Artisanat
Rue Lucien Sampaix Halluin.
(photo n° 1154)
La Vannerie Mittenaere... Historique.
Cette entreprise est créée au milieu des années cinquante. Au départ, la famille Mittenaere travaille dans une petite dépendance de leur maison rue Lucien Sampaix. Puis, devant le développement de l'entreprise ils s'installent au 14, rue de la Pannerie en 1956.
La vannerie est au nom de Madame Mittenaere car son mari, Roger, continue de travailler en usine. L'effectif de la vannerie atteint jusqu'à 15 ouvriers pendant les années les plus prospères. Ce personnel bouge beaucoup. En fonction des salaires, on le retrouve successivement dans les autres vanneries halluinoises.
L'osier est travaillé : soit en manille : on cintre l'osier sur différents gabarits pour confectionner sièges ou meubles, soit en moëlle : on tresse des joncs d'osier pour fabriquer des sièges.
La matière première provient de chez un grossiste situé d'abord à Anvers puis ensuite en Hollande. En fait toutes les entreprises s'approvisionnent chez le même grossiste.
Pour travailler l'osier, une marmite chauffe en permanence sur un foyer. Cette marmite est surmontée d'un couvercle d'où part un gros tuyau d'environ 4 mètres et d'un diamètre d'une vingtaine de centimètres. On laisse les cannes dans cette atmosphère de chaleur humide pour les travailler plus facilement et notamment les cintrer sur différents cadres.
La vente de la production se fait essentiellement chez un revendeur de Meurthe et Moselle qui, au plus fort de l'activité, reçoit un wagon par semaine à partir de la gare d'Halluin. Des colporteurs viennent également acheter de la marchandise pour la revendre jusqu'à Paris.
Ils fabriquent des anses de sac pour un article qui figure au catalogue de La Redoute.
L'entreprise cesse ses activités en 1985.
15/4/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
M. Gervais Subts travaille dans sa brosserie,
au 120 rue Jean Jaurès Halluin.
(Photo n° BD929)
La Brosserie Subts... Historique.
M. Raymond Subts crée son entreprise en 1921 au 88, rue Joseph Hentgès, après avoir appris le métier dans différentes brosseries locales.
Etant à l'étroit dans son atelier, il fait l'acquisition en 1937 d'un fonds de commerce situé au 158, rue de Lille : un cabaret "Aux Sapeurs Pompiers". Son épouse s'occupe du cabaret pendant que lui, dans son atelier, développe son activité.
Pendant la guerre 1939/45, l'activité de l'entreprise est interrompue par manque de matières premières d'importation. Pour se fournir, il faut des bons délivrés par la Fédération Nationale de la Brosserie.
En 1947, son fils Gervais, âgé de 14 ans, commence son apprentissage. Il a peu de temps pour les loisirs, car il faut suivre les commandes ; il n'est pas rare de travailler du lundi matin au samedi soir pour fournir en temps et en heure la marchandise.
Gervais Subts prend la succession de son père en 1956 et déménage une nouvelle fois son atelier en 1964 au 120, rue Jean Jaurès, où il cesse son travail au 1er juillet 1993, car aucun de ses enfants ne continuera l'entreprise familiale.
Comment travaille une brosserie ?
Les matières premières pour la fabrication des brosses et balais proviennent des pays tropicaux : il s'agit de fibres naturelles :
- Le Piassava : fibre produite par des palmiers d'Amérique.
- Le Coir ou Coco : fibre de noix de coco.
- Le Tampico : fibre végétale tirée des feuilles d'un agave du Mexique.
- Le Chiendent : racine séchée d'une herbe vivace.
- Les Soies : poils de cochons ou sangliers.
Les articles fabriqués sont de toutes formes et grandeurs différentes : balais, balayettes, brosses à habits, à ongles, à chaussures, métalliques, à laver.
Toutes les brosses sont fabriquées à la main, 5 brosses à l'heure était une bonne moyenne. Avec l'arrivée des machines électriques, et des fibres synthétiques, l'entreprise peut diversifier ses modèles tout en augmentant sa production. Les poils de brosses prennent de la couleur.
Peu de temps avant sa fermeture, l'entreprise a réparé la brosse de l'ancienne balayeuse municipale.
Après Bourez, Kesteloot, Dumat, Foelens, Genson, Subts est la dernière brosserie halluinoise à fermer ses portes.
7/4/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
photo n°BD00928
photo n° 00922
Une machine semi-automatique.
photo n° BD00923
construction et travaux dans une école .