Halluin - Zone Verte du Colbras : Le "Clut-Put" ou "Kluit-Put"... Historique (1931

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Le haut de la Zone Verte du Colbras...

Vue de la rue de la Lys Halluin - Mai 2009.

(Photo DD 12248 n° p1000556)

La Zone Verte du Colbras Halluin...

le "Clut-Put" ou "Kluit-Put"... Historique (1931 - 2012) :

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Le Kluit-Put (Le trou à glaise), lieu d'extraction de l'argile, en Mai 1931.

(ARPHalluin DD n° klu)

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L'ancien Kluit-Put, en Mai 2009.

(Photo DD 12337 n° p1000534)

A la fin du siècle dernier, l’examen de la couche géologique de notre sous-sol révéla, au Colbras, la présence de terres glaises bleues et vertes à une faible profondeur.

La réputation de ces terres argileuse (klutes) de très bonne qualité nous valut l’installation des 1900 de la Compagnie des Tuileries Mécaniques qui allait trouver là, une matière première parfaite pour la fabrication de millions de tuiles.

La fabrique de tuiles mécaniques fut fondée en 1860 par M. Debayser. Le bâtiment mesurait 200 mètres de long sur 20 mètres de large et servait au séchage naturel des tuiles grâce à 2526 fenêtres !

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En 1931 : Le Quartier du Colbras Halluin... Vue de la mare du Kluit-Put,

et des habitations, Route de Linselles, près du blockhaus.

(ARPHalluin DD n° klu)

L’extraction de la glaise laissait évidemment une excavation de plus en plus importante, qui fonctionnait tous les jours. On appela ce trou le "Clut-Put" ou "Kluit-Put"... du nom flamand de trou d’argile. Les Halluinois ont appris à nager, sans surveillance mais sans incidents, dans cette eau profonde qui possédait des propriétés bienfaisantes.

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Durant la guerre 39/45 : Des prisonniers allemands, travaillant à la Tuilerie, se baignent au kluit-put.

(ARPJHalluin DD n° klu)

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La Zone Verte du Colbras Halluin(ancien Kluit-Put)... en Mai 2009.

(Photo DD 12279 n° p1000550)

Aujourd’hui, le Kluit-Put est devenu le lieu de détente du haut du Colbras,

et les canards nagent dans le petit étang, au grand bonheur des enfants et des promeneurs.

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L'ancien "Kluit-Put" - Mai 2009.

(Photo DD 12280 n° p1000530)

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La Zone Verte du Colbras Halluin, (ancien Kluit-Put)... en Mai 2009.

(Photo DD 12247 n° p1000536)

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Le héron - Zone Verte du Colbras - Mai 2009.

(Photo DD 12251 n° p1000542)

Au début des années 1990, lors d’une séance du conseil municipal, on assista à un amusant échange entre le maire de l’époque Alexandre Faidherbe, et le regretté Jean-Pierre Verschaeve conseiller municipal, au sujet de l’aménagement en espace vert de l’ancienne décharge de la Tuilerie, route de Linselles. Au lieu-dit « Clut-put ». Et c’est là que le bât chatouilla…

Le maire s’était fait « assister » de Mme Verkindère pour justifier l’appellation de « Kluit-put ». M. Verschaeve est revenu avec humour sur le sujet pour défendre sa thèse orthographique du « Clut » (ou « klut »).

« Il me suffira peut-être, pour justifier mon opinion, de vous poser une question : celle de savoir pourquoi votre nom, monsieur le maire, s’écrit « Fée-dherbe » ? De la même façon que Mme Verkindère m’a expliqué que le mot « kluit » existe en néerlandais et en flamand, ce qui est exact, vous pourrez me répondre que le mot « fée », sinon la chose existe également.

On lit, par exemple, dans le « Robert » : « Fée : être imaginaire (de forme féminine) auquel la légende attribue un pouvoir surnaturel et une influence sur la destinée des humains ».

« Mais vous pourrez aussi, et je ne doute pas que c’est là ce que, en réalité, vous ferez, me demander si je suis sûr de l’orthographe que j’attribue à votre nom ».

« Adoptant cette deuxième démarche, la première chose qu’il faut nous demander est : de quels éléments disposons-nous pour établir le nom exact de cet endroit ? La seule source d’information disponible, me semble-t-il, est la tradition orale. Or, j’ai l’impression que celle-ci parle du « clutput et non du « cluiput », signifiant par là qu’elle voit dans cet endroit une argilière et non pas une sorte de pluvier… ou un « gros morceau », disons une motte pouvant servir à « doodkluiten » (lapider, approximativement) ».

M. Verschaeve campa donc sus ses positions, et M. Faidherbe également. Ce dernier qui ne manquait pas plus d’humour non plus, en a profité pour évoquer l’étymologie de son nom « fai » étant à prendre au sens de « faix », « fardeau ». « Un de mes ancêtres, devait être porteur, j’ai donc des origines roturières, mais ne le répétez-pas ! »

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L'ancien Kluit-Put en Mai 2009.

(Photo DD 12339 n° p1000541)

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L'ancien Kluit-Put ou Zone Verte actuelle du Colbras - Mai 2009.

(Photo DD 12338 n° p1000540)

Suite à ce « débat » bien sympathique concernant l’orthographe du lieu-dit « klut-put ou kluit-put », l’ancien résistant déporté Pierre Desmedt, néerlandophone distingué, faisait part, à cette époque, de ses réflexions sur le sujet.

Rappelant que le véritable nom de Philippe de Commynes, à savoir Philippe Van Kleite, Pierre Desmedt souligne que « kleite », en ancien flamand, signifiait « glaise », mot devenu, depuis la réglementation de 1954, « klei » en néerlandais moderne.

Une altération du terme, sans doute en patois, aurait localement, comme dans le cas qui nous intéresse, donné « klut », ce qui renforcerait la thèse soutenue par M. Jean-Pierre Verschaeve.

D’autant le signalait Pierre Desmedt, que « kluite » défendu par Alexandre Faidherbe signifie « motte », ce qui va à l’encontre de la définition du lieu, puisqu’on y creusait pour en extraire de l’argile. « On est donc loin de la motte », explique-t-il encore. En ajoutant, pour notre information, qu’on a cassé l’exploitation de la briqueterie, car il y avait trop de coquillages marins dans l’argile, ce qui fragilisait les briques. Halluin-sur-mer, c’était il y a plusieurs dizaines de millions d’années.

Mais comme le précisait modestement Pierre Desmedt : « Il ne s’agit que d’une supposition, d’une interprétation qui ne s’appuis pas sur des éléments indiscutables ». « Wait and see », comme ne disent pas les Flamands…

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