Anciens mineurs du Nord.
(Presse DD n° min)
Il y a 30 ans, le cinéaste Claude Berri tournait son adaptation
de "Germinal" d'Emile Zola à Wallers-Arenberg (Nord).
En 1992, les deux soeurs Marie-Paule et Michèle Odou
ont participé comme figurantes, en compagnie des principaux acteurs
du film Renaud, Jean Carmet, Gérard Depardieu et Miou-Miou.
Film du réalisateur Claude Berri, sorti en 1993.
(DD n° Img 391)
En 1992, le cinéaste - décédé en 2009 - choisissait cet ancien site minier, comme décor de son film "Germinal"
adapté du célèbre roman de Zola, sur les conditions de vie et les révoltes des mineurs à la fin du XIXe siècle.
Le site minier d'Arenberg, monument historique depuis 1992 et inscrit au Patrimoine mondial
de l’Unesco depuis 2012, est devenu célèbre depuis le tournage du Germinal de Claude Berri.
(Photo Voix ud Nord DD n° ger)
Le tournage dura plusieurs mois entre fin 1992 et mi-1993.
A l'époque, il s'agit du film le plus cher de l'histoire du cinéma français (160 millions de francs)
avec plusieurs milliers de figurants, dont beaucoup sont d'anciens mineurs.
Un figurant... et les deux Halluinoises Marie-Paule et Michèle Odou...
(Odou DD n° Img 388)
Figurantes Halluinoises... Tournage "Germinal"...
Il y a 30 ans... en 1992 :
... dans l'attente des différentes scènes de tournage, en 1992,
à droite, les deux soeurs Michèle Odou et Marie-Paule Odou.
(Photo Odou DD n° Img 383)
Un figurant... le réalisateur Claude Berri et Marie-Paule Odou.
(Odou DD n° Img 384)
En compagnie d'un figurant, Michèle et Marie-Paule Odou...
(Odou DD n° Img 390)
... et de centaines d'autres sur les lieux du tournage.
(Odou DD n° Img 642)
A gauche, l'acteur Jean-Roger Milo, un second rôle bien connu du cinéma français.
(Odou DD n° Img 392)
Entre les scènes de tournage, le populaire acteur Jean Carmet
se livre à des séances de photos et dédicaces.
(Odou DD n° Img 387)
Jean Carmet dans le film "Germinal" adapté du roman d'Emile Zola.
(Presse DD n° ger)
Publication "Voix du Nord" - Avril 1994.
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Dédicace de Jean Carmet en 1992 :
"Pour Daniel, en amitié, en souvenir et en le remerciant pour
sa présence si utile dans le cinéma. Fidèlement Jean Carmet"
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Le site minier de Wallers-Arenberg a entamé, en 2016, une reconversion en un pôle images d'avant-garde.
(Photo Presse DD n° min)
La salle des pendus de la mine de Wallers-Arenberg, où fut tourné Germinal de Claude Berri.
(Presse DD n° min)
Les chevalements de la fosse de Wallers-Arenberg sont classés aux Monuments Historiques.
(Presse DD n° Img min)
Ci-dessus : René, l'une des "vedettes" du film de Claude Berri "Germinal".
(Presse DD n° Img min)
Mise en service en 1903, la Fosse d'Arenberg avait cessé l"extraction du charbon quelques années plus tôt en 1989. Le site, d'abord voué à la destruction, a pu être préservé grâce au film et à l'Association des Amis de Germinal. Il sera classé monument historique en 2010 puis rejoindra le patrimoine mondial de l'Unesco en 2012.
Halluinois sur les lieux de Tournage,
il y a 30 ans... en Novembre 1992 :
En Novembre 1992 : De la fosse d'Arenberg...
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... à Daniel Delafosse... il n'y a que quelques mètres !
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Visite sur les lieux du tournage du film "Germinal" de Claude Berri...
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... à Wallers-Arenberg près de Valenciennes, en Novembre 1992...
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...en compagnie de sa belle-soeur Michèle Odou.
(DD n° Img 642)
La Disparition de Claude Berri... et "Germinal",
par "La Voix du Nord" le 13 Janvier 2009 :
Sur les pas de Zola. « Son » Germinal, Claude Berri, qui s'est éteint hier, ne concevait pas de le faire ailleurs qu'ici, avec les gens d'ici. Dans un souci d'authenticité qui l'honorait. Émile Zola avait passé dix jours, à l'hiver 1884, entre Denain, Thiers, Anzin et Valenciennes. Berri, lui, tournera six mois, à l'automne et l'hiver 1992-1993. Il en sortira un film-culte en hommage à la mine et aux mineurs. C'était alors le plus gros budget du cinéma français.
PAR BERNARD DÉFONTAINE
C'était un jour froid, comme en ce moment. Le 18 janvier 1992. En descendant de sa voiture devant les grilles du site minier d'Arenberg, Berri pose le pied dans ce qui sera durant plus d'une année sa terre d'élection. Voilà des mois qu'il vient en repérages. Son film, il l'a tout entier dans la tête. Il a choisi les lieux, sait déjà, par exemple, que des trois chevalements il ne fera revivre que le plus petit. Mais ce 18 janvier, il n'est pas venu seul.
Avec lui, une cohorte de proches collaborateurs, invités à « s'imprégner ». Surtout, la discrétion cette fois n'est plus de mise. Berri en quelque sorte « officialise ».
Nous le retrouvons deux jours plus tard, dans un cinéma valenciennois aujourd'hui disparu. Pointilleux, le cinéaste nous reproche d'avoir écrit l'âge de celui qu'il s'apprête à faire débuter au cinéma : Renaud va incarner Étienne Lantier, quelque vingt ans plus jeune. Renaud, donc, n'a pas d'âge.
Autre souvenir, autre date : 14 mars 1992. Arenberg encore. La salle des fêtes pleine comme un oeuf. C'est jour de casting. Par notre journal, Berri a lancé un appel à tous les candidats figurants. Ils défilent devant lui, qui est assis dans la petite bibliothèque. Certains se sont rasés de près : il leur recommande au contraire de laisser pousser barbe et cheveux. Mais ce n'est pas encore ce jour-là qu'il recrutera la vieille Julia, qui habite à deux pas, ni le jeune Albano, de Vieux-Condé : ils seront « La Brûlé » et « Jeanlin », le fils de Maheu (Depardieu) et la Maheude (Miou-Miou).
Août. Berri nous a donné rendez-vous à Artres, dans le château qui lui tient lieu alors de quartier général. Le tournage va commencer dans quelques jours.
Berri a tout planifié de ce qui sera, pour celui qui est devenu cinéaste trente ans plus tôt, « le film de la maturation ». Auquel il a décidé de consacrer « quatre années de sa vie ». « J'habite à Valenciennes », répondait-il quelques mois plus tôt aux journalistes couvrant le festival de Cannes, pour montrer combien il était possédé par son film.
Début mars, le tournage (qui s'est déplacé entre Wallers, Artres, Trith, Paillencourt...) s'achève. Quelle grosse machine ! Et que de souvenirs ! Notre journal les publie le 16 mars 1993 dans un Carnet de tournage relatant ce qu'a été l'aventure « Germinal » pour des centaines de figurants, pour des chômeurs qui y ont glané dix mois d'activité, évoquant aussi les retombées pour l'économie locale du plus gros budget du cinéma français.
Claude Berri sur le tournage de « Germinal » à la fosse Arenberg en Novembre 1992.
(Photo Voix du Nord DD n° ger)
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Voir aussi... cliquez ci-dessous :
Cérémonie des "César" en 1992... Un Halluinois et les Coulisses (1/2).
Hommage d'un Halluinois à Jean Carmet... Cérémonie des César en 1992 (2/2)
Pierre Bachelet : Les Corons Tube Eté 1982... à Halluin Juillet 2003.
21/11/2022
Commentaire et Photos : Presse - Odou - Daniel Delafosse