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01887

Le Monument aux Morts, rue de Lille, Halluin.

 Dessin de M. Firmin Gobert.

(photo n° 1887)

 

Les Données Clés.

 

Les belligérants

 

Trente-quatre pays participent à la Première Guerre mondiale. D’un côté, le camp des Alliés (trente pays, dont la France, l’Angleterre, la Russie, le Canada, les Etats-Unis). De l’autre, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Turquie, la Bulgarie.

 

Les dates

 

Début de la guerre : le 28 juillet 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. L’Allemagne déclare ensuite la guerre à la Russie (le 1er août) et à la France (le 3 août). 

Fin de la guerre : après 1 561 jours de guerre, l’armistice de Rethondes (Oise) est signé le 11 novembre 1918 entre 5 h 20 et 5 h 30, dans un wagon-restaurant aménagé en salle de réunion.

 

Dans le monde

 

70 millions hommes de toutes nationalités ont été mobilisés ; 8,5 millions de soldats sont morts. 

Morts civils : 13 millions dont 1,5 million en Arménie, 6 millions à cause des famines et des déportations, 4,7 millions de la grippe espagnole (en 1917  et 1918).

 

En France

 

1,4 million de militaires sont morts. 

210 000 civils ont péri à cause de la guerre (auxquels s’ajoutent 400.000 morts de la grippe espagnole). 

50 900 condamnations ont été prononcées par le conseil de guerre, dont 2 300 condamnations à mort. 550 soldats ont été fusillés.

 

Après la guerre, on comptait 600 000 veuves et 700 000 orphelins. 

Autre conséquence de la guerre : 15 000 blessés de la face (appelés les « Gueules cassées »). 

En 2008, il ne reste plus aucun « poilu » en France (68 vivaient encore en 2001, 142 en 2000). 08, il ne reste plus aucun « poilu » en Frce (68 vivaient encore en 2001, 142 en 2000).

 

Les territoires

 

Après 1918, l’Allemagne perd un huitième de son territoire et 10 % de sa population de 1914. 

L’Alsace et la Lorraine repassent à la France.

 

 

Les Lieux de Mémoire

 

- Centre européen de la paix, à Souchez (Pas-de-Calais).  

- Parc commémoratif canadien à Vimy. 

- Musée vivant 14 – 18 de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais). 

- Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme). 

- Le Mémorial de la clairière de l’armistice à Compiègne (Oise). 

- La Caverne du dragon, à Oulches-La Vallée-Foulon (Aisne). 

- La Toue de l’Yser, à Dixmude (Belgique). 

- In Flanders Fields Museum, Ypres (Belgique).  

 

Nord  - Pas-de-Calais – Aisne – Somme :

1.380 Cimetières et 15 Mémoriaux :

 

Sous ce joli gazon, c’était l’enfer…

 

Quarante cinq mille rosiers, dix-huit mille arbustes, huit mille bulbes, quatre cents arbres… Chaque année, la Commonwealth War Graves Commission, basée au sud d’Arras, se met en quatre pour soigner les 1380 cimetières et 15 mémoriaux dont elle a la responsabilité dans le Nord - Pas-de-Calais et la Picardie…

 

Depuis la fondation de la commission par Fabian Ware, les Britanniques accordent une très grande importance à l’entretien des lieux du souvenir. Les 420 personnes employées à Beaurain (80 % pour les espaces verts, 15 % pour les ouvrages en pierre) observent scrupuleusement les règles édictées depuis l’origine dans les gros cahiers de consignes. Ce sont les jardiniers d’un immense souvenir.

 

Ah ! la Grande Guerre ! Horriblement grande ! Côté français, un bilan terrifiant : 1.300.000 tués. Mais à ces hommes et femmes « morts pour la patrie »,  célébrés sur les places de nos villes et villages, il faut ajouter ces centaines de milliers de soldats venus parfois du bout du monde, pour être fauchés dans la fleur de l’âge entre 1914- 1918, à Fromelles ou sur le Chemin des Dames, à Vimy, Bullecourt ou Albert… 744 000 Britanniques, 55 000 Australiens, 60 000 Canadiens.

 

Mais aussi des Chinois, des Néo-zélandais, des Japonais ! Le sacrifice de toute une génération a laissé des traces dont les cimetières sont l’expression terriblement silencieuse : sous l’impeccable gazon de ces cimetières, ce fut l’enfer.

 

Nord : 410 cimetières, comprenant les sépultures de 64 490 soldats du Commonwealth. Trois mémoriaux à Louverval (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Cité Nonjean (Nouvellez-Zélande) et Dunkerque (Royaume-Uni et Inde) pour 11 610 soldats dont les corps n’ont pas été retrouvés ou identifiés.

 

Pas-de-Calais : 628 cimetières pour 180 000 sépultures et 7 mémoriaux portant les noms de pluq de 96 000 soldats : le Touret (Royaume-Uni et Inde), Neuve-Chapelle (Inde), Loos (Royaume-Uni), Vimy (Canada), Arras (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Grevilliers (Nouvelle-Zélande) et Vis-en-Artois (Royaume-Uni, Afrique du Sud).

 

Somme : 410 cimetières pour 129 237 sépultures. Cinq mémoriaux à Thiepval et Pozières (Royaume-Uni et Afrique du Sud), Villers-Bretonneux (Australie), Caterpillar Valley (Nouvelle-Zélande), Beaumont-Hamel (Terre-Neuve).

 

Des dizaines de milliers de visiteurs se recueillent chaque année en ces lieux (auxquels il faut bien sûr ajouter les cimetières allemands, sont le plus grand nombre se touve à Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras). Dans les registres disposés à l’entrée, les mêmes mots reviennent :

 

« Plus jamais ça », « Ne jamais oublier », « Qu’ils reposent en paix »… 

 

Ernst Jünger l’avait écrit et c’est affreux : 

" Dans aucun pays du monde, il n’a encore été versé autant de sang qu’entre Bapaume, Arras et Cambrai " …

 

14/12/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse