Anciens combattants,résistants,prisonniers.
Une délégation d'anciens combattants de l'UNC Halluin,
après une cérémonie religieuse (Années 1950/60).
1er rang à l'extrême gauche : Jules Menet.
(photo n° 3518)
Jules Menet…
L’Halluinois aux diverses « casquettes » !
Né à Halluin, le 20 janvier 1905, Jules Menet est décédé le 22 juin 1974, dans sa 70ème année.
Ancien propriétaire du célèbre café halluinois « Aux Vieux Amis » de 1930 à 1974, où de nombreuses associations tenaient leur siège, Jules Menet était une figure marquante de la vie commerciale et associative halluinoise.
Situé rue Gustave Desmettre, ce commerce, durant plusieurs décennies, resta une véritable institution pour les très nombreux halluinois et multiples associations qui le fréquentèrent.
Au moment de la disparition de celui qu’on appelait tout simplement Jules, on pouvait notamment lire ceci dans la presse locale :
Trop tôt pour beaucoup de monde, M. Jules Menet s’en est allé… Depuis plusieurs mois, on craignait pour sa santé, mais faisant preuve d’une force de caractère, il surmontait les épreuves avec un courage exemplaire.
On l’a vue ainsi une dernière fois, dans une manifestation publique, à la réception offerte aux mamans décorées, par l’Union des familles, dont il était le trésorier.
Il était aussi et surtout, le président des Anciens des armées d’occupation, de la Philharmonie Concordia et de l’Association des donneurs de sang.
Le titre qui reflète sans doute le mieux l’homme, c’est « patron des Vieux Amis »… Tout un programme que Jules Menet remplissait à la perfection.
A 69 ans, cet Halluinois à part entière ne laissera que des amis, on en conviendra en lisant ci-après ses « états de service », outre ceux déjà cités :
Ancien combattant prisonnier et évadé de guerre, membre de l’U.N.C., vice-président des anciens d’Afrique du Nord, membre de la Lyre Halluinoise, de la commission de l’amicale des anciens sous-officiers, vice-président de la commission administrative de l’hospice et médaille d’or avec étoile des donneurs de sang bénévoles.
13/7/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Célébration Franco-Belge d'anciens combattants,
avec retraite aux flambeaux vers Bruxelles le 22/11/1960.
Portant le flambeau, le Commandant Pierre Létuvé.
(photo n° 2084)
Le décès de Monsieur Pierre Létuvé,
Commandant honoraire des Douanes.
M. Pierre Létuvé Commandant honoraire des Douanes, qui avait exercé à Halluin, est décédé le mardi 13 mai 2008, dans sa 97ème année.
Lors des élections municipales de mars 1977, il s’était présenté à la tête de la liste intitulée « L’Union pour Halluin » face à la liste « Union de la gauche » de M. André Bulot et celle de « Halluin-Demain » du maire sortant M. Albert Houte réélu dès le premier tour.
M. Pierre Létuvé était Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Ancien prisonnier de guerre Offlag X.B., il avait reçu la Croix de guerre et la Croix du Combattant ainsi que la Médaille d’honneur des Douanes et la Médaille de la Jeunesse et des Sports.
En mai 1998, ses compagnons du Rassemblement pour la République lui ont rendu hommage, lors d’un repas, pour ses cinquante années de fidélité au Général de Gaulle.
C’est M. René Schmidt qui, à cette occasion, a raconté la vie de celui qui " dès juin 1940, était un fervent adepte du Général de Gaulle", et dont le « soutien n’a jamais été défaillant » notamment en 1944 et en 1958.
« Précocité et fidélité » ont marqué selon lui la vie de ce Picard originaire d’Abbeville : il est en effet entré à 19 ans dans l’administration des Douanes pour ne plus la quitter jusqu’à son départ en retraite.
Il a ainsi eu plusieurs promotions au gré desquelles il a travaillé à Bousbecque, le Havre, Yport, Calais et Halluin à partir de 1950.
C’est assez jeune aussi, à 20 ans, qu’il a épousé celle qui, aujourd’hui décédée, fut durant 64 ans sa compagne.
Le conseiller municipal René Schmidt a ensuite évoqué en détail le gaullisme de Pierre Létuvé : « les sigles passèrent, qu’ils fussent RPF, UDR ou RPR, il ne changera jamais d’opinion ».
Mais il s’est surtout attardé sur la période de la 2ème Guerre mondiale. Mobilisé en 1939, Pierre Létuvé, lieutenant, puis capitaine, a été fait prisonnier en mai 1940 du côté de Blériot Plage, et emmené en captivité dans un camp d’officiers en Basse-Saxe, d’où il ne sortira pas jusqu’à sa libération en 1945.
C’est dans le camp, à la lecture des journaux nazis, qu’il a appris l’existence du Général de Gaulle et a repris espoir, quand nombre de ses codétenus affichaient encore leurs convictions pétainistes.
A son retour d’Allemagne, découvrant ses deux maisons d’Abbeville et de Calais rasées, il a dû repartir de zéro. C’est dire si en cette année 1998 il mène une retraite bien méritée à 87 ans !
A l’issue de cet hommage mérité, un cadeau a été remis à M. Pierre Létuvé : le livre d’Alain Peyrefitte, ancien ministre de De Gaulle et académicien « C’était De Gaulle ».
Après que Christian Vanneste a mis en avant cet « exemple de fidélité et de constance en ces temps troublés », Pierre Létuvé, très touché, a remercié tous ses amis. « Gaulliste je suis, gaulliste je resterai », a-t-il affirmé.
La célébration des funérailles se déroula le Lundi 19 mai 2008 en l’église Saint Hilaire à Halluin. Une bénédiction eut lieu en l’église de Pendé (Somme) le même jour à 15 h. suivie de l’inhumation au cimetière dudit lieu dans le caveau de famille.
2/1/2011.
Une cérémonie au Monument aux Morts, le 24/2/1974,
en souvenir de Verdun, avec M. Auguste Doléans (photo ci-dessus).
Porte drapeau AFN (1ère photo) tenu par Bernard Beaurieux,
Croix de Guerre en Algérie.
(photos n° 1977-1978)
Photo de Henri-France Delafosse : Combattants français
dans une tranchée - Bataille de Verdun 1916.
(Photo DD 22823 n° Img 293)
Citation de Henri-France Delafosse :
« Nous agaçons, parfois, avec nos revendications, avec nos défilés, avec nos décorations, mais nous devons continuer à être les témoins du devoir accompli, nous devons continuer à élever une protestation contre le péché du monde que sont les guerres, nous devons continuer à être un reproche contre l’oubli et l’ingratitude ».
Ancien Poilu Halluinois.
« Les cérémonies du 11 novembre n’ont pas pour but de célébrer une victoire, mais bien de se souvenir des sacrifices inouïs qui ont été acceptés pour la défense du pays. C’est la commémoration des morts et du sentiment national ».
1/12/2010.
- Guerre 14/18 - 50ème anniversaire de l'UNC à Halluin, en 1968.
- Banquet,assemblée de l'UNC Halluin, 1954 (H.F. Delafosse et la Banque).
- Assemblée générale Veuves de guerre, après 1945 (Halluin renaît après la Libération).
- Repas d'anciens combattants belges et français en 1954 (Le télégramme de De Gaulle aux halluinois).