Sur la Lys, certaines péniches ont fait leur choix,
en insérant le lion d'Halluin au drapeau belge...
(Photo DD 20152 n° P1170805)
... ce 31 Mars 2014 sous le pont de Menin (B).
(Photo DD 20153 n° P1170806)
Un nouveau Traité pour le territoire des Baraques... ?
Alors qu'aucune liste n'en a parlé lors de cette campagne municipale qui vient de s'achever...
Au sein du microcosme politique halluinois, il se mumure, depuis un certain temps, qu'une des premières mesures prises par la nouvelle Municipalité serait d'étudier avec la Ville de Menin (B), la possibilité de revoir le tracé entre les deux communes frontalières, afin que le quartier "Les Baraques" retrouve ses origines halluinoises !
Bien entendu, il faudra assurément plusieurs mois voire des années avant que les gouvernements français et belge entérinent ce projet, par la signature d'un nouveau traité, et le rétablissement du quartier "Les Baraques" au sein du territoire d'Halluin.
Cette nouvelle, si elle se concrétise, serait un véritable "tsunami économique" et le miracle tant espéré pour une relance véritable et durable du commerce local.
Si la population meninoise sera certainement partagée pour qu'un tel accord soit conclu, les premiers signes sont apparus, hier à la frontière, sur quelques péniches qui arboraient fièrement le drapeau belge.. rehaussé du fameux lion halluinois !
Est-ce un signe positif pour une solution pacifique et favorable à Halluin... Demain est un autre jour !
Rappel Historique...
Quand les "Baraques" étaient Halluinoises...
Tous les Halluinois connaissent les Baraques à Menin (Belgique), on y vient de tout le Nord Pas-de-Calais. Savez-vous que le territoire des Baraques a longtemps été halluinois ?
Ainsi l’église du bourg d’Halluin se trouvait dès 1101 dans ce qui est la rue de Mouscron et le château des seigneurs d’Hallewijn entre le rond-point de la rue de Mouscron et la Lys.
Halluin est française depuis le traité d’Aix-la-Chapelle en 1668. Le roi Louis XIV est reçu à Halluin en 1670, avec un arc de triomphe rue de Lille, gerbes de fleurs offertes par les jeunes halluinoises, etc.
En 1686, Louis XIV, qui s’est emparé de Menin, demande à Vauban d’y construire une citadelle. Pour cela il faut démembrer le territoire d’Halluin, afin de pouvoir installer un poste avancé sous forme de cornet.
L’église d’Halluin est démolie et reconstruite à la place de l’actuelle église Saint-Hilaire. Cent quarante propriétés sont déplacées et indemnisées. Des baraques en planche, seules constructions autorisées près d’une place forte, seront ensuite installées sur le territoire rasé.
Notons quelques noms de familles déplacées : Ghesquière, Lehoucq, Vandendriessche, Marhem, Mahieu Maertens, Delvoye Libert, Deleporte, Delaousse, Delaoutre, Lemaistre, Bataille, Ketele, Sint Venant, Vuylsteke, Lambelin, Mille, Lecomte, Danset, Roussel, Vanoverschelde, Odou. Le reste du bourg, non démembré, sera désigné par Vieux Bourg, et le nouveau centre par Bourg.
Ce n’est pas fini, car en 1779, le traité des limites entre la France et l’Autriche donne un nouveau morceau d’Halluin à Menin, afin de permettre d’établir la chaussée Menin-Mouscron. Il est d’abord appelé Halluin-Nord, puis Hameau du Cornet.
Le seigneur et baron d’Halluin est alors le duc d’Orléans. Son fils deviendra roi des Français en 1830, sous le nom de Louis-Philippe.
Le tracé actuel de la frontière a été établi lors du Traité de Courtrai le 28 mars 1820. L'État français et le Royaume des Pays-Bas consentent alors à ce que la Lys appartienne aux deux états depuis d'Armentières à Menin.
1/4/2014
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
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