Equipe d'athlétisme : arrivée d'une course,
au stade, rue de l'Abattoir,
devenue rue des Frères Martel en 1944.
(photo n° 385)
Rue des Frères Martel... en 1944.
Il s'agit des deux fils de M. Martel, ancien Mineur et Député du Nord : Aimable-Henri (né à Sin-le-Noble (Nord) le 1/6/1920, décédé le 14/4/1942) et Germinal (né à Sin-le-Noble (Nord) le 20/11/1921, décédé le 28/5/1943), qui, malgré leur jeune âge, furent fusillés, le premier dans le Nord et le second à Poitiers.
Etudiants, ils firent partie des Francs Tireurs Partisans, car ils étaient tous deux d'actifs militants de la Résistance, responsables des jeunes communistes.
Ne pouvant atteindre le père qui était détenu dans un camp de concentration de l'Algérie, la sauvagerie nazie se vengera sur ces deux jeunes qui surent mourir en Français... Chantant la Marseillaise et la Jeune Garde en se rendant au poteau d'exécution.
Leur père Henri Martel, lui aussi, va vivre une aventure à la même époque. Il est arrêté d'abord le 8 octobre 1939 et déchu de son mandat de député communiste à Douai. En 1940, il est condamné à cinq ans de prison pour reconstitution de ligue dissoute. Il est incarcéré dans plusieurs prisons avant d'être transféré à la prison de Maison-Carrée à Alger, où il est libéré en 1943 par le débarquement des alliés. C'est là qu'il apprend la mort de ses deux fils.
Henri Martel, ancien ouvrier mineur, reprend sa tâche plus que jamais. Il reconstitue après la guerre la Fédération CGT du sous-sol, et fut l'un des signataires de la loi des nationalisations des Houillères.
Il meurt en 1982 à Sin-le-Noble où il était Maire. Il aurait déclaré "Je pense avoir laissé plus qu'un souvenir quand je disparaîtrai".
Lors de sa séance du 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue le nom des Frères Martel à l'ex rue de l'Abattoir (qui prolonge la rue Pasteur, le long du cimetière et se continue jusqu'à la rue de la Rouge Porte).
28/8/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse