Guerre 39 – 45
Pompiers en action, lors de l'incendie
d'une maison Cité Emile Verroye.
(photo n° 3942)
L'Halluinois Emile Verroye...
Succombe à ses blessures,
le 6 septembre 1944.
Emile Verroye, né le 9 juin 1890 à Lille (Nord), se rendait à Menin (Belgique), le 2 septembre 1944.
Il rencontra des soldats allemands qui tiraient dans sa direction. Il voulut se réfugier dans un coin de rue, mais fut atteint d'une balle au ventre. Emmené à la clinique Molisson à Menin, il fut opéré, mais succomba suite à ses blessures, le 6 septembre 1944. Epoux de Dame Célina Decraene, Emile Verroye était âgé de 54 ans.
Son corps fut ramené à son domicile, cité Montebello à Halluin.
Son nom fut donné à cette ancienne cité, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944.
5/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Une vue de la rue Georges Vanlaere (rue basse),
près de la douane.
(photo n° 2422)
Les Halluinois Polydore Delaere et Georges Vanlaere...
Massacrés le 5 septembre 1944.
Polydore Delaere, né le 5 août 1893 à Roncq (Nord), faisait partie de la Résistance. Il avait accepté d'entreposer des armes chez lui, ainsi que des munitions, et faisait office d'armurier des Francs Tireurs Partisans.
Dès le 2 septembre 1944, il est dans les Forces Françaises de l'Intérieur et participe à toutes les actions. Brave ne connaissant pas la peur, il répond à ses camarades qui lui conseillent de se coucher, lors d'une fusillade dans le Bois Gratry : "Les Allemands sont mauvais tireurs, toutes leurs balles passent au-dessus de ma tête".
Le 5 septembre 1944, lors d'une action à Menin (Belgique), il est fait prisonnier avec un autre Halluinois Georges Vanlaere. Emmenés tous les deux vers Gheluwe (Belgique), ils sont lâchement massacrés.
Leurs corps sont retrouvés trois jours après dans un état épouvantable : mâchoires fracassées, poignets cassés, jambes broyées, coups de baîonnettes dans la région du coeur, une balle explosive dans la nuque.
Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, le nom de l'Halluinois Georges Vanlaere fut attribué à la rue du Nord, où sa veuve et ses enfants habitaient.
Rue Georges Vanlaere...
Georges Vanlaere, né le 31 octobre 1922 à Menin (Belgique), était engagé volontaire dans les Forces Françaises de l'Intérieur, dès le 2 septembre 1944.
Il fut massacré avec Polydore Delaere, comme il est dit ci-dessus.
Il habitait rue Basse. Lors de la réunion du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné à ce qui était autrefois la rue Haute et la rue Basse.
L'Halluinois Georges Vanlaere avait 22 ans.
5/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
En 1992, Le lotissement "Le Molinel" au Colbras-Halluin,
longe la rue Arthur Dennetière.
(photo n° 2885)
L'Halluinois Arthur Dennetière...
tué par les Allemands, en 1944.
Arthur Dennetière est né à Wattrelos (Nord), le 9 Mars 1920.
Le 2 septembre 1944, à 17 H, une colonne de soldats allemands s'arrêta en haut de la rue de Lille, et échangea des coups de fusils avec des volontaires des Forces Françaises de l'Intérieur, qui étaient dans le Parc Public rue de Lille, rue du Forage et rue Pasteur.
Les soldats descendirent des camions, mirent un canon anti-tank en batterie et tirèrent dans toutles les directions, visant spécialement les maisons ; sous la conduite d'un officier, ils enfoncèrent les portes, brisèrent les vitres, pénétrèrent dans les immeubles, forçèrent les habitants à en sortir, les alignèrent devant le Jardin Public, les menaçant de mort... Puis, ils les obligèrent à monter sur les camions, accrochés aux pare-choces, aux capots, aux marchepieds des véhicules, se servant des civils comme boucliers.
Dès le départ de la colonne, la fusillade recommença. Les soldats tiraient sur toutes les maisons. L'Halluinois Arthur Dennetière fut tué d'une balle et s'écrasa sur le sol. Les Allemands poursuivirent leur route sans plus s'inquiéter.
Des sanglantes journées de la Libération de la Ville, Arthur Dennetière fut la première victime. Il avait 24 ans.
Lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944, son nom fut donné au Chemin de la Grande-Ville.
2/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Le poste de douane dit "le petit bureau",
situé rue de Flandre puis devenue
en 1944, rue Henri Deceuninck.
(photo n° 2824)
L'Halluinois Henri Deceuninck...
Tué le 2 septembre 1944.
Né à Halluin en 1883, Henri Deceuninck ancien combattant belge de 1914-1918, domicilié à Halluin et âgé de 62 ans, a été tué le 2 septembre 1944, sur le territoire de Menin (Belgique).
Il exerçait la profession de tisserand.
Son nom a été donné à l'ancienne rue de Flandre, lors de la séance du Conseil Municipal d'Halluin, le 20 Décembre 1944.
2/9 / 2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Années 1900 - Rue de Lille - Bureaux des Douanes.
A gauche, le bâtiment des douanes vient d'être construit à l'emplacement de la propriété Frasez.
A côté, le café Danset, l'entrée de la cour Devos, la Recette Municipale et une herboristerie.
(photo n° 3992)
L'Halluinois Charles Windels...
Abattu par les Allemands, en 1944.
Charles Windels, ancien combattant de la Guerre 1914-1918, était couvreur zingueur, rue de Lille, depuis 1913.
En 1930, il reprend le café situé 5, rue de Lille auquel il donne son nom.
Septembre 1944... c'est la Libération d'Halluin. Les Allemands refluent vers la Belgique. Rue de Lille, c'est un immense convoi de camions militaires, de véhicules blindés, de motos, de chevaux même. Les Halluinois se serrent au fond de leurs maisons ou dans leurs caves.
En passant devant le café Windels qui s'appelait dans les années 1990 "Les Caves de France", les Allemands repèrent sa silhouette, d'autant plus visible qu'il porte une blouse blanche. Les soldats entrèrent dans le café en le menaçant de leur mitraillette et voulurent l'emmener, pour le hisser comme otage à l'avant de leur véhicule automobile.
L'Halluinois protesta et refusa d'obtempérer à cet ordre barbare... Il fut abattu, ce 2 septembre 1944, dans sa propre maison.
La Cour Devos était située à côté de la maison qui était le domicile de M. Charles Windels. Le 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue son nom à la Cour Devos, qui est devenue la Cité Charles Windels.. complètement rénovée depuis la fin des années 1990.
2/9/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse
Equipe d'athlétisme : arrivée d'une course,
au stade, rue de l'Abattoir,
devenue rue des Frères Martel en 1944.
(photo n° 385)
Rue des Frères Martel... en 1944.
Il s'agit des deux fils de M. Martel, ancien Mineur et Député du Nord : Aimable-Henri (né à Sin-le-Noble (Nord) le 1/6/1920, décédé le 14/4/1942) et Germinal (né à Sin-le-Noble (Nord) le 20/11/1921, décédé le 28/5/1943), qui, malgré leur jeune âge, furent fusillés, le premier dans le Nord et le second à Poitiers.
Etudiants, ils firent partie des Francs Tireurs Partisans, car ils étaient tous deux d'actifs militants de la Résistance, responsables des jeunes communistes.
Ne pouvant atteindre le père qui était détenu dans un camp de concentration de l'Algérie, la sauvagerie nazie se vengera sur ces deux jeunes qui surent mourir en Français... Chantant la Marseillaise et la Jeune Garde en se rendant au poteau d'exécution.
Leur père Henri Martel, lui aussi, va vivre une aventure à la même époque. Il est arrêté d'abord le 8 octobre 1939 et déchu de son mandat de député communiste à Douai. En 1940, il est condamné à cinq ans de prison pour reconstitution de ligue dissoute. Il est incarcéré dans plusieurs prisons avant d'être transféré à la prison de Maison-Carrée à Alger, où il est libéré en 1943 par le débarquement des alliés. C'est là qu'il apprend la mort de ses deux fils.
Henri Martel, ancien ouvrier mineur, reprend sa tâche plus que jamais. Il reconstitue après la guerre la Fédération CGT du sous-sol, et fut l'un des signataires de la loi des nationalisations des Houillères.
Il meurt en 1982 à Sin-le-Noble où il était Maire. Il aurait déclaré "Je pense avoir laissé plus qu'un souvenir quand je disparaîtrai".
Lors de sa séance du 20 Décembre 1944, le Conseil Municipal d'Halluin attribue le nom des Frères Martel à l'ex rue de l'Abattoir (qui prolonge la rue Pasteur, le long du cimetière et se continue jusqu'à la rue de la Rouge Porte).
28/8/2011.
Commentaire : Daniel Delafosse