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 Il y a 130 ans... le 1er Octobre 1894

Naissait Henri-France Delafosse : 

 

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Henri-France Delafosse (1894 - 1966).

(Photo 8898  n° Img 867)

 

Henri-France Delafosse...

"Un Homme de Devoir" 

 

Il fut, assurément, l’une des grandes figures de la vie halluinoise

du XXème siècle, qui ont marqué la mémoire de plusieurs générations. 

 

Lors du décès d’Henri-France Delafosse, survenu le 16 septembre 1966, le journaliste Albert Desmedt (ancien Maire d'Halluin) écrivait ceci : 

« C’était une personnalité très importante d’Halluin, on peut même dire un personnage. S’il a consacré le meilleur de lui-même aux anciens combattants d’Halluin, il n’a été étranger à rien de ce qui était utile et profitable à sa ville. Organisateur, meneur d’homme, il avait su conquérir l’estime et la confiance de ses concitoyens qui admiraient son enthousiasme, sa compétence et sa droiture. C’était un homme de devoir dans toute l’acceptation du terme, dont on écoutait les conseils et les suggestions et dont on se disputait le concours ». 

  

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A l'âge de 6 ans.

(Photo DD 23607  n° Img 334)

 

Henri-France Delafosse est né le 1er Octobre 1894 à Saint-Florent (Cher).

Il est le benjamin d’une famille de treize enfants, 

 

Halluin  3292152136599033789 n 

Carte postale d'Halluin... édition Delafosse.

(DD   n° hal)

 

... son père Nicolas, ancien combattant de 1870,

a quitté la région natale du Berry avec toute sa famille en 1900, pour exercer ses fonctions 

de receveur-buraliste à Halluin ville frontière du Nord.  

 

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A l'âge de 18 ans.

(Photo DD 23608  n° Img 332)

 

A la déclaration de guerre, suivant l'exemple de ses cinq frères aînés, Henri, le jeune appelé halluinois de 19 ans, quitte le domicile des parents le 27 Août 1914. 

Il est incorporé, à sa demande, au 1er régiment de zouaves à Alger le 10 septembre, affecté à la 67ème compagnie. 

Volontaire pour rejoindre le front français, il quitte l’Algérie le 15 janvier 1915 et reçoit le baptême du feu à Nieuport (Belgique) dans les rangs du 1er régiment de marche des zouaves. Dès lors et sans interruption, il participe à toutes les opérations où se trouve engagé son régiment de la mer du Nord aux Vosges.

 

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 Henri-France Delafosse, caporal instructeur (au centre, avec la chéchia),

au 205e d'Infanterie - Décembre 1916).

(Photo X DD 8502  n° Img 044)

 

Notamment dès le 22 février 1916 lors de l’héroïque bataille de Verdun, dans les sanglants combats de Cumières, dans la défense mémorable du Mont-Homme, dans les corps à corps de la côte 304. Il restera l’un des huit survivants de la 4ème section de la 16ème compagnie, où il fut gravement blessé, une première fois, par éclats d’obus à la tête. Soigné sur place, il poursuit le combat. 

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(Photo X DD 23698  n° Img 870)

 

Du 19 au 21 Mars 1916, le régiment du poilu halluinois laisse 64 hommes sur le terrain - Après son exploit du 10 Mars, conservant le poste malgré le feu des mitrailleuses et un bombardement ininterrompu durant deux jours, d’obus de gros calibres, la 19ème compagnie du Capitaine Lebesque et la section du Caporal Delafosse commandée par l’Adjudant Foureau sont citées à l’Ordre de la 2ème Armée commandée par le Général Pétain. 

En Octobre 1916, Henri Delafosse est cité à l’ordre du Régiment par le Lieutenant-Colonel Rolland : « pour avoir entraîné crânement ses Hommes à l’attaque d’un tranchée ennemie, le 21 octobre 1916, et s’est maintenu sur le terrain conquis malgré une violente contre-attaque ennemie ».  

 

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Quelques Poilus dans les tranchées.

(Photo HF Delafosse DD n° Img 290)

 

Le 8 Mai 1917 le régiment de l’Halluinois se retrouve à Châlons sur Marne pour préparer une attaque vers le Mont Cornillet. En ce jour du 20 Mai, Fusils armés, baïonnette au canon, les hommes passent le parapet aux coups de sifflet et s’engagent sur le terrain recouvert de barbelés. Les mitrailleuses ennemies crépitent. Le bruit infernal des canons, la poussière, la fumée, les morts et les blessés, des ennemis horrifiés courant dans tous les sens forment un spectacle terrifiant difficilement imaginable.

Malgré de fortes pertes, en moins d’une demi-heure, le Cornillet sera repris. Au cours de ce combat, six cents à mille jeunes Allemands, à peine recrutés sont morts asphyxiés en quelques instants dans une panique indescriptible causée par l’éboulement et l’obstruction des bouches d’aération suite aux bombardements de l’artillerie.

Une nouvelle fois le poilu Delafosse sera cité par le Lieutenant-Colonel Poirel : 

 

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(Photo DD 23699  n° Img 877) 

 

Un an plus tard, en 1918, il participe à l’arrêt de l’offensive allemande sous Compiègne de mai à juin. Cette fois, il est cité à l’ordre de l’Armée, en compagnie de son Régiment, par le Général Mangin : 

 « Après une série de dures actions de détail exécutées avec succès du 11 au 18 juillet 1918, et dont la réussite a eu une importance de premier ordre pour les opérations ultérieures, ce régiment a participé à l’offensive générale avec une bravoure et un allant admirable, brisant, après des combats acharnés, toutes les résistances ennemies. Au cours de neuf jours de combats, ce régiment a capturé 350 prisonniers, 13 canons et 130 mitrailleuses ».  

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Photo de Henri-France Delafosse, dans les tranchées en 1916 :

Combattants français entourant des prisonniers allemands.

(Photo HFD DD 22827  n° Img 297) 

 

Après avoir pris part à plusieurs attaques en forêt de Villers-Cotterêts, et tant de fois vu rôder la mort, c’est le 17 juillet 1918, que le caporal Delafosse est atrocement blessé et intoxiqué par l’ypérite. Il restera parmi les morts dans un état comateux, pour n’être ramassé que 24 H après par des ambulanciers américains. Sorti du coma huit jours après, aveugle durant trois semaines, brûlé sur toutes les parties du corps, les poumons attaqués, il a enduré les pires souffrances, pendant plusieurs mois, lors de ses hospitalisations à Tours, Paris et Tarascon. 

Invalide temporaire à 100 % des suites d'intoxication par gaz, il est reconnu inapte à tout service armé.

Il est alors détaché à la 20ème section des secrétaires d'Etat-major à Paris, où il occupe successivement différents emplois, y compris celui de secrétaire à l'Etat-major du Maréchal Foch. 

Effectivement, de l’enfer des tranchées de 14/18 au secrétariat du Commandement en chef des armées alliées du Maréchal Foch, Henri-France Delafosse aura tout connu !  

Mobilisé depuis cinq ans, dont 42 mois de guerre, la démobilisation l’atteint le 15 août 1919, où il retrouve à Halluin ses vieux parents, pour la première fois, depuis son incorporation !

 

Si son frère aîné Louis, Officier de carrière est décoré de la Légion d’Honneur, son frère André ne rentrera pas de la guerre… Il a été tué à Esnes dans la Meuse, le 13 Mai 1918.

La famille retrouve également la sœur aînée Thérèse,qui est rentrée de Russie où elle assumait les fonctions de Gouvernante chez un Prince de la Cour du Tsar Nicolas II. Elle fut obligée de quitter le pays au moment de la révolution de 1917. 

 

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Au retour de la guerre,

après 5 ans de mobilisation,

Henri-France Delafosse en 1920.

(Photo DD 23609  n° Img 866) 

 

Ses hauts faits lui valurent de recevoir à titre militaire les plus prestigieuses récompenses :

 la Médaille de Verdun, la Croix de Guerre 14/18 avec citations et palmes,

mais aussi la plus belle récompense pour un soldat, la Médaille Militaire le 16 juin 1920,

avec l’appréciation du Colonel Canavy :

« La conduite pendant la guerre du Caporal Delafosse, représente à mes yeux,

un des plus nobles exemples de l’accomplissement du devoir militaire ».   

 

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En 1920, sous l’impulsion de MM Gaston Danset (assis au centre) et Henri-France Delafosse (assis 1er à gauche),

était fondée la première  section halluinoise de l’Union Nationale des Combattants.

(DD  n° Img 019)

 

En 1920, Henri-France Delafosse était l’un des fondateurs

de la section halluinoise de l’Union Nationale des Combattants,

 avant de devenir président actif en 1937, puis président d’honneur en 1945.  

 

Le 2 septembre 1939, la seconde guerre mondiale est déclarée ; le soir même,

Henri-France Delafosse président de l’U.N.C. d’Halluin propose à la commission

de constituer un comité d’entraide aux combattants halluinois.

Le bureau présidé par lui-même et, composé de

MM. Victor Hottelart, Pierre Defretin, Maurice Toulemonde, Julien Verhulst,

crée le 12 septembre 1939 la première œuvre de ce type en France !  

 

Au 17 mai 1940, date de l’arrêt forcé de l’activité du Comité, par suite de l’imminence de l’arrivée des troupes allemandes, ce sont 1600 colis qui ont ainsi pris la direction du front, tandis que 450 mandats  étaient adressés aux combattants. Ce mouvement sera élargi, par la suite aux prisonniers ; à la date du 31 mars 1942, 3573 colis ont été fournis aux familles de prisonniers et 4012 colis ont été expédiés directement par les soins du Comité d’Entraide.

 

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Fondateur, le 2 Septembre 1939, du 1er Comité d'entraide aux Combattants Français

Henri-France Delafosse Delafosse exhorte au patriotisme

durant l'occupation allemande, en 1943, lors d'une réunion de l'UNC d'Halluin.

(Photo DD 14635  n° Img 494)   

 

Durant cette période douloureuse, le rescapé de Verdun milita aussi

comme membre du Rassemblement démocratique des résistants d’inspiration chrétienne. 

 

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 (Photo   DD 28383 n° P1400057)

 

Lors des Funérailles de Michel Danset, jeune résistant de 16 ans tué

durant les combats pour la Libération d'Hallui, en septembre 1944,

Henri-France Delafosse président de l'UNC

concluait son Hommage, devant sa tombe, par ces mots : 

 

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En septembre 1944 : Le cortège funèbre, du jeune halluinois Michel Danset, arrive devant l'Eglise Saint Hilaire Halluin. 

Henri-France Delafosse (avec le chapeau) Président de l'UNC Halluin.

(ARPH DD n° Img 438)

 

"Et toi, Michel, de là-haut continue de veiller sur ta cité. Intercède pour elle, près du Tout Puissant.

Demande lui qu'entre ses murs règne la paix, l'union, la concorde parmi ses habitants.

Un peu plus de bien-être pour les humbles, plus de charité pour les autres, plus d'amour et de justice entre tous." 

 

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(Photo DD 21906  n° P1220441)

 

En la séance du Conseil Municipal d’Halluin du  13 avril 1945, le Maire Gustave Casier donne lecture de la lettre du 5 mars 1945, par laquelle M. le Préfet du Nord rappelle la délibération du Conseil Municipal du 20 décembre 1944 qui propose de donner le nom du Général de Gaulle à la Place Jean Jaurès.

M. le Préfet fait connaître que le Général de Gaulle n’est pas favorable en principe à l’octroi de son nom aux rues et places publiques. Au terme d’un échange de vues auquel prennent part plusieurs membres du conseil municipal présents, M. Henri-France Delafosse souligne que : 

« La décision du Chef du Gouvernement est dictée par un sentiment de modestie qui grandit celui qui en est animé, mais il pense que le Conseil Municipal peut, en maintenant la délibération susmentionnée, manifester le désir d’honorer l’action du Général de Gaulle qui est à l’origine de la libération de notre Pays ».

Les Membres présents sanctionnent cette proposition par leur approbation : ADOPTE. 

 

Par cette adoption, Halluin sera l'une des premières villes de France

à donner le nom du Général de Gaulle à une rue ou place.

 

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 Le 8 Mars 1945, face au Monument aux Morts, rue de Lille,

au 1er plan,de gauche à droite, Le Docteur Albert Louf,

Maurice Schumann Porte-parole de la France Libre,

Henri-France Delafosse (au centre, à côté de la grille) et Jérôme Somers.

(Photo n° 10219) 

 

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Nous devons à Henri-France Delafosse et aux Mutilés de Guerre Halluinois de 14/18,

la superbe grille entourant le Monument aux Morts (centre ville Halluin).

(Photo DD  n° Img 133)  

 

Après la guerre, en 1948, il proposa avec M. Maurice Toulemonde

d’ériger un mémorial aux enfants d’Halluin de 39-45.

ce projet trouva son accomplissement grâce à une souscription publique. 

Membre fondateur du groupe des Mutilés de guerre,

c’est sous sa présidence que cette association fit don de la magnifique grille

qui entoure le monument aux morts, rue de Lille, arborant les inscriptions : 

Bravoure, Patrie, Endurance, Sacrifice,

Honneur, Vaillance, Courage, Héroïsme.

 

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Récit Journal "La Voix du Nord" le 7 Septembre 2014.

 (Photo VdN DD 28384  n° Img 677) 

 

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Le 14 Juillet 1954 Henri-France Delafosse reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur,

à titre militaire, entouré de son épouse Marie-Antoinette née Danset,

des enfants et petits-enfants Delafosse-Canar et des enfants Delafosse-Danset. 

(Photo VdN DD 8588  n° Img 014)   

 

Outre les nombreuses distinctions qu’il avait reçues,

Henri-France Delafosse se voyait remettre la Croix de Chevalier

de la Légion d’Honneur, à titre militaire, le 14 juillet 1954,

des mains de son ami de toujours le Docteur Albert Louf, qui concluait son hommage ainsi : 

« Le petit caporal du 1er zouaves de Marche, peut comme Napoléon,

le petit caporal de la grande Armée, redire après lui :

C’est la Volonté, le Caractère, l’Application et l’ Audace qui m’ont fait ce que je suis ».  

 

Si l’activité militaire d’Henri-France Delafosse fut exemplaire,

sa vie professionnelle, familiale et sociale le furent tout autant.  

 

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En 1931 :  Henri-France Delafosse

Directeur de la Banque Scalbert d'Halluin.

de 1924 à 1954.

(Photo X DD 23611  n° Img 228)

 

Après sa démobilisation, il put reprendre son emploi à Halluin et, fut nommé fondé de pouvoirs du Crédit du Nord.

En 1924, son excellente réputation, ses capacités professionnelles et l’estime générale dont il jouissait à Halluin,

le firent choisir par le conseil d’administration de la Banque Scalbert à Lille, qui lui confia le soin de diriger

l’agence qu’elle fondait à Halluin, et cela jusqu’au  31 décembre 1954 date de sa mise à la retraite.

 

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La Banque Scalbert vient d'être reconstruite. Le panneau de l'entreprise de maçonnerie 

Maret est visible au-dessus de l'entrée. (On remarque l'apparition des feux tricolores).

(Photo ARPH  DD 20197  n° Img 438)

 

Depuis sa création en 1924, la renommée du comptoir halluinois contribua, dès la fin de la Seconde guerre mondiale,

à la construction d'une nouvelle agence, au même emplacement (travaux en deux phases de 1945 à 1950)

et donnera un visage neuf et plus moderne, au carrefour principal du centre d'Halluin.  

 

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En Septembre 2012 : Le siège de la Banque CIC Nord Ouest, rue de Lille Halluin.

(Anciennes dénominations : Banque Scalbert puis Banque Scalbert Dupont)

(Photo DD 20192  n° P1080495) 

 

De son union avec Rose Marie Canar, naquit douze enfants ;

l’exemple de cette famille était si éloquent, que l’Académie française en 1936

attribue aux époux Delafosse-Canar le premier prix de la Fondation Cognac-Jay.  

 

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Le 1er Prix de la Fondation Cognac-Jay attribué à une Famille Halluinoise, en 1936.

(Photo Echo du Nord DD 23613  n° Img 750) 

 

Evénement exceptionnel, la visite à Halluin du Cardinal Achille Liénart, en octobre 1937,

pour la célébration du baptême du douzième enfant,

de Rose Canar et Henri-France Delafosse, prénommé Pierre Achille.   

 

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Sur le parvis de l'Eglise Saint-Hilaire, enOctobre 1937,

(4e rang à gauche) Le Cardinal Achille Liénart et les 12 enfants Delafosse-Canar.

(Photo X DD 14626  n° num.157)

 

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De gauche à droite les 12 enfants Delafosse-Canar : Geneviève (1921-2000), Roger (1923-1980),

Jacques (1924-2001)Thérèse (1926-2012)Jeanne (1927-1985), Jean (1928), Paul (1930-2020),

Rose (1931-2006) Marcel (1933)Bernard (1934-2019)Michel (1935-2019), Pierre (1937-2013).

(Photo X DD 23696  n° Img 785) 

 

Malheureusement, après une pénible maladie,

son épouse Rose devait disparaître le 13 janvier 1942, dans sa 46ème année. 

Cinq ans plus tard en 1947, il épousait en secondes noces Marie-Antoinette Danset...

Orpheline de guerre depuis l’âge de trois ans. Son père, Etienne-Eugène DANSET, Brancardier au 365ème R.I,

cité à plusieurs reprises pour son dévouement aux blessés sous la mitraille ou les bombardements,

a été tué le 5 Novembre 1917  sur le champ de bataille prés du Mont Téton en Champagne, à l’âge de 33 ans.

Son épouse en mourut quelques mois après. 

... qui lui donna huit autres enfants.

 

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Henri-France Delafosse se marie en secondes noces,

avec Marie-Antoinette Danset, le 13 Septembre 1947.

(Photo X DD 23610  n° Img 666)

 

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Les huit enfants Delafosse-Danset s'ajoutent aux douze du mariage précédent, de gauche à droite :

Marie-France (1948), Francis (1949), Gérard et Daniel (1951), Annie (1952), Chantal (1953), Didier (1954), Pascal (1956).

(Photo X DD 23697  n° Img 786) 

 

Avec vingt enfants, Henri-France Delafosse

possédait une des plus belles familles de la Région du Nord. 

 

A Halluin, malgré ses occupations professionnelles très abondantes

et les charges d’une grande famille, tout ce qui touchait à la vie halluinoise l’intéressait

Occupant le poste de trésorier, il fut l’un des principaux artisans de la création

du premier Syndicat d’initiative baptisé « Les Amis d’Halluin »  le 12 juin 1929.  

 

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(Document original D.Delafosse 16194  n° Img 186)

 

Aussi, travaillant en étroite collaboration avec Messieurs Victor et Raymond Hottelart, Alfred Maret autres personnalités halluinoises, il occupa les fonctions de trésorier et administrateur de la Mutelle des anciens sous-officiers et caporaux français durant quarante ans !

C'est à ce titre, pour son rôle au sein du groupement, qu'Henri-France Delafosse reçut la Médaille d'Honneur de la Mutualité et par la suite décoration assez rare à l'époque, les insignes d'Officier du Mérite Social (actuel Ordre National du Mérite).  

Il se dévoua aussi, durant plusieurs années, comme secrétaire du groupe halluinois des Familles nombreuses. 

 

A la Libération, il participe en sa qualité de conseiller municipal aux affaires de la ville. Considérant que de graves dissensions au sein du conseil municipal d’Halluin entravent l’administration de la commune, le Conseil des Ministres, présidé par M. Guy Mollet, décrète le 15 mars 1957, la dissolution du conseil municipal d’Halluin, et institue une délégation spéciale composée de trois membres MM Gustave Decamp, Henri-France Delafosse et Hildevert Wancquet le président.

 

Mairie Annees 1950 AL 00557

Années 1950 : Hôtel de Ville d'Halluin, rue de Lille, 1er plan à droite.

(ARPH DD  n° mai) 

 

Pour la petite histoire : Dans les années 1950, H.F. Delafosse fut sollicité, à plusieurs reprises, pour prendre la tête d’une liste aux Municipales d’Halluin ; mais il désira se consacrer pleinement à sa nombreuse famille... En Mars 1957, désigné, par le Préfet du Nord, à la Présidence de la délégation spéciale, il laissa la place à son ami M. Hildevert Wancquet.  

 

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Le 11 Novembre 1961 : les Anciens Combattants d'Halluin réunis au Monument aux Morts.

Au 1er plan à gauche : Henri-France Delafosse Président d'Honneur

et Albert Tierrie Président Actif des Mutilés de Guerre d'Halluin.

(Photo X DD     n° Img 867) 

 

Papa en 1964 50 ans Verdun 01933

 En 1964 : Commémoration de la Bataille de  Verdun, au Monument aux Morts :

Dépôt de gerbes par M. Charles Vanoverschelde Maire,

et à sa gauche par M. Henri-France Delafosse (1894-1966) Médaillé de Verdun,

 Président d’Honneur de l'UNC et des Mutilés de Guerre Halluinois.

Derrière eux, on aperçoit de g. à d : MM. Albert Tierrie, Antoine Demeestère,

François Bisbrouck, Adrien Verkindère et Gabriel Vervacke.

(DD 33285  n° pap)

 

Les séquelles de la guerre et la maladie

l’emporteront le 16 septembre 1966, à l’âge de 72 ans.

Il décède en son domicile entouré de ses proches.

 

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Cortège funèbre de Henri-France Delafosse, rue de Lille Halluin, le 21 Septembre 1966.

(Photo VdN DD 23618  n° Img 213) 

 

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Antoine Demeestère rallume la flamme

à Paris, sous  l'Arc de Triomphe.

(Photo VdN DD 23619  n° Img 346) 

 

Devant sa sépulture au cimetière d'Halluin, c’est Antoine Demeestère

président en exercice de l’UNC Halluin qui fit l’éloge du disparu : 

 

...« Notre camarade Henri-France Delafosse a représenté, aux yeux de tous, le dévouement au Pays, et cela, parce qu’il avait répondu à l’appel qu’il avait reçu, parce qu’il avait combattu courageusement et parce qu’en faisant son devoir, il avait été gravement frappé dans sa santé.  

Notre ami avait son franc-parler avec chacun et il ne transigeait jamais avec ses principes. Au cours d’entretiens que nous avions avec lui, il disait souvent : « Nous agaçons parfois avec nos revendications, avec nos défilés, avec nos décorations mais nous devons continuer à être les témoins du devoir accompli, nous devons continuer à élever une protestation contre le péché du monde que sont les guerres, nous devons continuer à être un reproche contre l’oubli et l’ingratitude ».  

Et, c’est pourquoi, pendant près de 50 années, Henri-France Delafosse a lutté pour que ne soient pas oubliés ceux qui ne sont pas rentrés des champs de bataille et des camps de prisonniers, pour que soient soutenues les familles des disparus, pour que soient défendus ceux qui ont combattu, pour que soient aidés ceux qui avaient été frappés dans leurs corps et dans leurs santés, ces mutilés de guerre qu’il affectionnait particulièrement. 

Il n’est pas besoin d’en dire davantage car toute une vie de dévouement est contenue dans ces quelques phrases… » 

 

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Sépulture de la Famille Delafosse-Canar

Delafosse-Danset -  Novembre 2008.

(Photo DD 23620  n° Img 755) 

 

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(PhotoDD 23621  n° P1260730)

 

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En 1988, Maurice Schumann dédicace son dernier ouvrage

 à Mme Henri-France Delafosse-Danset.

(Photo DD 23612  n° Img 453)  

 

Le 1er octobre 1994, lors de l’hommage rendu par sa famille à l’occasion du centenaire de sa naissance,

son ami Maurice Schumann, ancien ministre, académicien et sénateur du Nord écrivait ces mots :  

« Vingt-huit ans après son rappel à Dieu, tous les Halluinois, tous les enfants du Nord qui ont eu le privilège de connaître Monsieur Delafosse continuent à se dire : Cet homme de bien a passé sa vie à mériter d’avoir eu deux prénoms et de s’être appelé France. En fondant la famille la plus nombreuse de la région, il a montré l’exemple de la vertu la plus rare : le courage quotidien devant la vie. 

En gagnant la médaille militaire, il a légué à sa descendance le privilège de draper son cercueil avec le drapeau national. Les conseils judicieux qu’il m’a prodigués comme directeur de l’importante succursale d’une banque régionale m’ont prouvé qu’une parfaite connaissance des contraintes économiques n’avait pas émoussé son sens du devoir social. 

Oui Henri-France Delafosse était un cœur vaillant ».   

 

 maurice schumann inhume il y vingt ans 

En 1994, Maurice Schumann était revenu à Asnelles (Calvados) et avait retrouvé la plage, où il avait débarqué 50 ans plus tôt.

Inauguration de l'Avenue Maurice Schumann, en présence de son épouse et du Maire de Asnelles.

Le Compagnon de la Libération et ministre du général de Gaulle

sera inhumé dans cette commune, le 13 Février 1998.

(Photo Presse DD  n° mau) 

 

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  En 1994 : Année du centenaire de naissance de Henri-France Delafosse et sa descendance.

Photo ci-dessus : 125 enfants, petits et arrière-petits-enfants présents le 13 Juin, sur un total de 150.

(Photo Voix du Nord DD  n° Img 522)

 

Voilà résumé la trace indélébile laissée dans la cité par cet halluinois d’adoption. 

 

A mon père, Henri-France Delafosse...

A l'occasion du 130ème anniversaire de sa naissance (1894 - 2024). 

 

Sept : 2024 :  Moteur de Recherche en dérangement !

Voir aussi...Cliquez ci-dessous :

Banque Scalbert... Dupont... CIC Nord-Ouest Halluin (Historique 1924 - 2019) ou 95 Ans d'Existence.

Delafosse Henri-France - Funérailles (Septembre 1966).  

Visite de Maurice Schumann après la Libération d'Halluin (Appel du 18 juin 1940 - 18 Juin 2012)

Henri-France Delafosse Combattant de 14/18 Légion d'Honneur (Henri Deblauw et Henri Duhamel Médaille Militaire - 1954).

Delafosse-Danset Marie-Antoinette (1914 - 2008).

Place Général de Gaulle - Rénovation en 2010 (Hommage des Halluinois - Charles de Gaulle Décès)

Anciens Combattants : Fusion des deux amicales halluinoises 14-18 et 39-45.

Funérailles des FFI le 7/9/1944 (Les Résistants halluinois de l'ombre).

Michel Danset "Mort pour la France" à 16 ans en septembre 1944 (Les Aiglons).

Réunion du Comité d'Entr'aide Halluinois en 1943 (Historique du 1er Comité d'Entraide aux Combattants Français).

Albert Louf Médecin (Légion d'Honneur en 1939 et 1960).

Joseph Coone Combattant de 14/18 - Légion d'Honneur en 1964.

Le 20ème enfant d'un Halluinois (Février 1956 - Famille Delafosse).

Visite de Maurice Schumann après la Libération d'Halluin (Appel du 18 juin 1940 - 18 Juin 2012)

Amicale d'Halluin des Anciens Sous-Officiers... (Historique Prémices - 1/3).

Delafosse Pierre 1937 - 2013 (Le Cardinal Liénart et Baptême Famille Delafosse en 1937).

Henri-France Delafosse président actif de l'UNC d'Halluin 1937-1945.

Guerre 14/18 - Les Combattants de Coxyde (B) à Halluin en 1934.

CIC Nord Ouest - Banque Scalbert Dupont Halluin (Historique 1924 - 2014).

Guerre 14/18 - Commémoration de la Bataille de Verdun en 1964.

Monument aux Morts, rue de Lille, (Historique 1924 - 2014).

Guerre 14/18 - Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre en 1931 (Historique).

Le Syndicat d'Initiative d'Halluin : Création en 1929 (Historique jusqu'en 1968)

Joseph Declercq 1891-1959 (Président-Fondateur du Groupement des Mutilés de Guerre 14/18).

Le Foyer des Anciens Combattants - Historique (1922 - 2014).

Guerre 14/18 - Création de l'UNC Halluin en 1920 (1er Drapeau).

Guerre 14/18 - Exposition du Centenaire - Halluin suite et fin 10/10 (Octobre 2014).

Bataille de Verdun... et Halluin 1/2 - 21 Février 1916 (Il y a 100 ans).

Bataille de Verdun... et Halluin 2/2 - 21 Février 1916 (Il y a 100 ans).

Guerre 14/18 - Militaires Halluinois (Le Récit du Mobilisé - Photos Verdun).

Guerre 14/18 - Henri-France Delafosse le Zouave Halluinois (Des Tranchées à l'Etat-Major du Maréchal Foch).

Guerre 14/18 - Henri-France Delafosse Zouave pendant 42 mois.

Elèves et Parents : Devoirs et Obligations en 1905 ! (Livret scolaire halluinois).

Delafosse Nicolas Receveur Buraliste (1904 et 1920)  

25/4/2015 - 1/10/2019 - 1/10/2024

Commentaire et Photos :  Presse - Daniel Delafosse