Johnny Hallyday : le Nord et Halluin (15 Juin 1943

Johnny aurait eu 75 ans ce 15 Juin 2018 :

Retour dans le Passé Nordiste et Halluinois...

Johnny au stadium en 2003 VdN Masson 2 0

Le 5 Juillet 2003, le Stadium de n'était pas plein mais il a accueilli Johnny Hallyday avec ferveur.

(Photo Voix du Nord Masson DD 18161 n° joh)

Publication "Voix du Nord" le 6 Décembre 2017 :

Il était venu au Stadium en 2003...

Johnny sur la scène du Stadium le 5 juillet 2003, c’est l’événement de ce début de siècle ! Le Grand Stade n’est pas encore sorti de terre et les Pink Floyd sont les derniers à avoir joué dans l’enceinte villeneuvoise… en juillet 1988.

Ce 5 juillet est l’une des premières belles et chaudes soirées de cet été caniculaire. 33 000 personnes sont attendues dans les tribunes et dans la fosse.

Les consignes sont strictes pour la presse : c’est open bar pour les photos de Yannick Noah en première partie, en revanche, interdiction formelle de capter la moindre image de Johnny arrivant sur scène sur sa plateforme. Ensuite, quelques clic-clac sur les trois premières chansons, merci et au revoir chers photographes. Pas de coulisses, pas d’interview le jour-même, rien.

Johnny Hallyday, la dernière idole...

Après des mois de lutte, le cancer a finalement emporté Johnny. À 74 ans, il quitte la scène quelques mois seulement après ses derniers concerts. Idole unique et star ultime, Johnny Hallyday, c’est presque 60 ans de carrière, plus de 50 albums, 10 Victoires de la Musique, 115 millions de disques vendus et 180 tournées. Et aujourd’hui des millions de fans désemparés

Dans la tribune de presse, on est assez loin de la scène. Nous voyons en tout petit Johnny arriver façon Matrix, lunettes noires, manteau cape, noyé dans un nuage de fumée. À ses pieds, la foule est en fusion.

Il y a des t-shirts noirs, des bandanas, des foulards noués sur les têtes et des santiags. L’instant est magique.

L’idole enchaîne les premiers accords et se met à chanter d’une voix qui nous plaque à nos sièges. Une puissance inouïe qui ne faiblira jamais pendant les deux heures de concert.

Johnny a toujours été Johnny...

Johnny, c’était ça. Une générosité sans borne dans l’effort, pour son public. Puis une discrétion une fois la lumière éteinte. Ce soir-là, une voiture l’attendait au pied de la scène. Il avait disparu depuis longtemps pendant que les fans prolongeaient le concert sous la nuit étoilée.

Les Halluinois et Johnny...

Johnny et Laeticia Hallyday au Festival de Cannes en Mai 1998.

(Photo DD 18167 n° Img 333)

Johnny Hallyday pour le Dîner de clôture du Festival de Cannes en Mai 1999.

(Photo DD 18168 n° Img 219)

Publication "Nord Eclair" le 28 Septembre 2003.

(NE DD 18159 - 18160 n° Img 213 - 214)

Publication "Nord Eclair" le 12 Novembre 2009.

(NE DD 18163 n° Img 215)

Jonny en 2017 2 0

Johnny en concert au Stade Pierre Mauroy.

(Photo Voix du Nord Bride DD 18166 n° joh)

Publication "Voix du Nord" le 6 Décembre 2017 :

La dernière fois que Johnny a chanté à Lille...

C’était le 10 juin dernier, au Stade Pierre Mauroy, entouré par ses potes Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. Johnny, colosse aux pieds d’argile, faisait tanguer une foule aimante et admirative qui entendait pour la dernière fois ici vibrer Noir c’est Noir et Tennessee.

Après l’annonce de son cancer en mars et les différentes rumeurs qui ont circulé sur son état de santé, la tournée des Vieilles Canailles suscitait d’autant plus de curiosité et d’attentes. Johnny avait assuré la promo de la tournée a minima en répondant à quelques interviews et le 6 juin, quelques jours avant la première date à Villeneuve dAscq, les trois stars Dutronc, Mitchell et Hallyday avaient donné rendez-vous à la presse pour faire un petit point, sur les lieux mêmes des répétitions à la Seine musicale à Boulogne-Billancourt. L’occasion de voir comment se portait Johnny à quelques jours du lancement de la tournée. On est sorti plutôt rassuré.

Même si à côté d’Eddy Mitchell, on peinait à croire que Johnny était le plus jeune, mais ça, ce n’était pas nouveau. Fatigué et la démarche un peu hésitante, le Taulier n’avait plus vingt ans depuis longtemps. Avant de parler musique, le sujet de sa santé n’avait pas été éludé : « Je suis malade et je me bats… et je suis très content de faire cette tournée. »

Un stade admiratif

Quelques jours plus tard, c’est sur scène que le public veut le voir et juger. Dans les travées du stade Pierre Mauroy, c’est sur toutes les lèvres : comment va-t-il ? Un sentiment mêlé de voyeurisme et d’inquiétude. Alors qu’il suit une chimiothérapie, comment va-t-il tenir le coup pour 17 dates. On veut le voir de nos yeux : debout. Mais le colosse a les pieds d’argile. Sur le morceau d’ouverture, il tient le coup mais dès le deuxième titre, il s’assoit et ce tabouret de bar qui le soutient, il ne le quitte plus ou pour quelques minutes seulement. Même sur Gabrielle, qui fait se lever un stade hurlant « Mourir d’amour enchaîné », Johnny se rassoit avant la fin de la chanson.

Il est fatigué, cela se voit. Mais il est là et même si en début de soirée il hésite sur quelques mots, il sort sa voix si énorme, si puissante, si unique. Porté par un public venu en grande partie pour lui, il assure comme le grand professionnel qu’il a toujours été. Les chansons sont là. L’amitié est là, palpable sur scène. Les spectateurs en communion sont là. Les fans se remplissent de lui. Quelques regards s’embuent. Difficile de savoir si c’est la seule émotion de fin de concert ou si, déjà, certains pensent que c’est peut-être la dernière fois qu’ils voient l’idole. Le tour de chant se termine sur Toute la musique que j’aime. Le public se casse la voix : « Le blues ça veut dire que je t’aime, et que j’ai mal à en crever… » Tout en noir, perfecto et bottes, Johnny sort de scène. Rideau.

Jonny 2017 canailles poulpi 1000x625