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 (photo JD. DD 14248   n° Img 343)

Ci-dessus : Une longue bande parallèle à l'avenue de l'Hôpital accueillit les soldats allemands tombés au front.

 Etape de l'armée allemande, Halluin comprenait bon nombre d'hôpitaux militaires pour les blessés.

 Parmi les croix diverses, celle d'un soldat mort en 1914 dans un lazaret d'Halluin.

 On remarque aussi que 5 soldats, tués au front de l'Yser, sont enterrés ensemble.

Au total, 1397 soldats et officiers ont été inhumés à Halluin.

 

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Le cimetière militaire allemand d'Halluin en Mai 2012.

(Photo DD 14253  n° p1040811) 

 

Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin,

et Ceux de la Vallée de la Lys... Historique. 

 

Les cimetières militaires allemands de la vallée de la lys ont tous été construits pendant la Première Guerre mondiale. Ainsi le cimetière de Quesnoy a été installé en 1914 par l’armée allemande, qui y a enterré ses morts, essentiellement des Allemands du sud ( Saxe, Bavière) jusqu’en novembre 1916. Une grande partie des soldats reposant là sont des victimes des grandes batailles qui ont eu lieu au sud d’Ypres en octobre et novembre 1914. Il y a aussi beaucoup de pertes en 1915 et 1916 ; Les batailles ses sont ensuite déplacées.

 

Plus vers le front de la Lys, les premières victimes du conflit ont été enterrées dans les cimetières militaires de Bousbecque et Wambrechies, jusqu’en 1917. Le cimetière d’Halluin, s’il date de l’automne 1914, rassemble en majorité des soldats tombés entre juillet 1917 et juillet 1918, victimes des attaques aériennes britanniques entre Saint-Eloi et Messines.

 

Parfois des soldats russes sont enterrés avec des Allemands, car ils avaient été fait prisonniers et étaient décédés dans les hôpitaux militaires. Autres anecdotes : le monument dans le cimetière de Bousbecque a été déplacé, il se trouvait auparavant dans le jardin d’un particulier. Quant à Wervicq, il existe un monument allemand loin du cimetière perdu dans la campagne, dans le bois Dalle… c’est celui qui contient le plus de morts.

 

Le 11 novembre 1918, l’Armistice mettait fin à la première Guerre mondiale. Dans la vallée de la Lys, les combats ont été âpres, comme le rappelle la présence de 4 cimetières germaniques. Ils sont entretenus par une association qui dépend de l’Allemagne.

 

Le Cimetière Militaire Allemand d’Halluin.

 

Entre deux rangées de tombes du cimetière civil, derrière un muret à hauteur d’épaule, s’ouvre la petite porte du cimetière militaire allemand d’Halluin. Juste derrière, sous des grands arbres, s’étire déjà la première rangée de croix en pierre qui témoignent comme des vigies du sommeil des soldats fauchés par la mitraille

 

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 Cimetière militaire allemand d'Halluin en Mai 2012.

(photo DD 14252   n° p1040812)

 

Les Allemands ont eux aussi payé un lourd tribut à la guerre sur cette ligne de front qui a marqué notre région. Les dates de célébration sont proches, mais toujours différentes : en France,  c’est le 11 novembre qu’on se souvient des morts de la Première Guerre Mondiale, car c’est le 11 novembre 1918 qu’a été signé l’armistice ; en Allemagne, c’est le 3e dimanche de novembre que l’on commémore les morts au combat.

 

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Funérailles à Halluin, le 24/2/1916, d'un lieutenant aviateur allemand.

Cette photo a valu 60 marks d'amende à son auteur... A voir : l'hélice sur son corbillard.

(photo n° 1854)

 

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Le cimetière militaire allemand d'Halluin - Mai 2012.

(Photo DD 16672  n° P1090568)

 

Durant le mois de novembre, le SESMA, Service d’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes passe beaucoup de temps dans les cimetières, pour poser sur les tombes les fleurs et couronnes commandées par les familles allemandes adhérentes de l’association.

 

Basée à Pérenchies, cette antenne gère l’entretien d’une quarantaine de cimetières allemands de la côte d’Opale à l’Avesnois, ainsi que de quelques-uns en Belgique. Le SESMA, dont le siège français est à Metz, vit grâce aux cotisations des adhérents, à des fonds allemands, et à des dons. C’est une émanation du Volksbund créé en 1919, pour entretenir les sépultures militaires, en France et dans d’autres pays.

 

Le travail des salariés est accru fin octobre et début novembre. Ils ont à cœur de présenter une image nette des cimetières à une époque où ils sont très fréquentés. Peu avant la Toussaint, on peut les croiser à Halluin, rassemblant les feuilles mortes, entretenant la pelouse. Même si deux ou trois soldats sont souvent rassemblés dans une sépulture, les croix sont plus difficiles à entretenir, on l’imagine : 1397 corps sont enterrés à Halluin, 2330 à Bousbecque, 2498 à Wervicq-Sud, et 1964 à Quesnoy. C’est pourquoi chaque année, entre mai et septembre, les militaires allemands et des camps de jeunesse viennent donner un coup de propre aux stèles et aux croix.

 

Mais ces cimetières n’ont pas toujours été aussi bien entretenus. Il a fallu du temps pour que les Allemands deviennent des partenaires européens et des amis. 

C’est en juillet 1966, grâce au traité entre la France et l’Allemagne, qu’a été crée le SESMA.

 

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(Photo DD14292  n° p1090590)

 

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(Photo DD 14294  n° p1090592)

 

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Personnel d'entretien en Octobre 2012... Cimetière militaire allemand  d'Halluin.

(Photo DD14293  n° p1090591)

 

Avant, les cimetières dépendaient du ministère de la Défense… français. Heureusement,   les temps ont changé, même si ces cimetières, comme d’autres d’ailleurs subissent parfois les graffitis ou le vandalisme. 

Entretenir un cimetière, évoquant une guerre ancienne soit-elle, n’est jamais vain. L’esprit général du Volksbund, et donc du SESMA, est que « les sépultures militaires n’empêchent pas les guerres, mais elles sont la meilleure manière d’exhorter à la paix, en nous incitant à réfléchir ».

 

Les cimetières militaires allemands font d’ailleurs réfléchir d’une autre manière que leurs homologues anglais ou américains. Ici, pas de grande étendue plane destinée à impressionner.

« Quand ils ont été réaménagés, les architectes allemands ont voulu que les cimetières intègrent le paysage environnant. Il y a toujours beaucoup d’arbres. Et l’entretien se fait de manière écologique. Les pissenlits dans la pelouse font partie de la physionomie ». explique, en 2002, la responsable du SESMA.

 

Dans la vallée de la Lys, on peut même dire qu’on repère le cimetière allemand parce qu’à côté du cimetière civil, il contient beaucoup plus d’arbres. Celui de Quesnoy est même presque entièrement ombragé par des résineux qui empêchent  hélas le gazon de pousser. 

En cette période commémorative, qui penserait croiser un Allemand serait cependant déçu. Ceux qui viennent encore se recueillir « de moins en moins », le temps passant, reconnaît la responsable du SESMA, le font en été, à l’occasion des vacances.

 

Mais un des aspects les plus enthousiasmants de son travail reste de retrouver des sépultures pour des descendants de soldats tués au combat. Et de regretter : «On n’est pas assez connu alors qu’on possède beaucoup de documents ».

 

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 Le cimetière militaire allemand d'Halluin - Mai 2012.

(Photo DD n° p1090585)

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inhumations des soldats dans le cimetière allemand  BD16157

Voir aussi... cliquez ci-dessous 

Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin en Novembre 2012.

 

2/12/2010 - 9/11/2012 - 9/11/2017

Commentaire et Photos : Presse - Daniel Delafosse