Le Paris Dakar et les Halluinois de 1979 à 1985 :
Georges Vanelslande (à gauche) et Stéphane Bosteels qui tend la main
à Thierry Sabine, le regretté créateur du prestigieux Rallye.
(Photo 8718 n° Img 720)
Le Rallye Paris-Dakar (6/6)...
par l'Halluinois Georges Vanelslande.
Son aventure racontée dans la presse locale...
En janvier 2011, c'est avec un certain détachement que Georges Vanelslande suit aujourd'hui le Paris-Dakar, délocalisé sur le continent sud-américain. « En quelque sorte, le Sénégal, touchait la France », résume-t-il. Peut-être aussi parce qu'il s'y retrouve un peu moins dans le monde de l'auto, où l'électronique supplante la mécanique.
Il faut dire que l'Halluinois de souche a de qui tenir. Son grand-père était chauffeur de maître chez Dalle. « Il devait faire la mécanique tout seul, raconte Georges Vanelslande. J'étais souvent avec lui et il m'a transmis cette passion ».
Ce passionné va ouvrir son garage Citroën, chemin de Loisel, sur un coup de pouce du destin. Personne ne trouvait la cause d'une panne sur une DS 23 d'un industriel. Personne, sauf lui. « Un peu par hasard », reconnaît-il alors qu'il n'avait qu'un modeste garage en bois. « L'industriel va écrire à Citroën ». Des émissaires de la marque aux chevrons vont venir le voir : « j'étais nommé agent Citroën ! ».
Avant de participer au premier Paris-Dakar organisé par Thierry Sabine en 1979, Georges Vanelslande va fourbir ses armes en 2 CV cross, mais surtout faire une traversée du désert, 15 000 km à bord d'une 504, avec son ami Miguel, un coiffeur à Tourcoing.
Les premières années du Dakar seront effectuées en Citroën, GS ou 2 CV, avant de s'orienter sur les Toyota. Georges Vanelslande a été associé à Gérard Maïr la première année, avant de participer au côté de Stéphane Bosteels, dans le team du même nom, géré par le père, Stéphan. « La première année, il fallait tout avoir, même sa gamelle, on embarquait tout », se souvient-il.
Paralysé au milieu du désert.
« Avec Stéphane, on faisait à la fois pilote et copilote, on se partageait vraiment les rôles, tient à préciser Georges Vanelslande. On était des amateurs, on pouvait vraiment en baver ». Sur une étape, en tant que copilote, il a d'ailleurs frôlé le pire. « La direction a cassé et on est parti en tonneaux, raconte-t-il. Heureusement que j'ai été éjecté car l'arceau de sécurité a cassé et s'est planté dans le siège passager... ». Mais le choc a été tel, que pendant quelques heures, ses membres ne répondaient plus. « Paralysé au milieu du désert ».
Des moments douloureux dont des abandons, comme avec la 2 CV qu'ils avaient boostée. Mais si le moteur tenait, c'est « le reste qui n'a pas suivi, on allait trop vite ». N'empêche que cette tentative « était un joli coup de pub ».
Mais de très grands moments. Et un classement toujours plus proche des premiers : 22e en 1982 et 2e au classement marathon diesel, 19e en 1984 et pour leur dernière participation en 1985, ils termineront dans le top 10 (9e). Mais surtout, ils vont réaliser un temps scratch en Mauritanie à Tichit, cette année-là. « Devant Pescarolo, Jacky Ickx... sourit Georges Vanelslande. Ils étaient plus rapides que nous. Mais ils se sont perdus sur cette spéciale ! ». (N.E).
- F I N -
14/1/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse