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Vie associative

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 Roland Verkindère (à gauche) et Alexandre Faidherbe (à droite)

de l'association des Seniors Halluinois,

en compagnie de l'équipe de Cinélys, en Juin 2010.

(Photo DD 8570  n° 610)

 

L'Histoire d'Halluin Filmée par les Seniors...

Rencontre avec la Presse Locale.  

 

Dans le cadre de son action et de son enquête sur l'habitat, l'association les Seniors halluinois a effectué pendant une journée (en Juin 2010) le tournage d'un film ayant pour thème : deux siècles d'habitat sur Halluin. ...

 

Alexandre Faidherbe, maire honoraire, et Roland Verkindère, deux grands érudits de la vie halluinoise jouent les premiers rôles sous formes d'interviews dans ce court-métrage. Ce film servira dans le temps comme un témoignage sur la vie et le développement local de la cité.

 

Les premiers tours de manivelle ont été donnés au Mont d'Halluin chez Alex ou l'ancien premier magistrat narre ses liens profonds avec Halluin, la période de déclin du textile, qu'il a vécue en tant que maire et la mutation de la cité. Il évoque également sa passion pour les pigeons. Coulonneux averti, Alexandre est encore un des rares Halluinois qui se dévoue corps et âme pour ses pigeons et la culture colombophile.

 

L'après-midi, l'équipe technique et les acteurs se sont rendus à la capitainerie du port de plaisance. Les deux acteurs ont expliqué l'utilité de la réalisation de ce site, à la frontière au sud de la place forte de Menin, sur la Lys « La Golden River » son rôle économique. La petite île est un atout important pour le développement transfrontalier.

 

Après un pliage rapide du matériel : direction la ferme du Mont Saint-Jean, pour un retour sur la ruralité de la ville, bourg rural sur la route Lille Menin Bruges. Poumon vert au nord de la métropole et une étape dans l'Echarpe bleue. Avec ce grand pari de la ville d'avoir réussi sur le site la création d'une ferme éducative, utile et instructive pour les nombreux écoliers locaux...

 

Les dernières prises de vues ont été réalisées dans la ruelle Saint-Jean aux abords de la rue de Lille. Bien des industries sont parties, la ville est restée, avec ses courées, un héritage du développement anarchique dans les années 1850, symbole de lieux insalubres, inconfortable favorisant le développement des épidémies.

 

Au moment du tournage, le film s'intitule Halluin et les feux de la Saint-Jean, « à cause des lieux visités » souligne Roland Verkindère.

 

30/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

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Festival d'Halluin en Juin 1982 :

Marie-Antoinette Delafosse-Danset,

habillée en Inca.

 (1ère à gauche, Debout sur le char).

(Photo DD  8656  n° Img 673)

 

Emmené par son Président de l'époque M. Raymond Vanhalst, le Syndicat d'Initiative d'Halluin a organisé, pendant plusieurs années, des défilés, notamment à thèmes, comme en 1982... pour retrouver les personnages fabuleux "Des Dessins Animés et Bandes Dessinées".

 

Des milliers d'Halluinois se pressaient sur le parcours, pour voir les chars rutilants préparés par les associations et groupes locaux. L'association halluinoise de l'Union des Familles avait constitué un char avec les personnages de "Tintin et le Temple du Soleil".

 

Sur la photo, on peut aussi reconnaître Mme Annie Debon déguisée en Tintin (au centre sur le char) et Mme Annie Lescroart (au 1er plan, debout 2ème à droite de la photo).

 

29/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

 

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Marie-Antoinette Delafosse-Danset,

dans le rôle de "Sidonie" sage-femme...

 - Festival d'Halluin Défilé Historique :

 "La vie de Pier et Marie" 18 Juin 1978 -

(Photo 8611  n° Img 350)

Le 18 juin 1978, le Syndicat d'Initiative d'Halluin organise un défilé historique sur le thème  : « La vie de Pier et Marie », l’histoire se met en marche vivante et colorée. 50 années défilent de l’école communale à l’école de la vie, de la der des der à 1936, des grèves à l’art d’être grand-père.

 

Parmi les différents tableaux, les spectateurs ont pu remarquer les deux chars consacrés à la naissance et au baptême qui "parleront" de Sidonie.  Tous les anciens Halluinois se souviennent de ce personnage Sidonie Valcke une sage-femme du temps où les accouchements se faisaient à domicile. Sidonie a pratiqué des centaines et des centaines d'accouchements, notamment avec les docteurs Pierchon, Bonenfant, Louf, Mahieu et Bolvin.

 

 Veuve de Evariste Pattyn, Sidonie Valcke  a exercé son métier durant quarante-cinq ans, et ce jusqu'à son décès survenu à Halluin, le  22 août 1942.

 

En 1978, sa fille, Mme Veuve Quivron-Verkindère, alors âgée de 87 ans, a pu conseiller les deux Halluinoises qui représentaient "Sidonie" au cours du défilé historique : Mme François Catry sur le char de la naissance et Mme Marie-Antoinette Delafosse-Danset sur celui du baptême.

 

Il leur a fallu retrouver les costumes, le mobilier et le matériel d'époque. Cela n'a pas été facile, mais avec beaucoup de patience, ces deux tableaux notamment seront présentés à la perfection.

 

 "Sidonie" était l'arrière grand-mère de M. Jean-Paul Quivron, le "Monsieur Marche" actuel de l'association des seniors halluinois.

Festival d'Halluin Juin 1978 : 

"La vie de Pier et Marie"... Le char consacré à "Sidonie"

debout de dos : Jean-Pierre Pollet

Assises, à gauche : Marie-Antoinette Delafosse-Danset

et Thérèse Vanoverschelde (fille de l' Ancien Maire).

(Photo DD 21064  n° Img 586)

 

Festival d'Halluin Juin 1982

Un char dédié à Tintin "Le Temple du soleil"

A gauche, debout sur le char : Marie-Antoinette Delafosse-Danset.

Au 1er plan, la voiture d'enfants jumeaux Delafosse.

(Photo DD 21065  n° Img 587)

Lire également:

Sidonie une sage-femme et une femme sage

 

28/11/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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Devant la marie d'Halluin, les participants au banquet St Joseph
       (photo no 3635) 
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Un char décoré lors de la fête de Jeanne d'Arc e 1930  (photo no 3001) 
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Concert d'automne à la salle du manège.   (photo no 3847)

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Réunion de la Maison des Syndicats Libres,
avec son chef de file Arthur Houte (assis 2ème à gauche)
et (derrière sur sa droite), Joseph Declercq.     
  (photo n° 03516)
  

C’était en 1925, « Halluin la Rouge ».

 

Récit de Roland Verkindère Historien Local.

 

Les Halluinois rentrent petit à petit à partir de 1929. Usines à remettre en marche, maisons à reconstruire, dommages de guerre à solliciter et à recevoir, emprunts municipaux à rembourser : la note est lourde.

 

En 1919, après bien des tentatives antérieures une liste socialiste conduite par Gustave Desmettre et se réclamant de la SFIO de l’époque obtient la majorité au conseil municipal. En 1920, à la quasi unanimité, les membres de la majorité municipale choisissent d’adhérer au parti communiste, section française de l’internationale communiste (SFIC). Cette majorité municipale veuf faire d’Halluin une commune exemplaire en matière de lutte idéologique et de combat social.

 

C’est le début d’ « Halluin la Rouge ». En 1925, cette même équipe, gagne de nouveau la mairie. Le redémarrage économique est chaotique avec ses périodes de chômage total et partiel dans une société sans assurance chômage, sans allocations familiales, sans sécurité sociale, sans habitat confortable.

 

A côté de la puissante Maison du peuple, d’autres forces et d’autres sensibilités se développent à Halluin pendant cette période : les syndicats libres. Le foyer démocratique, rénové et inauguré en 1921 au 134, rue de Lille, rassemble une boulangerie coopérative depuis 1910, des bureaux de syndicats et de la Mutuelle « La Prévoyance », un café-brasserie, une salle de conférences, de cercles d’études et de théâtre. Ces équipements reproduisent, de manière plus modeste certes, ce qui gravite autour de la Maison du Peuple et de ses organismes associés.

 

Le monument aux Morts... sujet de discorde

  

1925-26, c’est le moment où les familles militantes qui animent l’EPI et les syndicats libres lancent une souscription pour acquérir des locaux scolaires désaffectés rue des Ecoles. Ils y transfèrent une partie de leurs installations de la rue de Lille et ouvrent une brasserie accueillante, de nouveaux bureaux, une salle de théâtre puis de cinéma parlant installés dans un ancien atelier de menuiserie démoli pendant la Grande guerre à quelques mètres d’une prairie qui n’a pas encore reçu le Manège (1940).

 

En 1925, gros sujet de discorde : la construction d’un monument aux Morts à l’endroit même où deux petites maisons avaient été bombardées en 1918 au carrefour des rues du Moulin et de Lille, entraînant la mort d’un civil, bourrelier de son état, Louis Samper. Une souscription est ouverte. La municipalité refuse d’y participer.

 

Du coup les cérémonies patriotiques (11 novembre, 14 juillet) seront célébrées en deux lieux différents : au nouveau monument aux Morts de la rue de Lille pour l’UNC et une partie des Halluinois, au monument élevé en l’honneur des victimes de la guerre de 1870 au cimetière pour l’ARAC et les partisans de la Maison du peuple.

 

L’atmosphère est bien querelleuse dans ce « ménage à trois » qui échange à coups de tracts, de brochures, de lettres « confidentielles », les « conjoints » : le consortium patronal encore animé par Désiré Ley, les syndicats libres dont le chef de file est Arthur Houte et la Maison du peuple. Celle-ci est puissante et fragile à la fois.

 

200 estaminets à Halluin

  

En 1925, il y a encore deux cents estaminets à Halluin (14 000 habitants) dont les cafés de la frontière où passent chaque jour près de 10 000 travailleurs qui rejoignent Roubaix-Tourcoing.

 

Un jeune témoin des années 1925, Eugène Coopman (décédé en 2009), entré chez Sion à 13 ans en 1923 se souvient surtout des grèves « à tout bout de champ », des « bras croisés », « pour une heure », pour un oui, pour un non, avant la grande grève de 1928-29 qui l’obligea à se déplacer à Roubaix pour gagner de quoi faire vivre sa famille.

 

Communisme naissant

 

C’est dans une commune qui n’a pas retrouvé encore son poids démographique de 1900, une ville amaigrie mais enfin libre qui peut investir à nouveau malgré les difficultés économiques et le chômage latent : bains-douches, jardin public, école Jules Guesde au Colbras, terrain des sports près de l’Abattoir, bien d’autres réalisations encore.

 

Ainsi on découvre, cette sensibilité sociale même poussée à son paroxysme, cette flambée d’un communisme naissant quasi romantique, n’est pas une tare. Halluin reste attractive et réveille les énergies des uns et des autres. Car au-delà des divergences de surface, perdure un attachement profond à de vraies valeurs, le travail, la solidarité, la justice, le respect de la personne.

 

Comme continuent de s’imposer les contraintes et les atouts de la géographie, la présence de la Lys, de la frontière sise à Menin (B) ou dans les environs, l’ouverture au marché français qui attire des capitaux belges.

 

21/2/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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Un concert à la salle Legra à Menin de la Philharmonie et de la Chorale Paroissiale
d'Halluin en 1947        (photo no 2793) 
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Les accordéonistes au départ du cortège des allumoirs devant l'ancien
magasin de jouets, place de l'église.  (photo no 3851)