Au centre, André Dochy entouré de ses parents.
(MD DD 31768 n° doc)
Né à Halluin le 12 Mars 1928, M. André Dochy ancien boulanger
et ancien Champion de France d'Haltérophilie
(1951 et 1955 et sélectionné olympique en 1952)
nous a quittés ce 31 octobre 2011, dans sa 84ème année.
André Dochy boulanger, rue de Lille, Halluin.
(MD DD 31767 n° doc)
L'Halluinois André Dochy Champion de France d'Haltérophilie en 1951 et 1955.
(MD DD 31766 n° doc)
Ses Funérailles se dérouleront le samedi 5 Novembre 2011
à 10 H 45, en l'église Saint-Hilaire d'Halluin.
Nef centrale rénovée Eglise Saint-Hilaire Halluin centre - Juin 2010.
(DD 31894 n° P1010569)
La Boulangerie Dochy...
et son Histoire Halluinoise :
La boulangerie Dochy, c'est avant tout une histoire de famille.
En 1926, M. Cyrille Dochy rachète une ancienne brasserie rue de Lille
et construit dans le sous-sol un four à pain.
Il travaille avec ses deux fils Maurice et Georges.
Les boulangers Dochy devant l'ancien four.
(LC-1435 c DD n° doc)
Boulangerie Dochy, rue de Lille, Décembre 2009.
(Photo DD 13016 n° p1010256)
Puis Maurice est parti ouvrir sa boulangerie rue Jean Jaurès.
Georges a continué de travailler avec son père, pour lui succéder un peu plus tard.
En 1956, lorsque M. Georges Dochy devient trop malade pour tenir la boutique, son fils André reprend l'entreprise familiale. Après la guerre, pour reconquérir sa clientèle, le boulanger livre à domicile. « À l'époque, il y avait des usines en ville et des travailleurs passaient par dizaines pour prendre une tartine. Nous vendions six quintaux de pain par semaine, maintenant nous en produisons deux fois moins » raconte en 2010 André Dochy.
Et il ajoute : "Il est loin le temps où l'État fixait le prix du pain chaque matin. À l'époque de mon grand-père, on ne produisait que des pains ronds. Depuis, on a dû se mettre aux ficelles, aux baguettes, aux petits pains, au pain coupé ", énumère-t-il en rigolant.
Boulangerie Dochy et le pétrin Mahot .
(LC-1435 k DD n° doc)
Boulangerie Dochy et le four électrique.
(LC-1435 l DD n° doc)
En 1993, M. André Dochy prend sa retraite, et il se met en société avec sa fille Michèle, afin qu'elle puisse continuer le commerce de la boulangerie.
Ces dernières années, mouler la pâte, la laisser reposer puis l'allonger : cette méthode traditionnelle qu'André tient de ses grands-parents est plus longue et moins rentable. « C'est un savoir qui disparaît parce qu'on fait tout à la machine, en une seule étape. Il faut six mois pour former un ouvrier à travailler à la main », assure André Dochy.
Et le 1er Janvier 2010, l’une des plus anciennes boulangeries Halluinoises ferme définitivement ses portes. De Cyrille, en 1926, à Michèle, son arrière-petite-fille, quatre générations de Dochy ont accueilli les clients dans cette boutique. Le four à pain cesse de ronfler pour toujours, car concurrencée par les maisons plus modernes, la boulangerie doit s'arrêter après plus de 80 ans de service.
Située à quelques pas de la Bibliothèque Municipale, cette grande bâtisse (ancienne maison Dassonville) avait conservé, durant plusieurs décennies, sa première devanture commerciale, ses présentoirs anciens, son entrée particulière devancée d’un petit couloir surmonté de quelques marches…
Boulangerie Dochy, rue de Lille, en 2009.
et ses paquets "surprises maison"... pour les enfants.
(Photo DD 13018 n° p1010281)
Cela lui donnait une originalité et un brin de nostalgie appréciés par les très nombreux Halluinois qui la fréquentaient, sans oublier les plus jeunes (sur la route de l’école) avides des nombreuses boîtes de friandises gadgets divers, ou paquets « surprises » confectionnés par Michèle, la fille… du boulanger.
« La clientèle baissait et, depuis 2006, nous perdions de l'argent. Les grandes surfaces ont tué les petits commerces de proximité », avoue André, gérant de l'entreprise familiale à 82 ans. « Beaucoup de familles achètent du pain en grandes surfaces, la boulangerie de quartier n'est là que pour dépanner. Mais nous, on ne peut pas vivre avec ce type d'achat », déplore Michèle.
« Aujourd'hui à Halluin, les gens partent travailler tôt le matin et reviennent tard le soir. Dans la journée le centre est vide », regrette André. « Quand il y avait des usines dans la ville, on voyait les ouvriers presque tous les jours », ajoute-il.
A l'arrière de la boutique, Michèle écrase une larme. À 56 ans, elle a passé toute sa vie derrière ce comptoir. Elle avait sa petite clientèle d'habitués qui ne juraient que par son pain fait à la main.
« C'est une institution d'Halluin qui disparaît », regrette Franck Merchier, président de l'Action commerciale et artisanale halluinoise. « Toute petite déjà, je venais acheter des sucettes et des souris au caramel. C'était en 1939, raconte Georgette, une habituée de la maison. On connaissait bien les grands-parents de Michèle. Ici on a des contacts, on vient discuter. Ça va me manquer. »
André Dochy, rue de Lille, le 30 Décembre 2009.
(Photo DD 13017 n° p1010318)
Néanmoins, André Dochy restait philosophe : « il y a une fin à tout », disait-il.
Celle de la boulangerie Dochy clôture un pan de l'histoire halluinoise.
André Dochy lors de son service militaire.
(ARPH DD 31769 n° doc)
En 1956, de gauche à droite : André Dochy, son épouse et leur fille Michèle, x,
Georges Dochy décoré à titre sportif reçoit des fleurs, ainsi que son épouse.
(photo n° 271)
Inauguration de la salle "André Dochy" le 6 Janvier 1995,
en présence de Alexandre Faidherbe Maire d'Halluin,
Léon Malfait Président du Club d'Haltérophile et de André Dochy
(ARPH DD 31763 n° doc)
En Février 2019... Nouvelle salle "André Dochy" :
En 2019 : à gauche, Michèle Dochy et Gustave Dassonville Maire d'Halluin
lors de l'inauguration du transfert de la salle de Musculation...
(MD DD 31765 n° doc)
..."André Dochy", rue Emile Zola Halluin.
(Photo DD n° doc)
Voir aussi... cliquez ci-dessous :
Haltérophilie-Culturisme (André Dochy, des titre nationaux... aux J.O. d'Helsinki de 1952).
Les Olympiades et Halluin 4/7 (André Dochy aux JO à Helsinki 1952).
Nouvelle salle de musculation rue Emile Zola
3/11/2011 - 2/3/2019 - 2/8/2024
Commentaire et Photos : ARPH - Dochy - Presse - Daniel Delafosse