Cheminées d'Usine Inventaire Rx Tg... et Halluinoises (Juin 2018).

Publication "Voix du Nord" le 8 Juin 2018.

(VdN DD 18155 - 18152 - 18154 - 18153 n° Img 205 - 203 - 204 - 201)

Publication "Voix du Nord" le 10 Juin 2018.

(VdN DD 18218 n° Img 328)

chemine Kreabel Tourcoig D45388 Cheminée Kreabel Tourcoing.

(VdN DD 18175 n° che)

Publication "Voix du Nord" le 18 Septembre 2015 :

L’homme qui parlait aux briques des cheminées...

Si Roubaix et Tourcoing sont encore surplombées par des cheminées, c’est un peu grâce à Frank Coornaert. Ce Belge, basé à Courtrai, est restaurateur de cheminées de père en fils. Ce samedi, il expliquera son savoir-faire devant la cheminée de Kréabel dont il prend soin.

C’est l’une des vigies du boulevard industriel. La cheminée de l’entreprise de meubles Kréabel, qui était autrefois un peignage de laine, est immanquable. Les lettres de l’enseigne sont inscrites dessus. C’est Frank Coornaert qui les a posées. L’homme ne cesse de grimper le long des cheminées, comme le faisaient avant lui son grand-père et son père et comme le fait aujourd’hui son fils. Une histoire de famille, puisque l’entreprise Coornaert a été fondée en 1934. Cette année-là, la cheminée des peignages de Tourcoing fêtait crânement ses vingt ans.

Depuis, la vieille dame tout juste centenaire a été soignée par l’entreprise Coornaert. « On a, à plusieurs reprises, remplacé les cercles prévus pour tenir trente ans. Aujourd’hui, Kréabel étudie une restauration complète de cette cheminée. On pourrait même remettre une couronne au sommet. » Frank Coornaert explique : « La base de la cheminée est plus large que le haut qui bouge. Cela fait bouger la structure. Une couronne exerce une pression qui permet de mieux maintenir l‘édifice.»

« On maçonne à l’extérieur de la cheminée »

L’exemple est donné non loin, avec la cheminée de l’usine Caulliez Frères actuellement en démolition. « Dans deux semaines, nous attaquerons sa restauration. Cela va être un sacré chantier. » Si le « tube » de Kréabel culmine à trente mètres de haut, celle de Caulliez atteint quarante mètres. « Cela peut aller jusqu'à 45 mètres pour ce type de cheminées d’usine textile en briques. Mais je suis monté sur une cheminée en ciment de 150 mètres de haut. Construites au début du XXe siècle, les cheminées en briques, qui permettaient l’évacuation des fumées des chaufferies, sont particulièrement solides mais il est indispensable de les entretenir pour qu’elles perdurent. »

Frank Coornaert raconte qu’il commence par le bas et que les échafaudages, à l’extérieur, montent peu à peu le long du conduit. « Non seulement on change les cerclages, mais lorsque la cheminée penche trop, on fait des saignées de vingt centimètres dans lesquels on place de petits vérins. » Le spécialiste se chargera ensuite des joints en se concentrant sur l’une des faces. « Le côté de la cheminée frappé par la pluie est toujours plus abîmé que l’autre. »

Autrefois, l’entreprise Coornaert s’assurait du bon fonctionnement des cheminées ; aujourd’hui, Frank a l’impression de contribuer à la sauvegarde du patrimoine. « Ça me fait mal au cœur de voir disparaître des cheminées, comme ce fut le cas dans les années 80. Je préfère les restaurer. C’est notre patrimoine, notre emblème…»

Quelques cheminées Halluinoises...