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Cortège de la Libération . Défilé de la victoire le 11 Novembre 1944.

Le défilé passe rue de Lille. A droite, la maison du docteur Dereu,

 puis l'école maternelle P. Minck, un peu plus loin, le siège de la coopérative de l'Epi,

puis à l'extrême gauche, les bains-douches (actuelle bibliothèque).
(photo n° 3027)

La Libération d'Halluin - Septembre 1944

Le 60ème anniversaire de la Libération d'Halluin,

célébré le Dimanche 12 Septembre 2004.

Le 6 septembre 1944, après une nuit et une matinée mouvementée, Halluin se réveillait dans une joie exaltante. Soixante ans après, ce Dimanche 12 septembre 2004, les Halluinois parmi lesquels de nombreux enfants, ont commémoré ensemble cette journée historique en rendant hommage à ceux qui combattu pour la liberté.

 

Le 2 septembre 1944, alors que les Allemands tentent de fuir par la Belgique, une fusillade éclate entre FFI et Allemands dans les rues de Lille et de la Gare.

Les deux jours suivants sont marqués par l’attente des Anglais dont l’arrivée serait imminente. Le 5 septembre, Menin est repris par les Allemands, les Forces françaises de l’intérieur (FFI) lancent un S.O.S. et la nuit est marquée par de nombreux affrontements.

 

Le 6 septembre, à l’aube, une détonation retentit, ce sont les Allemands qui ont fait sauter le pont mais quelques heurs plus tard, 5 chars anglais arrivent de Menin, la joie peut enfin éclater.

 

Symboles de la mémoire qui se transmet de génération en génération, les enfants ont tenu une place importante dans les cérémonies qui ont commémoré cette libération, ce dimanche 12 septembre 2004 au matin.

 

Regroupés au centre de la place Général de Gaulle, les représentants du conseil municipal des enfants et des jeunes tiennent une lettre dans la main. Ensemble, ces lettres forment le mot « Liberté ». L’un d’entre eux s’exprime :

« Il faut donner un sens au mot Liberté. La Liberté, c’est la loi, l’idéal, le bonheur, l’espoir, les rires, pour tous l’égalité ».

 

Un envol de colombes symbolise cette liberté retrouvée à la fin de l’été 1944. 

 

Un appel

Puis l’harmonie municipale et les sapeurs-pompiers ouvrent le défilé, suivis des associations patriotiques, du maire Jean-Luc Deroo, du député Christian Vanneste, d’une délégation de Machelen (B), des élus ainsi  que de l’ensemble des Halluinois venus se souvenir.

 

En costumes d’époque, les membres de l’association « Auto-rétro », garnissent le défilé de véhicules militaires.

 

Trois cérémonies et hommages fleuris ont lieu au monument aux Morts, au Mémorial des victimes de la Libération et de la déportation puis aux tombes du Commonwealth.

Lors de chaque cérémonie, des enfants déposent symboliquement une rose sur les monuments des victimes.

 

Une réception à la salle du Manège achève les commémorations. Au cours de celle-ci, un texte sur l’histoire de la libération d’Halluin a été lu par les enfants. Le maire Jean-Luc Deroo met en évidence l’importance des témoignages :

 

« Nous avons fait nôtre cette volonté de garder mémoire et de transmettre cette mémoire…

 Je lance un appel, il serait bon que, en vue de la préparation des futurs anniversaires, quelques-uns se retrouvent historiens de notre vallée de la Lys, pour prendre les archives, les compulser et rédiger cette mémoire ».

 

Ce fut l’occasion de remettre la médaille d’or de la ville à quatre résistants très émus : Pierre Desmedt déporté, Albert Verhellen ancien FFI, André Deprétère, membre du comité de Libération :

 « Ce jour-là, je suis resté bloqué tout le samedi dans le café « la Taverne ». J’ai essayé de participer à la Libération, mais je n’avais pas d’arme ».

 

Ainsi qu’Alfred Simono 21 ans en 1944. Membre des FTP puis des FFI, il s’est ensuite engagé dans l’armée, il se souvient :

« J’ai occupé le commissariat de police sans trop de problèmes puisqu’ils ne demandaient qu’à se rendre.

 

Après quatre ans d’occupation, nous avions besoin d’air frais, besoin de retrouver notre identité. De dire haut et fort ce que nous murmurions depuis longtemps et ce pendant ces journées exaltantes par la volonté de libération, mais aussi dramatiques par les pertes humaines.

 

Nous avons un devoir de mémoire vis-à-vis des victimes : les honorer, c’est se souvenir et Halluin n’est pas près d’oublier. Il faut l’apprendre aux enfants ».

 

 17/9/2010.

Commentaire : Daniel Delafosse