Construction de l'école Jules Guesde, surnommée école blanche,
rue de la Lys - Halluin. Ici, la cour des garçons.
Architecte : M. Gabriel Pagnerre.
Début des travaux le 10 juin 1932. Inaugurée le 03 septembre 1933.
(photo n° pag 80 jpg)
Exposition sur « l’Urbanisme à Halluin
du 16ème au début du 20ème siècle ».
Cette exposition se déroule salle municipale du cercle Saint Joseph, 13 rue Emile Zola, du vendredi 17 septembre au mercredi 22 septembre 2010. Les archives municipales vous proposent de retracer l’évolution de l’expansion urbanistique de la ville sur une période de 400 ans sous forme de comparatif de plans cadastraux.
Les pièces présentées seront des plans napoléoniens de la fin du XVIIIe siècle, de sentiers et chemins ruraux pour terminer sur le cadastre de 1963, des plans maquettes sur des bâtiments halluinois.
Un livret d’une cinquantaine de pages qui décrit les différents termes urbanistiques et architecturaux sera mis à la disposition du visiteur.
Les deux archivistes municipaux, Philippe Marcaille et Jérémy Vincenti, ont sélectionné une grande quantité de documents, articulés autour des plans cadastraux des différents quartiers, permettant de mettre en évidence l'évolution de l'urbanisme.
Via l'école Jules-Guesde, une recherche plus particulière a été effectuée sur Eugène Gabriel Pagnerre, l'architecte à l'origine du bâtiment. La symétrie voulue par l'architecte entre école de filles et école de garçons a été rompue par la destruction d'une partie des bâtiments.
Plus tard, la maternelle George-Sand a été construite. Maintenant, tous ces bâtiments ont disparu pour laisser place à une résidence sociale pour les jeunes. Mais une rue préservera le souvenir de l'architecte.
Les recensements successifs montrent l'extraordinaire accroissement de la population due à l'essor industriel. De 2439 habitants en 1801, on passe à 10 801 en 1861, soit une population multipliée par 4 en 60 ans. L'accroissement s'est ensuite poursuivi de façon régulière pour atteindre maintenant près de 20 000 habitants.
Outre des photos qui montrent l'évolution de l'habitat, d'autres documents s'offrent au regard. Différentes maquettes de bâtiments. La borne frontalière qui avait été posée entre Halluin et Menin. Le registre des réclamations du chemin de fer en 1920.
À cette époque déjà, les usagers n'étaient pas toujours satisfaits.L'annuaire des abonnés au téléphone de 1957. En ce temps pas si lointain, les abonnés avaient un numéro à 3 chiffres. Mais il fallait passer par une opératrice pour obtenir la communication.
Pourquoi le quartier des baraques était-il belge ? Pour le savoir, il faut remonter en 1670. à l'époque de Louis XIV. Le Roi Soleil avait conquis les Pays-Bas et la ville de Menin lui apparut tout de suite stratégique. Pour la garder, il voulut en faire une forteresse. 27 hectares appartenant au territoire d'Halluin furent alors intégrés dans le tracé des fortifications et, en 1686, l'enclave fut incorporée à Menin.
Du Manoir aux loups aux anciens abattoirs, en passant par l'ancienne gare, les établissements Gratry ou Notre-Dame des Fièvres, les archivistes municipaux ont sélectionné 18 coins de la ville à présenter. Grâce à des cartes et beaucoup de photos, que l'association « A la recherche du passé d'Halluin » les a aidés à situer, le passé ressurgit.
D'un panneau à l'autre, chacun recherche sa rue et repère un bâtiment disparu. Les discussions se nouent notamment autour des photos et des cartes de l'ancienne gare. Un peu de nostalgie, de la curiosité, parfois de la surprise.
On peut regretter la disparition de l'ancienne église de Menin, située en face du pont qui la relie à Halluin. Détruite par les Écossais en 1579, elle abritait les tombeaux des seigneurs des alentours. Un patrimoine disparu dont on retrouve la trace à travers cette exposition.
19/9/2010.
Commentaire : Daniel Delafosse