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Guerre 39 – 45

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Durant la guerre 1939-1945, un groupe de transmetteurs allemands dans une rue d'Halluin.

(photo n° 07894)

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Au cours de la guerre 39-45, des soldats allemands en poste, rue de la lys, sur les terrains de la SNCF, près du passage à niveau.

(photos n° 07853-07854)

 

 

 

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En 1945, Cérémonie au Monument aux morts, rue de Lille,

quelques mois après la Libération d'Halluin du 6 Septembre 1944.

On reconnaît, au premier plan de gauche à droite :Etienne Bauwens (brassard),

 Albert Louf, Maurice Schumann, et derrière lui Henri-France Delafosse.

 (photo n° 3037).
  

72ème anniversaire du 18 Juin 1940 - 2012,

 

Maurice Schumann ou « La voix de la France ». 

Il entend l’appel du 18 juin… grâce à un besoin pressant.

 

 « Je suis né le 18 juin 1940 »… Maurice Schumann entend « l’appel » à Niort, dans l’arrière cour d’un café alors qu’il est aux toilettes.

L'Ancien ministre répétait souvent cette phrase, mais comme le précisera à son décès, le jeune historien Thibault Tellier Professeur d'Université : "Avant 1940, Maurice Schumann était un homme politique d'une grande épaisseur, avec des convictions et des clairvoyances. Il existait déjà avant de Gaulle !"

 

Volontaire (il a été réformé pour tuberculose) servant comme interprète dans l’armée anglaise, il a failli être fait prisonnier sur la Somme. Il a reculé avec le reste de l’armée. Il décide de répondre à l’appel du général de Gaulle.

Après un passage à Bordeaux, il s’embarque à Saint- Jean de Luz sur un bateau polonais qui mettra une semaine avant d’arriver à Falmouth.

 

Le 30 juin 1940, au 130 de St Stephen’s House, dans un Londres qu’il connaît parfaitement pour y avoir été en poste pendant deux ans, il trouve les premiers ralliés historiques de la France Libre : Geoffroy de Courcel, René Pleven, Elisabeth de Miribel, Gaston Palewski, le Pr René Cassin, le lieutenant Christian Fouchet et le Capitaine Dewavrin (alias Passy).

 

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Le premier comité français de libération :

de g. à dr. Dejean, Diesthelm, l'amiral Muselier,

le général de Gaulle, Cassin, Pleven et Yalin.

(Photo DD 12605  n° Img 738)

 

Maurice Schumann raconte

 cette rencontre avec de Gaulle :

 

« Pour la première et dernière fois, il m’apparaît sous les traits d’un officier comme les autres, assis derrière une table de bois qui semble attendre le retour d’un commis aux écritures…

Seul avec lui, je reconnus ensuite l’accent du 18 juin. Et j’eus la sensation physique d’avoir la France devant moi… »

 

Le général monologue : « Cette guerre est une guerre mondiale… C’est donc un problème résolu » (sous-entendu la Russie et le Etats-Unis vont entrer dans le conflit et feront pencher le sort des armes). Et Maurice Schumann de commenter :

Je venais de comprendre l’esprit même du gaullisme qui pousse à voir toujours plus loin. De Gaulle en 1940 me parlait déjà de 1944. C’est à ses côtés que j’ai tenté d’apprendre à vivre dans l’avenir ».

 

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Maurice Schumann

Capitaine dans les Forces françaises libres.

Participera activement au débarquement allié de juin 1944 en Normandie,

ainsi qu'à la Libération de Paris en août 1944.

(Photo DD 12599  n° Img 704) 

 

A la BBC.

 

La BBC, Maurice Schumann refuse d’abord d’y aller, affirmant qu’il n’a jamais fait de radio.

 Un journaliste britannique le presse pourtant d’aller expliquer sur les ondes la position des Français libres sur l’affaire de Mers El Kebir et la destruction de la flotte française.

Par téléphone, de Gaulle donne son accord mais pourtant Jacques Duchesne, le patron de la section française de la BBC trouve, lui, que « la voix n’est pas bonne et peu radiophonique ! ».

L’émission se fait pourtant et, le lendemain, le général convoque M. Schumann pour lui dire : 

« C’était bien. J’ai droit à cinq minutes tous les jours à la BBC, je ne les utiliserai que dans certaines circonstances ; vous me remplacerez ».

"J'obéis au général, mais lui arrache la promesse d'en être le jour du débarquement. "Mon pauvre ami, me glisse-t-il, vous en avez pour 4 ans". Là encore, il ne se trompera pas !"

 

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A Londres, Maurice Schumann

Porte-parole de la France Libre.

(Photo DD 12602  n° Img 709) 

 

Maurice Schumann devient le porte-parole de la France Libre, sur les ondes de Radio Londres. Il parle au nom du général de Gaulle. A 21h15, l'indicatif, lu par un speaker, est lancé : "Honneur et patrie (devise du drapeau), voici le porte-parole de la France combattante". "C'est à mon tour de parler. C'est ainsi que j'annonce la coalition avant qu'elle ne se forme. Les difficultés viennent essentiellement de la musique que diffusent les Allemands pour couvrir notre voix. Nous n'y pouvons rien, mais d'après les témoignages que nous recueillerons, on réussit à nous entendre malgré le brouillage. 

 

Maurice Schumann interviendra plus de mille fois entre le 17 juillet 1940 et le 30 mai 1944.  "Ce 30 mai 1944, enfin, huit jours avant le débarquement, je quitterai l'Angleterre comme me l'avait promis le général de Gaulle, laissant Londres et mon studio de radio. De Gaulle me dicte ma nouvelle mission : " Vous allez regagner la France et prendre contact avec la Résistance ; vous allez enregistrer des messages radio. Oui, il nous faut quelqu'un dont la voix sera familière aux Résistants, une voix qui leur fasse comprendre l'importance de leur rôle".

 

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 Maurice Schumann, après le Débarquement,

 aux côtés du général de Gaulle.
(photo DD 12601  n° Img 710)

 

Maurice Schumann à Halluin, le 3 mars 1945…

 

Maurice Schumann devient président du Mouvement Républicain Populaire dès son congrès constitutif  le 11 novembre 1944. Il n’a que 33 ans. Le M.R.P. se veut alors le « parti de la fidélité à de Gaulle ». Ses fondateurs se sentent très proches du général qui lui-même ne se trouve pas éloigné de la démocratie chrétienne.

 

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 MM. Albert Louf et Maurice Schumann, 

quelques mois après la Libération d'Halluin de septembre 1944. 

(photo n° 3038) 

 

A la Libération, le Docteur Albert Louf est président-fondateur du Mouvement Républicain Populaire d’Halluin, et à ce titre, accueille, en compagnie de Gérard Verkindère, Maurice Schumann, porte-parole de la France Libre, le 3 mars 1945, au cours d’une réunion mémorable, salle du Manège.

  

 « 49 ans après, dans un courrier que Maurice Schumann m’avait envoyé, celui-ci m’indiquait que la réunion qui s’est déroulée à Halluin en 1945, était la première qu’il avait effectuée dans le Nord…Et depuis cette date, combien de centaines se déroulèrent ? » Daniel Delafosse.

 

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Maurice Schumann (1912 - 1998).

(Photo DD 12497  n° Img 181) 

                                                        

La voix de la France Libre s’est tue le 10 février 1998.

 

Maurice Schumann était âgé de 86 ans.  Compagnon de la Libération, Capitaine dans les Forces Française Libres, il s’illustra en 1944 au sein de la 2e Division blindée.

 

Député du Nord dès 1945, notamment dans la circonscription d’Armentières-Quesnoy- Tourcoing Nord, jusqu’en mars 1973, il deviendra sénateur représentant la région à partir de 1974 à son décès en 1998.

 

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Octobre 1995 : doyen d'âge, Maurice Schumann

préside la séance d'installation du Sénat.

(Photo DD 12606  n° Img 740)

 

Au plan national, premier président du MRP, il fut plusieurs fois secrétaire d’Etat,

Ministre d’Etat chargé des Affaires Sociales (1968 – 1969)

Ministre des Affaires Etrangères (1969 – 1973)

Académicien – Hommes de Lettres.

 

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Exposition "De Gaulle père de la Ve République"

à la Bibliothèque Municipale d'Halluin, le 17 septembre 1988.

(Photo DD 12501  n° Img 192)

 

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A l'occasion de la venue de Maurice Schumann,

pour une Conférence-Débat sur De Gaulle.

(qui sera sa dernière apparition officielle à Halluin).

(Photo DD 12500  n° Img 189)

 

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Une partie de l'exposition consacrée

 au 30e anniversaire de la Ve République.

(Photo DD 12502  n° Img 194)

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Maurice Schumann est venu pour la dernière fois à Halluin le 17 septembre 1988, à la bibliothèque municipale, dans le cadre de l’exposition sur le trentenaire de la cinquième République, intitulé « De Gaulle, père de la cinquième République », dédicacer son livre « Un certain 18 juin ». "La voix de la France" a entretenu l’auditoire, pendant près d’une heure, de quelques aspects d’Histoire sur le général de Gaulle.

 

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(Photo DD 12496  n° Img 180)

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Dédicace du livre par Maurice Schumann,

à la Bibliothèque Municipale d'Halluin, le 17 septembre 1988.

(Photo DD 12499  n° Img 183) 

 

Maurice Schumann a commencé par rappeler son passé lié à Halluin. Il exprima toute l’émotion qu’il ressentait à se trouver là : "Tous, vous êtes mes amis, même si vos orientations politiques sont différentes. Tout le monde est, a été ou sera gaulliste " (...).

 

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  Maurice Schumann : Ecrivain

(Photo DD 12604  n° Img 734)

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et Académicien.

(Photo DD 12606  n° Img 740) 

 

Pour la petite histoire... Maurice Schumann était un travailleur acharné, à l'âge de 84 ans, il travaillait encore 10 heures par jour, notamment à l'écriture de divers ouvrages, dont le dernier intitulé : "Bergson ou le retour de Dieu" (Flammarion).

 

Maurice Schumann décède à l'hôpital  des Invalides dans la nuit du 9 au 10 février 1998.

 

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Le 13 Février 1998, Cérémonie Nationale aux Invalides,

La France présente les armes à Maurice Schumann,

en présence de Jacques Chirac Président de la République.

(Photo DD 12596  n° Img 682) 

 

 Enterré au cimetière d'Asnelles (Calvados)  où il avait vu, le 6 juin 1944, mourir sous ses yeux 35 soldats débarquant avec lui. 

 Un seul titre est inscrit sur sa tombe : "Compagnon de la Libération".

 

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La tombe au cimetière d'Asnelles (Calvados),

où repose  Maurice Schumann.

(Photo DD 12603  n° Img 718)

 

La Reconnaissance Halluinoise

à Maurice Schumann... en 2000. 

 

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Inauguration du CCAS "Maurice Schumann", le 15 avril 2000.

Au 1er plan, Madame Lucie Schumann entourée

de Christian Vanneste et Alexandre Faidherbe.

(Photo DD 12556  n° Img 642)

 

  A Halluin, l e 15 avril 2000, en présence de Madame Lucie Schumann

 et du Maire d'Halluin Alexandre Faidherbe

le nom de "Maurice Schumann" fut attribué

 au  nouveau Centre Communal d'Action Sociale

rue Marthe Nollet.

 

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Le Maire d'Halluin Alexandre Faidherbe

présente les nouveaux locaux du CCAS à Madame Schumann.

(Photo DD 12555  n° Img 638)

 

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Le nouveau Centre Communal d'Action Sociale d'Halluin

dénommé "Maurice Schumann".

(Photo DD 12554  n° Img 637)

 

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Gerbes déposées ce 18 Juin 2012,

au Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.

(Photo DD 12593  n° p1050616)

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(Photo DD 12594  n° p1050536)

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 14/6/2010 et 21/6/2012.2010

Commentaire : Daniel Delafosse 

  

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En juillet 1940, la famille De Gaulle quitte l'hôtel trop onéreux,

et s'installe dans une modeste villa à Pettswood, dans le Kent.

Photo : le cottage restauré après la guerre.

(Photo DD12567  n° Img 566) 

 

A Londres, il ne reste presque plus de traces. 

Récit du Journal "La Voix du Nord" du 13 Juin 2010. 

Archives Photos : Daniel Delafosse.

 

« Les Anglais ne sont pas comme nous, pour tout cela. Nous conservons les lieux, mais eux les recyclent plus facilement. » À la fondation De Gaulle, on sait aussi que l'appel du 18 juin n'est pas resté dans la mémoire collective anglaise comme il est ancré dans l'histoire de la France. ...

 

Alors, on ne s'étonne pas qu'il n'en reste quasiment aucune trace physique, à Londres. Tout au bord de Portland place, le vénérable immeuble de la BBC donne toujours sur une petite place charmante et animée. C'est là que De Gaulle s'est présenté, un peu avant dix-huit heures, le 18 juin 1940. Mais le studio 4C n'existe plus. Il a été bombardé quelques mois après la première intervention.

 

Pas de plaque, pas même de mémoire transmise par les anciens : quand il a fallu envisager de reconstituer le petit studio avec le micro d'époque, pour célébrer le soixante-dixième anniversaire, ce fut à la grande surprise des employés d'aujourd'hui.

 

Quel appartement ?

 

C'est un peu la même chose au petit appartement de Seymour place, où le général s'est installé lors de son arrivée, le soir du 17 juin, où il a rédigé et fait taper son texte. La rue a été rebaptisée Curzon street, mais le bâtiment est toujours à quelques pas de Hyde Park, pimpant, tranquille et totalement anonyme. Il y a ici une quinzaine de locataires et personne ne semble savoir quel est exactement l'appartement où s'est posé l'ancien chef de l'État français. On s'accorde à penser que ça peut être au premier étage, mais pour le reste...

 

Une statue.

 

Il n'y a guère qu'à Carlton gardens que le général a laissé une trace. Face au numéro 4, une statue trône sur un socle frappé de la croix de Lorraine. La légende dit que c'est sur l'insistance de Mme Churchill qu'elle a été érigée en 1993. On est ici à trois cents mètres de Piccadilly Circus, dans l'un des quartiers les plus chics de Londres, et c'est là que Churchill avait décidé de faire installer le quartier général des forces françaises libres et de leur chef.

 

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Winston Churchill et Charles de Gaulle.

(Photo DD 12568  n° Img 560) 

 

Sur le mur, une reproduction en pierre de la fameuse affiche « À tous les français » (« La France a perdu une bataille  ! Mais la France n'a pas perdu la guerre ! ») rend hommage à la volonté de De Gaulle et, juste à côté, un petit panneau bleu dit que c'est bien de là qu'il a préparé son retour.

 

C'est un des plus gros cabinets d'avocats d'affaires londoniens qui occupe aujourd'hui ce majestueux bâtiment de pierres blanches. Des gens pressés qui ne se retournent plus depuis longtemps sur le visage un peu pincé du général français.

 

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Monument aux Morts d'Halluin (Centre ville).

Le 18 Juin 2012.

(Photo DD 12595  n° p1050534)

(Pour un agrandissement instantané,

cliquez droit sur la loupe et ouvrez le lien).

 

21/6/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse

 

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Chez les Françaises présentes en Angleterre,

beaucoup s'engagent comme auxiliaires,

 conductrices ambulancières ou infirmières. 

(Photo DD 12569  n° Img 649) 

 

Londre, début juillet 1940... 

Récit de "La Voix du Nord" du 13 juin 2010.

Archives Photos : Daniel Delafosse.

 

« Il est là, avec son képi à feuilles de chêne. Je le vois pour la première fois : il marquera ma vie. Rien de plus difficile que de traduire ce premier contact avec De Gaulle dans une situation aussi bouleversante. »

 

Ce 6 juillet 1940 à l'Olympia Hall de Londres, Yves Guéna (futur ministre et président du Conseil constitutionnel) est au milieu de quelques centaines de jeunes gens accourus des quatre coins du pays, parfois de plus loin. Dans la même salle, les deux seules unités de l'armée française ralliées avec armes et bagages : deux bataillons de la 13e demi-brigade de la légion étrangère, un petit millier de solides militaires qui ont combattu à Narvik quelques semaines auparavant.

 

Solitude.

 

Ils ont 18 ans à peine, ne savent pas encore qu'ils vont former l'embryon des futures Forces françaises libres. Quelques mois plus tard, Yves Guéna - comme son ami François Jacob, futur prix Nobel et chancelier de l'ordre de la Libération - et quelques autres vont se retrouver dans des unités combattantes sur les champs de bataille d'Afrique du Nord et d'Europe. Équipés de bric et de broc, ils vont livrer de violents combats au Tchad, dans les sables de Libye, avant que ne soient constituées les grandes unités que sont notamment la 1re division française libre (1re DFL) et la 2e division blindée (2e DB).

 

Une épopée mille fois racontée. Il est vrai, comme le dira souvent Maurice Schumann, qu'elle allait puiser dans le vieux fonds de la chevalerie, avec ses croisés d'une juste guerre. Mais avant la gloire et l'ivresse de la victoire, il y a eu pour ces jeunes comme pour le général la solitude, l'inconnu.

 

Ce même 6 juillet 1940 à l'Olympia Hall de Londres, Daniel Cordier, futur compagnon de clandestinité de Jean Moulin, voit lui aussi pour la première fois De Gaulle qui leur tient un curieux discours. « Je ne vous féliciterai pas d'être venus : vous avez fait votre devoir. Quand la France agonise, ses enfants se doivent de la sauver. » Impression de malaise : « Désormais, mon chef est cet homme froid, distant, impénétrable, plutôt antipathique. » Gothique, dira François Jacob. « Oui, il avait tout d'une cathédrale, avec sa noblesse et son rayonnement », souligne Yves Guéna.

 

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De Gaulle, dans son bureau définitif

 à Carlton Gardens, à Londres. 

(Photo DD  12566  n° Img 565) 

 

Au début de l'été 1940, De Gaulle est quasiment « Charles le Seul », comme l'écrit Jean Lacouture. À ses côtés, un aide de camp, quelques officiers qui ont décidé de rester à Londres avec lui, quelques marins, quelques aviateurs.

 

Dès le 28 juin pourtant, le gouvernement britannique l'a reconnu « chef de tous les Français libres », ce qui lui vaut reconnaissance et légitimité. Au terme de plusieurs semaines de négociations, les Forces françaises libres sont officiellement constituées le 7 août, tandis qu'une administration se met en place dans les locaux du 4, Carlton gardens.

 

Quatre hommes vont y jouer un rôle essentiel : un juriste, René Cassin un vice-amiral, Muselier un polytechnicien, André Dewavrin, futur colonel Passy qui mettra sur pied les services secrets (BCRA) un géographe, Pierre Denis, à qui on confiera les finances.

 

Sans oublier Maurice Schumann, jeune journaliste catholique de gauche nommé porte-parole, et une petite équipe d'hommes de radio intégrés bientôt à la BBC.

 

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Assis, De Gaulle écoute Maurice Schumann : 

"Honneur et Patrie, voici le général de Gaulle...".

(Photo DD 12574  n° Img 681)

 

À Londres auprès du général, à peine 500 personnes. Effectifs militaires à l'automne 1940 : à peine plus de 12 000 hommes, qui se monteront à 35 000 hommes avec les ralliements des premières unités de l'Empire colonial. Officiellement, les effectifs des Forces françaises libres ne dépasseront pas 60 000 hommes.

 

"Capitaine dans les Forces françaises libres, Maurice Schumann a rejoint le général de Gaulle  à Londres, dix jours après l'appel du 18 juin. Le 30, il se présente au général. Une seule consigne : "Prenez invariablement la position la plus élevée, c'est généralement la moins encombrée". Cette phrase Maurice Schumann ne l'oubliera jamais !

 

20/6/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

 

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(Photo X DD 12572  n° Img 669)

 

La création de la croix de Lorraine...

par l'Amiral Philippe de Gaulle :

  

La question se pose dès les premiers jours de la France libre de savoir comment différencier les avions et bateaux  de ceux de Vichy que la signature de l'Armistice a partiellement immobilisés.

 

 C'est alors que le capitaine de vaisseau Thierry d'Argenlieu propose à De Gaulle de prendre la croix de Lorraine comme emblème de la France libre. "Vous avez commandé un régiment à Metz qui avait cet insigne, lui fait-il remarquer, et puis la libération de la France a déjà été placée sous le signe de cette croix au temps de Jeanne d'Arc". 

Le Général de Gaulle trouve l'idée excellente. L'ordre est alors immédiatement donné à la marine, à l'aviation et à l'armée de terre d'ajouter la croix de Lorraine aux trois couleurs des pavillons et des drapeaux, et d'en orner les fuselages des aéronefs et le flanc des blindés. De Gaulle demande également que cet insigne soit porté sur la poitrine de tout homme en uniforme.

 

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(Photo X DD 12570  n° Img 665)

 

"Contrairement à l'idée généralement répandue, colportée par ses adversaires de Vichy, mon père n'est pas resté à Londres derrière un micro !" 

Pour rallier et diriger les territoires français, De Gaulle a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres de jour comme de nuit, au-dessus des zones occupées par l'ennemi, dans un avion le plus souvent privé d'escorte. 

 

18/6/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse 

 

 

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Monument aux Morts - Cimetière - Mai 2011.

(Photo DD 12257  n° p1020146)

 

Halluinois Morts – Victimes de la Guerre

 1939 – 1945. 

 

 

Militaires 

 

Ameye Rémi                           Duynslaeger Médard                      Parmentier Henri

                                                                                     

Bonenfant Alphonse               Feys Victor                                   Pergoot Eugène                                      

 

Cordy Albert                           Fourmantrouw Emile                    Provost Roger      

 

Danset Emile                           Ghekière Marcel                              Pynaert Eugène

 

Debusschere Walter                 Ghesquière Paul                          Roelens Maurice

 

Decouter Claude                       Grimonpont Léon                        Six Joseph

 

Degryse Alphonse                     Hazebrouq Antoine              Vandamme Maurice

 

Delesalle Edmé                         Herpol Georges                          Vandeputte Julien

 

Descamps Jean                         Goerlandt Henri                         Vandeweghe André

 

Destailleur Paul                        Demenez Joseph                         Vansteenkiste Alphonse

 

Depuydt Emile                         Louage Albert                             Verhaeghe Julien

 

Devos Henri                               Malaquin Louis                         Verhaeghe Pierre

 

Dubois Henri                             Mourice André                         Verrode Gérard

 

Vervaeke Rémi                          Vlieghe Achille                           Vuylsteke Achille

                                                                                                        

Degryse Georges                       Pressoir Marcel                           Wulgaert Achille

 

 

F.F.I. – F.T.P. 

 

 

Christiaens Lucien                   Desreveaux Alain                         Simono Maurice      

 

Danset Michel                           Dumoulin Walter                         Vanhof Edouard

 

Deceuninck Henri                     Feys Ernest                                   Vanlaere Georges

Declercq Gilbert                       Nollet Marthe                               Vanwymelbeke Hilaire

 

Delaere Polydore                      Ribaux Armand                             Verroye Emile

 

Verstraete Léon                          Vyncke Marcel                            

 

 

Disparu. 

 

 

  Ottebaert André

        

 

Déportés Civils. 

 

Bekaert Julien                          Mollet Firmin                               Valcke André        

 

Desseaux Aimé                       Tomme Arthur                             Vandamme Osca

r

 

 Disparu.

 

  Kindt Georges

 

 

Civils. 

 

 Bultinck Simone                      Dennetière Arthur                      Raes Roger

 

Debrauwère Philémon             Heyman Elisa                             Vandeweghe Adolphe

 

Declercq Roger                          Lecoutre Achille                          Vermote Suzanne

 

                                                                                                                                Windels Charles

 

 

 8/5/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse