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La vague joyeuse de la Libération soulève l'enthousiasme

des Bousbecquois regroupés sur la grand'place.

(Photo VdN DD 13461  n° Img 399)

 

 Libération d'Halluin et de la Vallée de la Lys - Septembre 1944.

 

 Bousbecque à Halluin, la libération sanglante… 

 

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 La carte de F.F.I. de M. Henri Leuridan. 

(Photo VdN DD 13463 n° Img 415)

Récit en septembre 1984, dans la presse locale, de M. Henri Leuridan,  à partir de ses souvenirs et de ses archives personnelles… Evénements qu’il a intensément vécus en ces premiers jours de septembre 1944, avec en particulier son camarade Albert Desmedt, élu Maire d’Halluin en 1983.

 

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Albert Desmedt (1916 - 1987) 

(Photo VdN DD 12629  n° Img 951)

 

« Le dimanche 3 septembre 1944, vers 18 h, une colonne, d’une cinquantaine d’Allemands, qui se repliait vers la Belgique, débouchait à Bousbecque par la rue de Wervicq, portant leurs armes en position de tir.

 Albert Desmedt se tenait sur le trottoir de l’usine Leurent, sans armes apparentes. Par signes, il demanda aux Allemands s’ils voulaient parlementer.

 Le chef de la colonne ennemi, un lieutenant S.S. fit lever les bras aux premiers de sa troupe pour marquer son accord. Et Albert Desmedt s’avança alors, un mouchoir blanc à la main escorté par deux autres F.F.I., Robert Debuf et Henri Leuridan. Mais les Allemands baissèrent soudain leurs armes, mirent en joue les jeunes Français et les alignèrent contre un mur en menaçant de les exécuter séance tenante ».

 « Dans les rues voisines, les Bousbecquois regardaient atterrés, s’attendant au pire. Les autres F.F.I., trop peu armés, se tenaient dans l’usine, avec la consigne de ne pas intervenir sans ordre, de façon à éviter les représailles dont pouvait être victime la population civile.

 Quand un Allemand ouvrit la porte de la cour de l’usine, en tirant un coup de fusil, Albert Desmedt assura qu’il n’y avait plus personne et referma la porte cependant que ses deux camarades confirmaient ses dires.

 Les Allemands placèrent alors en tête de colonne les trois F.F.I. avec Léon Six, également trompé par l’attitude conciliante des soldats, qui était descendu du clocher où il se trouvait en observation.

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Terrifiés, les Bousbecquois regardèrent défiler la colonne précédée par les quatre jeunes gens, les mains en l’air, comme des vivants boucliers. Ce fut un calvaire pour eux, sur quatre kilomètres, harcelés par les Allemands qui leur faisaient comprendre le sort cruel qui les attendait au bout de la route.

 

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Sur ce groupe de F.F.I. bousbecquois photographié

le jour de la libération, voici de gauche à droite :

Noël Huyghe, Albert Catteau, Henri Leuridan, un Anglais,

un autre Anglais, Gérard Haquette, Georges Hughe

 et Raymond Vandenbussche.

(Photo VdN DD 13462  n° Img 408) 

 

Alertés par les F.F.I. de Bousbecque, les groupes d’Halluin et de Tourcoing s’organisèrent pour sauver leurs camarades. Et c’est au poste de douane à Halluin, rue de la Lys, que la colonne ennemie fut attaquée.

 Les Allemands tirèrent sur les otages qui s’écroulèrent tous les quatre. 

Le combat fut féroce et seule l’intervention d’un tank ennemi permit à la colonne de déguerpir ».

 «L’abbé Vuylsteke s’était précipité en pleine bataille auprès des quatre Bousbecquois. L’aumônier de la Jeunesse Catholique en trouva deux à peu près indemnes, Robert Debuf et Henri Leuridan, ce dernier légèrement blessé d’une balle dans le dos et d’un éclat. Mais Léon Six et Albert Desmedt étaient grièvement atteints.

 Ils furent transportés par la Croix-Rouge au Cercle catholique.  

Le foie et les intestins perforés, Léon Six était inopérable, il mourut dans la soirée. 

Touché de plusieurs balles au ventre et à la poitrine, Albert Desmedt put être soigné et se rétablit ».

 

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La foule des Bousbecquois fête un char libérateur,

au coin de la rue de Menin (actuelle rue Léon Six).

(Photo VdN DD 13464  n° Img 464)

 

5/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse