Les Scouts Halluinois :
1ère Compagnie à l'investiture en 1938.
(photo n° 3629)
En 2011... Les Scouts Halluinois ont 75 ans !
Le scoutisme est né en 1907 sous l'impulsion du général britannique à la retraite, Baden Powell (né à Londres le 22/2/1857, décédé à Nyeri Kenya le 8/1/1941). Le fondateur du mouvement, avait déclaré aux premiers scouts :
« Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu’il ne l’était quand vous y êtes venus ».
Cent ans après ce message demeure d’actualité... En effet, dans la région en 2007, ils sont environ 7 000 (100 000 en France) à le porter.
1936 : Naissance du scoutisme halluinois.
A Halluin, ce n'est qu'en 1936 qu'il apparaît sous l'impulsion des pionniers Edouard Biesbrouck, Jean Demeulenaere et Marguerite-Marie d'Halluin. « Il sera reconnu officiellement par le mouvement en 1938 », raconte Oscar Crombez.
Deux mois après l'entrée d'Oscar chez les scouts, la guerre éclate. Les chefs sont mobilisés. La quinzaine de membres restera ensemble toute la guerre. Durant ces années de guerre, ils vont se mettre au service des femmes de prisonniers pour bêcher leurs jardins, vont servir de main d'oeuvre dans les champs pour ramasser les pommes de terre, distribuer vivres et boissons aux réfugiés belges qui arrivent en masse en 1940...
Avec « le couronnement » de cette époque, « le ravitaillement des FFI en 1944, lors de la libération » ou l'aide à la croix rouge pour rechercher les blessés sur le front. « On a vraiment été marqué par cette période. Ce sont des choses qui nous ont façonnés pour toute la vie, raconte Oscar Crombez. C'est un engagement que l'on garde au plus profond de nous ».
Oscar Crombez voit dans les missions humanitaires organisées par les compagnons - à Haïti en 2010, à Madagascar cet été - cette « exaltation qui va les marquer toute leur vie. Même si nous ne partions pas, ils rendent service comme nous ».
En 1936, il y avait une quinzaine de membres. Jusqu'au sortir de la guerre, où les jeunes scouts, passés "routiers" sont devenus chef et ont impulsé une dynamique. Le mouvement va compter alors une cinquantaine de membres. Les départs pour raisons familiales ou professionnelles vont provoquer la disparition de la troupe pendant quelques années.
Les scouts halluinois en 2011...
Aujourd'hui, alors que leur nouveau local sera inauguré ce samedi 7 mai 2011, dans l'enceinte de l'ancienne usine Gatry, rue de la Lys, ils sont une quarantaine à faire vivre le scoutisme à Halluin. Et à avoir organisé une journée pour fêter ce 75e anniversaire.
À partir de 14h au "Jardin de la Paix" rue de Lille Halluin, ce samedi 7 mai 2011 : grand jeu qui mènera à la découverte des stands et activités dans la ville jusque 18h30. À 18h30 : place Général De Gaulle : grand lâcher de ballons (600) et flash mob. Pour finir, repas trappeur et veillée.
Si pour les plus âgés, les déplacements se font à plusieurs milliers de kilomètres, pour nos jeunes louveteaux, les activités sont bien moins lointaines. Le camp d'une semaine durant l'été, ou les week-ends se déroulent à moins de 100 km. Ce qui ne change pas, c'est la façon d'entrer chez les scouts. « C'est Cyprien qui m'a proposé de venir voir lors d'un week-end découverte, raconte Titouan. Ensuite, j'ai proposé la même chose à un autre copain Arthur ». Avant d'évoquer son arrière grand-père et son "papy" qui avait été scout en leur temps. Oscar aussi était rentré par le biais d'un ami, « cela se fait par camaraderie ».
Titouan, Cyprien et Augustin évoquent ces camps où l'on apprend à monter une tente, à faire du feu. Mais sans jamais oublier de s'amuser. « Il y a plusieurs thèmes que l'on développe, explique Mathilde, 21 ans, chef louveteau, comme le respect de la nature, la solidarité, le respect des autres ».
Marine, elle, a 13 ans. Elle est chez les scouts et est partie deux semaines en camp l'été dernier. Plus difficile pour les parents que pour elle, car elle a découvert les joies de l'exploration. « On part deux jours sans les chefs, jubile la jeune fille. On dort dehors, on a tous un itinéraire différent ». Les équipes doivent se débrouiller avec 10 euros pour se nourrir. Un sacré défi. Mais une superbe leçon pour apprendre à se débrouiller. « Mais les chefs contrôlent et viennent vérifier que tout va bien », rassure Marine.
Ce qui n'a pas empêché qu'une équipe se perde l'an dernier, dans les massifs vosgiens. Durant ces camps, il faut tout installer, la tente, « sur pilotis pour ne pas être au contact du sol », une table, un vaisselier... Chaque équipier a une mission : le repas, la vaisselle, le bois, organiser les veillées...
Faire confiance aux autres, le début de l'entraide et du partage. Des valeurs véhiculées par les scouts à Halluin depuis 1936.
6/5/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse