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01054

Un camion et remorque de la S.A. Raymond Vallaeys et Cie.

- Transports internationaux  TIR - Camion Daf. 
(photo n° 01054)
  
Agence en douane Vallaeys
 à Halluin - Historique. 
 

Après la deuxième guerre mondiale, la reprise des échanges entre les pays nécessite le développement des agences en douane : elles aident les entreprises et les commerçants dans leurs transactions à l’étranger.

En 1950, M. Raymond Vallaeys ouvre une agence en son domicile du 23, rue de Lille à Halluin, tandis que son frère Robert en ouvre une à quelques centaines de mètres, mais à Menin (Belgique).

 

Cette jeune entreprise démarre assez rapidement avec Jacques Devernay comme déclarant, Pierre Dennetière comme comptable et André Lepoutre comme manutentionnaire.  Dès la fin de 1954, l’effectif est d’une dizaine de salariés.

On dédouane des camions de viande et d’œufs en provenance de Belgique et de Hollande, diverses autres marchandises et également des petits colis de messagerie, ces colis sont acheminés de la douane à la gare d’Halluin par une charrette à bras tirée par Raymond Vallaeys lui-même.

 

L’agence se développe et complète son activité en se lançant dans le transport. A cette époque, il y a une forte demande de licences pour obtenir l’autorisation d’importer en France différentes marchandises, surtout du textile. En effet tout est encore contingenté.

 

L’ouverture d’un dépôt rue de la Goute d’Or à Aubervilliers permet avec l’achat de camionnettes, les enlèvements et livraisons dans Paris. L’agence achemine vers la frontière et exporte des parfums : Dior, Elisabeth, Arden, Roger Gallet ; des médicaments des laboratoires Upsa et Roche, mais également les collections de vêtements des grandes maisons de couture : Chanel, Dior, Hermès, Balenciaga, Givenchy, pour les défilés qui ont lieu au Casino de knokke-le-Zoute (Belgique).

 

L’ouverture du marché commun en 1962 donne un nouvel essor à l’agence qui embauche beaucoup de personnel et M. Vallaeys quitta sa maison pour laisser toute la place à son agence qui occupera tous les étages.

 

Entre-temps, une succursale est créée au cœur des Halles de Paris, au 5, rue St Bon, puis une autre au 21, rue de Grenoble, qui emploient rapidement une dizaine de personnes.

 

L’extension continue avec l’ouverture d’agences au Port fluvial de Lille, Magasins Généraux de Roubaix, dans la zone industrielle de Valenciennes, au Risquons-Tout, de Rekkem avec l’autoroute Lille-Gand, à Rungis avec le déménagement des Halles et à Garonor.

 

A cette époque, l’effectif est de 550 personnes réparties dans les différentes succursales. Il y a pratiquement autant d’hommes que de femmes. Ce métier ne demande pas de qualification, on apprend son travail sur place, mais il faut beaucoup de disponibilité, il faut faire beaucoup d’heures, travailler très tard le soir, voire une partie de la nuit. On travaille toute la semaine jusqu’au samedi soir. Le personnel peut gravir tous les échelons dans la hiérarchie de l’entreprise.

 

En 1967, on installe l’informatique ce qui permet un développement de l’agence sans augmentation d’effectif. Des succursales s’ouvrent à Lyon, Cluses, Modane, Grenoble, Cholet.

Cette ambiance de travail est égayée par la fête organisée par le Comité d’Entreprise : l’Arbre de Noël qui remplit la Salle du Manège avec le personnel et leurs enfants, la fête de Saint Eloi et les premières remises de médailles du travail.

 

En 1974, l’agence subit de grands changements avec le départ en retraite de M. Raymond Vallaeys. L’agence devient une société à directoire à la suite de la fusion avec la société R.T.V. (Agence de M. Robert Vallaeys).

Sous la présidence honoraire de M. Raymond Vallaeys, quatre membres complètent le directoire : Pierre Juvène, Rémy Delrue, Patrick Vallaeys, Robert Deregnaucourt.

 

Fin 1990, la Société Bosteels achète la Société et reprend un effectif de 80 personnes. Fin 1992, l’ouverture des frontières sonne le glas de l’agence en douane.

 

15/10/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse