:

Guerre 39 – 45

01185

Ets Rover, fabrique de machines à laver,
au  3/5  rue de la Libération,
 sur le site actuel du Foyer-Logement Val de Lys.
  (photo n° 01185)
Rue de la Libération... en 1944.
 
En sa séance du 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal de la Ville d'Halluin composé de  :
MM. Casier Gustave Président de la délégation municipale, Dereus Charles, Myngers Albert, Veranneman Achille Vice-présidents, Amez Robert, Lenez Victor,  Rousseau Arthur,  Mme Dujardin Monique,  Mittenaere André, Delafosse Henri-France, Verkindère André, Parmentier Henri, Decraene Joseph, Vandekerkhove Julien, Huyghe Constant, Verkindère Gérard,  Detaevernier Pierre, et Delattre Etienne,  Bekaert Marcel  Membres de la Délégation Municipale.
 a décidé ce qui suit :
De donner le nom de la rue de la Libération à la rue du Moulin.
Plusieurs habitants d'Halluin ont formulé le voeu que la rue du Moulin soit dénommé Rue de la Libération pour les raisons suivantes :
1) Le monument aux Morts est érigé au droit de cette rue et de la rue de Lille. Il honorera non seulment les morts de la guerre 1914-1918 et de la guerre actuelle, mais encore des enfants d'Halluin qui sont tombés au cours des combats de la Libération.
2) La première grande réunion publique qui fut organisée par le Comité Local de Libération eut lieu dans une salle qui a accès dans cette rue.
3) Le bâtiment (Maison Lemaitre), qui forme angle avec la rue de Lille, fut un des principaux postes de combat durant les journées du 2 au 6 septembre 1944. En cette fin d'année 1944, il sert maintenant de Home aux soldats alliés.
Le Conseil Municipal donne son accord avec cette proposition, qui a le mérite d'émaner des habitants eux-mêmes.
10/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse

03942

Pompiers en action, lors de l'incendie

d'une maison Cité Emile Verroye.

(photo n° 3942)

L'Halluinois Emile Verroye...

Succombe à ses blessures,

 le 6 septembre 1944.

Emile Verroye, né le 9 juin 1890 à Lille (Nord), se rendait à Menin (Belgique), le 2 septembre 1944.

 

Il rencontra des soldats allemands qui tiraient dans sa direction. Il voulut se réfugier dans un coin de rue, mais fut atteint d'une balle au ventre. Emmené à la clinique Molisson à Menin, il fut opéré, mais succomba suite à ses blessures, le 6 septembre 1944. Epoux de Dame Célina Decraene, Emile Verroye était âgé de 54 ans.

 

Son corps fut ramené à son domicile, cité Montebello à Halluin. 

Son nom fut donné à cette ancienne cité, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944.

 

5/9/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 


02422

Une vue de la rue Georges Vanlaere (rue basse),

 près de la douane.

(photo n° 2422)

Les Halluinois Polydore Delaere et Georges Vanlaere...

Massacrés le 5 septembre 1944.

Polydore Delaere, né le 5 août 1893 à Roncq (Nord), faisait partie de la Résistance. Il avait accepté d'entreposer des armes chez lui, ainsi que des munitions, et faisait office d'armurier des Francs Tireurs Partisans.

Dès le 2 septembre 1944, il est dans les Forces Françaises de l'Intérieur et participe à toutes les actions. Brave ne connaissant pas la peur, il répond à ses camarades qui lui conseillent de se coucher, lors d'une fusillade dans le Bois Gratry : "Les Allemands sont mauvais tireurs, toutes leurs balles passent au-dessus de ma tête".

 

Le 5 septembre 1944, lors d'une action à Menin (Belgique), il est fait prisonnier avec un autre Halluinois Georges Vanlaere. Emmenés tous les deux vers Gheluwe (Belgique), ils sont lâchement massacrés.

Leurs corps sont retrouvés trois jours après dans un état épouvantable : mâchoires fracassées, poignets cassés, jambes broyées, coups de baîonnettes dans la région du coeur, une balle explosive dans la nuque.

Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, le nom de l'Halluinois Georges Vanlaere fut attribué à la rue du Nord, où sa veuve et ses enfants habitaient.

Rue Georges Vanlaere...

Georges Vanlaere, né le 31 octobre 1922 à Menin (Belgique), était engagé volontaire dans les Forces Françaises de l'Intérieur, dès le 2 septembre 1944.

Il fut massacré avec Polydore Delaere, comme il est dit ci-dessus.

Il habitait rue Basse. Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné à ce qui était autrefois la rue Haute et la rue Basse.

L'Halluinois Georges Vanlaere avait 22 ans.

5/9/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 


02885

En 1992, Le lotissement "Le Molinel" au Colbras-Halluin, 

 longe la rue Arthur Dennetière.

(photo n° 2885)

L'Halluinois Arthur Dennetière...

tué par les Allemands, en 1944.

Arthur Dennetière est né à Wattrelos (Nord), le 9 Mars 1920.

 

Le 2 septembre 1944, à 17 H, une colonne de soldats allemands s'arrêta en haut de la rue de Lille, et échangea des coups de fusils avec des volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur, qui étaient dans le Parc Public rue de Lille, rue du Forage et rue Pasteur.

Les soldats descendirent des camions, mirent un canon anti-tank en batterie et tirèrent dans toutles les directions, visant spécialement les maisons ; sous la conduite d'un officier, ils enfoncèrent les portes, brisèrent les vitres, pénétrèrent dans les immeubles, forçèrent les habitants à en sortir, les alignèrent devant le Jardin Public, les menaçant de mort... Puis, ils les obligèrent à monter sur les camions, accrochés aux pare-choces, aux capots, aux marchepieds des véhicules, se servant des civils comme boucliers.

Dès le départ de la colonne, la fusillade recommença. Les soldats tiraient sur toutes les maisons. L'Halluinois Arthur Dennetière fut tué d'une balle et s'écrasa sur le sol. Les Allemands poursuivirent leur route sans plus s'inquiéter.

Des sanglantes journées de la Libération de la Ville, Arthur Dennetière fut la première victime. Il avait 24 ans.

Lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné au Chemin de la Grande-Ville.

2/9/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse


 

02824

Le poste de douane dit "le petit bureau",

situé rue de Flandre puis devenue

en 1944, rue Henri Deceuninck.

(photo n° 2824)

 

L'Halluinois Henri Deceuninck...

Tué le 2 septembre 1944. 

 

Né à Halluin en 1883, Henri Deceuninck ancien combattant belge de 1914-1918, domicilié à Halluin et âgé de 62 ans, a été tué le 2 septembre 1944, sur le territoire de Menin (Belgique).

Il exerçait la profession de tisserand.

 

Son nom a été donné à l'ancienne rue de Flandre, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944. 

 

2/9 / 2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 


 

03992

Années 1900 - Rue de Lille - Bureaux des Douanes.

A gauche, le bâtiment des douanes vient d'être construit à l'emplacement de la propriété Frasez.
A côté, le café Danset, l'entrée de la cour Devos, la Recette Municipale et une herboristerie.

 (photo n° 3992)

 

L'Halluinois Charles Windels...

Abattu par les Allemands, en 1944. 

 

Charles Windels, ancien combattant de la Guerre 1914-1918, était couvreur zingueur, rue de Lille, depuis 1913.

En 1930, il reprend le café situé 5, rue de Lille auquel il donne son nom.

 

Septembre 1944... c'est la Libération d'Halluin. Les Allemands refluent vers la Belgique. Rue de Lille, c'est un immense convoi de camions militaires, de véhicules blindés, de motos, de chevaux même. Les Halluinois se serrent au fond de leurs maisons ou dans leurs caves.

 

En passant devant le café Windels qui s'appelait dans les années 1990 "Les Caves de France", les Allemands repèrent sa silhouette, d'autant plus visible qu'il porte une blouse blanche. Les soldats  entrèrent dans le café en le menaçant de leur mitraillette et voulurent l'emmener, pour le hisser comme otage à l'avant de leur véhicule automobile.

 

L'Halluinois protesta et refusa d'obtempérer à cet ordre barbare... Il fut abattu, ce 2 septembre 1944, dans sa propre maison.

 

La Cour Devos était située à côté de la maison qui était le domicile de M. Charles Windels. Le 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue son nom à la Cour Devos, qui est devenue  la Cité Charles Windels.. complètement rénovée depuis la fin des années 1990.

 

 2/9/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

 


00385

Equipe d'athlétisme : arrivée d'une course,

 au stade, rue de l'Abattoir,

 devenue rue des Frères Martel en 1944. 

(photo n° 385)

Rue des Frères Martel... en 1944.

Il s'agit des deux fils de M. Martel, ancien Mineur et Député du Nord : Aimable-Henri (né à Sin-le-Noble (Nord) le 1/6/1920, décédé le 14/4/1942) et Germinal (né à Sin-le-Noble (Nord) le 20/11/1921, décédé le 28/5/1943),  qui, malgré leur jeune âge, furent fusillés, le premier dans le Nord et le second à Poitiers.

Etudiants, ils firent partie des Francs Tireurs Partisans, car ils étaient tous deux d'actifs militants de la Résistance, responsables des jeunes communistes.

Ne pouvant atteindre le père qui était détenu dans un camp de concentration de l'Algérie, la sauvagerie nazie se vengera sur ces deux jeunes qui surent mourir en Français... Chantant la Marseillaise et la Jeune Garde en se rendant au poteau d'exécution.

 

Leur père Henri Martel, lui aussi, va vivre une aventure à la même époque. Il est arrêté d'abord le 8 octobre 1939 et déchu de son mandat de député communiste à Douai. En 1940, il est condamné à cinq ans de prison pour reconstitution de ligue dissoute. Il est incarcéré dans plusieurs prisons avant d'être transféré à la prison de Maison-Carrée à Alger, où il est libéré en 1943 par le débarquement des alliés. C'est là qu'il apprend la mort de ses deux fils.

Henri Martel, ancien ouvrier mineur, reprend sa tâche plus que  jamais. Il reconstitue après la guerre la Fédération CGT du sous-sol, et fut l'un des signataires de la loi des nationalisations des Houillères.

Il meurt en 1982 à Sin-le-Noble où il était Maire. Il aurait déclaré "Je pense avoir laissé plus qu'un souvenir quand je disparaîtrai".

 

Lors de sa séance du 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue le nom des Frères Martel à l'ex rue de l'Abattoir  (qui  prolonge la rue Pasteur, le long du cimetière et se continue jusqu'à la rue de la Rouge Porte).

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse

0289502900
L'église Saint Hilaire,

Rue et Place de l'Abbé Bonpain Halluin.

(ex, rue et Place de l'Eglise).

(photos n° 2895 et 2900)

Rue et Place de l'Abbé Bonpain... en 1944.

Né le 15 Octobre 1908 à Dunkerque (Nord), l'Abbé René Bonpain, jeune prêtre, particulièrement connu pour son dévouement aux enfants, aux malades, aux infirmes et aux vieillards dans la commune sinistrée de Rosendaël, près de Dunkerque  où il était vicaire dès 1932, a fait preuve d'un patriotisme ardent pendant l'occupation allemande.

René Bonpain fait de la résistance depuis qu'il a été démobilisé en 1940. D'abord avec Henri Gurgelot et Marcel Petit qui seront fusillés dès 1942 au champ d'aviation, à Marquette. Le vicaire aide aussi des Anglais et des volontaires  à passer en Angleterre. Puis il lance le courrier "France-Libre", entre Dunkerque et Toulouse où Paul, son frère, réceptionne des documents grâce à une valise à fond double. 

Il dirige également des réfractaires au STO vers la France libre. Des anciens élèves du catéchisme, des moniteurs, beaucoup de jeunes le suivent et le paieront comme lui, de leur vie.

En juin 1942, le réseau de renseignement Alliance forme une équipe à Dunkerque et contacte l'abbé Bonpain qui y adhère. Chaque mètre de côte française doit être surveillé et cartographié en vue d'un débarquement, y compris Dunkerque. Tout un réseau organisé se charge du travail.

Mais en octobre, tout bascule. L'abbé Bonpain est à Paris, quand les Allemands perquisitionnent la maison des vicaires. Tout est fouillé et l'ouvrage qui sert de code pour le Réseau Alliance : le tome IX des Oeuvres de Bossuet a disparu, preuve que les Allemands sont au courant de tout.  Plusieurs résistants du Réseau sont arrêtés. Le jeudi 19 novembre 1942, à 13 h 30, vient le tour de l'abbé Bonpain. Le lendemain, il est transféré à la prison de Loos, dans la cellule 101. 

Il subit des interrogatoires terribles qu'il décrira comme "une terrible préparation à paraître devant Dieu". Les Allemands n'ont pu lui arracher le moindre aveu qui puisse compromettre ses compagnons. Ils n'ignoraient pas qu'à côté des distributeurs de tracts et des saboteurs, il y avait l'abbé Bonpain qui, par sa mentalité française et chrétienne, résistait à l'influence nazie et qu'il avait, sans doute, une personnalité trop rayonnante. 

 

Pendant sa détention, il avait gagné l'estime de ses compagnons de captivité et réconforta ceux d'entre eux qui devaient être exécuté avec lui.

 

 Le 19 mars 1943, il est condamné à mort, ainsi que trois autres camarades : Herbeaux, Lanery et Rousseau, un Lillois. Le 23 mars, ses parents et sa soeur, Jeanne, sont autorisés à lui rendre visite : 10 minutes ! mais croient porter une bonne nouvelle : le commandant de Paris est favorable à une grâce.  Le 29 mars, le cardinal Liénart confirme. Seulement, entre temps, le commandat de Bruxelles, Von Falkenchausen, mécontent d'un prêche du cardinal contre le STO décide une répression : il envoie un officier pour exécuter le prêtre et ses camarades avant le recours en grâce.

Le mardi 30 mars 1943, les quatre hommes ont 2 heures et demi pour les adieux. Bonpain célèbre une messe et écrit des lettres. Détail atroce : ce jour-là, les deux soeurs de l'abbé arrivent à la prison pour une visite, ainsi que les enfants de Lanery mais ils ignorent tout du funeste destin et voient s'éloigner la voiture des condamnés, sans savoir qu'ils se trouvent à l'intérieur. Il avait 34 ans.

Dans une dernière lettre particulièrement édifiante, il dit sa tranquillité devant la mort, et pardonna à ses bourreaux.

Ils sont fusillés tous les trois, en même temps, mais ce n'est qu'en 1944, à la Libération, lors de la découverte de 68 tombes, et d'un document allemand où figurent les noms des condamnés à côté d'un numéro, que l'on connaîtra le lieu du drame : le fort de Bondues.

Le 19 septembre 1944, a lieu l'exhumation. En attendant la libération de Dunkerque, le cercueil est entreposé au cimetières de Bondues. Les funérailles ont lieu à Dunkerque le 8 octobre 1944.

Le 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribua son nom à l'ancienne rue et Place de l'Eglise.

 

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse


03678

Funérailles des Résistants FFI et FTP, le 7 septembre 1944,

tués par les Allemands, le 2 septembre 1944.

(photo n° 3678)

Recueillement annuel depuis 1947...

au Calvaire du "Labyrinthe"

Ce samedi 1er septembre 2012 à 18h30 au Calvaire, carrefour du Labyrinthe à Neuville-en-Ferrain (Nord) : 68ème anniversaire de la Libération d'Halluin et de Neuville, "à la mémoire des personnes qui se sont battues pour la liberté"...

 

p1080429

Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

rue du Dronckaert à Neuville-en-Ferrain.

(Photo DD 13451  n° p1080429)

 

Des événements tragiques ont marqué

 la journée du 2 septembre 1944.

Le  calvaire érigé au lieudit « Le Labyrinthe », rue du Dronckaert, à Neuville-en-Ferrain (Nord) sortie d’Halluin, rappelle qu’à cet endroit trois résistants, Jean Fiévet, Jules Devos (deux Neuvillois) et Maurice Simono (un Halluinois), ont payé de leur vie notre liberté.

 

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Maurice Simono, Jean Fiévet, Jules Devos (F.F.I.)

Membres du groupe gaulliste de la Résistance d'Halluin.

"Morts pour la France" le 2 septembre 1944.

(Photo VdN DD 13441  n° Img 058)

Jean Fiévet était du Risquont-tout et exerçait la profession d’instituteur libre à Halluin.

Jules Devos, dont l’épouse tenait une mercerie rue de Tourcoing à Neuville-en-Ferrain, était professeur de gymnastique dans les écoles et à la Pro-Patria.

Maurice Simono domicilié 55, rue Emile Zola à Halluin, était employé de commerce.

Le 7 septembre 1947, les sections franco-belge du W.O. d’Halluin et française de Neuville-en-Ferrain inaugurent une plaque commémorative au calvaire du Labyrinthe à la mémoire du lieutenant Maurice Simono, du sous-lieutenant Jean Fiévet et de l’adjudant Jules Devos.

 

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La plaque a été scellée au Calvaire du "Labyrinthe".

(Photo VdN DD 13440  n° Img 302)

p1080423

Le Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

(Photo DD 13449  n° p1080423)

Sur cette plaque est inscrite :

« Passant,  Arrête-toi ! Prie ! Réfléchis !

 

p1080424

Calvaire du "Labyrinthe", le 2 septembre 2012.

(Photo DD 13450  n° p1080424)

La messe en plein air autorisée par le Cardinal Achille Liénart est célébrée par l’abbé Louis Floridant, Curé de la paroisse Saint-Quirin. La Pro-Patria et l’harmonie municipale participent à cette manifestation, au cours de laquelle s’expriment les chefs du réseau Sylvestre et des sections W.O.

Depuis, à cet endroit, chaque année en septembre, les communes de Neuville-en-Ferrain et Halluin s’associent pour commémorer le souvenir des trois résistants tombés le 2 septembre 1944.

1/9/2011 et 1/9/2012.

Commentaire : Daniel Delafosse 


04012

Café-tabac "Le Rallye", rue Gabriel Péri (Années 1970).

(ex : Chemin de Loisel, rue Saint-André, rue Edouard Vaillant).

(photo n° 4012)

 

La rue Gabriel Péri... en 1944.

Né à Toulon en 1902, Gabriel Péri adhéra au Parti Socialiste en 1939. Il fut Secrétaire de la Jeunesse Communiste de la Région Marseillaise en 1921 et  fut arrêté et emprisonné une première fois. Secrétaire des Jeunesses Communistes de France en 1923 ; emprisonné une seconde fois, il fit la grève de la faim pendant 16 jours.

De 1924 à 1939, chef de l'Information Internationale au journal "L'Humanité" jusqu'à l'interdiction de celui-ci. Journaliste au talent mondial. Député de Seine et Oise en 1932, il lutte pour la Paix, il combat les pacifistes bêlants. Il se dresse contre la non-intervention en Espagne qui laisse les mains libres à Hitler et Mussolini, qui étranglaient l'Espagne républicaine avant d'attaquer la France.

Il lutte contre les Munichois qui capitulèrent devant le fascisme et ont de lourdes responsabilités dans la déclaration de Guerre, une année plus tard. La Guerre déclarée, Gabriel Péri lutte dans la clandestinité, contre la cinquième colonne qui avait livré la France à Hitler.

Arrêté en Mai 1941 par la Police Française, il fut livré aux Allemands par le traître Pucheu. En prison on lui offre la vie, la richesse, les honneurs, s'il accepte de trahir son idéal.

Il part à la mort en chantant "La Marseillaise". Il avait écrit "Je vais mourir pour que la France vive". "J'irais dans la même voie si j'avais à recommencer ma vie". "Je crois que le communisme est la jeunesse du monde, qu'il prépare des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l'heure des lendemains qui chantent. Je me sens fort pour affronter la mort. Adieu et que vive la France".

 

Le Résistant Gabriel Péri  fait partie des 92 otages fusillés par les Allemands, le 15 décembre 1941, au Mont Valérien.

Le 20 décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin donne le nom de Gabriel Péri, à la rue qui commence rue Gustave Desmettre pour aboutir Chemin de Loisel.

 

28/8/2011.

Commentaire : Daniel Delafosse