Une première messe célébrée en 1919, au cimetière d'Halluin,
devant le Monument aux Morts de la Guerre 14/18.
Ce n'était pas le monument définitif. Il s'agissait du monument des curés d'Halluin,
qui se trouvait dans l'allée centrale et qui fut déplacé.
Les croix de bois, à gauche de la photo, montrent que des corps venaient d'être ramenés.
(photo n° 1885)
Hommage aux Disparus.
Poème du « poilu » Louis Fauré, 102 ans.
« Journée du souvenir, où le labeur fait trêve
Sous un signe de deuil, la pensée qui s’élève
Vers le recueillement, fait revoir à nos yeux
Ceux qui, dans l’au-delà, sombre et mystérieux
Sont partis pour toujours laissant dans les cœurs
De ceux qu’ils ont quittés, le vide et la douleur
A tous ces êtres chers quand l’esprit s’abandonne
En ce grand jour de Paix, offrons leur des couronnes
Et qu’un pâle soleil ajoute à son décor
D’automne, la vision, plus languissante encore
Des feuilles qui tombent lentement de la cime des arbres
Sur le sol recouvert d’une fraîcheur de marbre
Nous rappellent toujours, comment dans les combats
Sur le front du devoir sont tombés nos soldats
De la Marne à Verdun, en Champagne, en Argonne,
Et des forêts d’Alsace à l’Aisne et à la Somme
Chaque sentier perdu a frémi sous les pas
De ceux qu’on attendait, qui ne revinrent pas
Et dans ces alentours, plus d’un poilu repose
Sur sa tombe inconnue, aucun bouquet de roses
N’est venue se poser et pas même une croix
De ce caveau muet vient marquer l’endroit
Par deux fois en vingt ans, les fils de la Patrie
Pour elles sont tombées, aux armées, aux maquis
Au printemps de leur vie, si riche d’espérance
Offrant ainsi leur corps pour sauver notre France
Ecoutons les accents de leurs voix d’outre-tombe
Nous dire, il ne faut pas que le pays retombe
Aux erreurs du passé, au langage des armes
Qui sèment la douleur, la tristesse et les larmes.
Tous les hommes sont nés pour s’aimer, se comprendre
Au lieu de se frapper, leurs mains doivent se tendre
La haine et le mépris cessant d’être à l’honneur
Feront naître chez nous des sentiments meilleurs
Les humains connaîtront la vue plus fraternelle
Quand naîtra sur le monde la Paix, la Paix Universelle ».
Louis Fauré
1/12/2010.