Rétrospective… à l’occasion des 80 ans
de la Libération 1944 - 2024 :
La Maison Natale de Jean Moulin à Béziers.
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Pièce colorisée.
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Publication "Voix du Nord" le 16 Juillet 2002.
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Jean Moulin Sous-Préfet Alberville en 1928.
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Jean Moulin devient le plus jeune Préfet de France.
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Page spéciale consacrée au Résistant Jean Moulin
par le journal "La Voix du Nord" du 16 Juillet 2002 :
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Jean Moulin et son bourreau Klaus Barbie.
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Le Panthéon - Paris.
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Discours du Transfert des Cendres
de Jean Moulin au Panthéon,
le 19 Décembre 1964 :
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Le Général de Gaulle entouré de MM Georges Pompidou et Jacques Chaban-Delmas,
au cours de l'Hommage du Ministre de la Culture André Malraux.
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Le 19 décembre 1964, en présence du Général de Gaulle,
les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon.
Il fait glacial. Peu importe. Ce jour-là, André Malraux,
alors ministre de la Culture,
prononce un discours que personne n’a oublié.
En particulier cette dernière partie :
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“(…) Le jour où, au Fort Montluc à Lyon, après l’avoir fait torturer, l’agent de la Gestapo lui tend de quoi écrire puisqu’il ne peut plus parler, Jean Moulin dessine la caricature de son bourreau. Pour la terrible suite, écoutons seulement les mots si simples de sa soeur : “Son rôle est joué, et son calvaire commence. Bafoué, sauvagement frappé, la tête en sang, les organes éclatés, il atteint les limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret, lui qui les savait tous”.
Comprenons bien que pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, le destin de la Résistance est suspendu au courage de cet homme. Comme le dit Mlle Moulin, il savait tout.
Georges Bidault prendra sa succession. Mais voici la victoire de ce silence atrocement payé : le destin bascule. Chef de la Résistance martyrisé dans des caves hideuses, regarde de tes yeux disparus toutes ces femmes noires qui veillent nos compagnons : elles portent le deuil de la France, et le tien. Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy, avec un drapeau de mousselines nouées, les maquis que la Gestapo ne trouvera jamais parce qu’elle ne croit qu’aux grands arbres. Regarde le prisonnier qui entre dans une villa luxueuse et se demande pourquoi on lui donne une salle de bain - il n’a pas encore entendu parler de la baignoire. Pauvre roi supplicié des ombres, regarde ton peuple d’ombres se lever dans la nuit de Juin constellée de tortures. Voici le fracas des chars allemands qui remontent vers la Normandie à travers les longues plaintes des bestiaux réveillés : grâce à toi, les chars n’arriveront pas à temps. Et quand la trouée des Alliés commence, regarde, préfet, surgir dans toutes les villes de France les Commissaires de la République - sauf lorsqu’on les a tués. Tu as envié, comme nous, les clochards épiques de Leclerc : regarde, combattant, tes clochards sortir à quatre pattes de leurs maquis de chênes, et arrêter avec leurs mains paysannes formées aux bazookas, l’une des premières divisions cuirassées de l’empire hitlérien, la division Das Reich.
Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres. Entre avec le peuple né de l’ombre et disparu avec elle - nos frères dans l’ordre de la Nuit…
Commémorant l’anniversaire de la Libération de Paris, je disais : “Ecoute ce soir, jeunesse de mon pays, les cloches d’anniversaire qui sonneront comme celles d’il y a quatorze ans. Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi”.
L’hommage d’aujourd’hui n’appelle que le chant qui va s’élever maintenant, ce Chant des Partisans que j’ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d’Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. Ecoute aujourd’hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du Malheur. C’est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées. Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé; ce jour-là, elle était le visage de la France.”
Cérémonie et Discours en totalité d'André Malraux :
http://www.youtube.com/watch?v=vZbeMLga6gA
Tombeau de Jean Moulin au Panthéon.
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Courrier des Lecteurs du Journal "La Voix du Nord" le 28 Juillet 2002.
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Récit du Journal "La Voix du Nord"...
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Tombeau de André Malraux au Panthéon.
(Photo DD 24034 n° P1270771)
Biographie de Jean Moulin par sa soeur Laure.
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Le Centre National Jean Moulin à Bordeaux.
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Voir aussi... cliquez ci-dessous :
Le Conseil National de la Résistance Créé en 1943 (Historique : Ecole Jean Moulin Halluin).
La Résistance 1939 - 1944 (La Presse Clandestine).
Anne Frank : Historique 1929 - 1945 (Ecole Maternelle Halluin... de 1975 à 2024).
Commentaires sur Facebook :
Christine Descamps Merci Daniel
Marie Canar Il faut le rappeler....
Joelle Digeon Danset Merci Daniel. Quel homme, quelle vie, quel don de soi pour la France !!!!!...
(J'habite à 1/4h en voiture de la maison où il fut arrêté....)
Daniel Delafosse Joelle Digeon Danset Merci à vous d'exprimer ce sentiment de proximité avec l'Histoire de Jean Moulin.
Monique Parent C'était un grand homme... vive la France ..
27/5/2014 - 8/5/2023 - 29/5/2024
Commentaire et Photos : Presse - Doc - Daniel Delafosse