Vue de la campagne halluinoise,
du Chemin de Loisel, en Août 2011,
(Photo DD 12204 n° p1020830)
(Utilisez la loupe, à droite, pour agrandir
ou déplacer la photo à votre convenance).
Square Charles Vanoverschelde - 2011.
Originaire du Mont :
Maire d'Halluin de 1957 à 1971.
(Photo DD 12218 n° p1020809)
Le Mont d'Halluin, en 1983.... Côté Jardin :
Récit de l'historien local Roland Verkindère.
Le 5 Mai 2011, il y a un an, Roland Verkindère s'en est allé, à l'âge de 74 ans.
Roland Verkindère.
(Photo DD 12209 n° Img 391)
C'est l'occasion de rendre une nouvelle fois hommage à ce passionné, conteur infatigable et hors pair, de l'histoire halluinoise. En 1983, il avait écrit sur le Mont d'Halluin - côté jardin... En voici le récit :
Le sommet du Mont d'Halluin,
Route de Neuville - Mars 2011.
(Photo DD 12208 n° p1040038)
Le Manoir aux Loups Halluin - 2011.
(Photo DD 12224 n° p1020852)
"Partir du Beffroi de la Ville de Menin (Belgique) pour rejoindre le sommet du Mont d'Halluin au Vertuquet, c'est suivre toutes les subtiles variations du relief de la rive droite de la Lys et son occupation par l'homme depuis plus d'un millénaire.
Là, après la multitude des constructions de la ville, la campagne s'est faite jardin. Il faut passer la Lys d'abord pour remonter sur la rive droite : sur l'ancien glacis défensif s'est installé l'église des Baraques, à proximité du site primitif du bourg d'Halluin. Plus au sud encore, une première butte reçut l'église Saint-Hilaire qui domine une placette aux dimensions d'un village. Puis les terres se courbent vers la Becque : la limite traditionnelle du Mont d'Haluin est atteinte.
L'ancienne Croix de l'Eglise Saint-Hilaire Halluin,
installée au Chemin de Loisel - 2011.
(Photo DD 12221 n° p1020816)
Eglise St Alphonse - Mont d'Halluin - Août 2011.
(Photo DD 12203 n° p1020822)
Les regards se tournent vers Saint-Alphonse, édifice bâti sur un replat d'argile et de sables à 39 mètres et dont toute l'histoire est un défi. De là, de beaux champs bruns, noirs ou dorés selon les temps, s'incurvent en légère pente jusqu'au sommet bleuté du Mont.
Vue de la campagne halluinoise,
du Chemin de Loisel, en Août 2011.
(Photo DD 12205 n° p1020831)
Cette campagne-jardin a les rides attachantes d'une vie qu'il faut apprendre à lire et à méditer. Chaque saison de l'année la colore à sa façon. Chaque moment de l'histoire y a laissé traces et signes. Ce pays, plus près du rouet que de la fabrique, fleure le beurre, la Flandre et le frais. Par les jours clairs et bien lavés de printemps ou d'automne, il y a des brillances de pommes frottées. A l'heure des vêpres, il est rose, orange ou jaune strié de noir. Certains soirs, guidés par la Lys, viennent s'y nourrir les oiseaux de mer.
Ferme en bordure du Chemin de Loisel Halluin - 2011.
(Photo DD 12220 n° p1020814)
Qui s'y promène le long des chemins des sentiers et des bois, observe ces fermes éparpillées, encloses d'arbres, de bois blanc, saules, aulnes, peupliers qui bordent la mare-étang. Les champs sont souvent bordés de fossés car, un peu au-dessus des basses terres de la Lys, il faut un drainage parfait pour obtenir une agriculture intensive et admirée.
Auberge Chemin de Loisel Halluin - 2011.
(Photo DD 12222 n° p1020827)
Vue de la campagne halluinoise,
du Chemin de Tournai vers le Centre Ville - 2011.
(Photo DD 12225 n° p1020837)
Habitation Chemin de Tournai Halluin - 2011.
(Photo DD 12223 n° p1020835)
Près de ces belles bâtisses carrées à cours fermées, aux murs de briques, aux toits de tuiles, subsistent encore, comme à l'origine, de petites rangées de maisons, ateliers, plantées de guinguois près des lopins de terre des ouvriers-paysons qui s'y tenaient. La construction comporte trois pièces et un grenier. La première s'ouvre sur la rue, l'impasse ou le chemin, c'est la cuisine, salle de vie avec son feu au foyer rond, sa platine, ses chaises paillées, son buffet garde-manger à deux portes et deux tiroirs, au bois passé à la cire, ses vitrines à dévotion.
On accède à la chambre par un petit escalier : le lit, l'armoire, le coffre en constituent les seuls meubles. La troisième et dernière pièce, à demi enterrée sous la chambre, renfermait le métier à tisser, actionné au pied et à la main. Dans cette salle au sol en terre battue, la lumière ne parvient que par deux petites fenêtres, l'humidité étant indispensable pour permettre le tissage du lin. Beaucoup de ces maisons ont été reprises, réaménagées par les fils et les filles de ces tisserands-paysans qui marquent à jamais nos mentalités.
Campagne halluinoise, en 2003,
vue de la Route de Neuville.
(Photo DD 12210 n° Img 772)
En Mars 2011, vue de la campagne halluinoise,
de la Route de Neuville - Direction Colbras Halluin.
(Photo DD 12207 n° p1040035)
(Utilisez la loupe, à droite, pour agrandir
ou déplacer la photo à votre convenance)
Le Mont d'Halluin, simple butte d'argiles et de sables, est un grand espace ouvert où s'accrochent le vent, où vibre la lumière. Ses quatre versants vers la vallée de la Lys, vers Roncq, vers Neuville et Tourcoing, vers Reckem, Mouscron, Tournai (Belgique), à mi-chemin entre Paris et Amsterdam, parcourus du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est, sont plus qu'un symbole. Sa protection, son maintien, sa mise en valeur, tous en sont convaincus et c'est un bon combat.
Vue de la campagne halluinoise, vers les clochers
de Saint-Hilaire Halluin centre et de Menin - Baraques (à droite),
en passant par le Chemin de Tournai - Août 2011.
(Photo DD 12206 n° p1020851)
Le site "Jean-Pierre Verschave"
Moulin d'Halluin - 2011.
(Photo DD 12219 n° p1020810)
Il faut faire parler les anciens, les maisons, les chemins, éveiller pour raviver les mémoires et les signes. Il faut laisser faire la lumière, les parfums, la terre et le temps pour que se perpétue son secret agrément".
4/5/2012.
Commentaire : Daniel Delafosse
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