Libération d'Halluin 1944 - 2014 (70ème Anniversaire 3/4).

Balcon halluinois pavoisé aux couleurs des Libérateurs de la ville.

(Photo DD 21959 n° P1220455)

Au 1er plan, nouvelle stèle installée dans l'enceinte du Monuments aux Morts.

(Photo DD 21979 n° P1220498)

Discours de Gustave Dassonville Maire d'Halluin....

(Photo DD 21955 n° P1220481)

...en Mémoire du Résistant halluinois Alfred Simono.

(Photo DD 21956 n° P1220482)

Le 70ème Anniversaire de la Libération d'Halluin :

Septembre 1944 - 2014 (suite 3/4)...

(...)

"L’histoire de l’Humanité restera à jamais marquée par les deux Grandes Guerres Mondiales, périodes sombres du 20^ème siècle.

Alors que depuis plusieurs mois, nous commémorons le 100^ème anniversaire de la Guerre 14-18, peu de gens à cette époque auraient pu imaginer que seulement deux décennies plus tard, le monde basculerait une fois encore dans un conflit bien plus meurtrier que le précédent.

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour ne jamais oublier ces gens qui parfois au péril de leur vie ont défendu notre pays et se sont battus pour la Liberté.

C’est pourquoi, nous nous rassemblons ce dimanche pour commémorer le 70^ème anniversaire de la libération d’Halluin, en septembre 1944.

Avant d’en arriver à la libération, Halluin fut témoin des horreurs de la guerre, des familles déportées, dépossédées partiellement ou totalement de leurs biens, endeuillées par des maris ou des fils partis et morts au combat.

L’occupation de notre ville dura plus de quatre ans ; quatre longues années à subir les brimades de l’occupant, les humiliations, les privations, et parfois la barbarie.

Les générations qui ont vécu cette guerre se souviennent des difficultés liées au quotidien. La frontière entre Halluin et Menin était fermée. Des cartes d’approvisionnement ont été distribuées. Certains étaient réquisitionnés pour effectuer des travaux forcés.

La peur affichait son visage à chaque coin de rue. Et quand vint la libération, des otages civils servaient de boucliers humains pour protéger la retraite des occupants vaincus. Plus personne n’osait sortir. La ville était devenue morte.

Souvenons-nous aujourd’hui de celles et ceux qui, plus courageux que d’autres, ont résisté pendant cette deuxième guerre et au moment de la libération.

Cette résistance qui s’était organisée au fil du temps. Des familles hébergèrent des fugitifs, des aviateurs anglais. Certains l’ont payé de leur vie.

D’ailleurs en hommage à leur héroïsme, certaines de nos rues portent fièrement les noms de ces quelques valeureux résistants morts pour Halluin. Parmi eux, on peut citer : Jean Fiévet, Maurice Simono ou encore Marthe Nollet…

Bien heureusement, d’autres résistants ont survécu. C’est le cas d’Albert Desmedt , notre ancien maire, et aussi d’Alfred Simono décédé en 2007, dont on vient d’inaugurer la stèle et qui fut l’un des libérateurs d’Halluin.

Les troupes alliées ont débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Mais ce n’est que début septembre, petit à petit, quartier par quartier, qu’Halluin fut libérée.

Le 6 septembre 1944 marque officiellement la libération d’Halluin par l’arrivée des chars anglais dans notre ville.

La Seconde Guerre Mondiale battra de bien tristes records. C’est elle qui a fait le plus grand nombre de morts dans le monde, qui a engendré le plus grand génocide, et qui a entraîné la mise au point de l’arme la plus dévastatrice de tous les temps.

Que cette commémoration qui nous réunit tous aujourd’hui puisse empêcher chacune et chacun d’oublier les barbaries que génèrent les conflits entre les nations et puisse participer à maintenir la paix, car la paix est la plus importante des victoires".

Gustave Dassonville

Maire d'Halluin.