Déportation - Halluin (Square Pierre Desmedt et aux Déportés Halluinois : Inaugurations en 2004 et 2007).

Rétrospective… à l’occasion des 80 ans

de la Libération 1944 - 2024 :

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25 Avril 2019 : Le Drapeau des Déportés (à gauche)

au Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.

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Le 25 Avril 2004, était inauguré

le Square "A la Mémoire des Déportés"...

Inauguration du Square : "A la mémoire des Déportés de la seconde guerre mondiale (1939-1945)

victimes de la barbarie nazie". Dimanche 25 Avril 2004.

Le Maire d'Halluin Jean-Luc Deroo dévoile la statue, en présence de Pierre Desmedt.

(Photo DD 12129 n° Img 182)

C’est le dimanche 25 avril 2004, à l’angle des rues du Cardinal Liénart et Jean Jaurès à Halluin,

que fut inauguré un square en hommage aux déportés et aux victimes de la barbarie nazie,

par le maire Jean-Luc Deroo, le docteur Sulman, vice-président de la communauté juive de France,

en présence du dernier déporté halluinois Pierre Desmedt et des jeunes du conseil municipal.

Pierre Desmedt, en pénétrant le premier dans ce nouveau square, eut ces quelques mots :

« Je n’aurais jamais cru en 1945, que je serais là aujourd’hui ! ».

Assis, Pierre Desmedt, dernier déporté halluinois, écoute le discours du Maire Jean-Luc Deroo.

(Photo DD 12179 n° Img 183)

"Ce square des déportés est là maintenant dans notre ville

ornementée d’une statue posée là afin que nul n’ignore qu’à ce drame,

il y a des causes contre lesquelles il faut se battre." a justifié le maire Jean-Luc Deroo.

Discours du Docteur Sulman, Vice-président de la Communauté Juive de France,

en présence du Maire d'Halluin et de Pierre Desmedt (assis).

(Photo DD 12180 n° Img 189)

Le Docteur Sulman a lui aussi rappelé "Qu’il restait du travail à faire en France pour combattre le racisme, les discriminations et surtout l’antisémitisme."

Devant les jeunes élus du conseil municipal des enfants et des jeunes, le représentant de la communauté juive a rappelé l’importance de l’éducation pour mener à bien ce combat contre l’exclusion. Ce square des déportés est un appel à la vigilance.

Statue de l'artiste Jean-Benoît Hannecart, dévoilée le Dimanche 25 Avril 2004.

(Photos DD 12128 n° Img 055)

« Ils sont nombreux ces lieux où l’homme barbare a fanatisé sa barbarie, où l’homme raciste a assouvi sa domination, où la folie a planté ses racines ». a insisté le Maire d’Halluin.

La ville d'Halluin avait fait appel à l'art, au sculpteur Jean-Benoît Hannecart, de Maubeuge. C'est lui l'auteur de la statue qui trône désormais à l'angle des rues du Cardinal Liénart et Jean Fiévet. Un petit espace vert inattendu pour le passant qui déambule au hasard des ruelles. Une grande sculpture qui le saisit sur le champ.

Une femme altière, se dresse vers la lumière une colombe à la main. La liberté. Mais à ses pieds, trois personnages, sans visage, se tiennent la main, unis par l'espoir et dans la souffrance. "Ces trois personnages, autour de la femme, c'était une manière pour moi de symboliser la famille. Je voulais qu'on se souvienne que ce sont des familles entières qui ont disparu dans les camps. Par la volonté d'un suel homme, un barbare" explique l'artiste.

Cette famille s'élève vers le ciel. Mais en même temps, elle repose sur un bloc en pierre bleue, socle macabre. "Le socle c'est la montée du nazisme, les têtes de mort, les casques, la croix gammée. Je voulais montrer un parallèle entre les victimes et leur bourreau".

"Un noeud est apparu dans le bois juste sur le front de la femme. Pour moi c'est un symbole. Le bois a voulu dire que l'histoire recommence toujours dans l'horreur".

Trois ans après cette inauguration, Pierre Desmedt (décédé en 2005) n'est plus là,

mais son nom et son souvenir seront à jamais gravés dans la pierre, ainsi que onze autres Halluinois.

Inauguration le Dimanche 29 Avril 2007 du :

"Square Pierre Desmedt et aux Déportés Halluinois".

(Photos DD 12130 n°Img 057)

en 2007... Inauguration :

"Square Pierre Desmedt

et aux Déportés Halluinois".

C’est la Coupole, centre d’histoire et de mémoire du Nord Pas-de-Calais, qui a fourni cette liste des Déportés au départ d’Halluin. La municipalité donnera le nom du dernier résistant halluinois déporté à ce square situé à l’angle de la rue Jean Jaurès et de la rue Cardinal Liénart, afin de transmettre le souvenir de l’inacceptable.

Cette seconde inauguration se déroula lors d’une cérémonie officielle

le dimanche 29 avril 2007, à l’occasion de la Journée nationale des déportés.

Inauguration le Dimanche 29 Avril 2007 :

du "Square Pierre Desmedt et aux Déportés Halluinois".

(A gauche, Blaise Bonneville, et à la droite du Maire Mme Pierre Desmedt).

(Photo NE DD 12124 n° Img 996)

Marie-Thérèse Desmedt, sa veuve très émue, Blaise Bonneville, son petit-fils,

et Jean-Luc Deroo maire ont dévoilé la stèle en marbre portant ces mentions :

Le Maire d'Halluin et Mme Pierre Desmedt dévoilent la plaque des Déportés Halluinois.

(Photo NE DD 12125 n° Img 997)

«Square Pierre Desmedt (1914-2005) Aux Déportés Halluinois »,

suivis des noms de onze Halluinois déportés en camp de concentration :

André Desreveaux, Gilbert Dubois, Ernest Feys,André Ottebaert,

Emile Persyn,Robert Tonnoir, Julien Van Eetvelde, Edouard Van Hoof,

Hilaire Vanwymelbeeke, Léon Verstraete, Alexandre Veyrie.

Le maire d’Halluin a rappelé qu’il faut toujours avoir en mémoire le sacrifice des déportés :

« Leur sang versé, leurs forces anéanties, ils sont tous dans notre refus des totalitarismes, des fondamentalismes, dans notre refus de l’intolérance… »

De son grand-père, Blaise Bonneville ajoutait :

« Il a connu le meilleur comme le pire de l’homme. Mais toujours il se remémorait de grands moments d’amitié ».

Une leçon d’humanisme qui, selon Thérèse Desmedt resterait hélas lettre morte :

« Nous sommes là pour le devoir de mémoire, mais je ne crois pas tellement à son efficacité. Un nouvel évènement en chasse un autre. On voudrait que ça n’arrive plus, mais hélas l’histoire se répète ».

Jean-Luc Deroo Maire, Blaise Bonneville et Mme Pierre Desmedt.

(Photo Mairie DD 12134 n° Img 090)

Daniel Delafosse rappelle qu’il souhaitait déjà, dans un courrier adressé au Maire d’Halluin en date du 19 avril 2006, que le nom de Pierre Desmedt soit attribué au square des déportés. Cet halluinois, depuis 1995, avait participé à plusieurs reprises au travail de mémoire relatif au parcours de déporté de Pierre Desmedt. Et Daniel Delafosse de conclure :

« Je remercie, Monsieur le Maire, d’avoir concrétisé ce vœu, et d’avoir associé les onze autres déportés halluinois à cette émouvante commémoration. Mes remerciements vont également à notre regretté Pierre Desmedt qui n’a jamais cessé de témoigner, afin que nul n’oublie ! ».

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Drapeau des Déportés - Avril 2012 - Monument aux Morts Halluin (Centre).

(Photo DD 12175 n° p1040247)

Il ne suffit pas de commémorer. Le travail de mémoire est un objet si fragile. L'horreur est à nos portes, comme nous le montrent sans cesse des événements plus ou moins récents comme nous l'avons vu au Rwanda, en Bosnie, en Irak, et actuellement en Afghanistan, en Libye ou en Syrie...

(Photo Mairie DD 12181 n° Img 194)

Prix Nobel de la Paix en 1986, Elie Wiesel fut déporté à 15 ans à Auschwitz et Buchenwald. Il n'a cessé de chercher à témoigner, dans une oeuvre riche d'une vingtaine de livres, sur la barbarie des camps, mais s'est sans cesse heurté à l'impossibilité douloureuse de dire l'indicible.

Il disait en 1994 : "Nous tous qui avons vécu cela, qui sommes témoins contre notre gré, qui n'avons pas choisi notre destin, nous devons témoigner. Mais l'on peut aussi témoigner en ne disant rien ; en disant : voilà, j'ai vécu cela, mais je refuse de le mettre en paroles. Si je pensais que mon silence pouvait avoir une portée, je me tairais. Mais j'ai préféré le langage, pour empêcher l'oubli".

"Pas seulement empêcher l'oubli pour prévenir un retour à la barbarie, mais aussi parce que l'oubli, c'est le gouffre".

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