Allemands, ni voitures ne passaient sur la route. Quelques balles sifflèrent à mon oreille, preuve que l’on tire à la bonne franquette.

Vers 16 h 30, un convoi arrive, formé d’autos et canons antichars. Entendant des coups de feu, les Allemands stoppent, prennent leurs armes, braquent leur petit canon et ce fut la bataille.

Deux morts du côté allemand. Fous de rage, ils firent sortir tous les habitants de la rangée, nous menacent de leurs armes papa, maman, Marie-Louise, Denise, placés devant voitures et canon pour empêcher que les FFI tirent sur eux.

Nous, nous étions devant, et, servant de cible, bien des balles sifflèrent à nos oreilles, grâce à Dieu, nous avons été privilégiés, malheureusement une victime, Arthur Dennetière fut tué.

Après 20 minutes, les tirs ont cessé. Le convoi allemand reprend sa route, tous les civils assis sur le devant du camion. Arrivé au grand bureau des douanes, le convoi stoppe à nouveau et c’est là que Jean Parent, regardant du haut, persiennes basses, nous a vu assis sur le camion.

C’est à ce moment-là que Charles Windels fut tué, sans doute après avoir esquissé un geste de fuite, un soldat allemand l’a abattu dans sa cuisine. Quelques minutes après, le convoi s’est remis en route jusqu’à la place de Menin (B). Nous avons reçu quelques coups de revolver, mais le convoi ne s’est pas arrêté.

 

Nous avons été conduits jusqu’à mi- route de Dadizeele, là, le convoi s’est arrêté, les soldats blessés furent soignés et quelques minutes après, Denise est allé supplier l’officier de bien vouloir nous laisser partir. L’officier répondit que deux voitures devaient arriver et qu’après nous serions libres.

Grâce à Dieu, quelques minutes après, minutes qui nous parurent insupportables, les deux voitures s’arrêtèrent et de suit l’officier donna l’ordre de nous laisser partir.

Transis de froid, moitiés vêtus, nous sommes revenus à pied et nous avons passé la nuit au café de la Carpe à Menin. Très bien reçus, nous avons soupé et passé la nuit dans un bon lit où bien sûr il nous fut impossible de dormir une seconde.

Dès le petit jour, nous étions debout, nous avions hâte de revoir la maison sachant que toutes les portes étaient ouvertes, et que nous étions sortis la veille, laissant le gaz allumé.

Là encore Dieu nous a protégé, le feu que les Allemands avaient allumé à la maison ne s’est pas propagé. La maison à côté de Léon Vandewalle toute enflammée, éveilla Augustin et Paul qui, regardant de chez eux, déduirent que le feu était à la maison.

N’écoutant que leur courage, c’est en rampant à travers le jardin public, car il y avait danger on tirait de toute part, ils arrivèrent juste à temps pour sauver la maison. Restant toute la nuit jusqu’à ce que tout danger soit écarté.

Ayant su par Mme Millebeo que nous étions enlevés par les Allemands, ils se mirent à notre recherche, et ce n’est que vers 8 h 30 qu’ils eurent la grande joie de nous voir sains et saufs.

Rendons tous ensemble reconnaissance à Dieu, à sa divine Providence et nous, parents, nos plus sincères remerciements à tous nos enfants qui, à notre retour, ont été admirables pendant notre séjour chez eux.

Halluin, le 4 septembre 1944 ».

  

A ce témoignage nous pouvons rajouter celui de M. Jean-Claude Deleurence

(en septembre 1994), qui a retenu les propos de sa mère à cet égard :

 

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Jean-Claude Deleurence

Ancien adjoint au Maire d'Halluin

de 1977 à 1983.

(Photo Mairie DD 13465  n° Img 111)

 

« Le 2 septembre, les Allemands se replient sur la Belgique ; deux camions militaires se dirigent par la rue de Lille vers la frontière, quand soudain des tirs de fusils se produisent en provenance des toits situés aux alentours de la poste actuelle.

Les soldats allemands pris de panique, arrêtent le convoi et jettent une ou plusieurs grenades incendiaires dans la maison située 195, rue de Lille, le domicile de mes grands parents, M. et Mme Vandewalle.

 

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Le 2 septembre, les Allemands en retraite jetaient

des grenades incendiaires dans une maison, rue

de Lille, chez M. et Mme Vandewalle.

(Photo VdN DD 13443  n° Img 304)

 

Ils alignent les habitants de la rangée de maisons face au jardin public pour les fusiller. L’abbé Lemaitre dispense l’extrême onction. Au moment fatidique, un felgendarme ordonne de disposer les otages sur les camions pour protéger les militaires allemands.

Au moment où le convoi redémarre, Arthur Dennetière est abattu d’une rafale de mitraillette. Ma mère, Irène Deleurence, se trouvait au même endroit que la victime sur le second camion.

Les otages furent relâchés sains et saufs à Dadizeele et regagnèrent Halluin à pied.  

La maison de mes grands parents fut entièrement détruite par le feu, la collection de tableaux de mon grand-père, qui avait réussir à fuir par le jardin public, fut totalement anéantie ».

 

Voir aussi... cliquez ci-dessous :

Libération Halluin 1944 (Récit des Frères Grimonpont en Sept. 1994).

4/9/2010  - 3/9/2012

Commentaire et Photos :  Presse - ARPHalluin - Daniel Delafosse 

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Le Comité de Libération d'Halluin, en Septembre 1944 :

 qui s’est installé à la Mairie d’Halluin est composé comme suit :

 André Bléhaut (Front National), André Deprétère (Forces unies de la Jeunesse Patriotique),

 Henri Dereus (Parti Communiste), Pierre Detaevernier (Confédération Générale du Travail),

 Monique Dujardin (Union des Femmes Françaises), 

Albert Myngers (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens),

 Gérard Verkindère (Parti Démocrate Populaire).

(photo n° 3036)

 

La Libération d'Halluin - Septembre 1944 :

 

Le Décès de M. André Deprétère...

Dernier membre du Comité Halluinois de Libération. 

Récits parus dans la presse locale.

 

Alors que de nombreux Halluinois se souviendront ce samedi 4 septembre 2010 de la libération d'Halluin en 1944, on a appris (N.E) ce 1er septembre  la disparition d'André Deprétère.

 

Roland Verkindère, historien local, lui rend hommage : « André Deprétère nous a quittés. C'était jusqu'à aujourd'hui le dernier représentant encore en vie du Comité local de libération. Ami d'Alfred Simono il avait en 2004 rappelé avec Alfred ce qu'avaient été pour les jeunes des années 40 l'occupation et la Libération d'Halluin. André était un instituteur de grande compétence. Son épouse a été directrice d'école à Bousbecque. Avec Pierre Desmedt, Alfred Simono et Albert Verhellen, André Deprétère avait reçu des mains de Jean-Luc Deroo, maire, la médaille de la ville en 2004. »

 

Né à Halluin, le 5 mars 1923, M. André Deprétère est décédé à Lille le 1er septembre 2010. Il sera incinéré au Crématorium de Wattrelos, le lundi 6 septembre 2010 à 15 H. 

 

Il y a 66 ans, jour pour jour, le 6 septembre 1944, cinq chars anglais arrivent, rue de Lille, venant de Mouscron à Menin (B)... Halluin est libérée, les cloches sonnent, il est 11 H 45 !

 

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Arrivée des chars anglais, rue de Lille Halluin - 6 septembre 1944.

(Photo n° 7309)

André Deprétère se confie en Septembre 2007 ...

 

En septembre 2004, Alfred Simono était assis aux côtés d’Albert Verhellen, André Deprétère et Pierre Desmedt. Ces quatre résistants recevaient la médaille d’or de la ville, soixante ans après la libération.

 

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De gauche à droite : en septembre 2004,

Pierre Desmedt, Alfred Simono, Jean-Luc Deroo Maire d'Halluin,

Albert Verhellen, x, André Deprétère.

(Photo NE DD 13480 n° Img 111)

 

Après la disparition d’Alfred Simono, André Deprétère est (en 2007) désormais le dernier survivant du comité de libération d’Halluin en 1944. Ami intime de « Fredo », il revient sur les liens qu’il a tissés avec cette grande figure de la résistance halluinoise.

 

André Deprétère vit à Lille mais il n’a rien oublié des relations nouées avec Alfred Simono, disparu jeudi 9 août 2007 à l’âge de 84 ans :

« Je l’ai rencontré en 1929-1930 et je l’ai connu davantage en 1939, on usait les mêmes bancs du lycée Gambetta avec un ami commun, M. Kok des meubles du même nom » se souvient-il.

 « Alfred Simono a intégré la Résistance durant l’été 1943 lors d’un camp de vacances à Lille où il a été recruté. Il a intégré les FTP avant de rejoindre ensuite les FFI. 

(...) Lire la suite (Cliquez ci-dessous).

 

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Camp de Vacances : les monos Emile Cornil, Jean Verkindère,

Jacques Descamps, André Degryse, Adrien Drouart.

(Photo n° 1669

La Libération d'Halluin - Septembre 1944 :

Le récit de l'Abbé Emile Cornil.

Le départ des Allemands :

 Depuis le mercredi 30 août 1944, les Allemands pensent au départ un peu partout. Et durant 3 jours et 3 nuits, surtout pendant les nuits, des camions et des autos descendent calmement la rue de Lille vers la Belgique.

 

Evidemment, certains trouvent intelligents de s’arrêter devant la maison de Madame Cornil pour en réveiller les habitants. Leur langue élégante et très douce est comme chacun sait, bien faite pour bercer les dormeurs. Mais leurs gosiers ne laissent échapper que des jurons et des injures. Nul n’a le courage de chanter. D’autres convois aussi nombreux viennent d’Armentières par la rue de la Lys. 

 

A certains moments, les autos (la plupart ne sont pas camouflées pour tromper les avions mitrailleurs), se suivent à quelques décimètres de distance.  Certaines crèvent par suite des clous semés par les Patriotes.   Les Allemands ne trouvent rien de plus simple que de prendre les pneus des civils.  La morale de cette histoire découle logiquement : on ne sort plus en auto, donc plus de transports.

 

Tous les Allemands résidant à Halluin évacuent aussi. On brûle les papiers : chez mon oncle Maurice, les Allemands brûlent des papiers pendant douze heures, préparent les bagages et en pleurant (pressentant que c’est définitif), et partent »via Berlin ». Ceci prouve leur attachement à la France et le désir sincère de collaborer ! Ah ! Les braves gens !

 

On commence déjà à ce moment à plaisanter et à espérer. Mais ceux qui parlent de la Libération pour le 2 septembre sont des optimistes, sinon utopistes. Et pourtant… presque !...

Autre aperçu de cette période : les Anglais mitraillent. Il ne faut rien exagérer. A Halluin et aux environs ils ne sont venus que trois fois.

 

D’abord sur la route de Bousbecque. Ils y attaquent un camion automobile qui vient vers Halluin. L’avion tourne plusieurs fois autour du camion. En voyant qu’il ne s’arrête pas, il tire : c’était un camion de la maison « Mestdag » résultat : un blessé grave. Puis au château Six du Mont.

 

Enfin sur la route Lille-Halluin, une voiture brûle. Les Allemands ont réussi à se sauver. Un petit enfant est blessé. Mais les Allemands ont très peur des avions (la plupart du moins). Ils se cachent tout de suite. En face de la maison de la rue de la Gare, 9 Allemands poussaient une baladeuse contenant quelques sacs. Des avions survolent et renversent la charrette et s’enfuient. Nombreux éclats de rire !..

 

La population est très calme cependant. On attend et applaudit aux avances anglaises. On voudrait avoir des nouvelles à tous moments et elles pleuvent : on a dit les Anglais à Beauvais, Amiens, Abbeville, Arras… ensuite à Creil, sur la Marne… déception !... Bientôt c’est pour de bon. Hourrah ! On apprend que les Allemands se retireront chez eux sans se défendre. Enfin, énervement mais sans grande manifestation.

 

Vendredi 1er septembre 1944

Le matin les camions continuent de circuler. Bientôt la douane est abandonnée par tous les douaniers allemands, belges et français.

Au patro, l’abbé Beddelem congédie les enfants un peu avant l’heure, après leur avoir appris en sourdine « La Marseillaise ». Il leur promet la Libération pour le dimanche à

4 h 30, et leur recommande de ne pas sortir de leur maison pendant les jours suivants, parce que dit-il « vous pourrez me chercher, vous ne me trouverez pas, je ne bougerai pas ».

 Le soir tout est calme. Le nombre des voitures diminue un peu.

 

Samedi 2 septembre 1944

Calme relatif pendant toute la matinée. Mais déjà vers 11 heures, les camions passent garnis de deux Allemands sur les garde-boues avant, l’arme prête à tirer.

Les motocyclistes sont armés de revolvers. A 11 heures les Allemands tirent un peu dans les fenêtres en passant. Ils vont d’ailleurs très vite.

Une balle tombe dans l’imposte du bureau de la maison. Résultat un carreau cassé, un rideau troué et la balle sur le tapis. On ne remarque le coup dans l’après-midi seulement. Ceci nous empêche de nous énerver.

 

Durant toute la matinée, on assista à un spectacle assez amusant. Des groupes de badauds stationnent en face de la maison au coin de la rue de Lille, et de la rue de l’Eglise. Une auto apparaît au loin, et rapidement tout le monde court se cacher derrière la mairie. L’auto est passée sans tirer (ou en tirant) et chacun prudemment s’aventure jusqu’au poste d’observation si cher à tout Halluinois (qu’il soit communiste ou ….séminariste) et ainsi jusqu’à 13 heures.

 

13 Heures 

Marie-Madeleine après quelques hésitations, se décide à aller chercher du lait au Mont. En passant devant la cité Cornil, elle apprend que la Mairie et le Commissariat de police d’Halluin ont été pris par les F.F.I.

Pourtant rien de spécial ne s’était produit avant son départ. Elle revient rapidement et remarque que c’était un bobard. Néanmoins, peut-être se passera-t-il quelque chose d’ici peu de temps ; en effet, les Allemands se montrent de plus en plus vigilants à leur passage dans Halluin.

 

14 Heures

Maman part à l’église, puisque tout demeure calme, pour une cérémonie du Grand Retour.

 Bientôt Marie-Madeleine et moi qui étions au magasin, voyons quelques hommes rentrer dans le commissariat de police sis rue de Lille en face de « La Plume » (Tiberghien) à côté de chez Mahieu. Comme toujours il y avait un attroupement en face de la maison.

 

Bientôt un « Pétain » qui se trouvait à la porte du commissariat vient avertir ces personnes de partir parce que le coup dur se produira bientôt. Les gens quittent à regret leur coin. Des camions Allemands passent encore, mais moins nombreux, nous baissons les persiennes.

 

14 Heures 10

Une auto de croix rouge Allemande passe. Ce n’est pas une ambulance, mais elle contient des pansements. Du commissariat sortent une dizaine d’hommes dont quelques uns seulement sont armés : un fusil, quelques revolvers. Le réservoir d’essence de la camionnette est percé et l’auto s’arrête sur le mur du « Violon d’Or ».

 

16 Heures 30 

Quelques camions allemands passent. Les F.F.I. jugent prudents de se retirer, n’étant pas assez nombreux. Mais les camions s’arrêtent ; les Allemands descendent, crient des ordres et bientôt une fusillade commence dans les rues de la Gare, de Lille, et de l’Eglise.

 

Un char arrive bientôt, monte la place de l’Eglise et tire sur l’église un coup de canon près du portail gauche. Des vitres volent en éclat : boucherie Graye surtout. Les Allemands essaient de faire sauter un pan  de mur à la mairie ; une forte détonation se produit, des glaces se brisent ! Nous pensons que c’est celles de la rue de l’Eglise. Mais c’étaient les glaces de chez Dumortier et Couzineau.

 

Pendant ce temps il se passe une chose horrible en haut de la rue de Lille.

Des Allemands, sachant que les F.F.I. tirent sur les camions dans Halluin, s’arrêtent devant le terrain de football ; Ils rentrent dans quelques maisons et emmènent des personnes : femmes et enfants entre autres.

Marguerite Dassonville Carton (Albert était parti se cacher un peu plus loin) Madame Lemaitre, les filles et petits enfants ; Monsieur l’abbé Louis Lemaitre, Mademoiselle Marthe et d’autres. Tous ces gens sont réunis, et après les avoir laissé attendre un moment au pied d’un mur (peur d’être fusillés) kes conduisent sur leur camion en leur disant

 

« Si ces cochons de Français tirent sur nous, vous y passez TOUS »

 Pleurs, lamentations, essais d’attendrissement, mais rien à faire. Marguerite passe devant chez elle, et sans plus réfléchir aux conséquences de son acte se précipite chez elle et s’enfuit.

Les Allemands n’ont rien vu, heureusement pour elle. Tous ces otages emportés à allure lente passent sans encombre Halluin, Menin, Dadizeele. Les Allemands trouvent génant d’avoir des « brayous » avec eux, et ils laissent partir tout le monde. Ces personnes dorment à Menin et sont revenues le dimanche matin à Halluin.

 

Au moment de monter dans le camion, Monsieur L’abbé Lemaitre donna l’absolution générale.

 De plus dans le même quartier, les Allemands mettent le feu à une maison dans l’espoir d’anéantir toute une rangée d’habitations. Heureusement une seule maison brûla. Le feu pût être combattu.

 

18 Heures 

Les derniers Allemands maîtres d’Halluin s’en vont, et les F.F.I. reviennent ; ils ont tué 2 Allemands et en ont fait 5 prisonniers. Les gens sortent de chez eux. En entendant la langue Française parlée dans les rues, nous remontons de la cave pour voir les dégâts : 14 fenêtres cassées, 2 plafonds éraflés, 3 trous dans le mur, un placard de la chambre percé de 3 ou 4 balles. Dehors c’est le calme.

 

Parfois un coup de feu nous avertit d’un danger possible. On entend parfois le silence (ce qui est rare) c’est un Allemand qui approche. Bientôt un F.F.I. crie « Halte » et l’Allemand se rend en jurant.

 Nous soupons en haut et aménageons un matelas dans la cave pour la nuit. On enlève les rideaux pour qu’ils ne soient plus troués. Nous descendons de temps à autre à la cave, mais c’est toujours, à partir de ce moment, pour des alertes bénignes.

 

Dimanche 3 septembre 1944

6 Heures 15

Les cloches sonnent pour convier les gens à la messe comme d’habitude. Dehors un peloton de F.F.I. garde la rue de l’Eglise. Quelques rares Halluinois, venant des endroits où rien ne s’est produit la veille, vont à la messe. Une tasse de bon café nous réconforte.

 

7 Heures 30

Les F.F.I. défendent de passer par la rue de l’Eglise. Nous décidons de ne pas sortir. Tant pis pour la Messe. Nous la lisons chacun. Pourtant rien ne se produit dehors. Calme relatif.

 Après plusieurs heures, nous décidons sur conseil des F.F.I. de quitter la maison.

 

14 Heures 45

La mairie met ses drapeaux : français, russe, américain, anglais. Tout le monde dans les petites rues arbore son drapeau aussi. Tante Madeleine le met.

Mais les Anglais n’arrivent pas. On les dit aux environs de Lille seulement. Nous essayons de retourner chez nous. Mais il y a trop de bruit, de cris. Petit à petit les drapeaux disparaissent, et on attend.

 

Lundi 4 septembre 1944 

 Grand espoir déçu encore aujourd’hui. Nous allons à la messe, au salut. Rien à signaler. On dit le soir que les Anglais seront là entre 18 heures et 21 heures. Mais on se couche sans les avoir vu. Nous appréhendons la nuit :

 

Un char allemand est passé rue de la Lys ; Il avait pris quelques F.F.I. à Bousbecque comme otage et les avaient placés sur le char. Un coup de fusil est tiré près de la Douane par un F.F.I. d’Halluin.

Ce coup évidemment inefficace mis en rage les Allemands qui tirèrent à bout portant sur les 3 otages : 2 sont morts, un autre fut légèrement blessé.

Si le char revenait à Halluin, on dit qu’il est parti en Belgique. Enfin à la grâce de Dieu. C’est une femme Allemande qui commandait le char.

 

Mardi 5 septembre 1944

La nuit s’est bien passée. Mais les nouvelles sont mauvaises. Les Allemands du char ont été délivrés des « chemises noires » de Menin (B) et ensemble ils commencent à démolir et à piller les habitations des « chemises blanches ».

 

Ce sont des représailles : la veille la population de Menin avait littéralement déménagé les maisons des « chemises noires » connues et avaient tout mis en pièces.

Vers midi, on apprend que les Allemands ont repris Menin et avancent vers Halluin. Il y en a rue de la Lys, rue Basse à 700 mètres de la Mairie d’Halluin.

Alarmés, les F.F.I. téléphonent et envoient chercher du secours. Beaucoup abandonnent le brassard qu’ils avaient été si fiers de porter Dimanche.

 

Au coin de la rue de Lille et de la rue de l’Eglise, les F.F.I. inscrivent un grand « S.O.S. » en espérant que des avions anglais le verront. On apprend que trois tanks anglais se trouvent à Bondues sans travail. Ils attendent des ordres. Angoisse. Des F.F.I. de Roubaix-Tourcoing arrivent avec des canons. Bientôt des avions anglais survolent, par plusieurs fois, l’endroit où se trouve « S.O.S. » Espoir !

 

19 heures 30 

 Une estafette anglaise arrive à la Mairie et annonce des renforts dans une demi-heure. Mais bientôt arrive un camion anglais qui, vue la situation juge plus prudent d’attendre les chars.

 La nuit est un peu mouvementée. On s’attend à tout instant à entendre les Allemands.

 

Mercredi 6 septembre 1944 

 Les premières heures de la journée sont troublées par des coups de feu.

 

6 Heures

Explosion formidable : c’est le pont de Menin que les Allemands ont fait sauter et on apprend qu’ils se sont repliés derrière la Lys. On respire !

Mais on annonce encore des colonnes de SS à Wevelgem, Wervicq. Quelques Allemands sont encore au bois Gratry.

 

On se tranquillise pourtant. On dit que, paraît-il, il y a eu quelques chars anglais qui sont venus de Mouscron à Menin. Le calme se rétablit un peu.

 Et bientôt défile rue de Lille, venant de Menin, 5 chars anglais qui ont nettoyé la place.

 

Acclamation. Les troupes alliées sont là !

Comme prévu les clochent sonnent. IL EST 11 Heures 45 !

 

Le défilé et la vie d’Halluin libérée

11 Heures 45

Une foule de gens descend vers la place de l’Eglise. Les drapeaux sont sortis, les drapeaux français, anglais, américains, belges et russe.

 

Les Anglais seuls n’ont fait que passer. Marie-Madeleine a vu les premiers chars qui ont été copieusement acclamés, et avaient bien de la peine à avancer. Tout le monde est heureux

 Et bientôt on annonce un discours à la Mairie. Les gens se massent face au balcon et attendent patiemment.

 

12 Heures 15

Les cloches se taisent et apparaît au balcon de la Mairie le Comité local de la Libération. On entend quelques discours, on félicite les résistants, et on chante les hymnes anglais, l’Internationale et La Marseillaise.

Le chef des F.F.I. est acclamé.

 

15 Heures

Défilé avec la Philarmonie, les F.F.I. les F.T.P., les anciens combattants.

 

17 Heures

On entend du haut du clocher où se trouvent des observateurs : « Un convoi rue de Lille vers Halluin ». Est-ce des Allemands ? Non ce sont des Anglais, et pendant plus de 3 heures les Anglais passent.

 

Délire. On embrasse, on parle aux Anglais.

Et le soir nous sommes tous très heureux de nous savoir enfin libérés.

Pendant la canonnade on a eu peur. Mais à partir du lendemain, c’est le calme absolu.

 

C’est la joie. VIVE LA FRANCE.

7/8/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

03020

En 1944, une voiture -citroën- de FFI,

avec drapeau tricolore, victime d'une crevaison. 

(en face de l'école Sainte-Marie et de la Mairie, place de l'Eglise). 

 (photo n° 3020)

 

La Libération d'Halluin - Septembre 1944

  

Le 2 septembre 1944, les résistants entraient en action,

quatre jours pour libérer Halluin. 

 Récit paru dans la presse locale en 1994.

Ils avaient tous à peu près vingt ans lorsqu’ils sont devenus les témoins et les acteurs, les artisans même parfois de la Libération d’Halluin.

Pendant quatre ans, ils ont connu leur ville prise dans les chaînes de l’occupation  ennemie. Il s’agissait donc pour eux de relever un défi juste et suprême : rétablir la situation d’avant la guerre, et redonner la liberté à leurs concitoyens ;

 Pour ce faire évidemment, la population ne pouvait compter que sur sa jeunesse encore présente en ville. Celle-ci était en effet souvent clandestine et engagée dans les Forces Française d’Intervention.

 

En 1994, cinquante ans plus tard, les jeunes de ce temps ont maintenant l’âge de se remémorer cet épisode particulièrement marquant  de leur vie. Chacun enrichit la mémoire collective d’un détail qu’on croit insignifiant. C’est pourtant grâce à eux que l’on peut reconstituer les faits et l’ambiance qui régnaient alors.

 

img071

Alfred Simono (1923 - 2007)

Chevalier de l'Ordre national du Mérite.

Lieutenant FFI-FTPF

Capitaine honoraire des troupes de Marine

Président d'honneur de l'ARAC Halluin.

(Photo DD 13485  n° Img 071)

 

Alfred Simono avait tout juste 21 ans à l’heure où de terribles responsabilités pesaient comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de jeunes garçons et filles sortis de l’adolescence pour entrer dans la Résistance ou simplement « entrer en patriotisme » par conviction mais aussi presque par instinct de survie. 

 

Pas de « collabos »

 

« On peut dire qu’à Halluin, il n’y avait pas de collaborateurs pendant la guerre », souligne cet ancien engagé F.F.I., ce qui évidemment à faciliter la tâche de tous ceux qui sont venus se joindre au petit groupe de Résistants de la première heure, pour libérer définitivement leur ville et leur pays en précipitant la fuite des Allemands.

 

03044

Le groupe des Halluinois ayant pris part aux combats de la Libération.

Cliché historique du 16 septembre 1944, 

dans les jardins de l'Union Patronale, rue de Lille.

(Photo n° 3044) 

 

« Le samedi 2 septembre, un mouvement spontané s’est produit parmi les jeunes d’Halluin, et pendant deux jours nous n’avons pas dormi ».

 Le but étant de maintenir la pression sur les convois allemands en direction de la Belgique, pour les faire fuir plus vite en tirant depuis les maisons.

En tout, ils sont plus d’une centaine à avoir eu le courage d’agir pour faire triompher le patriotisme, que ce soit en tirant sur les colonnes blindées avec des pistolets impuissants face à l’artillerie allemande, ou en cachant chez soi des Résistants clandestins. 

 

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