Ets Autem, en Juillet 1974, fête pour les deux Médaillées :
Denise Rosseel et Mérina Coine.
Assis de gauche à droite : Marthe Deltoer, Albert Autem, Mérina Coine, Denise Rosseel,
Roger Deltoer. Au second rang, de gauche à droite : Joseph Riolo, Claudine Van Gorp,
Yvette Autem, Judith Mazeda, Carmen Gucciardo, Emilia Mazeda, Laurence Gryson,
Arminia Ribeiro, Anny Pissoort, Ilda Mazeda, Corinne Deprez, Carole Ocman...
Puis derrière : Gisèle Delebecque, Jocelyne Delebecque, Nicole Turpin,
Solange Vanderplaeste, Mireille Tanghe, Emmanuel Autem, Patricia Ocman,
Viviane Dumortier, Lilo Riolo, Ariane Gryson.
(photo n° 01166)
Ets A. Autem & Cie... Historique.
L’entreprise Autem est créée dès la fin de la guerre 1914-1918 par Clément Albert Autem (Décédé en 1939).
Cette fabrique de casquettes anglaises (type casquettes d’uniforme) connaît un rapide développement, mais dans les années 35, sous les effets capricieux de la mode et face à un marché en régression, Clément Albert Autem et son fils Gaston qui allait lui succéder, entreprennent la première reconversion de l’entreprise, orientant celle-ci vers la fabrication de lingerie masculine, principalement la chemise de travail destinée à l’exportation.
Les débouchés les plus importants se concrétisent en Afrique du Nord où la firme développe rapidement une forte clientèle de grossistes en Algérie et au Maroc. La marque de fabrique « La Panthère » y connaît un très grand succès.
L’entreprise paye un lourd tribut à la guerre 1939-1944. Le 3 septembre 1944, la maison d’habitation de Gaston Autem est incendiée par les troupes allemandes, suite aux attaques de la Résistance sur les colonnes en retraite venant de la direction d’Armentières.
Si la maison d’habitation est complètement détruite en une heure de temps (d’où la disparition des archives), l’atelier de fabrication, situé nettement en retrait de la rue n’est pas atteint, et l’entreprise reprend progressivement son activité en 1945.
Pendant cette période d’après guerre, Denise Rosseel, qui est entrée en 1946 dans la société et qui y est restée 40 ans, se souvient d’avoir confectionné des chemises avec épaulettes et des cravates kaki pour l’intendance militaire. On fabrique également des caleçons courts ou longs, des casquettes jockey, des bleus de travail et même des chéchias de 7 mètres de long…
L’évolution des mouvements d’indépendance dans les années 50, laisse déjà planer le doute sur la fiabilité des marchés d’Afrique du Nord : aussi Gaston Autem entreprend-t-il une nouvelle phase de reconversion en transférant sa fabrication vers la confection de linge de maison.
Cette reconversion est poursuivie et développée par son fils Albert qui transforme l’entreprise en S.A.R.L. en 1965. Avec son nouvel associé Roger Deltoer (1920-2000), Albert Autem (1935-2007) développe à fond la production de linge de lit et de maison et crée en 1976 un développement « broderies automatisées » qui constitue un élément important dans le cadre de l’élargissement de son domaine d’activité.
D’un effectif de 50 personnes, très bien équipé dans le domaine technique par des investissements importants et continus dans le domaine de l’automatisation, la Société Autem & Cie a conquis une très bonne notoriété dans la profession du linge de maison « haut de gamme ».
L’effectif, essentiellement féminin, comprend beaucoup de jeunes filles, aussi pendant de très nombreuses années, la Sainte Catherine est fêtée dans l’atelier et se termine par un repas dans un restaurant.
Les associés n’ayant pas de successeur intéressé, l’affaire est cédée fin 1993.
16/6/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
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