Guerre 14 - 18
Durant la guerre 1914/1918, jeune enfant tué par une
grenade allemande
(photo n° 5920)
Monument aux Morts, rue de Lille.
Gerbes de la Municipalité, et d'une Halluinoise :
Marie-Antoinette Delafosse-Danset (Pupille de la Nation),
le 11 Novembre 2002.
(Photo DD n° 8634 n° Img 643)
En 1931, le groupe halluinois des Mutilés de Guerre,
pour le 10ème Anniversaire de sa fondation.
(Au 1er rang : les noms indiqués... en fin d'article).
(Photo DD 8646 n° Img 478)
Le Groupe Halluinois des Mutilés
de la Guerre 1914-1918.
En collaboration avec son ami M. Joseph Declercq, M. Henri-France Delafosse co-fondait, en 1921, le Groupe Halluinois des Mutilés de la Guerre 14-18.
M. Declercq était nommé président de la nouvelle association tandis que M. Delafosse exerçait les fonctions de vice-président, se consacrant pleinement déjà à la section locale de l’UNC, créée en 1920.
Rappelons que M. Delafosse, après son évacuation des tranchées le 18 juillet 1918, connut de terribles souffrances qui, pendant de longs mois, mirent ses jours en danger. Après plusieurs séjours en différents hôpitaux, et ensuite un stage comme secrétaire à l’Etat-major du Maréchal Foch, il obtint sa démobilisation le 15 août 1919.
Carte de Mutilé de Guerre en 1920.
(Photo DD 22865 n° Img 330)
Plus tard, sa santé, gravement compromise par son long séjour au front et son intoxication par gaz, motiva en 1921, sa réforme définitive avec 100 % d’invalidité, réduite par la suite à 50 %.
A son retour d’Halluin, il s’occupa autant que son état le lui permettait d’aider et soutenir ses anciens d’armes au sein des associations d’anciens combattants.
En 1924, le Groupe halluinois des Mutilés avait fait don de la grille
entourant le Monument aux Morts (Inauguré en 1925, rue de Lille),
et qui arbore les inscriptions en lettres d’or :
BRAVOURE, PATRIE, ENDURANCE, SACRIFICE,HONNEUR,
VAILLANCE, COURAGE, HEROISME.
Au 1er plan, la grille du Monument aux Morts,
rue de Lille, offerte par les Mutilés de 14/18.
(Photo 8635 DD n° Img 049)
En 1931, lors du 10ème anniversaire de sa fondation, les membres du Groupe halluinois des Mutilés de la Guerre 14-18 se sont regroupés pour une grande photo-souvenir. Sur ce document, publié ci-dessus, on peut notamment reconnaître au 1er rang :
MM. Emile Castro, Victor Walbron (membres de la commission) Fernand Boucherie (secrétaire-trésorier), Henri-France Delafosse (vice-président), Léon D’Haeze et Henri Dumortier (délégués du groupe des Mutilés de Tourcoing), Joseph Declercq (président), Gaston Danset et Nestor Job (président et secrétaire de l’UNC), Edmond Biesbrouck et Emile Messiaen (membres de la commission), Camille Deleye (délégué du groupe des Poilus de France en Belgique).
En 1948, ce groupement s’associa également à l’action menée pour ériger un Mémorial de la Guerre 39-45, au même endroit.
C’est ainsi qu’il organisa le dimanche 4 avril 1948, une matinée récréative dont le bénéfice fut consacré à la réalisation de ce mémorial. Il a fait appel, dans ce but, lit-on dans un document d’époque, aux Compagnons de la Famille qui présenteront un spectacle de comédies dans la vaste salle du Cercle, rue Marthe Nollet.
Au programme, une pièce sentimentale en trois actes, « Mon ami Pierrot » de Georges de Tervaque et Colette Gariou ; une saynète très gaie, « La ménagère apprivoisée » du spirituel Pierre Véber.
Président d'Honneur de l'UNC d'Halluin en 1945,
Henri-France Delafosse fut aussi Président d'Honneur
des Mutilés de Guerre, jusqu'à son décès en 1966.
23/11/2011 - 15/12/2014
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
Exposition à l'occasion du 80ème Anniversaire de l'Armistice :
"La Guerre 1914-1918 et Halluin".
11 Novembre 1998. - Salle du Manège rue Jacquard.
(Photo DD 8648 n° Img 657)
Entourant la réplique du Monument aux Morts, rue de Lille,
ainsi que le 1er Drapeau (1920) de l'UNC d'Halluin....
Les représentants des différentes associations patriotiques halluinoises en 1998 :
De gauche à droite :Bertrand Vangaeveren, Adolphe Diéryck, Alfred Simono,
Guy Desreveaux, Gaston Danset, Marie-Antoinette Delafosse-Danset,
Alexandre Faidherbe Maire, Achille Descamps et Gabriel Vervacke.
27/11/2011
Commentaire et Photo : Daniel Delafosse
Le 1er drapeau de l'UNC d'Halluin :
exposé le 11 Novembre 1998,
Salle du Manège rue Jacquard.
(Photo DD 8647 n° Img 656)
Le 1er Drapeau de l'Union Nationale des Combattants d'Halluin est exposé, avec la réplique du Monument aux Morts d'Halluin, situé rue de Lille, lors de l'exposition consacrée au 80ème Anniversaire de l'Armistice de la Guerre 1914-1918, à la salle du Manège, rue Jacquard Halluin.
22/11/2011
Commentaire et Photo : Daniel Delafosse
Photo de Henri-France Delafosse... de sa tranchée en 1916.
(Photo DD 22821 n° Img 290)
L'UNC de la Guerre 14/18 d'Halluin créée en 1920.
Assis :MM. Henri-France Delafosse, E. Decottignies, P. Petit,
Gaston Danset, Alfred Maret, C. Bue, Victor Walbron,
Debout : Julien Verhulst, Wittouck, Delesalle Albert, A. Montreuil,
Adrien Demassiet, Cornard, Dervaux, Parmentier, G. Lion, Bisbrouck,
Bartolomeus, Vervacke, Boone, S. Coone.
(Photo DD 8592 n° Img 19)
La Création de l'Union Nationale
des Combattants d'Halluin... en 1920 :
En 1920, sous l’impulsion de MM Gaston Danset et Henri-France Delafosse, était fondée la première section halluinoise de l’Union Nationale des Combattants.
Lors de cette toute première réunion, et après la désignation du 1er président de l’association M. Gaston Danset, une photo de groupe (ci-dessus) rassemblait les personnes présentes.
Le drapeau de l’association était officiellement présenté, et porte la devise :
« Unis comme au front ».
(Photo DD 8629 n° Img 062)
Drapeau exposé le 11 Novembre 1998,
avec la réplique du Monument aux Morts, rue de Lille Halluin.
(Photo DD 8647 n° Img 656)
"En 2010-11, soit 90 ans après et malgré les nombreuses conséquences du temps,
ce 1er drapeau de l'UNC Halluin est toujours conservé précieusement dans mes archives".
21/11/2011 - 9/12/2014
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
Henri-France Delafosse (au centre avec la chéchia) caporal instructeur,
au 205e d'infanterie, en décembre 1916.
(Photo DD 8502 n° Img 044)
Henri-France Delafosse, Zouave Halluinois
de la Grande Guerre… pendant 42 mois.
De la plus terrible guerre de notre Histoire, des millions de combattants sont morts, les autres sont revenus vivants, mais blessés dans leur chair et dans leur esprit à jamais.
Voici donc le récit, raconté par son fils Daniel des quatre années de guerre vécues par l’Halluinois Henri-France Delafosse « miraculé » de la bataille de Verdun :
Henri-France Delafosse, père de vingt enfants, fut l’un des fondateurs de la section halluinoise U.N.C., en 1920, avant de devenir président des Anciens combattants en 1937, ainsi que membre fondateur du groupe halluinois des Mutilés de guerre, dont il était président d’honneur jusqu’à son décès en 1966.
Il fut aussi le créateur, dès le 2 septembre 1939, du premier Comité d’entraide français aux combattants et prisonniers de guerre.
Fils d’un ancien combattant de 1870-71, il est né le 1er octobre 1894 à Saint-Florent-sur-Cher, puis il est devenu Halluinois à l’âge de 5 ans.
Henri-France Delafosse Zouave Halluinois
à Alger (Algérie), en 1915.
(Photo DD 8503 n° Img 021)
Alger – L’Yser – Nieuport – Popincourt - Montdidier
Après avoir vu partir successivement au front ses cinq frères aînés, Henri-France Delafosse, sur sa demande, le 27 août 1914, quitte sa famille et Halluin à l’époque de la ruée allemande ; la bataille de Dinant était achevée et les conquérants avaient franchi la Meuse, le 26 pour tenter d’égorger Paris.
Le 10 septembre 1914, alors que les soldats français étaient accrochés dans les plaines de la Marne, Delafosse prenait contact dans Alger la Blanche avec le corps d’élite des Zouaves, dont les hommes intrépides ont inscrit dans les cadres de l’armée française les services les plus brillants. En effet, c’est au 1er Régiment de marche de Zouaves qu’il fit d’abord quelques semaines de classe et ensuite campagne dans le sud-Oranais.
La ligne de feu s’était dès l’automne cristallisée dans le cadre des barbelés et des tranchées. Tapis comme des taupes dans ce labyrinthe de boyaux et de sapes, les soldats silencieux observaient le Molosse accroupi d’en face qui regardait alors la France de travers ses créneaux.
Les plaines du Nord se prêtaient encore à l’activité débordante des uhlans et, dans ces heures tragiques, chacun s’interrogeait avec angoisse sur la menace d’un débordement.
C’est dans cette course à la mer que le 15 janvier 1915, Henri-France Delafosse, en compagnie des Zouaves du 1er Régiment de marche, prenait le contact avec l’ennemi dans les marais de l’Yser.
L’histoire nous dira que le corps spécial des hommes à la chéchia, au symbolique pantalon garance, se retrouvera dans ces jours sombres et incertains, dignes émules des Diables bleus du commandant Driant et, bien plus tard, des hommes des commandos.
De la mer du Nord à l’Alsace, les Diables Rouges seront au premier plan pour les tâches audacieuses.
Vers le 10 juillet 1915, le 1er Régiment de marche de Zouaves quitte Nieuport et s’embarque à Dunkerque pour la région de Montdidier. Il retourne prendre sa place à la 75e Brigade qui appartient à ce moment à la 25e D.I.
Dès lors, le régiment travaille à l’organisation du secteur de Plessier-de-Roye, face à Lassigny et au Plémont. Courant septembre, il fait des travaux offensifs considérables en avant de Tilloloy-Popincourt, une action d’assez grande envergure devant avoir lieu dans ce coin du front.
L’attaque de Champagne ne donne pas ce qu’on avait espéré et l’attaque projetée n’a pas lieu.
Le régiment est relevé, mis au repos un mois dans la région de Mireuil et de Moyenville, et prend ensuite le secteur de Canny-sur-Matz. Tout l’hiver 1915-1916 se passe en travaux dans un terrain difficile.
Le régiment lutte beaucoup plus contre l’eau et la boue que contre le « boche », peu actif dans ce secteur. En janvier, le régiment est relevé et cantonne pendant plusieurs jours à Montdidier et environs.
L’ennemi, qui prépare déjà l’offensive de Verdun, donne de nombreux coups de sonde sur différents points du front. Fin janvier, le plateau de Nouvron paraît particulièrement menacé et le régiment quitte brusquement Montdidier pour Coeuvres et Lavercine.
Verdun 1916 – Cumières – Chattancourt.
Lorsque le 25 février 1916, l’ennemi déclenche son offensive sur Verdun, le régiment embarqué précipitamment à Villers-Cotterets est amené dans la région de Souilly.
Le 8 mars il bivouaque à Fromereville, reçoit quelques bombes d’avions, passe dans le bois Bouchet et Bourrus la nuit du 8 au 9, et est engagé le 9 au soir en avant de Cumières. Jusqu’au 21, il se maintient aux lisières sud du bois des Corbeaux et de Cumières, la droite appuyée à la Meuse.
Débordé sur sa droite et sur sa gauche par l’ennemi qui occupe, d’une part, Champ, Champneuville, la côte du Talou, et d’autre part, la côte 265 et la crête N du Mort-Homme, recevant des coups de fusil et des obus dans le dos, il brise néanmoins par ses feux toutes les attaques ennemies et peut passer à ses successeurs le secteur dans des conditions meilleures qu’il ne l’avait pris.
Il l’a, en effet, sillonné de tranchées, couvert de réseaux de fils de fer, et plus tard, c’est sur la « tranchée des Zouaves » que viendront échouer les attaques contre Chattancourt.
Au cours de l’héroïque bataille de Verdun, dans les sanglants combats de Cumières, dans la défense mémorable du Mort-Homme, dans les corps à corps de la côte 304, Henri-France Delafosse était là. Il resta même l’un des huit survivants de la 4e section de l’adjudant Fourreau de la 16e compagnie, section dont tous les membres seront cités collectivement à l’ordre de l’armée.
Dans les coups durs, c’est l’Halluinois que l’on rencontre : mais hélas, l’esprit de sacrifice se paie cruellement, et Delafosse subit de terribles souffrances, après avoir été blessé par éclats d’obus à la tête et soigné sur place.
Le Colonel du régiment Rolland, qui fût l’âme de la résistance, est fait officier de la Légion d’honneur.
La Division est félicitée par le Général de Bazelaire, et quelques jours plus tard, le Général Debeney, quittant son commandement, adresse très ému cet adieu touchant au 11e bataillon qui leur rend les honneurs : « Adieu aux Zouaves de Cumières ».
Photo de Henri-France Delafosse en 1916 :
soldats français et prisonniers allemands dans les tranchées.
(Photo DD 22827 n° Img 297)
Somme 1916 – Bois de Chaulnes – Pressoire – Chilly.
Plus tard Delafosse avec le même régiment, participe à l’offensive de la Somme dans les combats de Chaulnes et de Pressoire. Après quelques jours de repos et de préparation dans la région de Crépy-en-Valois et du camp de Crève-cœur, le régiment est engagé dans la bataille.
Le 21 octobre, le 4e Bataillon, encadré à droite par le 9e Tirailleurs et à gauche par le 11e Bataillon, attaque les Bois de Chaulnes et s’empare du Bois 4.
Une violente contre-attaque est enrayée après un combat acharné et le 4e Bataillon (commandant Simondet) et la 42e Compagnie (lieutenant de Tourdonnet) sont cités à l’ordre de la 10e Armée.
Il pleut sans arrêt. Le terrain est transformé en marécages. Le régiment ne peut sans repos fournir un plus long effort et est retiré du front pour quelques jours. Ramené en ligne les premiers jours de novembre, il attaque Pressoire le 7. La distance à parcourir est près de 2.000 m, la pluie ne cesse de tomber, la marche est on ne peut plus difficile, on s’enlise dans les trous d’obus, enfonçant parfois jusqu’à la ceinture et ne pouvant sortir de cette situation que grâce au secours de plusieurs camarades.
Néanmoins, à l’heure fixée, les vagues d’assaut s’ébranlent et quarante minutes plus tard, après un combat acharné aux lisières ouest du village, les 5e et 11e Bataillons se sont, respectivement, emparés de Pressoire et du Bois Kratz.
Pour la première fois, le régiment est cité à l’ordre de l’armée. Delafosse sera cité à l’ordre du régiment pour avoir entraîné crânement ses hommes à l’attaque du 21 octobre 1916.
En novembre 1916, Le jeune soldat Delafosse fut atteint d’un jet de liquide enflammé et atrocement brûlé.
Le Lieutenant-Colonel Poirel, commandant le 1er Régiment de marche de Zouaves, citera, à nouveau, à l’ordre du Régiment :
« Delafosse Henri-France, caporal de la 15e compagnie, lors de l’attaque du 20 mai 1917 et les jours suivants, étant agent de liaison, a assuré la transmission des ordres sous des tirs de barrage d’une violence peu commune : gradé courageux, faisant preuve du plus grand mépris du danger et de beaucoup d’initiative. Déjà cité ».
Henri-France Delafosse (assis) en juin 1917, à la côte 202 en Champagne :
Baptême de la Fourragère du 1er Zouaves.
(Photo DD 8504 n° Img 024)
Arrivent ensuite les offensives de Champagne au mont Corillet. Puis l’armée allemande, ivre de ses exploits, dans une nouvelle marche sur Paris, se heurte au Corps des Zouaves dans l’Aisne.
Longpont – Villers-Hélon – Bois Mauloy.
Le régiment de marche entame immédiatement la lutte. Du 11 au 16 juillet, par des actions de détail particulièrement brillantes, s’empare successivement de Longpont, de la ferme Lagrande, du tunnel et des carrières de Longpont, du hameau de Catifet et prend pied sur le plateau de Violaine.
Dès le 16 au soir, le 1er Zouave a vaincu toutes les résistances ennemies et « montré qu’il est toujours le régiment d’élite dont l’éloge n’est plus à faire ».
Le 18 juillet 1918, malgré des pertes sensibles et la fatigue résultant de plusieurs jours de combat et du violent bombardement à ypérite du 17 juillet, les effectifs combattants réduits des deux tiers, en liaison à droite avec le 9e Tirailleurs, à gauche avec le 4e Zouaves, le régiment dans un bel élan, avec l’aide de quelques chars d’assaut, s’empare de Villers-Hélon et progresse jusqu’à la lisière ouest du Bois de Mauloy qu’il enlève dans la matinée du 19. Dépassé le 19 au soir, il est ramené à Vivières pour y goûter un repos bien gagné.
Sous le commandement du Lieutenant-Colonel Pompey, Henri-France Delafosse, en compagnie des Zouaves du 1er Régiment de Marche, est cité à l’ordre de l’armée :
« Après une série de dures actions de détail exécutées avec succès du 11 au 18 juillet, et dont la réussite a eu une importance de premier ordre pour les opérations ultérieures, ce régiment a participé, les 18 et 19 juillet, à l’offensive générale avec une bravoure et un allant admirable, brisant, après des combats acharnés, toutes les résistances ennemies.
Au cours de neuf jours de combats, a capturé 350 prisonniers, 13 canons et 130 mitrailleuses. Signé : le Général Mangin, commandant la Xe Armée ».
Après avoir tant de fois vu rôder la mort, c’est le 17 juillet 1918, après 42 mois de guerre, qu’Henri-France Delafosse est atrocement blessé et intoxiqué par des gazs brûlants ; les expérimentateurs de la science germanique inaugurent sur les poitrines des méthodes nouvelles, le courage surhumain demeure vain sur un terrain ypérité.
Le jeune caporal Delafosse restera sur le champ de bataille dans le coma, parmi les morts, pour n’être ramassé que 24 H après par des ambulanciers américains.
Toujours sans connaissance, transporté jusqu’à Tours où il n’est revenu à lui que huit jours après. Aveugle durant trois semaines, brulé sur toutes les parties du corps, les poumons attaqués, il a, durant des mois, enduré les pires souffrances et n’a été rendu à la vie civile qu’un an après, comme grand mutilé de guerre à 100 %. Entre-temps, il sera affecté comme secrétaire à l’Etat-Major de Foch.
Voilà dans quel état, ce dernier retrouva ses vieux parents,
qu’il n’avait pas vus et dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis cinq ans !
Henri-France Delafosse, à la fin de la guerre en 1918,
en convalescence à Paris.
(Photo DD 8505 n° Img 022)
Le caporal Delafosse recevait le 16 juin 1920 la Médaille Militaire,
la plus haute distinction pour un soldat...
Le Colonel Canavy, commandant de compagnie du 1er Zouaves de Marche avait, dans un rapport conclu en ces termes son appréciation sur sa croisade guerrière :
(...) L'intéressé arrivé à mon unité, comme volontaire, en Janvier 1915 et resté au front jusqu'à son évacuation pour intoxication grave par ypérite en Juillet 1918, s'est toujours fait remarquer par sa brillante conduite, faisant preuve, dans les circonstances les plus difficiles, de la plus grande bravoure et du plus large esprit de dévouement.
A Verdun, en particulier, lors de la première offensive allemande, le caporal Delafosse a fait preuve du mépris le plus absolu du danger, en assurant nuit et jour, pendant une période des plus critiques, sous un bombardement extrêmement violent, la liaison entre mon poste de commandement et une section placée dans une situation extrêmement périlleuse.
La conduite pendant la guerre du Caporal Delafosse représente à mes yeux, un des plus nobles exemples de l’accomplissement du devoir militaire ».
Henri-France Delafosse était aussi titulaire
de la Croix de Guerre 1914-18 avec palmes et citations
Croix du Combattant – Médaille de Verdun – Médaille de Nieuport
Médaille commémorative 1914-18 – Médaille Intérallié.
Il recevait la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur
à titre Militaire le 14 juillet 1954, au Foyer des Combattants.
Au 1er plan, de gauche à droite :
Le Docteur Albert Louf vient de décorer Henri-France Delafosse,
aux côtés de MM. Maurice Toulemonde et Joseph Declercq.
(Photo DD 8580 n° Img 487)
Voir aussi... cliquez ci-dessous :
Delafosse Henri-France 1894 - 1966 (Un Homme de "Devoir").
Delafosse Henri-France - Funérailles (Septembre 1966).
CIC Nord Ouest - Banque Scalbert Dupont Halluin (Historique 1924 - 2014).
Delafosse-Danset Marie-Antoinette (1914 - 2008)
Place Général de Gaulle - Rénovation en 2010 (Hommage des Halluinois - Charles de Gaulle Décès)
Maurice Schumann et les Halluinois (Rétrospective de 1945 à 2002).
Guerre 14/18 - Commémoration de la Bataille de Verdun en 1964.
Guerre 14/18 - Groupe Halluinois des Mutilés de Guerre en 1931 (Historique).
Guerre 14/18 - Création de l'UNC Halluin en 1920 (1er Drapeau).
Delafosse Nicolas Receveur Buraliste (1904 et 1920)
16/11/2011
Commentaire et Photos : Daniel Delafosse
Le Monument aux Morts
rue de Lille - Halluin, en 2000.
(Photo DD n° 8642 n° Img 652)
Les Derniers de la « Der des Ders ».
Agé de 110 ans, l’Australo-Anglais Claude Choules né dans le centre de l’Angleterre le 3 mars 1901 est mort en Australie le mercredi 4 mai 2011.
Le "poilu" était le dernier survivant connu des 70 millions de soldats engagés dans cette guerre.
Les derniers vétérans :
France : Le dernier Poilu français Lazare Ponticelli est décédé le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans.
Etats-Unis : Franck Buckles, le dernier vétéran américain de la Première Guerre mondiale, est décédé le 27 février 2011 à l’âge de 110 ans.
Grande-Bretagne : Le vétéran britannique Henry Allingham, qui était aussi doyen de l’humanité, est décédé le 18 juillet 2009 à l’âge de 113 ans.
Allemagne : Le dernier soldat allemand de la Grande Guerre, Erich Kästner, est décédé le 1er janvier 2011, à l’âge de 107 ans.
Italie : Delfino Borroni, le dernier survivant italien du conflit, est décédé le 26 octobre 2008 à l’âge de 110 ans.
18/11/2011
Commentaire : Daniel Delafosse
- Guerre 14/18 - Monument aux Morts Cimetière (Décès de Lazare Ponticelli dernier Poilu français).
- Guerre 14/18 - Henri-France Delafosse le Zouave Halluinois (Des Tranchées à l'Etat-Major du Maréchal Foch).
- Guerre 14/18 - Défilé des Zouaves Paris 1919 (Chanson "La Marche des Zouaves").
- Guerre 14/18 - Laissez-passer Etat-Major du Maréchal Foch (Delafosse 1918).