Guerre 39 – 45
La procession du Congrès Eucharistique, en 1952, passe rue Arthur Houte. (Photos n° 2488, 2489)
La rue Neuve devient... rue Arthur Houte, en 1944.
Né à Halluin, le 11 Octobre 1875, M. Arthur Houte décède à Halluin, le 25 Août 1935, après une vie toute remplie de dévouement et de labeur. Sa devise était servir. Il mit ses belles qualités au service de ses frères de travail.
C'est en 1919, alors qu'il se trouvait avec sa famille, réfugiée à Bourges (Cher) que les syndicalistes chrétiens d'Halluin firent appel à son concours. San hésiter, il revint au pays natal. Il devint Secrétaire Général des Syndicats Libres, fonction qu'il remplit jusqu'à sa mort.
Sous son impulsion se créèrent des syndicats dans toutes les branches d'industrie et de commerce, et bientôt une vivante Union Locale couronna le tout. Mais les locaux s'avérèrent trop étroits ; Arthur Houte, si modeste pour lui et les siens, voyant grand quand il s'agissait de ses organisations syndicales. Il conçut un plan magnifique et travailla à son exécution. Une Maison des Syndicats vaste et bien agencée s'érigea sur l'emplacement de l'ancienne école des Soeurs, au 78, de la rue des Ecoles.
L'activité d'Arthur Houte ne se borna pas seulement aux Organisations Syndicalistes, mais à tout ce qui était local. En 1923, il soumit à quelques amis ses projets de création d'une coopérative ouvrière de production. Et la Sève vit le jour. Réalisation magnifique qui occupa à certains moments plus de cent ouvriers et ouvrières de l'industrie de la chaise.
Le problème de l'habitation ouvrière le tourmentait. C'est à sa belle activité que l'on doit, en grande partie, la création de la Coopérative d'Habitation à bon marché "Le logis familial", dont les maisons de la Rue Neuve (qui devient rue Arthur Houte), sont une belle illustration. La Coopérative de Consommation et de Boulangerie "L'Epi", trouve en lui un ardent défenseur, et ses précieux conseils étaient écoutés.
(Photo ARPH DD 25184 n° Img 249)
Mais la plus grande partie de l'activité de M. Arthur Houte était consacré à la Défense de ses frères de travail. Dans ce domaine, immenses sont les services rendus par lui à la classe ouvrière de notre ville. En dehors de l'action professionnelle, un véritable secrétariat populaire fonctionnait, dont il assumait la direction et la permanence. Des centaines d'ouvriers s'adressaient à lui pour débrouiller leurs affaires : dommages de guerre, loyers, etc....
En un mot, Arthur Houte fut un travailleur infatigable, au service du prochain. Aussi, ce labeur acharné, cette activité intense qu'il dépensa sans compter pendant les vingt dernières années de sa vie, usèrent sa santé pourtant robuste.
Arthur Houte, son épouse, et six enfants. (Photo RP 11038)
Il faut ajouter encore, qu'Arthur Houte éleva une famille de huit enfants. Il perdit son épouse en 1923, lors de la naissance du plus jeune de ses enfants. L'année suivante, c'est son fils aîné qui fut emporté par un mal terrible à l'âge de 14 ans.
On peut plus facilement comprendre dans ces conditions, de quel héroïsme a été capable cet homme, qui a laissé derrière le souvenir impérissable d'un grand homme de bien et d'un bon halluinois.
(Photo DD 25182 n° P1290802)
Lors de sa séance du 20 Décembre 1944, Le Conseil Municipal d'Halluin a décidé de donner à la rue Neuve le nom d'Arthur Houte.
En Août 2015 : A l'intersection de la rue Gustave Desmettre et de la rue Arthur Houte... (Photo DD 25179 n° P1290801)
...la rue Arthur Houte, à l'intersection avec la rue Jacquard... (Photo DD 25180 n° P1290803)
...(ancienne rue Neuve)... (Photo DD 25183 n° P1290798)
... Prolongement rue Arthur Houte, jusque la rue de Lille (au fond). (Photo DD 25181 n° P1290799)
Voir aussi :
Arthur Houte, Figure Syndicale Halluinoise (1875 - 1935). Réunion des Syndicats Libres (C'était en 1925, "Halluin la Rouge" par Roland Verkindère). Il y a 80 ans : Mort d'Arthur Houte Il est à l'origine du Val de Lys : Portrait d'Albert Houte "Espace Albert Houte" Inauguration en 2009.
24/10/2011 - 31/8/2015 Commentaire et Photos : ARPH - Presse - Daniel Delafosse
|
, |
Pompiers en action, lors de l'incendie
d'une maison Cité Emile Verroye.
(photo n° 3942)
L'Halluinois Emile Verroye...
Succombe à ses blessures,
le 6 septembre 1944.
Emile Verroye, né le 9 juin 1890 à Lille (Nord), se rendait à Menin (Belgique), le 2 septembre 1944.
Il rencontra des soldats allemands qui tiraient dans sa direction. Il voulut se réfugier dans un coin de rue, mais fut atteint d'une balle au ventre. Emmené à la clinique Molisson à Menin, il fut opéré, mais succomba suite à ses blessures, le 6 septembre 1944. Epoux de Dame Célina Decraene, Emile Verroye était âgé de 54 ans.
Son corps fut ramené à son domicile, cité Montebello à Halluin.
Son nom fut donné à cette ancienne cité, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944.
5/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Une vue de la rue Georges Vanlaere (rue basse),
près de la douane.
(photo n° 2422)
Les Halluinois Polydore Delaere et Georges Vanlaere...
Massacrés le 5 septembre 1944.
Polydore Delaere, né le 5 août 1893 à Roncq (Nord), faisait partie de la Résistance. Il avait accepté d'entreposer des armes chez lui, ainsi que des munitions, et faisait office d'armurier des Francs Tireurs Partisans.
Dès le 2 septembre 1944, il est dans les Forces Françaises de l'Intérieur et participe à toutes les actions. Brave ne connaissant pas la peur, il répond à ses camarades qui lui conseillent de se coucher, lors d'une fusillade dans le Bois Gratry : "Les Allemands sont mauvais tireurs, toutes leurs balles passent au-dessus de ma tête".
Le 5 septembre 1944, lors d'une action à Menin (Belgique), il est fait prisonnier avec un autre Halluinois Georges Vanlaere. Emmenés tous les deux vers Gheluwe (Belgique), ils sont lâchement massacrés.
Leurs corps sont retrouvés trois jours après dans un état épouvantable : mâchoires fracassées, poignets cassés, jambes broyées, coups de baîonnettes dans la région du coeur, une balle explosive dans la nuque.
Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, le nom de l'Halluinois Georges Vanlaere fut attribué à la rue du Nord, où sa veuve et ses enfants habitaient.
Rue Georges Vanlaere...
Georges Vanlaere, né le 31 octobre 1922 à Menin (Belgique), était engagé volontaire dans les Forces Françaises de l'Intérieur, dès le 2 septembre 1944.
Il fut massacré avec Polydore Delaere, comme il est dit ci-dessus.
Il habitait rue Basse. Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné à ce qui était autrefois la rue Haute et la rue Basse.
L'Halluinois Georges Vanlaere avait 22 ans.
5/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
En 1992, Le lotissement "Le Molinel" au Colbras-Halluin,
longe la rue Arthur Dennetière.
(photo n° 2885)
L'Halluinois Arthur Dennetière...
tué par les Allemands, en 1944.
Arthur Dennetière est né à Wattrelos (Nord), le 9 Mars 1920.
Le 2 septembre 1944, à 17 H, une colonne de soldats allemands s'arrêta en haut de la rue de Lille, et échangea des coups de fusils avec des volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur, qui étaient dans le Parc Public rue de Lille, rue du Forage et rue Pasteur.
Les soldats descendirent des camions, mirent un canon anti-tank en batterie et tirèrent dans toutles les directions, visant spécialement les maisons ; sous la conduite d'un officier, ils enfoncèrent les portes, brisèrent les vitres, pénétrèrent dans les immeubles, forçèrent les habitants à en sortir, les alignèrent devant le Jardin Public, les menaçant de mort... Puis, ils les obligèrent à monter sur les camions, accrochés aux pare-choces, aux capots, aux marchepieds des véhicules, se servant des civils comme boucliers.
Dès le départ de la colonne, la fusillade recommença. Les soldats tiraient sur toutes les maisons. L'Halluinois Arthur Dennetière fut tué d'une balle et s'écrasa sur le sol. Les Allemands poursuivirent leur route sans plus s'inquiéter.
Des sanglantes journées de la Libération de la Ville, Arthur Dennetière fut la première victime. Il avait 24 ans.
Lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné au Chemin de la Grande-Ville.
2/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Le poste de douane dit "le petit bureau",
situé rue de Flandre puis devenue
en 1944, rue Henri Deceuninck.
(photo n° 2824)
L'Halluinois Henri Deceuninck...
Tué le 2 septembre 1944.
Né à Halluin en 1883, Henri Deceuninck ancien combattant belge de 1914-1918, domicilié à Halluin et âgé de 62 ans, a été tué le 2 septembre 1944, sur le territoire de Menin (Belgique).
Il exerçait la profession de tisserand.
Son nom a été donné à l'ancienne rue de Flandre, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944.
2/9 / 2011.
Commentaire : Daniel Delafosse