Guerre 39 – 45
Café-tabac "Le Rallye", rue Gabriel Péri (Années 1970).
(ex : Chemin de Loisel, rue Saint-André, rue Edouard Vaillant).
(photo n° 4012)
La rue Gabriel Péri... en 1944.
Né à Toulon en 1902, Gabriel Péri adhéra au Parti Socialiste en 1939. Il fut Secrétaire de la Jeunesse Communiste de la Région Marseillaise en 1921 et fut arrêté et emprisonné une première fois. Secrétaire des Jeunesses Communistes de France en 1923 ; emprisonné une seconde fois, il fit la grève de la faim pendant 16 jours.
De 1924 à 1939, chef de l'Information Internationale au journal "L'Humanité" jusqu'à l'interdiction de celui-ci. Journaliste au talent mondial. Député de Seine et Oise en 1932, il lutte pour la Paix, il combat les pacifistes bêlants. Il se dresse contre la non-intervention en Espagne qui laisse les mains libres à Hitler et Mussolini, qui étranglaient l'Espagne républicaine avant d'attaquer la France.
Il lutte contre les Munichois qui capitulèrent devant le fascisme et ont de lourdes responsabilités dans la déclaration de Guerre, une année plus tard. La Guerre déclarée, Gabriel Péri lutte dans la clandestinité, contre la cinquième colonne qui avait livré la France à Hitler.
Arrêté en Mai 1941 par la Police Française, il fut livré aux Allemands par le traître Pucheu. En prison on lui offre la vie, la richesse, les honneurs, s'il accepte de trahir son idéal.
Il part à la mort en chantant "La Marseillaise". Il avait écrit "Je vais mourir pour que la France vive". "J'irais dans la même voie si j'avais à recommencer ma vie". "Je crois que le communisme est la jeunesse du monde, qu'il prépare des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l'heure des lendemains qui chantent. Je me sens fort pour affronter la mort. Adieu et que vive la France".
Le Résistant Gabriel Péri fait partie des 92 otages fusillés par les Allemands, le 15 décembre 1941, au Mont Valérien.
Le 20 décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin donne le nom de Gabriel Péri, à la rue qui commence rue Gustave Desmettre pour aboutir Chemin de Loisel.
28/8/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Danset Textiles, Rue Lucien Sampaix,
avant les travaux vers 1962.
La vieille maison flamande a été détruite
pour laisser place à la nouvelle usine.
(Photo n° 1147)
La rue Lucien Sampaix... en 1944.
Lucien Sampaix est né à Sedan en 1899.
Ancien mécanicien-ajusteur et membre du Parti communiste français, il deviendra journaliste et Secrétaire Général du journal « L’Humanité ». Il fut clandestin dès le jour de l'interdiction du journal.
Dès Juillet 1940, il organisa la rédaction, l'impression et la diffusion clandestine de l'Humanité, qui affirme hautement qu'il n'acceptera jamais le joug de l'envahisseur. Les Allemands, dès qu'ils purent se saisir de Lucien Sampaix, lui firent un semblant de procès au cours duquel l'accusé s'érigea en accusateur, dénonçant le régime nazi, mettant à nu le néant des doctrines de ses dirigeants. Chantage, menaces, promesses n'eurent aucune prise sur lui.
Lucien Sampaix fut traité en héros dès son exécution, et son nom associé à toutes les luttes patriotiques du Parti. Son nom fut donné à de nombreuses rues et places en France.
Arrêté le 19 décembre 1940 lors d’une rafle anticommuniste, Lucien Sampaix sera fusillé par les nazis, avec douze otages, le 15 décembre 1941 à Caen. A la même heure, son ami Gabriel Péri est fusillé au Mont Valérien.
Le Conseil Municipal d'Halluin, en date du 20 Décembre 1944, attribuera son nom à l’ancienne rue d’Arcole. On y pénètre par la rue Henri Ghesquière, elle traverse la rue de la Pannerie, et s’achève dans la rue Polydore Delaere.
28/8/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Années 1970, course cycliste organisée par l'U.H.Section Cyclisme,
à l'angle des rues Marcel Vyncke et des Frères Martel.
Le 1er assis est Charlot Lesage.
(photo n° 2938)
L'Halluinois Marcel Vyncke...
Massacré par les Allemands, en 1944.
Né à Halluin en 1923, Le jeune Marcel Vyncke, ouvrier agricole âgé de 21 ans, était requis au titre du Service du Travail Obligatoire par les Allemands.
Franc-Tireur et Partisan Français, il était Membre de la Première Compagnie Corbie, sous le nom de guerre de Raymond.
Après avoir refusé de travailler, il fut arrêté à Bonnay (Somme) le 18 Août 1944. Et sans avoir délaté un seul de ses camarades, Marcel Vyncke fut massacré par ses gardiens dans le Bois de la Gentelle, près d'Amiens, le 27 août 1944.
Son corps fut retrouvé, affreusement mutilé, dans un charnier où reposaient également 26 de nos Compatriotes.
Le 20 décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin donne son nom à l'Avenue de l'Hôpital, cette rue où le jeune Marcel Vyncke résidait.
27/8/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Congrès Eucharistique de 1952. La foule est rassemblée sur la Place Général de Gaulle, où le kiosque sert de reposoir. (Photos n° 1743, 2009, 3244)
En 1944 – 1945 : La Place Jean Jaurès d’Halluin est dénommée Place Général de Gaulle.
Lors de la réunion du Conseil Municipal d’Halluin, du 20 décembre 1944, une importante délibération proposait de changer les noms de 29 rues, afin d’honorer la mémoire des héros de notre pays, de notre région, mais aussi les fiers combattants de notre cité qui se sont intégrés dans cette guerre de Libération de la Patrie.
Etaient présents : MM Casier Gustave, Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille, Amez Robert, Lenez Victor, Rousseau Arthur, Mme Dujardin Monique, Mittenaere André, Delafosse Henri, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerckhove Julien, Huyghe Constant, Delattre Etienne, Bekaert Marcel. Excusé : M. Verkindère Gérard, Absent : M. Detaevernier Pierre.
Parmi ces changements, figurait celui de la Place Jean Jaurès (au centre ville) en Place Général de Gaulle.
Dans cette délibération, le Maire communiste Gustave Casier disait notamment ceci : « Nous sommes persuadés, en agissant de la sorte d’interpréter fidèlement les sentiments de notre population qui ne manquera pas d’associer à cet hommage le grand Jaurès, la première victime de l’impérialisme allemand et des trusts français et internationaux en 1914, et en la mémoire duquel elle conservera précieusement le nom à la rue qui part de la rue de Lille jusque la rue de la Lys ».
Hommage public au Général de Gaulle.
En la séance du Conseil Municipal d’Halluin du 13 avril 1945, le Maire Gustave Casier donne lecture de la lettre du 5 mars 1945, par laquelle M. le Préfet du Nord rappelle la délibération du Conseil Municipal du 20 décembre 1944 qui propose de donner le nom du Général de Gaulle à la Place Jean Jaurès.
M. le Préfet fait connaître que le Général de Gaulle n’est pas favorable en principe à l’octroi de son nom aux rues et places publiques. Au terme d’un échange de vues auquel prennent part plusieurs membres présents, M. Henri-France Delafosse souligne que :
« La décision du Chef du Gouvernement est dictée par un sentiment de modestie qui grandit celui qui en est animé, mais il pense que le Conseil Municipal peut, en maintenant la délibération susmentionnée, manifester le désir d’honorer l’action du Général de Gaulle qui est à l’origine de la libération de notre Pays ».
Les Membres présents sanctionnent cette proposition par leur approbation : ADOPTE.
Lors de la réunion du Conseil Municipal d’Halluin du 20 décembre 1944, les autres changements de noms des rues halluinoises étaient les suivants :
De donner le nom de la rue de Libération à la rue du Moulin. De dénommer rue Gabriel Péri la rue Victor Hugo. Les rue et Place de l’Eglise seront appelées rue et Place de l’Abbé Bonpain. Le nom de Lucien Sampaix sera donné à la rue d’Arcole. Le nom de Georges Guynemer sera donné à la rue de la Montagne.
Le nom de Félix Cadras à la rue Palestro. La Cité St Paul, précédemment Sacco et Vanzetti, deviendra rue Lanoy-Blin. La rue de l’Est deviendra la rue Guy Möquet. La rue Traversière deviendra la rue Danielle Casanova. La rue de l’Abattoir deviendra la rue des Frères Martel.
La rue Turbigo deviendra la rue Joseph Hentgès. La rue de la Gare deviendra la rue Marthe Nollet. La rue ded Flandre deviendra la rue Henri Deceuninck. Place St Martin – Place Michel Danset. La rue de la Liberté deviendra la rue Walter Dumoulin.
Avenue de l’Hôpital – Avenue Marcel Vyncke. La Cité Montebello sera dénommée Cité Emile Verroye. La Cité Devos s’appellera Cité Charles Windels. Rue du Nord – Rue Polydore Delaere. Les rues Haute et Basse qui ne forment en réalité qu’une seule voie porteront le nom de Georges Vanlaere.
La rue Française portera la rue de Jean Fiévet. La rue du Midi deviendra la rue Maurice Simono. Le Chemin de la Grand’Ville sera la rue Arthur Dennetière. La rue Camélinat qui était devenue rue Georges Guynemer et qui redeviendra rue Camélinat. Et la rue Georges Guynemer en lui dédiant la rue de la Montagne.
Il en est ainsi de la rue Henri Barbusse qui avait été débaptisée, et était devenue rue Georges Clémenceau. La rue de la Limite redeviendra la rue Auguste Blanqui. La Cité St Pierre deviendra Cité Louise de Bettignies. La rue Neuve deviendra la rue Arthur Houte.
29/9/2010. Commentaire : Daniel Delafosse
|
- Libération d'Halluin 1944 : Défilé de la victoire le 11 Novembre (60ème anniversaire en 2004).
- Comité de l'UNC Halluin vers 1953 (Pierre Desprez fondateur UNC Halluin 39-45).
- Cimetière d'Halluin - Tombes de 7 soldats anglais tués en mai 1940 (Avion anglais s'écrase à Halluin en 1943). -
- Henri-France Delafosse président actif de l'UNC d'Halluin 1937-1945.