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(Doc DD 33610  n° Img 010)

 

A Rethondes, où ils se sont rencontrés, les délégués des puissances belligérantes viennent de signer l'armistice.

Celui-ci, conclu pour trente-six jours, est solennellement annoncé aux troupes : sur le front, le clairon sonne enfin le "cessez-le-feu" tant attendu, tandis que le maréchal Foch s'apprête à regagner Paris. La seule photographie qu'il ait tolérée de ce moment historique le montre à cet instant, devant le wagon de l'armistice.

Au pied de celui-ci, de gauche à droite, on reconnaît l'amiral Hope, le général Weygand, l'amiral Weymiss, le maréchal Foch et le capitaine de vaisseau V. Mariott. 

 

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(Doc DD 33611  n° Img 011)

 

En ce jour historique, Philippe Pétain rédige le dernier et grave communiqué ci-cotre destiné à la presse. Il le conclut néanmoins d'un alerte : "Fermé pour cause de Victoire."

 

 Traité de Versailles de 1919... Historique. 

 

Le 18 janvier 1919 s’ouvre le Congrès de Versailles. Si 32 pays participent à cette réunion, en fait seuls les « 3 grands » (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France) vont y jouer un rôle réel.

 

Les vainqueurs ont officiellement quatre objectifs : tout d’abord, que l’Allemagne reconnaisse que c’est elle qui a provoqué la guerre ; ensuite, qu’elle paye des dommages de guerre et que son ancien empire colonial, ainsi que celui de son allié Turc, soit supprimé (au profit de la France et de l’Angleterre) ; que, pour éviter à l’avenir de tel conflit, on crée une Société des Nations et enfin, le dernier objectif ne concerne pas l’Allemagne, mais la peur du bolchevisme.

Alors que les Etat-Unis et la Grande-Bretagne souhaitent des sanctions modérées contre l’Allemagne (trop l’affaiblir serait perdre un bon client), la France, soutenue par la Belgique et l’Italie, estime que l’Allemagne doit payer. Français et Belges ont une partie de leur territoire ravagé, notamment, pour la France, ses deux départements les plus industrialisés (Nord et Pas-de-Calais). La thèse française l’emporte, mais Anglais et Américains parviennent à faire atténuer les conditions les plus dures. Ce qui fera écrire à l’historien Jacques de Bainville que le texte est « trop dur pour ce qu’il a de mou et trop mou pour ce qu’il a de dur ».

 

En ce qui concerne la Société des Nations, dont la constitution repose sur le mythe de la Paix, deux thèses s’affrontent. Celle du Français Léon bourgeois, qui demande la création d’une force internationale capable de faire respecter la paix, et celle de Wilson qui estime que la sanction morale sera suffisante.

 

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Ce document d'époque, représente la place d'Armes à Versailles, le jour de la signature du traité,

envahie par une foule de curieux que contient une double rangée de cavaliers.

(Doc DD 33609  n° Img 008)

 

Le traité de paix signé le 28 juin 1919 avec les plénipotentiaires allemands dans la Galerie des Glaces du château de Versailles prend acte de la fin des monarchies en Allemagne et de l'établissement d'un régime républicain décentralisé. Il impose à Berlin une réduction de son armée à 100.000 hommes seulement et des réparations financières colossales que le vaincu est bien incapable de fournir.

L'Alsace et la Lorraine du nord font retour à la France. La Pologne est reconstituée sur le dos de l'Allemagne et de la Russie communiste, de même que d'autres petits États : Finlande, Lituanie, Lettonie, Estonie. L'Autriche-Hongrie laisse place à une petite république autrichienne germanophone, à laquelle il est expressément interdit de s'unir à l'Allemagne, ainsi qu'à une Hongrie indépendante et à une Tchécoslovaquie enclavée en Allemagne.

La Serbie s'agrandit de provinces autrichiennes et devient bientôt la Yougoslavie... L'Italie, amère, reproche aux Alliés de ne pas avoir récompensé son entrée dans la guerre (au demeurant peu efficace) par des concessions territoriales aussi étendues que prévu.

L'empire ottoman, qui ne possédait plus en Europe que sa capitale, Istamboul, et son arrière-pays, perd ses possessions arabophones: Syrie, Irak, Liban, Transjordanie et Palestine. La Turquie proprement dite, peuplée majoritairement de Turcs, est sauvée de la disparition grâce à la poigne d'un général, Moustafa Kémal.

Au total, pas moins de quatre empires sont rayés de la carte : Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie et Turquie. Les petits États qui prennent leur place apparaissent aussi chétifs que vindicatifs. Aussi de nouveaux conflits sont-ils en germe dans les traités de paix ainsi que l'a fort bien montré l'historien Jacques Bainville, dès 1920, dans Les conséquences politiques de la Paix.    

 

Halluin en 1919 00015

Un groupe de soldats en 1919, dont quelques halluinois.

(ARPH DD 33612  n° hal)

 

 Voir aussi... cliquez ci-dessous : 

Guerre 14/18 - Un Wagon en Gare d'Halluin (Le Wagon de l'Armistice... Historique).

Guerre 14/18 : Halluin - Rethondes... Armistice - Réconciliation (Novembre 1918-2018).

Guerre 14/18 - Défilé des Zouaves Paris 1919 (Chanson "La Marche des Zouaves").

 Cérémonie 100ème Anniversaire suite et fin 8/8 (11 Novembre 1918-2018).

Cérémonie 99ème Anniversaire 11 Novembre 1918 - 2017 (fin 2/2).

Cérémonie 99ème Anniversaire 11 Novembre 1918 - 2017 (1/2).

 

7/12/2010 - 10/11/2019

Commentaire et Photos : ARPH - Documentation - Daniel Delafosse