Evénements politiques et sociaux majeurs
Le premier Foyer Démocratique, rue de Lille.
L'EPI... aujourd'hui.
(photo n° 3482)
Le Foyer Démocratique... Historique.
Le Foyer Démocratique, rue de Lille, est inauguré en 1921. On voit sur cette photo le tenancier du foyer Henri-Boonaert en blouse blanche. Un jeune homme tient une queue de billard.
Au rez-de-chaussée, on trouvait une salle de billard, de loisirs et de lecture, et une caisse d'épargne populaire, "La Ruche".
A l'étage, le Syndicat Libre avait ses bureaux, ainsi que l'Epi et la mutuelle "La Prévoyance".
Le grenier servait aux réunions syndicales. Très vaste, il abritait aussi la section dramatique Rerum Novarum, dont les pièces de théâtre faisaient salle comble certains dimanches.
11/2/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Une fête du travail à la Maison des Syndicats Libres en 1936.
(photo n° 2968)
La Maison des Syndicats Libres... Historique.
Inaugurée le 15 Mai 1927, celle-ci abritait toutes les organisations ouvrières chrétiennes d'Halluin et succédait au Foyer Démocratique.
On y trouvait le siège des syndicats et des groupes culturels, et une mutuelle. Le café servait à des conférences-débats et à des soirées chantantes.
A l'étage, une salle servait également aux conférences, au cercle d'études Léon XIII, de bibliothèque et de lieu de répétition pour l'Harmonie des Travailleurs.
Dans les année 1930, les Halluinois habitués des lieux avaient pour nom : Albert Dewailly ,Emile Decotegnie, Victor Montagne, l'abbé Eugène Catry, Arthur Houte, Jules et Gustave Verkindère, Joseph Declercq, Henri Parmentier, Albert Myngers, Jeanne Saint-Venant, Marie-Jeanne Montagne, Marie-Louise Losveldt et d'autres membres notamment de la JOCF.
"La Prévoyance", fondée le 11 Février 1853, y trouva son siège dès l'ouverture.
En présence de Guy Henant député de la Mayenne
photo Jeanne Saint-Venant
BD16386
11/2/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
L'affluence à "La Maison du Peuple" au temps d'Halluin "la Rouge" (1919-1939).
(n° Img 731)
La « Maison du Peuple » d’Halluin,
inaugurée le 26 Juillet 1914.
C’est dans un exemplaire du journal « Le Réveil socialiste » paru le 4 Juillet 1914, que l’on évoque l’inauguration de la « Maison du Peuple » d’Halluin. L’article était signé V. Vandeputte :
« C’est le 26 juillet qu’aura lieu l’inauguration de la Maison du Peuple… En même temps seront inaugurés deux nouveaux drapeaux, celui de la Bourse du Travail et celui de la section du Parti.
Ce temple ouvrier et socialiste est l’œuvre de la vaillante coopérative La Fraternelle. Pour édifier ce temple, cette maison du prolétariat organisé, il a fallu beaucoup d’initiative et d’entreprise.
La coopérative La Fraternelle a été fondée en 1903 avec un bon noyau de camarades dévoués et décidés… Halluin est une ville où fourmillent les gros bonnets réactionnaires et lesquels ne négligent rien pour contrecarrer le développement des organisations et pour briser ou étouffer tout mouvement prolétarien.
Malgré les nombreuses difficultés, la coopérative La Fraternelle a pris un essor toujours plus considérable. Son chiffre d’affaires qui était de 39.000 F en 1904 est passé à 167.OOO F en 1913.
Avec elle, les autres organisations ont pris aussi une extension et de nouveaux syndicats furent créés. Ces diverses organisations qui avaient besoin d’être convenablement logées pour leur fonctionnement et leurs divers services indiquaient à la coopérative la nécessité d’édifier une Maison du Peuple.
Réaliser cette œuvre ne fut pas chose facile ; Bientôt vint l’idée de faire une émission d’obligations pour un certain capital. Après quelques années d’efforts, les obligations furent placées et le capital atteint.
Tous les militants étaient satisfaits de voir leurs efforts couronnés de succès et les travailleurs organisés étaient heureux d’avoir enfin une Maison du Peuple si longtemps attendue et désirée.
Ce résultat atteint, la coopérative voulait construire quelque chose de beau, sans luxe, mais une construction moderne, pour montrer aux travailleurs, et aux bourgeois surtout, que les socialistes ont le goût de l’art et de l’esthétique.
Pour ce travail d’architecture, La Fraternelle s’adressa au camarade G. Faquerre architecte à Mons-en-Baroeul…
Cette maison du peuple réalisée par la collaboration de tous les travailleurs organisés est l’asile de toutes les organisations, la maison commune de tous les travailleurs où ils peuvent à la fois se réunir pour combiner les moyens de lutte pour la défense de leurs intérêts et pour se distraire.
La maison du peuple, c’est le quartier général où sont logées les organisations qui prennent la défense des intérêts économiques et politiques de tous les exploités ; les éternels sacrifiés du capitalisme.
C’est en un mot, la caserne du peuple où on organise et éduque les ouvriers afin de lutter contre tous les maux sociaux et travailler à l’avènement d’une société meilleure… ».
Cette maison du peuple fut construite car le local de la rue Saint-André devenait trop exigu à quelques pas de là. Le nouveau bâtiment comprend un café et divers bureaux au rez-de-chaussée et, au premier étage, une salle des fêtes avec scène et balcon.
Sur le fronton, l’allégorie d’une cité industrielle d’où émergent les cheminées, éclairée par les rayons d’un soleil radieux.
Le syndicat CGT (Confédération Générale du Travail)
pose devant la Maison du Peuple, rue G. Péri.
De gauche à droite : Henri Bonte, André Lemonnier, Daniel Seynaeve, Robert Casier,
Edmond Noppe, Oscar Bekaert, x, Paul Verheu, Georges Maenhout, Marcel Devriese,
Victor Dehaene, x, Bernard Vandewalle, Léon Destoop, et assis Hervé Nuyttens.
(photo n° mai)
Cette maison abrita le siège du Parti Communiste, le syndicat C.G.T.U., la Mutuelle et la coopérative « La Fraternelle » qui géra une épicerie et une boulangerie.
D’autres organisations siégèrent également : la symphonie « La Prolétarienne », l’harmonie « La Fraternelle », le football avec le « Sport Ouvrier », la gymnastique avec « L’Avant-Garde », le Cercle Dramatique et les « Enfants de Jaurès », ensemble sportif et musical de fillettes.
Depuis plusieurs années, la Maison du Peuple a fait place à un cabinet médical.
NE.31/08/1975.BD11854
Commentaires sur Facebook :
Laurent d'Halluin toute ma jeunesse, jétais le plus jeune musicien de l'harmonie
Francine Vanoverberghe Un grand merci Daniel
.Dans les années quatre vingts , malgré une très large souscription auprès des militants et sympathisants, destinée à acheter ce bâtiment symbolique, nous n'avons pu rivaliser avec les agences immobilières lors de la vente aux enchères !
Quand nous sommes revenus du Palais de justice , porteurs de la mauvaise nouvelle...quelle tristesse et déception chez toutes celles et tous
ceux qui"avaient fait un rêve "
Quelques années plus tard ,la mairie devenait propriétaire de l'EPI et du cercle St Joseph qui eux ont connu un autre destin.
Quelle perte pour le patrimoine halluinois d'autant que la Maison du Peuple recelait de nombreuses archives qui n'ont pu être récupérées !
Serge Detaevernier Francine Vanoverberghe et oui Francine, l'un de mes plus beaux souvenirs ?c'était la venue du Grand Monsieur qu'était Fernand Grenier, j'ai vu pour la 1ère fois, mon Grand Père, Gérard, pleurer, ils étaient de très grands Amis, ça reste gravé dans ma mémoire, sans t'oublier, bien sûr et Jean Christophe, j'ai toute une liste bien sûr, dont je rappelle les noms lors de discussions sur les réseaux, j'ai d'ailleurs toujours autant de mal de passer devant ✊✊✊tant de souvenirs ont marqué ma vie ✊?
Francine Vanoverberghe Serge Detaevernier Oui,j'ai vu Fernand Grenier , que connaissait mon beau père ,à la fête de l'Huma où on avait bcp discuté.C,était une sacrée pointure !!
Daniel Delafosse à F. Vanoverberghe : Merci à vous de nous faire part de cette souscription (que je ne connaissais pas)… un geste assurément fort qui aurait mérité plus d’attention et surtout une autre issue !
Comme vous, je regrette l’abandon de ce patrimoine, partie intégrante d’Halluin « La Rouge » de 1919 à 1939 et période inoubliable de notre histoire locale… Notre petite commune dont on parlait jusqu’à Moscou… Rappelons que je journal l’Humanité a traduit plusieurs articles de la Pravda dans lesquels Halluin était glorifiée
Seule consolation, le bâtiment a très peu changé extérieurement et surtout n’a pas été démoli…comme, tristement, le sort d’autres édifices attachés à l’histoire de notre patrimoine.
Francine VanoverbergheDaniel Delafosse
Je venais d'arriver sur Halluin lorsque se sont déroulés ces tristes événements.
Je n'ai peut être pas saisi, en tant que nouvelle secrétaire de la section du PCF, à la fois le drame que cela représentait pour tous nos anciens camarades, ni toutes les opportunités .
Certes, notre souscription avait récolté une belle somme, certes nous étions aussi conseillés et soutenus par un avocat.
Il nous a représentés à la vente aux enchères et devant notre détresse n'a accepté que des honoraires symboliques.
(Je ne le remercierai jamais assez !)
Mais n'y avait il pas d'autres portes auxquelles frapper?
Je suis persuadée et vous en êtes la preuve, que cette grande page d'Histoire, pouvait, au delà de toute idéologie, être chère à de nombreux habitants de notre ville.
Il est trop tard pour des regrets,mais au nom de mes camarades et en mon nom propre, je vous remercie de nous avoir rendu cet hommage en publiant vos précieux renseignements.
Daniel Delafosse Francine Vanoverberghe Votre bienveillance me touche sincèrement, grand merci à vous.
26/1/2011 - 4/10/2019
Commentaire et Photos : ARPHalluin - Presse - Daniel Delafosse
Années 70/80 - Réception en Mairie des corps constitués -
ici une photo de l'assistance.
photo n° 2447
M. Eugène Descamps, Secrétaire Général
du Syndicat CFTC, puis de la CFDT,
présent à une session d'études de la JOC au Colbras,
(ici, anciennement devant l'entrée de la salle d'oeuvre,
actuellement salle Pierre Declercq).
(photo n° 3052)
Années 1920/1930. L'équipe des militants du cinéma Familia,
et de la gestion de la Maison des Syndicats Libres.
De gauche à droite : Henri Boonaert, (?), Michel Coorevits, G.Verbecke,
Jules Vervaecke, Julien Nollet,Victor Desplanque, Victor Montagne,
Jules Evrard, Julien Lahousse, Wallaeys, Henri Parmentier ,Albert Myngers.
(photo n° 2988)